Alors que Dave Harvey prend sa retraite de son poste de co-dirigeant chez Ami·es des parcs, il revient sur le chemin parcouru depuis la fondation de l'organisation en 2011.
Pourquoi les événements dans les parcs sont-ils importants ? Comment les subventions s'intègrent-elles dans les objectifs plus larges des Ami·es des parcs pour susciter des changements dans les parcs urbains ?
Quelques conseils utiles pour vous y aider a créer un environnement accueillant, sûr et respectueux pour tou·tes les participant·es, quelle que soit leur capacité physique ou mentale, leur origine, leur âge ou leur identité de genre.
L’hiver peut être éprouvant : il fait sombre, froid, et la neige s'accumule. Explorez des moyens concrets pour redécouvrir la joie de l'hiver.
Visionnez le webinaire de lancement du rapport avec les auteures pour en savoir plus sur les résultats de notre recherche.
L'expérience de la Ville de Charlottetown avec l'ouragan Fiona souligne l'importance des partenariats interservices et des infrastructures résilientes.
Créer des liens, soutenir, s'inspirer, dynamiser les parcs urbains – Abonnez-vous à notre infolettre et restez informé·e !
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Aujourd’hui, Ami·es des parcs a le plaisir de lancer son sixième Rapport sur les parcs urbains du Canada, qui sera la dernière édition de ce rapport dans sa forme actuelle : Combler le fossé : comment le secteur des parcs peut relever les défis complexes actuels grâce à la collaboration et aux partenariats.
L’an dernier, nous avons cherché à comprendre en profondeur ce qui trottait dans la tête des gestionnaires des parcs à travers le pays. Nous avons donc interrogé plus de 44 cadres supérieurs au sein de 30 municipalités sur les tendances et les défis qui caractérisent leur secteur. L’un des enseignements clés qui en est ressorti était la nécessité de trouver un moyen de collaborer plus efficacement en vue d’atteindre les nombreux objectifs fixés pour les parcs.
Le rapport de cette année approfondit donc cet enseignement en mettant en lumière des exemples de collaboration à l’échelle nationale et en recueillant des données provenant de 35 municipalités canadiennes, de plus de 2 500 citadin·es, ainsi que d’entretiens réalisés avec le personnel et des spécialistes des parcs.
Ce processus nous a permis de déterminer six enseignements clés relatifs à la collaboration et aux partenariats :
Dans ce rapport, vous trouverez :
Si vous souhaitez aller plus loin dans l’étude de ce rapport, inscrivez-vous à notre webinaire de lancement. Celui-ci comprendra une discussion animée sur les principales conclusions du rapport ainsi que des orientations pour l’avenir des parcs urbains. Ce webinaire d’une heure se tiendra le mercredi 27 novembre à 15 h (HNE).
Il est facile de se sentir impuissant·e quand on pense à des sujets comme la santé et le bien-être, une planète saine, nos liens avec la nature, et l’accès équitable à tout cela. Pour relever ces défis multiples et uniques, nous avons besoin de solutions tout aussi multiples et uniques – un réel pari face à tous les enjeux actuels.
Les nouveaux Rapports des Parcs Cœur vital sur l’intendance environnementale et l’utilisation des parcs nous proposent de changer notre façon de voir les choses. Et si les approches permettant d’avoir une planète plus saine favorisaient aussi la santé et le bonheur de celles et ceux qui l’habitent ? Et si ces activités pouvaient être réalisées à deux pas de chez soi, dans les parcs de notre ville ? De plus en plus d’éléments suggèrent que des solutions à ces multiples défis existent et sont à portée de la main.
Les nouveaux Rapports des Parcs Cœur vital sur l’intendance environnementale et l’utilisation des parcs rassemblent les résultats de 796 sondages individuels menés entre 2021 et 2022 en vue de démontrer le rôle que jouent les grands parcs urbains dans les liens qu’entretiennent les gens avec la nature et, par extension, le rôle de ces parcs dans leur santé et leur bonheur.
Les sondages ont démontré que la plupart des personnes (67 %) fréquentant les trois grands parcs urbains du Canada participaient généralement à des activités sociales et récréatives plutôt qu’à des activités axées sur la nature (33 %). Pourtant, plus le niveau de connexion à la nature des usager·es est élevé, meilleur est leur niveau de santé physique, de santé mentale et de bien-être selon eux.
Les personnes participant à des activités manuelles dans la nature et d’intendance environnementale (plutôt qu’à d’autres activités) dans leur parc déclarent jouir de solides liens sociaux, d’un sentiment d’appartenance, d’un sentiment d’accomplissement dans leur vie, d’un meilleur état de santé physique et d’une meilleure satisfaction générale vis-à-vis de leur vie. En bref, le travail de la terre pourrait contribuer à une meilleure santé et à un plus grand épanouissement.
Les grands parcs urbains tels que High Park* à Toronto, Stanley Park* à Vancouver et le parc du Mont Royal à Montréal sont des lieux essentiels d’accès et de connexion à la nature pour les citadin·es, notamment par le biais de l’intendance environnementale.
