Plantez un jardin-forêt

Ressource | avril 6, 2018

Laissez Nicola Thomas de Grand River Food Forestry vous expliquer ce que sont les « haies nourricières » et pourquoi votre collectivité en a besoin. INDICE : Il s’agit d’une tendance de jardinage communautaire qui gagne en popularité.   Quand on les interroge sur les arbres fruitiers, de nombreux citadins dressent la liste des problèmes qu’ils posent : fruits au […]

Laissez Nicola Thomas de Grand River Food Forestry vous expliquer ce que sont les « haies nourricières » et pourquoi votre collectivité en a besoin. INDICE : Il s’agit d’une tendance de jardinage communautaire qui gagne en popularité.

 

Quand on les interroge sur les arbres fruitiers, de nombreux citadins dressent la liste des problèmes qu’ils posent : fruits au sol, allergies aux guêpes et ravageurs. Malgré cela, les parcs nourriciers et les jardins-forêts publics ont éclos aussi bien dans les centres urbains que dans les petites villes. Cette nouvelle tendance de jardinage communautaire s’est répandue du Canada aux États-Unis et à la Nouvelle-Zélande.

Pourquoi les forêts et les haies nourricières attirent-elles tant ces groupes? J’ai parlé à Nicola Thomas qui a fondé l’organisme communautaire Grand River Food Forestry en s’inspirant de sa propre expérience. Elle a grandi en Angleterre où les petits fruits étaient à portée de la main dans son milieu environnant. Nicola a passé les trois dernières années à planter six haies nourricières communautaires dans la région de Waterloo, et huit autres seront aménagées cette année.
Nicola nous a raconté ses expériences pour aider les collectivités à planter des haies nourricières et voici ce que nous avons appris :

 

  1. Il est essentiel de trouver un meneur dans la collectivité.

    Nicola croit que si les voisins ne viennent pas prêter main-forte pour réaliser un projet, vous avez échoué. Vous devez amener les membres de la collectivité à être des vôtres le jour de la plantation et vous assurer que les participants reflètent la diversité de votre collectivité. Selon son expérience, les gens doivent s’investir dès le tout début, sinon il est difficile de recruter des bénévoles ultérieurement.
  2. Armez-vous de patience

    Attendez-vous à des délais longs quand vous travaillez avec des municipalités et des organismes subventionnaires. Nicola a indiqué que l’engouement pour les projets d’alimentation locale a provoqué un encombrement administratif, qui est l’obstacle le plus important : « Les nombreuses demandes! Il est difficile pour la ville de traiter les nombreuses demandes d’aménagement de haies nourricières communautaires. Il est important de travailler ensemble (avec la ville). Ce peut être particulièrement frustrant, mais consolez-vous en vous disant que vous ouvrez la voie pour la prochaine personne qui fera une demande semblable après vous. Les longs délais s’expliquent par le fait qu’il s’agit de demandes inédites ou que les processus n’ont pas été définis pour traiter le grand volume de demandes. »
  3. Limitez l’entretien au minimum

    Nicola préconise la permaculture parce qu’elle exige relativement peu d’entretien. Elle la décrit comme un modèle de biomimétisme : « Une haie ou forêt en permaculture est planifiée pour imiter une forêt à maturité. Une fois plantée, la haie nourricière en permaculture nécessite peu ou pas d’entretien si les plants ont été choisis avec soin, et sera toujours là après sept générations. » Nicola considère que la permaculture n’est pas une « méthode durable; il se peut qu’une méthode durable ait des effets néfastes. Il s’agit plutôt d’une pratique restauratrice et régénératrice. Restauration du sol et de l’écosystème. »
  4. Ne vous laissez pas décourager

    Nicola a raconté la situation d’une collectivité qui ne pouvait pas planter une haie nourricière parce que le sol était contaminé. Elle a alors décidé de remplacer la haie nourricière par une haie pour attirer les insectes pollinisateurs. Au lieu de baisser les bras, Nicola voit plus loin et elle explique : « Une haie pollinisatrice peut fournir de la nourriture et un habitat aux espèces pollinisatrices et aux animaux sauvages, ce qui, au final, profitera aux jardins nourriciers aménagés dans les alentours. »  

Conseils et idées de bonus

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« Il est difficile pour la ville de traiter les nombreuses demandes d’aménagement de haies nourricières communautaires. Il est important de travailler ensemble (avec la ville). Ce peut être particulièrement frustrant, mais consolez-vous en vous disant que vous ouvrez la voie pour la prochaine personne qui fera une demande semblable après vous. Les longs délais s’expliquent par le fait qu’il s’agit de demandes inédites ou que les processus n’ont pas été définis pour traiter le grand volume de demandes. »
Nicola Thomas Grand River Food Forestry