Cette réflexion écrite par Raquel ‘Rocky’ Feroe fait partie de notre série en ligne ‘Un jour au parc’, qui explore comment les parcs nous façonnent. N’hésitez pas à découvrir tous les épisodes de notre série estivale.
Maintenant que je suis plus âgée, je commence toujours ma journée de la même façon : en allant me promener au parc Dawson à Edmonton avec mes compagnons à deux jambes et à quatre pattes. Lorsque les gens me demandent si ce n’est pas ennuyant d’aller au même parc tous les jours, je leur réponds : Est-ce que la vie peut être plus belle de jour en jour? Est-ce que les relations humaines peuvent se développer avec le temps?
Comme d’habitude, à la fin de notre promenade, mon mari a soigneusement choisi l’endroit où notre chienne « fera ses besoins ». Elle se soulage donc dans les broussailles. Contrairement aux coyotes qui préfèrent déféquer en plein milieu du chemin, notre chienne est plus discrète. Par respect et par sens du civisme, je ramasse ses crottes, mais laisse celles des coyotes tranquilles. Parfois, j’ai des sentiments contradictoires lorsque je dois déposer ces « présents » dans la poubelle.
Lorsqu’à mon tour, je dois aussi me rendre « au petit coin », je tombe sur deux personnes incroyablement sympathiques et accueillantes. « Est-ce que nous pouvons vous aider? », me demandent-elles? Elles m’expliquent qu’elles ont été embauchées par une entreprise sociale pour assurer la propreté des toilettes pendant la pandémie. « Merci de rendre le parc encore plus agréable », leur dis-je.
Cela fait toujours plaisir d’être salué (j’ai appris cela de ma chienne).
Par la suite, j’ai appris qu’une entreprise sociale avait recruté ces personnes pour s’occuper de l’entretien des toilettes. Il s’agit généralement de personnes qui ont des difficultés à trouver un emploi à cause d’anciens problèmes de toxicomanie, de démêlés avec la justice, etc. Après les avoir remerciées pour le travail qu’elles faisaient dans le parc, nous avons discuté longuement ensemble. J’ai expliqué que j’avais plutôt l’habitude de voir les agents municipaux équipés d’engins pétaradant et polluant l’air livrer une lutte sans merci contre les mauvaises herbes. L’agent d’entretien m’a alors répondu : « L’homme blanc sème les mauvaises herbes, puis essaie de les détruire. Bonne chance! »
Les parcs permettent de nouer des liens, et cela n’a rien de compliqué. Voici quelques leçons que j’ai retirées de mes promenades avec mes compagnons à deux jambes et à quatre pattes :
Les parcs sont des lieux d’accueil pour les gens. Il est possible d’être en bons termes avec la nature et d’apprendre à être en meilleurs termes avec ses semblables en étant simplement présents et en observant les choses.
Je me demande si les parcs municipaux pourraient nous servir d’inspiration pour créer un nouveau modèle de prospérité pour notre société. Ce modèle pourrait s’appuyer sur les idées suivantes :
En attendant, je continuerai à réfléchir à cette possibilité et à sa concrétisation potentielle. Et je continuerai à me demander : « Qu’est-ce qu’un parc? ».
Photo credit: Marcia O’Connor, Flickr Creative Commons
À propos de Raquel Feroe
Rocky est diplomée d’un Baccalauréat en Arts (BA) spécialisé en Économies, avant d’avoir fait ses études de médecine dans la Dartmouth Medical School à Hanovre, NE. Elle a pratiqué la médecine en Alberta. Rocky est heureuse d’avoir pris sa retraite en mai 2018 pour se concentrer sur SPICE et d’autres projets sur le développement durable.
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Cette réflexion écrite par Raquel ‘Rocky’ Feroe fait partie de notre série en ligne ‘Un jour au parc’, qui explore comment les parcs nous façonnent. N’hésitez pas à découvrir tous les épisodes de notre série estivale.