Le terme « intendance environnementale » fait référence aux programmes ou événements organisés dans les parcs qui permettent à des bénévoles de prendre soin de la terre dont nous dépendons toutes et tous. Les activités peuvent comprendre : éliminer les espèces envahissantes, planter des espèces végétales indigènes, recenser ou contrôler la faune et la flore, ou ramasser les déchets.
Parmi les participant·es aux programmes d’intendance environnementale des Parcs Cœur vital, 98 % des personnes interrogées ont déclaré que leur travail bénévole leur permettait de se sentir plus proches des autres êtres vivants et de l’environnement. Les bénévoles interrogés ont également déclaré que participer à des activités d’intendance environnementale leur permettait de se sentir plus proches de la nature que les activités de loisirs (75 % contre 51 %, respectivement).
Sachant que le fait d’être connecté à la nature a une incidence sur l’état de santé d’une personne, on peut penser que participer à des activités d’intendance dans un parc pourrait avoir des effets salutaires non négligeables sur la santé, plus que le simple fait de fréquenter un parc.
Selon les résultats de notre sondage :
0 %
des bénévoles participant à des activités d’intendance ont déclaré que celles-ci contribuaient à leur bonheur et leur satisfaction
ont déclaré qu’elles contribuaient à leur bien-être mental
ont déclaré qu’elles contribuaient à leur santé physique
Plus en détail :
des bénévoles ont reconnu que les activités d’intendance leur permettaient d’établir et de maintenir des liens sociaux (seuls 73 % des personnes interrogées participant à des activités récréatives dans les parcs partageaient cet avis)
des bénévoles ont estimé que l’intendance environnementale contribuait à créer en eux un sentiment d’appartenance (seuls 69 % des personnes interrogées participant à des activités récréatives dans les parcs partageaient cet avis)
des bénévoles ont reconnu que l’intendance environnementale contribuait à donner un sens et un but à leur vie (seuls 74 % des personnes interrogées participant à des activités récréatives dans les parcs partageaient cet avis)
Les personnes participant à des activités d’intendance environnementale sont plus susceptibles de faire part d’un meilleur état de santé physique et d’une meilleure satisfaction vis-à-vis de leur vie. Les personnes participant à des activités d’intendance environnementale au moins 20 fois par an disent être plus satisfaites de leur vie – plus que les personnes s’adonnant tous les jours à des activités de loisirs dans un parc.
Malheureusement, les résultats de nos sondages montrent aussi que certains groupes de population sont moins représentés dans les activités d’intendance environnementale de ces parcs. La majorité des personnes qui participent à ces activités s’identifient comme des femmes cisgenres (68 %), valides (86 %) et blanches (76 %).
Étant donné la sous-représentation de certains groupes dans ces parcs et leurs programmes, les avantages sociaux et en matière de santé ne sont pas accessibles à tout le monde.
Les sondages menés auprès des usager·es ont également révélé que certains groupes démographiques sont moins connectés à la nature :
des usager·es des parcs appartenant à une minorité visible se sentaient fortement connecté·es à la nature (73 % des usager·es de race blanche partageaient cet avis)
des usager·es né·es à l’étranger se sentaient fortement connecté·es à la nature (73 % des personnes nées au Canada partageaient cet avis)
Les personnes handicapées se sentaient également beaucoup moins connectées à la nature que les personnes valides. En 2021 et 2022, 0 % des personnes interrogées et participant à des activités d’intendance environnementale dans ces parcs ont indiqué avoir un handicap visible.
Si certaines tranches de la population sont absentes des programmes d’intendance environnementale et se sentent généralement déconnectées de la nature, il est raisonnable de penser que cela pourrait avoir des répercussions importantes sur leur santé.
Les grands parcs urbains présentent des possibilités non négligeables d’accueillir un public et des bénévoles plus diversifiés. En vue de pallier les disparités actuelles, les parcs fondateurs du programme Parcs Cœur vital (High Park, Stanley Park et le parc du Mont Royal) ont lancé des programmes innovants incitant les groupes en quête d’équité à participer à leurs activités d’intendance environnementale. La preuve en chiffres : Entre 2021 et 2022 :
Le nombre de personnes nouvellement établies au Canada et participant à des activités d’intendance environnementale dans les Parcs Cœur vital a augmenté de
Le nombre de bénévoles s’identifiant comme des personnes Autochtones, Noires et de couleur (PANDC) a augmenté de
Cette diversité accrue des différents publics résulte de programmes innovants comme :
Le réseau des Parcs Cœur vital travaille sur la création de nouveaux partenariats qui maximiseront l’impact et l’influence des grands parcs urbains du Canada. Il s’agit notamment du Corridor écologique Darlington à Montréal; du Comité du parc Everett Crowley* et Free the Fern* à Vancouver; et de l’Autorité de la vallée Meewasin* à Saskatoon.
Le réseau des Parcs Cœur vital se réjouit de pouvoir se développer à leurs côtés et de mesurer l’impact de leurs activités d’intendance environnementale dans la vie de leurs différents publics, tout en favorisant l’adaptation de leurs Villes face aux crises actuelles et futures, comme les changements climatiques.
