Alors que Dave Harvey prend sa retraite de son poste de co-dirigeant chez Ami·es des parcs, il revient sur le chemin parcouru depuis la fondation de l'organisation en 2011.
Erika Nikolai, directrice générale d’Ami·es des parcs, a reçu le prix de l’Individu d’exception décerné par World Urban Parks — l’une des reconnaissances internationales les plus prestigieuses dans le secteur des parcs et de l’espace public.
Découvrez comment les initiatives d’intendance des grands parcs urbains du Canada contribuent à des écosystèmes plus sains, au bien-être des participant·es et à un soutien essentiel pour les services municipaux.
Dans le quartier Champlain Heights, à l’est de Vancouver, nous avons rencontré deux organisations qui mènent des efforts pour restaurer les forêts indigènes et tisser des liens au sein de leur quartier.
L’hiver peut être éprouvant : il fait sombre, froid, et la neige s'accumule. Explorez des moyens concrets pour redécouvrir la joie de l'hiver.
Découvrez de quelles façons les initiatives menées par les organisations communautaires dans des parcs de Montréal peuvent contribuer à l’inclusion sociale.
Créer des liens, soutenir, s'inspirer, dynamiser les parcs urbains – Abonnez-vous à notre infolettre et restez informé·e !
En faisant un don à Ami·es des parcs, vous contribuez à rendre les parcs plus vivants et accessibles à tout le monde.
Ami·es des parcs
2 juin, 2022 National - Canada
Avec le soutien de Parcs Canada, Ami·es des parcs ont récemment organisé une série de réunions de concertation visant à orienter le futur réseau de parcs urbains nationaux.
Pendant ces réunions, les personnes présentes ont répondu à une question très importante :
Quels sont les facteurs clés pour créer un réseau de parcs urbains nationaux à la fois inclusifs, accessibles et accueillants?
Les personnes participant aux réunions représentaient un large éventail de perspectives, d’opinions, de domaines d’expertise et de localités. À cet égard, nous avons reçu l’avis de groupes centrés sur la nature, d’organisations municipales dédiées aux personnes souffrant de handicaps physiques et de troubles du développement, de jeunes, de personnes sans logement, de nouveaux arrivants, et de personnes Autochtones, Noires et de couleur (PANDC).
Après avoir analysé les réponses, Ami·es des parcs a déterminé 9 facteurs clés qui contribuent à des expériences de grands parcs urbains plus inclusives, accessibles et accueillantes.
D’après les personnes ayant participé à nos réunions, voici le type d’espaces et d’expériences qui contribuent à créer des parcs urbains inclusifs, accessibles et accueillants.
Étant donné que les parcs répondent à des besoins aussi divers, les participants à ces séances de travail nous ont rappelé que les parcs doivent être des espaces polyvalents pouvant être utilisés simultanément pour différents usages et fonctions. Les participants ont souligné que pour atteindre ces objectifs, les parcs doivent posséder :
Nous avons également recueilli plusieurs réflexions sur les termes « parc » et « parc urbain ».
Ces discussions ont fait ressortir que le terme « parc » était suffisamment large pour refléter un vaste éventail de besoins et d’intérêts des usagers.
Les réflexions se sont ensuite portées sur le terme « parc urbain ». Ces discussions ont fait ressortir que le terme « parc urbain » prêtait à confusion, car le mot « urbain » peut suggérer moins d’éléments naturels ou sauvages. Selon l’auditoire, cette terminologie était peut-être plus logique à Toronto ou à Vancouver, mais elle était moins applicable aux parcs des Villes comme Winnipeg ou Saskatoon.
Lorsque les gens pénètrent dans un parc, ils peuvent faire face à de nombreux « éléments inconnus ». On nous a dit que ces « éléments inconnus », c’est-à-dire des événements ou expériences inattendus, peuvent constituer des obstacles importants pour visiter ou apprécier les parcs. Dans certains cas, il s’avère que ces « éléments inconnus » peuvent s’accompagner de risques bien réels.
Les discussions ont identifié la nécessité de rendre les parcs accessibles aux personnes de toutes les aptitudes.
Elles ont notamment souligné que, pour être véritablement inclusifs, accessibles et accueillants, les parcs doivent répondre aux besoins des personnes ayant des capacités mentales et physiques différentes, ainsi qu’aux besoins des personnes confrontées à des barrières linguistiques.
Une des solutions proposées pour rendre les parcs plus inclusifs et accueillants était d’améliorer l’accessibilité physique des sentiers, des espaces verts et des aménagements. D’autres propositions étaient d’ajouter à ces aménagements diverses manières de s’orienter, notamment grâce à une signalisation s’appuyant sur du texte, des pictogrammes et des codes QR.
Les personnes qui fréquentent les parcs ont souvent des préférences différentes concernant les éléments naturels et les expériences dont elles souhaitent profiter dans les parcs urbains. Certaines personnes ont indiqué préférer découvrir une nature « intacte » ou vierge, tandis que d’autres apprécient les possibilités d’interagir directement avec la nature via des activités pédagogiques ou des programmes liés à la nature.
