Impacts sociaux des initiatives d’appropriation citoyenne des parcs urbains à Montréal

Étude de cas | juillet 31, 2024

Bien-être, création de liens sociaux, attachement aux parcs et à la nature

Ce rapport de recherche documente certains impacts sociaux d’initiatives mises en oeuvre par des groupes citoyens ou des organisations à but non lucratif et qui visent l’appropriation citoyenne de parcs à Montréal – qu’ils soient reconnus ou non par les autorités municipales. Pour ce faire, les activités de trois groupes ou organisations ont été étudiées : Biquette-Écopâturage (parc Maisonneuve), Mobilisation 6600 Parc-nature MHM (Parc-nature MHM) et UrbaNature Éducation (falaise Saint-Jacques).

Les résultats reposent sur trois principaux outils de collecte : des grilles d’observation, un questionnaire et des guides d’entretien. Au total, l’équipe a réalisé quinze périodes d’observation de juillet à octobre 2023. Près de 200 personnes ont répondu au questionnaire, en ligne et sur place, et l’équipe a réalisé 9 entretiens avec des personnes impliquées dans la réalisation des initiatives.

Pour chaque cas étudié, le rapport explique l’origine et l’évolution de l’initiative, décrit les activités réalisées et l’environnement dans lequel ces activités ont lieu, brosse un portrait du profil sociodémographique et d’engagement des personnes qui réalisent ou participent à ces initiatives et documente l’impact de ces initiatives sur le bien-être, l’attachement au parc et à la nature, et la création de liens sociaux du point de vue de ces personnes.

L’étude établit quatre constats pertinents pour le réseau des Ami∙es des parcs de Montréal :

  • Les initiatives d’appropriation citoyenne de parcs urbains étudiées ont un impact social au-delà de leurs missions énoncées. Si leurs missions peuvent être singulières, les motivations pour lesquelles des personnes participent ou s’impliquent sont plurielles et ces dernières sont généralement comblées.
  • Ces initiatives permettent de créer un capital social citoyen pertinent pour la transition socioécologique en créant des liens sociaux avec des personnes partageant des valeurs environnementales similaires, que ces personnes proviennent du voisinage ou non. Ces liens sociaux peuvent contribuer également à la santé et au bien-être de ces personnes.
  • Par la mise en oeuvre d’activités d’éducation ou de sensibilisation relative à l’environnement et par l’encrage de cet apprentissage dans un parc urbain, ces initiatives contribuent à renforcer le sentiment d’attachement à la nature.
  • Le profil des participant∙es aux initiatives étudiées ne semble pas être aussi diversifié que celui de la population montréalaise. Cet écart suggère un besoin de mieux appuyer les groupes citoyens et les organisations dans leurs volontés et leurs efforts de participation et d’inclusion afin que les impacts sociaux aient une plus grande portée.

 

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Ce travail de recherche a été rédigé par David Smith, Ph. D., chercheur et conseiller en transfert au CÉRSÉ (Centre d'étude en responsabilité sociale et écocitoyenneté), Émilie Guay-Charpentier technicienne de recherche au CÉRSÉ, et France Lavoie, professeure en Techniques de recherche et de gestion des données au Collège de Rosemont. L’étude est la troisième et dernière phase d’un projet de recherche s’intitulant « Initiatives d'appropriation citoyenne des parcs urbains à Montréal : modèles, enjeux, stratégies et résultats sociaux », réalisé de 2020 à 2024. Ce projet est financé par le Fonds d’innovation sociale destiné aux collèges et aux communautés (FISCC) du Conseil fédéral de recherches en sciences humaines (CRSH), en partenariat avec Ami∙es des parcs et le Centre d’écologie urbaine.

 

   

 

   

 

Le Réseau des ami·es des parcs de Montréal