La santé environnementale, la santé humaine et l’équité sont des questions complexes. Toutefois, nous pouvons travailler mieux sans travailler plus, en adoptant des solutions qui servent à la fois les intérêts individuels et collectifs, ainsi que ceux de la planète. En nous basant sur les résultats démontrant que participer à des activités d’intendance environnementale contribue à améliorer la santé et le bonheur des gens – et en nous engageant à faire profiter de ces avantages les groupes défavorisés – nous avons un potentiel illimité de solutions pour faire changer les choses.
Travailler la terre permet de retrouver une forme de pouvoir, surtout en cette période de changement. Les grands parcs urbains du Canada nous montrent la voie à suivre. Avec leurs programmes innovants, ils nous permettent de créer des liens avec la nature et avec les autres. En développant des liens plus étroits avec un parc Cœur vital, nous possédons davantage de solutions tangibles : pour aujourd’hui et pour demain.
Lisez en détail les conclusions présentées dans nos Rapports des Parcs Cœur vital sur l’intendance environnementale et l’utilisation des parcs, et suivez les progrès de notre réseau des Parcs Cœur vital.
Ami•es des parcs publie le cinquième rapport annuel sur les parcs urbains du Canada, intitulé : Faire émerger des solutions : comment la résolution de conflits et la transformation de défis en possibilités peut rendre les parcs plus équitables et plus durables.
Au cours des cinq dernières années, notre objectif, pour notre Rapport sur les parcs urbains du Canada, a toujours été de raconter une histoire, afin de rendre compte de l’évolution des parcs urbains et de l’orientation qu’il convient de leur donner.
Cette année, nous avons adopté une approche encore plus approfondie. Nous avons interrogé 44 responsables des parcs dans 30 municipalités qui nous ont fait part, avec beaucoup de générosité, des défis auxquels ils sont confrontés, les projets et les personnes qui les inspirent, ainsi que leurs ambitions pour les parcs urbains.
Ce rapport regroupe donc les thèmes abordés lors de ces conversations en se basant sur les données recueillies via nos sondages auprès de 35 municipalités et plus de 2 000 citadin·es au Canada.
Explorez nos indicateurs clés sur les tendances et les défis des parcs urbains cette année :
Ce webinaire se déroule en anglais mais les sous-titres français sont disponibles.
Élaboré par le Centre d’étude en responsabilité sociale et écocitoyenneté (CÉRSÉ), ce rapport propose une typologie et dresse un portrait des initiatives d’appropriation citoyenne se déroulant dans les parcs montréalais.
En s’appuyant sur les 239 initiatives identifiées par l’équipe du CÉRSÉ entre 2020 et 2021, ce rapport donne un aperçu de la diversité des initiatives qui ont cours dans les parcs de Montréal. Il examine les différentes formes d’activités, les impacts tangibles et intangibles, leur temporalité, l’origines des ressources humaines, matérielles et financières déployées, les types de gouvernance et les motivations qui animent ces initiatives.
Ce travail de recherche a été rédigé par David Smith et Faten Kikano, chercheurs et conseillers en transfert au CÉRSÉ (Centre d’étude en responsabilité sociale et écocitoyenneté). Il s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche intitulé « Initiatives d’appropriation citoyenne des parcs urbains à Montréal : modèles, enjeux, stratégies et résultats sociaux », réalisé en partenariat avec Ami·es des parcs et le Centre d’écologie urbaine.
Ce rapport de recherche, réalisé par le Centre d’étude en responsabilité sociale et écocitoyenneté (CÉRSÉ), vise à approfondir notre compréhension des initiatives d’appropriation citoyenne dans plusieurs disciplines et à documenter des études de cas pertinentes.
Pour ce faire, le rapport explore plusieurs théories relatives à l’appropriation de l’espace en psychologie environnementale, en sociologie urbaine et en aménagement. Il propose ensuite un aperçu des facteurs et des enjeux liés aux pratiques d’appropriation citoyenne, en s’appuyant sur des cas documentés dans différentes municipalités québécoises, incluant plusieurs parcs situés à Montréal. Cette synthèse est conçue comme une référence utile pour les chercheurs et les membres d’organismes partenaires engagés dans l’étude et la mise en œuvre de démarches inclusives d’appropriation citoyenne des parcs.
Cette étude de cas fait partie du Rapport 2024 sur les parcs urbains du Canada, mettant en lumière des projets, des personnes et des politiques inspirant·es à travers le Canada, qui offrent des solutions concrètes aux défis les plus urgents auxquels font face les parcs urbains.
Au fil des dernières années, nous avons collectivement pris conscience de la prévalence du racisme systémique dans les parcs et les espaces publics. Historiquement, ces espaces ont été des lieux où les personnes Noires, Autochtones et racisées ont été confrontées à la suspicion, à la surveillance, au harcèlement, à la violence, voire même à la mort.
Année après année, notre sondage a révélé qu’environ un· citadin·e sur 10 évite les parcs et espaces verts par crainte de discrimination ou de surveillance policière.
