I’importance des parcs urbains

Ressource | janvier 29, 2018

On commence tout juste à comprendre le plein potentiel qu’offrent les parcs urbains. Toutefois, on connaît déjà le rôle essentiel qu’ils jouent dans la prospérité des villes.

En Canada, 86 % de la population vit dans des villes. On a déjà considéré les parcs comme des lieux permettant d’échapper à la vie urbaine. De nos jours, les parcs contribuent à définir une ville et sont inextricablement liés à notre qualité de vie.

Ils peuvent offrir aux résidents des villes des avantages inestimables sur les plans mental, physique et social. Ils peuvent aussi être des lieux qui sont en harmonie plutôt qu’en opposition avec la nature.

On commence tout juste à comprendre le plein potentiel qu’offrent les parcs urbains. Toutefois, on connaît déjà le rôle essentiel qu’ils jouent dans la prospérité des villes.

 

 

  1. La valeur environnementale des parcs urbains

    Les espaces verts sont importants pour contrer les processus de dégradation environnementale et de changement climatique qui se manifestent souvent de façon plus aiguë dans les villes. Les parcs et leur verdure aident à purifier l’atmosphère, à rafraîchir les villes pendant l’été, à protéger les écosystèmes naturels essentiels et à absorber les eaux de ruissellement qui pourraient autrement engorger l’infrastructure urbaine. En plus de ces avantages environnementaux directs, les espaces verts – surtout lorsqu’ils forment des corridors de verdure bien reliés les uns aux autres – favorisent les modes de transport écologiques en proposant aux piétons et aux cyclistes des sentiers sécuritaires et agréables pour leurs déplacements. Faire valoir l’avantage des parcs
    • Un examen de recherches internationales menées sur les avantages environnementaux des parcs urbains conclut qu’il existe de « solides preuves » que les parcs constituent des hauts lieux de la biodiversité dans les villes partout dans le monde.
    • En tant qu’éléments des systèmes naturels des villes, les parcs procurent d’importants « services écologiques » que certaines études ont traduits en avantages économiques. Par exemple, une étude portant sur la forêt urbaine de Toronto a conclu que sa valeur totale était de 7,1 milliards de dollars et que cela incluait des services annuels comme une réduction de 10,2 M$ par année en coût énergétique pour le chauffage et la climatisation des maisons.
    • Le rapport La ville verte de Park People fait valoir que le domaine public devrait être considéré comme la couche la plus profonde de l’infrastructure urbaine – l’infrastructure écologique – qui devrait être établie avant la construction des routes, le morcellement des terres et les plans de construction.
     
  2. La valeur des parcs urbains pour la santé publique

    Les parcs améliorent la santé et le bonheur des citadins. Selon des études, le simple fait d’avoir accès à des espaces verts favorise une augmentation du niveau d’activité physique. Mieux encore, les parcs offrant des aménagements variés, comme des terrains de jeu, de l’équipement d’exercice pour les adultes et des sentiers de marche, ainsi qu’une programmation mixte allant des sports organisés au taï-chi, incitent tout le monde, des bambins aux aînés, à adopter un mode de vie plus actif. L’activité physique régulière réduit les risques de maladie cardiaque, de diabète et d’obésité. Selon les résultats des études, l’exposition aux espaces verts procure des bienfaits qui dépassent les avantages physiques; elle contribue à la restauration psychologique, à l’amélioration de l’humeur, à la réduction du stress et de l’anxiété, à l’amélioration des capacités cognitives et de l’attention, et à une meilleure maîtrise de soi. Ces avantages sont particulièrement importants dans les villes, puisqu’on associe le mode de vie urbain à des niveaux plus élevés de stress et de distraction, qui peuvent entraîner la fatigue mentale.  Faire valoir l’avantage des parcs :
    • Une étude a conclu que les espaces verts peuvent abolir les inégalités sur le plan de la santé. On a découvert que les quartiers à revenu faible, mais dotés d’une verdure abondante affichent des taux de mortalité semblables à ceux des quartiers à revenu élevé. Toutefois, le résultat n’était pas le même dans les quartiers où le revenu était faible, mais où la verdure était moins présente, qui ont affiché des taux de mortalité plus élevés que les quartiers plus riches.
    • Les bienfaits des parcs sur la santé physique sont particulièrement importants si on tient compte du fait que l’inactivité physique coûte aux contribuables canadiens 6,8 G$ par année en frais liés aux soins de santé selon les estimations.
    • Les recherches indiquent que la proximité de milieux naturels est le meilleur indicateur de la pratique de l’activité physique, plus encore que la proximité de centres communautaires ou de gymnases intérieurs.
  3. La valeur économique des parcs urbains

