banner

La plus belle forêt du monde, la Forêt Boucher, Gatineau

octobre 7, 2020
Park People

Cette réflexion écrite par Marianne Strauss fait partie de notre série en ligne ‘Un jour au parc’, qui explore comment les parcs nous façonnent. N’hésitez pas à découvrir tous les épisodes de notre série estivale


Il y a déjà 6 ans que je suis impliquée pour la protection de la forêt Boucher. Entre elle et moi, c’est l’histoire d’un coup de foudre. Je l’ai aimée au premier regard et je l’aime encore davantage aujourd’hui, si c’est même possible! J’ai joint la Fondation forêt Boucher à titre de trésorière en 2014, avant d’en devenir la directrice générale en 2017.

La forêt Boucher, c’est une forêt de 300 hectares en plein cœur de la ville de Gatineau, au Québec. Sa protection est une cause qui tient particulièrement à cœur des Gatinois et des Gatinoises. Les gens y sont attachés et ils veulent la protéger. Si bien que la moitié de sa superficie deviendra le parc de la Forêt-Boucher dans les prochains mois. Un immense parc de 155 hectares qui se vouera à la pédagogie en nature.

Le futur parc de la Forêt-Boucher, c’est aussi une vedette médiatique à Gatineau. C’est un des rares espaces verts de la ville qui a su faire parler de lui au fil des dernières années. Dès qu’une nouvelle le touche, on en parle dans les journaux, à la radio, à la télé. J’ai souvent eu à parler de sa protection et de sa mise en valeur dans diverses tribunes. J’ai pris l’habitude de dire dans mes communications publiques que la forêt Boucher était la plus belle forêt du monde. Ça fait sourire les gens, à chaque coup. Ils trouvent que j’exagère un peu. Je suis biaisée, je le sais. La forêt Boucher est belle, certes, mais elle n’est pas objectivement exceptionnelle. Pas de point de vue spectaculaire, pas de relief, pas de marais rempli de tortues et de canards, pas de caractéristique vraiment unique qui la distinguerait d’une autre forêt urbaine. Pourtant, à chaque fois que je la visite, je l’admire, émue et émerveillée. J’en suis venue à la conclusion que si je la trouvais si belle, c’est simplement parce que je la connaissais et l’aimais autant.

C’est certainement très cliché de dire qu’on aime ce qu’on connaît mais c’est vrai. Le parc de la Forêt-Boucher sera toujours le plus beau à mes yeux parce qu’il est près de chez moi, parce que je le visite régulièrement et parce que j’ai la chance d’y amener mes enfants. Et pour moi, c’est aussi ça, l’importance de protéger des espaces verts en milieu urbain. Outre tous les services écosystémiques qu’ils nous rendent, ils en viennent à faire partie de notre quotidien et à devenir un élément très important de notre vie. Ils contribuent fortement à notre santé mentale et notre santé physique. Ils deviennent un incontournable pour notre indice de bonheur personnel.

Les citoyens qui sont attachés à une forêt, à un milieu humide ou à un parc près des chez eux deviennent les meilleurs alliés pour sa protection. La Fondation forêt Boucher a la chance d’avoir des centaines, voire des milliers, de citoyens qui ont un attachement réel pour immense étendue d’arbres au milieu de la ville. Ils pensent certainement, eux aussi, que la forêt Boucher est la plus belle forêt du monde.

 

 

Marianne Strauss – Directrice Générale de la Fondation de la Forêt Boucher 

Détentrice d’une maîtrise en environnement, Marianne Strauss est tombée dans la marmite étant jeune : fille de citoyens qui ont su mobiliser la communauté et les décideurs pour protéger la forêt de l’Ile Bizard, dans l’ouest de Montréal, c’est tout naturellement qu’elle s’intéresse à cette cause. Installée à Aylmer avec sa famille depuis peu, Marianne a succombé au charme de la forêt Boucher et s’est jointe à l’équipe de la Fondation pour contribuer à sa conservation.


 

Grâce au généreux soutien de 


Cette réflexion écrite par Marianne Strauss fait partie de notre série en ligne ‘Un jour au parc’, qui explore comment les parcs nous façonnent. N’hésitez pas à découvrir tous les épisodes de notre série estivale.