Cette année, lorsqu’on a demandé si les parcs urbains devraient faire davantage pour traiter l’équité et la justice raciale, plus des deux tiers (67 %) ont répondu par l’affirmative. De même, en 2023, 66 % des Villes ont reconnu le rôle des parcs dans la lutte contre le racisme.
En dépit d’une prise de conscience croissante, les mesures prises demeurent limitées. À peine 17 % des Villes s’estiment suffisamment outillées pour combattre le racisme, laissant les besoins des populations racisées de côté.
Comment les municipalités peuvent-elles passer de la prise de conscience à l’action ? Nous avons discuté avec Jay Pitter* à propos d’ “ÊTRE UNE PERSONNE NOIRE DANS L’ESPACE PUBLIC”, un sondage binational développé par Jay Pitter Placemaking (Chercheuse principale : Jay Pitter, co-chercheur : Professeur L. Anders Sandberg) et administré par l’Institute for Social Research. Le sondage posait la question suivante : « Quelles sont les politiques d’aménagement des espaces publics, les approches de conception et les attitudes sociales tacites qui diminuent ou améliorent l’expérience des personnes Noires dans les villes »?
Cette recherche met en lumière les zones d’ombre autour de l’expérience des personnes Noires dans les parcs et espaces publics au Canada et aux États-Unis. Jay Pitter a relevé un manque de données, en particulier au Canada, sur la perception et l’expérience des communautés Noires dans ces espaces. Beaucoup d’organisations mesurent l’inclusion de manière limitée, en mettant l’accent sur la sécurité ou l’absence de violence à l’égard des personnes Noires, mais Jay Pitter souligne que ce n’est pas suffisant : atténuer la violence ne doit être qu’un point de départ.
Ses recherches explorent également comment les traumatismes historiques et actuels liés au racisme, à la brutalité policière et à la violence dans les espaces publics, ainsi que les inégalités en matière de mobilité et le manque de voies vers la prospérité économique, affectent le bien-être des personnes Noires, leur sentiment d’appartenance sociale et leur droit à l’appropriation des lieux publics.
« Au cœur de ce sondage se trouve la volonté de combler un vide laissé par les autres statistiques, en plaçant les personnes Noires au centre, en tant qu’êtres humains et spirituels à part entière. Les études et témoignages précédents omettent souvent de mentionner les répercussions des incidents liés à l’insécurité et aux restrictions. Que signifient ces chiffres ? Qu’en est-il de la santé mentale des personnes Noires, leur identité, leur sentiment d’appartenance, ainsi que leur imagination et leurs aspirations ? Un de mes principaux objectifs était de réhumaniser les individus et communautés Noires en leur offrant un espace pour une introspection, une guérison intérieure et l’expression libre de leurs rêves. »
Jay Pitter, Experte en aménagement, professeure adjointe en urbanisme et auteure
Le sondage ÊTRE UNE PERSONNE NOIRE DANS L’ESPACE PUBLIC adopte une approche axée sur les ressources tout en prenant en compte les traumatismes, afin de valoriser la joie et le savoir des personnes Noires. Les participant·es ont été invité·es à partager des souvenirs et expériences positives dans les espaces publics. Jay Pitter insiste sur l’importance d’apprendre des succès, et pas seulement des tragédies.
Jay Pitter met également en avant la contribution des communautés Noires aux espaces publics.
« Je ne voulais pas réduire notre présence dans l’espace public à une simple expérience de victimisation. Malgré l’esclavage, des siècles de politiques excluant les personnes noires des espaces publics et des expériences disproportionnées de violence et d’itinérance, le travail, le savoir-faire en création d’espaces publics et la culture des communautés noires ont grandement contribué à façonner et revitaliser ces espaces. Nous y apportons de la vie. »
En mettant l’accent sur la joie et en reconnaissant les contributions des personnes Noires dans la création d’espaces, cette approche illustre comment les villes peuvent collaborer avec les groupes méritant l’équité sans les contraindre à revisiter des récits d’oppression. Jay Pitter a mentionné que plusieurs personnes se sont dites reconnaissantes d’avoir pu partager leurs expériences positives.
Les conclusions de ce sondage seront partagées dans un rapport axé sur l’action en février 2025, offrant aux villes et institutions des pistes pour encourager une véritable inclusion des communautés Noires dans les parcs et autres espaces publics. Jay Pitter a révélé certaines conclusions préliminaires : les parcs figurent parmi les espaces publics les plus fréquentés par les communautés Noires et sont généralement perçus comme des lieux sécuritaires. Toutefois, les parcs peinent à promouvoir l’identité culturelle noire, un profond sentiment d’appartenance et des programmes inclusifs.
Selon Jay Pitter, il existe des opportunités considérables pour progresser, notamment à travers la co-création d’espaces, une représentation accrue des personnes Noires dans la gestion des parcs, le partage du pouvoir, ainsi que des événements qui valorisent les communautés Noires. Pour en savoir plus sur la manière dont votre ville peut favoriser l’inclusion des communautés Noires dans les espaces publics, consultez le site internet jaypitter.com* pour accéder au rapport complet à partir de février 2025.
