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Comment rédiger une reconnaissance de territoire pour un parc

15 mars, 2025
National - Canada

Chez Ami·es des parcs, nous pensons que les parcs peuvent jouer un rôle essentiel dans la réconciliation et la décolonisation. 

À travers le pays, des projets visant à rétablir la confiance, à partager des connaissances et à développer de véritables partenariats entre les Premières Nations et les colons grâce aux parcs représentent de belles sources d’inspiration. À cet égard, citons la Ville de Quesnel, en Colombie-Britannique, qui a restitué la propriété du parc Tingley à la Première nation Lhtako Dene*, ou bien l’accord entre la Nation Tsleil-Waututh et les parcs régionaux de Metro Vancouver.

En tant qu’organisation nationale défendant les parcs urbains, nous reconnaissons que, lorsque nous parlons des parcs municipaux et des terrains publics, nous occultons le fait que, dans la plupart des cas, il s’agit de territoires autochtones traditionnels. Voilà pourquoi notre reconnaissance du territoire figure sur notre site web ainsi que dans tous nos événements.

Dans le cadre de notre propre cheminement, nous aimerions vous faire part de ce que nous avons appris lors de l’élaboration de notre reconnaissance de territoire.

Faire des recherches

Il est essentiel que votre groupe fasse des recherches approfondies pour se renseigner sur les questions autochtones à l’échelle mondiale, nationale, régionale et municipale.

Cherchez à savoir sur quels territoires se trouve votre parc et quels traités ou pactes étaient censés régir pacifiquement ces terres. Utilisez nativeland.ca comme point de départ.

Vous trouverez peut-être des renseignements contradictoires sur les droits fonciers territoriaux. Adressez-vous au bureau du conseil de bande de votre localité, au Bureau des affaires autochtones municipal, à un Centre d’amitié autochtone*, ou à un groupe universitaire autochtone pour comprendre l’histoire et les droits associés à ce territoire.

Parler de ce que vous avez appris

Organisez une discussion avec votre groupe concernant votre future reconnaissance de territoire et vos objectifs de réconciliation en général.

Incitez vos membres à faire part des reconnaissances de territoire qui les ont marqués pendant d’autres événements, des informations et des nouvelles qu’ils ont lues, ainsi que de leurs idées. Ceci permettra d’amorcer un dialogue en vue de façonner les perspectives de votre groupe et de le mobiliser dans ce sens. Ces conversations vous aideront également à identifier des chefs de file potentiels dans votre groupe pouvant orienter les futures activités en matière de réconciliation.

Rédiger votre reconnaissance de territoire propre

Lire une reconnaissance de territoire générique que vous ne comprenez pas ou avec laquelle vous ne ressentez aucun lien ne contribuera pas à faire avancer les objectifs de vérité et de réconciliation. Avec votre groupe, rédigez une reconnaissance de territoire qui reflète l’histoire unique et le caractère contemporain de votre parc.

Réfléchissez à la manière dont cette reconnaissance de territoire peut informer et faire réfléchir les personnes qui l’écoutent, et ce, bien après la fin de l’événement.

Prendre un engagement clair

Rédiger une reconnaissance de territoire représente une occasion pour votre groupe de déclarer publiquement son engagement à œuvrer en faveur d’une alliance avec les Premières Nations. Elle contribue à défendre le démantèlement des systèmes coloniaux qui continuent d’opprimer les peuples autochtones, en niant leurs droits fonciers et leur mode de vie.

Ajoutez à votre reconnaissance de territoire un engagement concernant la manière dont votre groupe traduira ces paroles en actes. Trouvez des moyens concrets pour permettre à votre groupe d’avoir un impact sur ces activités complexes et en cours.

Demander conseil

Quand vous aurez le sentiment d’avoir fait suffisamment de recherches et d’avoir rédigé une reconnaissance de territoire satisfaisante, songez à la soumettre à une personne respectée au sein d’une communauté autochtone près de chez vous pour obtenir son avis.

Respectez son temps et n’attendez pas d’éloges pour votre geste préliminaire. Profitez de cette occasion pour exprimer votre volonté de collaborer avec cette communauté sur le thème de la décolonisation.

Donner la parole aux peuples autochtones

Envisagez d’inviter des organisations autochtones à assister et à participer aux événements et rassemblements de votre groupe quand la situation le permet. 

Prévoir la manière de rémunérer les personnes qui donnent de leur temps et partagent leur expertise et leurs connaissances.


Utilisez ces excellentes ressources pour réaliser les prochaines étapes de votre travail de décolonisation dans les parcs :