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La ville des forêts: Parcs Victoria et Doidge, London

septembre 17, 2020
Park People

Cette réflexion écrite par Mary Rowe fait partie de notre série en ligne ‘Un jour au parc’, qui explore comment les parcs nous façonnent. N’hésitez pas à découvrir tous les épisodes de notre série estivale.


J’ai grandi à London, en Ontario, dans les années 1960-1970. À l’époque, la ville était surnommée la « ville des forêts ». Je présume que cela était dû aux quartiers anciens bien arborés de la ville où j’ai eu le privilège de vivre.

J’ai gardé beaucoup de souvenirs dans les parcs là-bas. À chaque mois de décembre, le parc Victoria situé dans le centre-ville était décoré de sapins parés de guirlandes lumineuses, et l’espace en face du kiosque à musique se transformait en patinoire. Chaque année, ma sœur et moi réclamions à notre père qu’il nous « emmène voir les illuminations ». Pendant une fin de semaine d’août, dans le même parc, se déroulait le Festival de musique folk avec des concerts de musique en plein air et une foire d’artisanat.

Le parc Springbank était un autre parc dans lequel nous nous rendions en famille. Il abritait le jardin Storybook, un modeste parc d’attractions pour les enfants (avec des animaux en captivité, une activité qui selon moi n’est plus autorisée). Il était aménagé avec une zone pour les pique-niques et les barbecues le long de la rivière Thames. C’était la sortie parfaite pour le dimanche.

À quelques pâtés de maisons de chez nous, le long d’un autre affluent de la Thames se trouvait le parc Gibbons avec la piscine la plus froide que je connaisse (mais au moins avec des vestiaires agréables!). Nous y organisions des pique-niques en famille.

Mais le parc que je préférais était de loin le Doidge, que tout le monde surnommait « the pit » [la carrière]. Non loin de notre maison, nichés dans une impasse se trouvaient une aire de jeu et un terrain de balle avec un foyer géré par la Commission des services publics. Couvrant la quasi-totalité d’un pâté de maisons, le parc Doidge était au même niveau que l’entrée principale, mais deux pentes très abruptes (au moins aux yeux d’une fillette de 11 ans) montaient jusqu’à la rue. C’était l’endroit parfait où faire de la luge ou se faire rouler jusqu’en bas en été.

À l’été 1969, Kristi, une camarade de classe plus âgée et aussi une amie proche, me parla du programme d’activités estivales qui allait avoir lieu au Pit. Nous nous y sommes donc rendues un matin. Dans le cadre de ce programme, la Ville finançait deux employés – un homme et une femme – pour superviser les activités de loisirs proposées aux enfants du quartier. Nous sommes immédiatement devenues accros. Marquée par ces expériences, (j’ai participé à ces activités trois années de suite), je me souviens encore de mon enthousiasme à apprendre de nouveaux sports, des moments de plaisir et de l’esprit d’équipe. C’était également le seul endroit pour moi où j’étais en contact avec des enfants qui n’étaient pas scolarisés dans le système protestant. J’y ai aussi appris le sens de l’amitié et acquis un sentiment d’appartenance et de triomphe! En tant qu’enfant vulnérable sur le plan affectif, j’y ai connu des personnes qui m’ont montré la voie et ont laissé une marque indélébile dans ma vie.

C’est une expérience que je n’ai jamais oubliée et que je n’oublierai jamais.

Jusqu’à aujourd’hui, je suis tellement reconnaissante que la municipalité ait investi dans cet endroit, dans ce programme et dans les personnes qui y travaillaient. C’est ça, pour moi, un parc!

 

À propos de Mary Rowe

Mary est une ardente défenseuse pour l’urbanisme qui a travaillé dans plusieurs des villes du Canada et des États-Unis. Mary est la présidente et PDG du CUI, après des années d’expérience et notamment en tant que Vice Présidente Éxecutive de la Municipal Art Society of New York (MASNYC). Mary a contribué à plusieurs fois à des programmes d’urbanisme nationaux et internationaux, notamment d’UN Habitat, et du World Urban Forum. 


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Cette réflexion écrite par Mary Rowe fait partie de notre série en ligne ‘Un jour au parc’, qui explore comment les parcs nous façonnent. N’hésitez pas à découvrir tous les épisodes de notre série estivale.