Dans la région métropolitaine de Vancouver, une entente inédite entre les parcs régionaux du Grand Vancouver et la Première Nation Tsleil-Waututh redéfinit la gestion des parcs. Ce partenariat novateur met en lumière une nouvelle approche, alliant préservation de l’environnement et reconnaissance de l’héritage culturel, passé et présent, des Premières Nations.
S’étendant sur de 2 560 acres, le parc régional təmtəmíxʷtən/Belcarra* est deux fois et demie plus grand que le parc Stanley de Vancouver et accueille 1,2 million de visiteur·euses par an. Autrefois, ce parc abritait le plus grand village ancestral de la nation Tsleil-Waututh.
Gabriel George, membre de la Première Nation Tsleil-Waututh et directeur national du développement des terres et ressources issues des traités, souligne la fracture historique causée par la transformation de ce territoire en parc : « Cela nous a coupé·e·s de notre terre. Ce partenariat est un moyen essentiel pour nous de réaffirmer nos droits. »
Mike Redpath, directeur des parcs régionaux du Grand Vancouver, a précisé que la collaboration avec la Première NationTsleil-Waututh a débuté en 2017, menant à l’élaboration d’un « Accord de coopération et de planification culturelle* » signé en 2020. L’accord établit des principes directeurs clairs pour la gestion conjointe du parc. Ce cadre inclut la préservation des ressources naturelles, la valorisation récréative du site, et une sensibilisation accrue du public à l’héritage de la Nation.
« L’accord reconnaît pleinement qu’il s’agit d’une terre publique. Cependant, il y a eu une utilisation traditionnelle du site, et l’accord vise à trouver un équilibre entre les deux », a déclaré Mike Redpath.
Une bonne gouvernance est la pierre angulaire d’un partenariat réussi. L’accord de coopération prévoit deux mécanismes de gouvernance : un comité de direction et un comité technique, composés à la fois de membres de la Nation et des parcs régionaux du Grand Vancouver.
Le comité technique établit les priorités des projets dans un plan de travail annuel, qui est ensuite approuvé par le comité de direction et soumis durant le processus budgétaire annuel. Chaque projet comprend un « accord d’engagement », qui définit les livrables et garantit que les deux partenaires comprennent bien leurs rôles et responsabilités.
L’accord comprend également des politiques de développement économique, notamment le recours à des entrepreneur·ses approuvé·es par la Première NationTsleil-Waututh pour encourager les entreprises locales à prospérer dans le parc.
« Nous avions une économie solide, mais elle nous a été largement confisquée », a souligné Gabriel George. « Nous avions des devises plus anciennes que le papier. Nous avions des systèmes d’échange. Nous avons perdu tout cela. » Il a rappelé que son peuple récoltait des palourdes depuis des millénaires, mais qu’il a ensuite été contraint de « se faufiler la nuit, après avoir été privé de ce droit ». Rechercher des occasions économiques aujourd’hui est donc, selon lui, « un droit inhérent ».
Bien que l’accord de coopération ait été signé il y a seulement quatre ans, plusieurs projets d’envergure ont déjà été réalisés depuis, et d’autres sont en cours.
L’un des premiers a été le renommage officiel du parc en 2021, désormais connu sous le nom de təmtəmíxʷtən/Belcarra Regional Park. C’était la première fois que les parcs régionaux du Grand Vancouver effectuaient une telle démarche en partenariat avec les communautés des Premières Nations.
Pour Gabriel George, il ne s’agit pas simplement de « renommer » le parc.
« C’est bien plus que cela. C’est reconnaître le véritable nom de cet endroit. C’est important parce que nous avons besoin d’être représenté·es. Nous devons être vu·es et entendu·es sur notre propre territoire. »
Gabriel George, Membre de la Première Nation Tsleil-Waututh et directeur national du développement des terres et ressources issues des traités
Mike Redpath a également souligné que cette initiative créait un précédent en matière de dénomination des parcs du Grand Vancouver, ouvrant la voie à son application dans d’autres lieux. En effet, un autre parc régional a récemment été renommé, abandonnant le nom de Colony Farm Regional Park pour devenir ƛ̓éxətəm (tla-hut-um) Regional Park*, un nom attribué par la Première Nation kʷikʷəƛ̓əm (Kwikwetlem), qui signifie « nous vous accueillons ».
Parmi les autres projets communs, un mât de bienvenue a été érigé sur l’ancien site du village traditionnel de la Nation. D’autres projets incluent des efforts de restauration environnementale, la mise en place de programmes éducatifs, ainsi qu’une étude sur le patrimoine culturel pour approfondir la compréhension de l’histoire du parc.
Malgré le temps nécessaire pour la mise en place de cet accord, Mike Redpath, directeur des parcs régionaux du Grand Vancouver, souligne les bénéfices indéniables. Le personnel peut « décrocher le téléphone et parler à quelqu’un de la Nation qui leur est familier. Cela contribue à faire progresser les projets communs, et parfois même plus rapidement. »
La volonté d’essayer de faire les choses différemment est un facteur de réussite. « C’est un processus de changement », a déclaré Mike Redpath, ajoutant que c’est une manière différente de faire des affaires à bien des égards. Il a mis l’accent sur l’importance d’une communication initiale et soutenue pour bâtir la confiance nécessaire à une collaboration forte.