D’autres ont mentionné l’importance d’intégrer davantage la technologie dans les parcs, par exemple en offrant une connexion Wi-Fi gratuite, ainsi qu’une signalisation et des possibilités d’apprentissage numériques afin de développer les liens avec la nature.
L’un des thèmes ayant émergé des discussions était la nécessité de trouver un équilibre entre l’intégrité écologique des parcs urbains et les besoins sociaux aux niveaux individuels et collectifs. Les participants aux séances ont mis en exergue que des outils pédagogiques, de communication et des activités environnementales peuvent contribuer à trouver un équilibre entre l’intégrité écologique d’un parc et son utilisation par les riverains.
Les discussions ont montré la nécessité de faciliter l’accès jusqu’aux parcs urbains et à l’intérieur de ceux-ci. L’emphase a été mise sur la facilité d’accès en voiture et à des places de stationnement, ainsi qu’à l’accès en transports en commun, en vélo et en trottinette grâce à des pistes cyclables, et à pied grâce à des sentiers pédestres.
Les personnes qui fréquentent les parcs ont besoin de moyens pratiques pour s’y rendre, mais doivent aussi pouvoir se déplacer facilement à l’intérieur, jusqu’aux aménagements et activités.
Bien que les participants aient utilisé le terme « accès » au sens large, leurs commentaires suggéraient généralement des améliorations dans les domaines suivants :
Les discussions ont montré que le sentiment d’appartenance jouait un rôle prépondérant dans la fréquentation et l’appréciation des parcs. Le sentiment d’appartenance à un lieu découle souvent du fait de se sentir en sécurité, bien accueilli et représenté.
Les usagers racialisés, Autochtones et sans logement se retrouvent souvent face aux gardes forestiers, à la police et aux agents chargés de l’application de la réglementation municipale. La présence des forces de l’ordre dans les parcs est souvent considérée comme perpétuant des pratiques policières reposant depuis longtemps sur l’oppression et le racisme. Par conséquent, la présence de gardes forestiers, de la police et d’agents chargés de l’application des règlements municipaux dans les parcs donne souvent le sentiment aux PANC et aux usagers sans logement de ne pas y être en sécurité ni d’y être les bienvenus.
Certaines personnes ont souligné diverses façons d’intégrer davantage les parcs dans la vie des gens, aux niveaux collectif et individuel. D’après les suggestions que nous avons recueillies, les parcs seraient mieux intégrés dans la vie quotidienne des gens si leurs programmes ou les possibilités de bénévolat étaient communiqués dans des endroits comme les bibliothèques et les centres de loisirs.
D’autres propositions portaient sur le fait d’encourager les organisations et groupes locaux à donner leurs programmes dans des parcs urbains.
Certains échanges lors des réunions ont abordé la possibilité de sensibiliser le public aux pratiques d’intendance environnementale Autochtones et de mieux les intégrer dans les programmes d’éducation à l’environnement dans les parcs.
Quant à l’utilisation de la technologie dans les parcs, les avis étaient partagés : certains pensaient que son utilisation ne devrait pas être encouragée dans les milieux naturels, et d’autres que la technologie pouvait mieux connecter les gens à la nature. Certaines personnes ont expliqué que la technologie pourrait permettre d’améliorer la sécurité et le partage d’informations dans les parcs, tandis que les visites autoguidées et l’accès au WI-FI dans les parcs, en particulier dans les zones sans service, seraient bien accueillis.
D’autres étaient d’avis que les données générées dans les parcs pourraient contribuer à améliorer les activités proposées et à susciter un plus grand intérêt pour les parcs, et que ces données pourraient permettre aux usagers des parcs de signaler tout problème éventuel.
Les échanges au cours des réunions ont indiqué le souhait d’établir des partenariats innovants dans les parcs.
De l’idée initiale à la conception, en passant par l’animation et la gouvernance des parcs, les personnes fréquentant ces espaces souhaitent voir une meilleure répartition des pouvoirs, une plus grande collaboration et un partage de la prise de décision entre les différents niveaux de gouvernement et les ONG actives dans les parcs et les associations locales.
Les réunions de concertation auprès des différentes parties prenantes ont permis d’obtenir un riche aperçu de la façon dont les organisations canadiennes œuvrant en faveur des parcs envisagent l’avenir des grands parcs urbains. Nous avons appris que le public attendait avec impatience la mise en œuvre d’approches innovantes mettant les usagers et les divers groupes de population au premier plan, offrant une large gamme d’activités et d’aménagements, proposant des activités d’intendance environnementale et permettant de se rapprocher de la nature.
De plus, les initiatives de Parcs Canada visant à rapprocher les gens de la nature en ville grâce à sa future Politique et son réseau de parcs urbains ont suscité le soutien et l’enthousiasme de l’auditoire. La participation de parties prenantes généralement absentes des activités de concertation sur les parcs a été des plus enrichissantes.
Ces réunions ont clairement montré les nombreuses opportunités de développer ces relations et d’accroître les initiatives de concertation en vue de créer des parcs urbains plus inclusifs, accessibles et accueillants.
Découvrez comment Arts in the Parks transforme les espaces verts de Toronto en lieux vibrants de créativité — et comment Ami·es des parcs contribue à rendre cela possible.