Alors que Dave Harvey prend sa retraite de son poste de co-dirigeant chez Ami·es des parcs, il revient sur le chemin parcouru depuis la fondation de l'organisation en 2011.
Pourquoi les événements dans les parcs sont-ils importants ? Comment les subventions s'intègrent-elles dans les objectifs plus larges des Ami·es des parcs pour susciter des changements dans les parcs urbains ?
Quelques conseils utiles pour vous y aider a créer un environnement accueillant, sûr et respectueux pour tou·tes les participant·es, quelle que soit leur capacité physique ou mentale, leur origine, leur âge ou leur identité de genre.
Les nettoyages de parcs sont une excellente façon de créer des liens avec vos voisin·es, de favoriser le sentiment d'appartenance et de laisser un impact durable sur les espaces verts de votre quartier. Découvrez notre guide en 5 étapes pour vous lancer.
Comment activer les parcs à leur plein potentiel culturel ? Découvrez les leviers à disposition des groupes citoyens pour en faire des lieux de rencontres et de rayonnement des communautés francophones en contexte minoritaire.
Découvrez des événements inspirants menés par des groupes citoyens à travers le Canada, soutenus par notre programme de micro-bourses, allant de l'apprentissage lié au territoire aux randonnées nature et aux ateliers de partage de savoirs.
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Jake Tobin Garrett
Ami•es des parcs
24 septembre, 2023 Toronto, Ontario
Cinquième Rapport mettant en lumière les tendances, enjeux et pratiques qui façonnent les parcs urbains du Canada.
Pour plus d’informations, contactez :jsammy@parkpeople.ca
Cette étude de cas fait partie du Rapport 2023 sur les parcs urbains du Canada, mettant en lumière des projets, des personnes et des politiques inspirant·es à travers le Canada, qui offrent des solutions concrètes aux défis les plus urgents auxquels font face les parcs urbains.
La rivière Don, qui traverse Toronto du nord au sud et se jette dans le lac Ontario, a une histoire longue et complexe. Comme le souligne un article du Globe and Mail*, la rivière a servi pendant longtemps de moyen de transport et de source d’alimentation aux peuples Autochtones. Elle a été une bénédiction pour les apiculteurs, mais a aussi été utilisée comme décharge industrielle et comme égout à ciel ouvert. Elle a été parfumée à l’occasion d’une visite royale, a pris feu à deux reprises, a finalement été partiellement comblée, tandis que ses méandres ont été redressés à la fin du 19e et au début du 20e siècle.
Selon Jennifer Bonnell, professeure à l’Université York et auteure du livre Reclaiming the Don*, la Don a été la « rivière la plus maltraitée* » du Canada.
Toronto n’est pas la seule à avoir maltraité ses cours d’eau. De nombreuses villes canadiennes se sont lancées dans une croisade similaire en enterrant, canalisant ou comblant les ruisseaux, rivières et marais dans le cadre de leurs plans d’urbanisation. On a souvent considéré la nature comme un élément à dompter, plutôt qu’une force qu’il est possible de comprendre et de respecter.
Lorsque nous avons sondé les Villes, 17 % d’entre elles ont déclaré avoir mis en œuvre des projets (programmés ou achevés) visant à « exhumer » les rivières enfouies en les ramenant à la surface, comme le projet de restauration des cours d’eau des parcs Tatlow et Volunteer* de Vancouver. D’autres projets redonnent vie à des cours d’eau disparus grâce à des œuvres d’art publiques, comme pour le ruisseau Garrison à Toronto, illustré par une fresque murale célébrant l’importance de l’eau pour les peuples Autochtones*.
Actuellement, Toronto mène un projet de plusieurs années et d’un budget d’un milliard de dollars visant à corriger les erreurs du passé pour la rivière Don. Dirigé par l’organisation Waterfront Toronto en collaboration avec la municipalité, le projet appelé Don Mouth Naturalization and Port Lands Flood Protection entend recréer des habitats naturels tout en protégeant des inondations les zones adjacentes de la Don.
Dans le cadre du projet de naturalisation de l’embouchure de la rivière Don, Waterfront Toronto entend travailler avec les forces de la nature plutôt que d’aller à leur encontre. Recréer les méandres de la rivière avant son embouchure doit permettre de ralentir le débit de l’eau. Quant aux nouvelles berges conçues spécifiquement pour résister aux inondations, elles permettront de protéger les nouveaux quartiers construits à proximité. En cas de forte tempête – dont la fréquence augmente en raison des changements climatiques – la rivière Don pourrait voir son volume atteindre « une quantité d’eau équivalente aux deux tiers des chutes du Niagara* ».
Shannon Baker, directrice de projet pour les parcs et le domaine public de Waterfront Toronto, a déclaré lors d’un entretien avec les Ami·es des parcs en 2021 que l’objectif n’était pas de retenir l’eau ni de l’empêcher de monter et de descendre, mais « de l’accepter et de renforcer notre résilience, comme le ferait tout système naturel ». Pour ce faire, l’équipe a soigneusement choisi des espèces végétales « capables de se plier et de fléchir en permettant à l’eau de passer. » Les berges ont été divisées en différentes sections* : forêt des hautes terres en haut des berges, et marais submergé (aquatique) en bas des berges, chacune possédant sa propre palette de plantes.
La tâche est gargantuesque : il s’agit du plus grand projet d’aménagement urbain du pays. Il a fallu déplacer et nettoyer des tonnes de terre, façonner et stabiliser les berges à l’aide de techniques telles que des ancrages en bois et des roches de schiste, et planter des espèces végétales favorisant de nouveaux habitats et un nouvel écosystème pour le cours d’eau. Enfin, des espaces verts seront aménagés sur les berges avec diverses infrastructures, comme de nouveaux sentiers, des plages et des rampes de mise à l’eau pour permettre au public de mieux profiter du lac.
En remettant l’embouchure de la rivière à son état naturel, l’objectif est de faire en sorte que les stigmates de ces travaux d’ingénierie deviennent invisibles pour celles et ceux qui profiteront de ces nouveaux espaces. Malgré l’ampleur énorme de ce projet, ses responsables espèrent que d’autres Villes cherchant à renaturaliser et à faire renaître leurs cours d’eau autrefois enterrés ou canalisés pourront en tirer des enseignements précieux et ainsi repenser leur relation à l’eau en passant d’un rapport de domination à un rapport de respect mutuel.
CCPR, Rives, Tendances
Aujourd'hui, Ami·es des parcs a le plaisir de lancer son sixième Rapport sur les parcs urbains du Canada : Combler le fossé : comment le secteur des parcs peut relever les défis complexes actuels grâce à la collaboration et aux partenariats.
Explorez les impacts des initiatives citoyennes dans les parcs urbains de Montréal, notamment sur les liens sociaux et l'attachement à la nature.