« L’accord n’est qu’un bout de papier, ce sont les relations humaines et la collaboration qui font la véritable différence. »
Mike Redpath, Directeur des parcs régionaux du Grand Vancouver
Gabriel George appuie ces propos. « Il peut être si facile de ne pas changer les choses », a-t-il déclaré, mais il est important de sortir des zones de confort et de faire les choses différemment. « Vous ne pouvez pas tout résoudre, mais vous pouvez réfléchir à l’héritage que vous souhaitez laisser. »
« Je pense que, pour les Nations Autochtones, les parcs peuvent être des lieux importants à occuper et à reprendre en main », a-t-il déclaré, ajoutant qu’ils ont connu de grands succès dans certaines de leurs initiatives liées aux parcs « C’est notre maison. C’est comme l’extension de notre communauté. »
Ces cinq dernières années, les programmes axés sur l’alimentation dans les parcs, comme les forêts nourricières, les jardins collectifs et les plantes comestibles, ont gagné en ampleur et en popularité dans les villes canadiennes. Il est clair que les municipalités et leur population perçoivent tout le potentiel de l’agriculture urbaine et souhaitent le développer. Ces trois dernières années, 50 % des citadin·es ont déclaré à plusieurs reprises vouloir voir davantage d’agriculture urbaine et de jardins collectifs dans leurs parcs.
Si les villes prévoient d’investir dans des programmes d’agriculture urbaine dans les parcs, comment peuvent-elles s’assurer qu’ils sont utilisés et, surtout, que les fruits de leurs récoltes atteignent avant tout les personnes qui en ont besoin ?
Lancé en 2020, le programme Get Growing Victoria* de la Ville de Victoria adopte une approche de justice alimentaire en fournissant des outils et du matériel de jardinage aux quartiers dont les communautés sont particulièrement vulnérables à l’insécurité alimentaire, notamment les personnes sans logement, les communautés autochtones et racialisées, ainsi que les personnes âgées et les jeunes.
Au lieu de se focaliser uniquement sur l’accès du grand public à des aliments frais, la justice alimentaire donne la priorité aux tranches de la population qui sont confrontées à des obstacles structurels et systémiques pour assurer leur sécurité alimentaire. En prenant en compte les obstacles au jardinage, le programme Get Growing parvient à fournir des aliments durables et sains à celles et ceux qui sont souvent exclu·es des programmes de jardins collectifs.
Le Service des parcs a vite constaté que le meilleur moyen d’atteindre ces groupes à risque était de collaborer avec des associations locales qui connaissent mieux leurs besoins. Cette collaboration a également permis à la municipalité d’apporter une aide efficace en intervenant là où se trouvent ces populations plutôt que d’attendre qu’elles s’identifient elles-mêmes et qu’elles suivent le processus d’inscription mis en place par la Ville.
Ce programme compte désormais 67 partenaires locaux parmi des organismes de santé publique, des prestataires de services en santé mentale, des organisations d’aide aux personnes immigrées et réfugiées, des prestataires de services sociaux ainsi que des organismes œuvrant pour l’accès à des logements abordables. Les organisations partenaires fournissent à leurs bénéficiaires et à leur famille du matériel de jardinage ainsi que des plants de légumes cultivés dans les serres de la Ville. Ils peuvent ainsi les utiliser dans leur propre jardin ou dans un jardin collectif près de chez eux. Get Growing offre à ses partenaires l’autonomie nécessaire dans leur programme pour distribuer le matériel de jardinage de la manière qui répond le mieux aux besoins de leurs publics.
Julia Ford, coordonnatrice des systèmes alimentaires de la Ville de Victoria, nous explique que ce programme ne pourrait fonctionner sans ces associations partenaires. « Ceci nous permet d’augmenter considérablement notre impact et d’aider des groupes à risque au sein de la population qui, autrement, n’auraient pas forcément d’interaction avec la municipalité. »
Appuyant le propos de Julia, notre sondage public de cette année a révélé que plus de 30 % des citadin·es ne savent pas vers qui se tourner s’ils rencontrent des problèmes ou souhaitent faire des commentaires sur leur parc. En collaborant avec des organisations locales qui entretiennent des relations étroites avec les résident·es des quartiers, la Ville de Victoria peut venir en aide à des personnes qui se sentent déconnectées des services municipaux.
Après quatre années d’existence, on estime la production de produits frais à 400 000 livres, soit près de 181 000 kg. Par ailleurs, une évaluation des personnes participant à ce programme a révélé que la grande majorité d’entre elles estimaient qu’il avait amélioré leur bien-être mental, leur consommation d’aliments sains et leur niveau global d’activité physique. Cette initiative démontre ce que l’on peut faire dans les parcs lorsque l’on adopte une perspective de santé publique.