    Les parcs représentent un atout pour les quartiers, qu’on envisage d’y vivre, d’y travailler ou d’y faire une visite : ils attirent des résidents, des entreprises, des investisseurs et même des touristes, contribuant à la vitalité économique de la collectivité. Les villes dotées de magnifiques parcs présentent un avantage concurrentiel qui leur permet d’attirer des travailleurs du savoir hautement qualifiés de partout dans le monde, puisque les espaces verts sont de plus en plus considérés comme essentiels pour la qualité de la vie. Certains de leurs avantages économiques touchent plus directement les membres d’une collectivité. Les parcs peuvent susciter la création d’emplois en construction, en entretien, en programmation et en organisation communautaire, ce qui peut être tout à fait crucial dans les quartiers défavorisés et à faible revenu, si on embauche des résidents locaux. Certains groupes communautaires inventifs ont lancé des marchés dans le parc où les résidents peuvent tirer un petit revenu de la vente de produits culinaires faits maison et d’objets d’artisanat. Même des activités aussi simples que le bénévolat au sein d’un groupe local ou la rencontre de nouveaux voisins à une activité dans le parc peuvent donner l’occasion aux membres d’une collectivité d’acquérir de nouvelles compétences et de s’insérer dans un réseau, ce qui pourrait améliorer leur accès à des possibilités d’emploi. On associe aussi les parcs à une gamme impressionnante d’économies sur le plan des fonds publics :
    • Les parcs accroissent la sécurité des collectivités, réduisant la demande de services d’incendie et de police
    • Les parcs améliorent sensiblement la santé publique, prévenant les maladies qui sont coûteuses pour les systèmes de soins de santé
    • Les parcs viennent en aide à l’environnement, réduisant les coûts d’entretien des infrastructures et des immeubles qui résultent de la pollution atmosphérique et des difficultés liées à la gestion des eaux de ruissellement
    Faire valoir l’avantage des parcs :
    • Les parcs accroissent la valeur des propriétés adjacentes de 5 % à 20 %, ce qui peut soulever des préoccupations quant à la gentrification des quartiers et au déplacement des populations. C’est le cas à Portland, en Oregon, où on s’affaire à transformer un ancien site d’enfouissement en un parc de 25 acres, nommé Cully Park, dans un quartier à faible revenu. En réponse à ces préoccupations, le groupe responsable de cette initiative a établi des partenariats avec des organismes locaux d’habitations et travaille à la construction et à l’entretien de logements abordables afin de s’assurer que les résidents actuels du quartier pourront y demeurer encore longtemps une fois l’aménagement du parc terminé.
    • Le Thorncliffe Park Women’s Committee – un groupe communautaire actif dans le quartier Thorncliffe Park de Toronto – organise un marché dans le Burgess Park (un parc pour VR) où les femmes du quartier, dont un grand nombre sont des immigrantes ou des nouvelles venues, vendent leurs objets faits main. Trouvez plus d’information sur le rôle des parcs dans l’amélioration de l’économie locale en lisant notre rapport Sparking Change.
  4. La valeur sociale des parcs urbains

    Les parcs sont des espaces sociaux où on peut faire la connaissance de nos voisins, renforcer notre sentiment d’appartenance et apprendre à mieux se comprendre les uns les autres. Puisqu’ils sont gratuits, ouverts, et accessibles, les parcs peuvent devenir des points de rassemblement pour tous les gens de la collectivité, sans égard pour leur âge, leur origine ou leurs talents. Les bienfaits des parcs sur le plan social sont particulièrement intéressants dans les quartiers défavorisés – comme les collectivités de la banlieue immédiate de Toronto caractérisées par leurs immeubles-tours – où les résidents manquent souvent d’espaces communautaires adéquats et connaissent des niveaux d’isolement social plus élevés. Une programmation judicieuse peut contribuer à attirer une diversité de groupes (nouveaux venus, jeunes, adultes plus âgés) et faciliter les échanges intergénérationnels en dépit des écarts socio‑économiques. Lorsque les parcs deviennent des espaces sociaux animés, la collectivité locale en récolte les effets positifs en chaîne, dont la réduction de la criminalité, un renforcement du sentiment d’appartenance et une augmentation de la fierté, de l’espoir, de la responsabilité et de la courtoisie parmi les voisins. Lorsque ces avantages sont réalisés, les parcs permettent aux collectivités d’être plus liées les unes aux autres et à leur quartier. Pour en savoir plus, lisez le rapport Sparking Change de Park People. Faire valoir l’avantage des parcs :
    • 62 % des participants à une étude menée au Royaume-Uni se sont dits d’accord avec l’affirmation selon laquelle l’existence de « solides réseaux de relations et de soutien entre les personnes d’une collectivité » favorise le bien-être de la collectivité. Les principales stratégies que les participants ont recommandées pour permettre la création de tels réseaux avaient trait à la « réappropriation de l’espace public », notamment par l’organisation d’activités dans un parc de quartier ou le ralliement autour de projets d’amélioration d’un parc local.
    • Le parc peut présenter des caractéristiques distinctives qui visent à refléter et à célébrer la culture et l’histoire d’une ville, incluant les caractéristiques qui ont été systématiquement effacées. Par exemple, certains parcs au Canada comprennent des jardins où des plantes traditionnelles indigènes et des herbes médicinales sont cultivées, dont le Hillcrest Park à Toronto.
    • Des installations et une programmation axées sur l’alimentation – comme les jardins communautaires ou les fours à pâtisserie – peuvent aider grandement à rassembler les divers membres d’une collectivité puisque la nourriture est une source universelle de plaisir et facilite la conversation. Partager des mets traditionnels avec des gens de milieux culturels différents peut aussi être une façon agréable et satisfaisante d’apprendre à connaître les cultures d’autres membres de la collectivité. Vous pouvez apprendre comment la nourriture contribue au développement communautaire en lisant le rapport de Park PeopleSparking Change.