« Je pense que ce programme illustre comment les Services des parcs peuvent exploiter les ressources existantes de manière innovante pour promouvoir activement la santé publique et améliorer la prévention. Selon moi, le secteur des parcs reconnaît l’importance de l’utilisation passive des parcs et de l’accès aux espaces verts pour la santé mentale et le bien-être. Mais comment pouvons-nous soutenir activement les membres de la population qui veulent paver la voie vers des utilisations plus innovantes de l’espace public ? Comment pouvons-nous aider les gens à explorer de nouvelles activités récréatives qui ont du sens et qui sont accessibles et équitables ? »
Julia Ford, Coordonnatrice des systèmes alimentaires de la Ville de Victoria
Alors que les changements climatiques font augmenter la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes, les villes voient leurs parcs et infrastructures subir des dégâts plus importants. En 2024, 97 % des services des parcs municipaux ont déclaré que répondre aux effets des changements climatiques et des conditions météorologiques extrêmes était devenu un véritable défi. Tandis que les inondations, les sécheresses et les incendies présentent des risques importants, le vent a lui aussi engendré des dégâts considérables ces dernières années.
Les gestionnaires des parcs à qui nous avons parlé en 2023 ont mentionné des tempêtes de plus en plus intenses, caractérisées non seulement par une augmentation de la vitesse des vents, mais aussi des vents qui durent plus longtemps et causent beaucoup plus de dégâts. Bien que les municipalités aient commencé à réaménager leurs parcs et à modifier leurs palettes végétales pour leur permettre de mieux résister aux inondations ou de s’adapter à la sécheresse, il est difficile de se préparer à la survenue de vents violents.
Frank Quinn, responsable des parcs et des loisirs à la Ville de Charlottetown sur l’Île-du-Prince-Édouard, maîtrise bien la préparation aux tempêtes. Pourtant en septembre 2022, lorsque l’ouragan Fiona s’est abattu sur l’île, l’une des tempêtes les plus violentes à avoir frappé les côtes canadiennes, il a été confronté à un phénomène d’une envergure totalement inédite.
La tempête a été la plus coûteuse de l’Atlantique canadien*, causant 220 millions de dollars de dégâts rien que sur l’Île-du-Prince-Édouard. L’ouragan Fiona a duré plusieurs heures, endommageant sur son passage des infrastructures municipales et dévastant la canopée. Dans l’aire naturelle de Royalty Oaks, de nombreux arbres anciens ont été arrachés, certains âgés de 300 ans.
Frank Quinn a indiqué l’équipe des mesures d’urgence* de la Ville, composée de cadres supérieurs travaillant dans différents services, s’est réunie fréquemment avant et après la tempête. Charlottetown étant une petite municipalité, les membres des différents services ont l’habitude de travailler ensemble et de s’entraider. Ces liens se sont en effet avérés utiles après le passage de cet ouragan.
« Nous avions déjà de bonnes relations de travail, et tout le monde se connaissait. Nous disposions d’un large éventail d’expériences et d’expertise. » Les membres du personnel municipal ont ainsi pu mettre à profit leurs connaissances mutuelles à l’interne, mais aussi celles de prestataires externes pouvant leur apporter leur soutien.
Assurer la sécurité publique et les activités de nettoyage était en haut de la liste des priorités. Toutefois, Frank Quinn reconnaît qu’ « après quelques jours passés à l’intérieur, on a envie de sortir. » Durant les premiers jours, son équipe a donc évalué chaque aire de jeux et inspecté les réseaux de sentiers en affichant des avis sur ceux qui étaient fermés ou accessibles au public.
La communication était compliquée en raison des pannes de courant, ajoute-t-il. Des messages concernant l’avancement du déblaiement des sentiers et la réouverture des aires de jeux ont été publiés sur le site Web de la Ville et communiqués aux médias. Toutefois, c’est en collaborant avec des organisations communautaires, comme les associations religieuses, que la municipalité a pu le mieux relayer ses messages auprès du public.
La Ville intègre actuellement des solutions de secours dans ses systèmes et services. Par ailleurs, Frank Quinn indique que le carburant a été l’un des principaux problèmes rencontrés suite à la tempête. Bien que le personnel municipal ait rempli les réservoirs et les véhicules avant l’arrivée de la tempête, refaire le plein a été plus difficile, car le principal dépôt de carburant ne disposait d’aucun générateur de secours sur place.
« Auparavant, nous avions affaire à des tempêtes de moindre ampleur, avec des coupures de courant pendant un jour ou deux seulement. Mais lorsqu’une partie de la ville est privée d’électricité pendant deux semaines suite à une tempête, cela engendre de nombreux problèmes et défis », comme par exemple les sources d’approvisionnement en carburant.
Frank Quinn, Responsable des parcs et des loisirs à la Ville de Charlottetown sur l’Île-du-Prince-Édouard
Frank Quinn explique que la municipalité a tiré des leçons de son expérience après le passage de l’ouragan Fiona et a déjà commencé à se préparer à la prochaine tempête. « Nous construisons de nouvelles infrastructures et faisons en sorte qu’elles résistent mieux à des vents plus forts », dit-il. La Ville a également acheté de nouveaux équipements permettant de déblayer les arbres, mais pouvant aussi être utilisés pour d’autres usages quotidiens comme le nivellement des sentiers.
D’ici à 2030, 30 % des terres, des eaux et des zones marines du Canada seront protégés. À condition, bien sûr, que le pays atteigne cet objectif fixé par la communauté internationale lors de la 15ème Conférence des Nations Unies sur la biodiversité (COP15).
Atteindre un objectif aussi ambitieux requiert une solide collaboration. Il est essentiel que tous les niveaux de gouvernement, les communautés des Premières Nations, Inuits et Métis, les organisations locales à but non lucratif, les propriétaires privés ainsi que les habitantes et habitants agissent ensemble. Mais comment fait-on pour établir une coalition aussi large et aussi approfondie?
Nature Canada, une organisation nationale dédiée à la protection de la faune et de la flore sauvages au Canada, s’emploie à rassembler ces différentes parties prenantes. Son but : faire en sorte que celles-ci, dans un effort concerté, agissent à la fois à l’échelle nationale, mais aussi hyperlocale, notamment grâce au Programme municipal des aires protégées, afin de permettre au Canada d’atteindre son objectif 30×30.
Lorsque l’on parle de zones naturelles protégées, on imagine souvent de vastes territoires naturels encore vierges, bien loin de l’endroit où beaucoup d’entre nous vivons. Pourtant, selon Dylan Rawlyk, gestionnaire de l’équipe organisatrice de Nature Canada, protéger les terres en zones urbaines est vital.
La première raison est d’ordre pratique : les environnements les plus riches en termes de biodiversité au Canada se trouvent le long de sa frontière méridionale. C’est aussi là que vit la majorité de la population, dans une constellation de zones urbaines. La deuxième raison, moins évidente, est une question de sensibilisation. Protéger les zones naturelles proches de nos lieux de vie quotidiens permet de démontrer de manière plus tangible l’importance de la biodiversité.
« Les gens la connaissent, l’aiment et y sont attachés. »
Dylan Rawlyk
Si les municipalités disposent souvent toutes d’un plan de gestion et de restauration des zones naturelles, chacune d’entre elles mène ses efforts de conservation d’une manière légèrement différente. Afin d’atteindre l’objectif 30×30, il est donc nécessaire de travailler avec les villes pour « homogénéiser notre impact collectif ». Bien que la majorité des municipalités l’aient cité comme une priorité, seulement un tiers d’entre elles ont affirmé dans notre sondage de 2024 que répondre aux objectifs fédéraux en matière de biodiversité et de protection des terres constituait une priorité importante pour 2024.
Nature Canada a ainsi noué des partenariats à la fois nationaux et hyperlocaux pour établir ce que Dylan Rawlyk appelle un « maillage d’organisations ». À Nature Canada, « notre rôle est de rassembler tous ces groupes et de faire en sorte de montrer comment leurs actions respectives contribuent à l’objectif global ».
Par exemple, à Hamilton, le travail mené par Ontario Nature contribue à rassembler différentes organisations pour permettre au réseau d’écoparcs de la ville d’accueillir davantage de terrains bénéficiant du statut de protection reconnu par le gouvernement fédéral. En travaillant avec la Ville, l’office de protection de la nature et le club de naturalistes d’Hamilton, Ontario Nature a pour objectif d’évaluer les terrains actuels et de déterminer ceux qui nécessitent des mesures de protection différentes pour répondre aux critères fédéraux et contribuer à l’objectif 30×30 global. Des projets comme celui-ci, alignés sur les programmes fédéraux tels que l’initiative des Parcs urbains nationaux menée par Parcs Canada, sont essentiels pour atteindre les objectifs de protection de la biodiversité.
Collaborer avec les communautés des Premières Nations et les organisations autochtones est « essentiel » pour ce travail, explique Dylan Rawlyk. Ceci est particulièrement important en raison des antécédents coloniaux des mouvements de conservation responsables de l’expropriation des peuples autochtones de leurs terres. Pour éviter que les erreurs du passé ne se répètent, Dylan Rawlyk cite l’exemple du travail réalisé récemment par le Réseau de milieux naturels protégés au Québec. Celui-ci « a organisé un atelier avec plusieurs fiducies foncières et des communautés des Premières Nations pour tenter de construire des ponts entre elles. »
Nature Canada a également établi des partenariats avec des organisations régionales, comme Ontario Nature et BC Nature, possédant une meilleure compréhension des contextes locaux ainsi que des liens politiques solides pour faire avancer la législation. En outre, il est également crucial de travailler avec des organisations hyperlocales, comme la Whistler Naturalists Society. Ces groupes connaissent bien des lieux spécifiques et organisent souvent certaines activités, comme des inventaires-éclairs des espèces naturelles ou bioblitz en anglais.
« Ce niveau de connaissance des espèces dans une zone particulière est extrêmement important pour faire avancer les choses », souligne Dylan Rawlyk. De plus, les habitantes et habitants jouent également un rôle clé dans ces efforts : en plaidant pour l’intensification des mesures de conservation, et en servant de vigiles pour veiller à ce que ces endroits restent protégés.