Alors que Dave Harvey prend sa retraite de son poste de co-dirigeant chez Ami·es des parcs, il revient sur le chemin parcouru depuis la fondation de l'organisation en 2011.
Découvrez comment Arts in the Parks transforme les espaces verts de Toronto en lieux vibrants de créativité — et comment Ami·es des parcs contribue à rendre cela possible.
Dans le quartier Champlain Heights, à l’est de Vancouver, nous avons rencontré deux organisations qui mènent des efforts pour restaurer les forêts indigènes et tisser des liens au sein de leur quartier.
Et si vos citrouilles sculptées trouvaient une seconde vie après Halloween ? Généralement organisées le lendemain d’Halloween, les parades de…
Remplir une demande de bourse peut sembler un peu intimidant. Voilà pourquoi nous avons élaboré ce guide afin de vous accompagner à travers les différentes étapes, et de vous fournir des conseils utiles et des ressources qui vous faciliteront la tâche.
Le 5e Forum des ami·es des parcs de Montréal revient le 17 septembre autour du thème « Unir nos forces pour des parcs vivants et des quartiers solidaires ».
En faisant un don à Ami·es des parcs, vous contribuez à rendre les parcs plus vivants et accessibles à tout le monde.
Chez Ami·es des parcs, nous pensons que les parcs peuvent jouer un rôle essentiel dans la réconciliation et la décolonisation.
À travers le pays, des projets visant à rétablir la confiance, à partager des connaissances et à développer de véritables partenariats entre les Premières Nations et les colons grâce aux parcs représentent de belles sources d’inspiration. À cet égard, citons la Ville de Quesnel, en Colombie-Britannique, qui a restitué la propriété du parc Tingley à la Première nation Lhtako Dene*, ou bien l’accord entre la Nation Tsleil-Waututh et les parcs régionaux de Metro Vancouver.
En tant qu’organisation nationale défendant les parcs urbains, nous reconnaissons que, lorsque nous parlons des parcs municipaux et des terrains publics, nous occultons le fait que, dans la plupart des cas, il s’agit de territoires autochtones traditionnels. Voilà pourquoi notre reconnaissance du territoire figure sur notre site web ainsi que dans tous nos événements.
Dans le cadre de notre propre cheminement, nous aimerions vous faire part de ce que nous avons appris lors de l’élaboration de notre reconnaissance de territoire.
Il est essentiel que votre groupe fasse des recherches approfondies pour se renseigner sur les questions autochtones à l’échelle mondiale, nationale, régionale et municipale.Cherchez à savoir sur quels territoires se trouve votre parc et quels traités ou pactes étaient censés régir pacifiquement ces terres. Utilisez nativeland.ca comme point de départ.Vous trouverez peut-être des renseignements contradictoires sur les droits fonciers territoriaux. Adressez-vous au bureau du conseil de bande de votre localité, au Bureau des affaires autochtones municipal, à un Centre d’amitié autochtone*, ou à un groupe universitaire autochtone pour comprendre l’histoire et les droits associés à ce territoire.
Organisez une discussion avec votre groupe concernant votre future reconnaissance de territoire et vos objectifs de réconciliation en général.Incitez vos membres à faire part des reconnaissances de territoire qui les ont marqués pendant d’autres événements, des informations et des nouvelles qu’ils ont lues, ainsi que de leurs idées. Ceci permettra d’amorcer un dialogue en vue de façonner les perspectives de votre groupe et de le mobiliser dans ce sens. Ces conversations vous aideront également à identifier des chefs de file potentiels dans votre groupe pouvant orienter les futures activités en matière de réconciliation.
Lire une reconnaissance de territoire générique que vous ne comprenez pas ou avec laquelle vous ne ressentez aucun lien ne contribuera pas à faire avancer les objectifs de vérité et de réconciliation. Avec votre groupe, rédigez une reconnaissance de territoire qui reflète l’histoire unique et le caractère contemporain de votre parc.
Réfléchissez à la manière dont cette reconnaissance de territoire peut informer et faire réfléchir les personnes qui l’écoutent, et ce, bien après la fin de l’événement.
Rédiger une reconnaissance de territoire représente une occasion pour votre groupe de déclarer publiquement son engagement à œuvrer en faveur d’une alliance avec les Premières Nations. Elle contribue à défendre le démantèlement des systèmes coloniaux qui continuent d’opprimer les peuples autochtones, en niant leurs droits fonciers et leur mode de vie.Ajoutez à votre reconnaissance de territoire un engagement concernant la manière dont votre groupe traduira ces paroles en actes. Trouvez des moyens concrets pour permettre à votre groupe d’avoir un impact sur ces activités complexes et en cours.
Quand vous aurez le sentiment d’avoir fait suffisamment de recherches et d’avoir rédigé une reconnaissance de territoire satisfaisante, songez à la soumettre à une personne respectée au sein d’une communauté autochtone près de chez vous pour obtenir son avis.Respectez son temps et n’attendez pas d’éloges pour votre geste préliminaire. Profitez de cette occasion pour exprimer votre volonté de collaborer avec cette communauté sur le thème de la décolonisation.
Envisagez d’inviter des organisations autochtones à assister et à participer aux événements et rassemblements de votre groupe quand la situation le permet.
Prévoir la manière de rémunérer les personnes qui donnent de leur temps et partagent leur expertise et leurs connaissances.
Utilisez ces excellentes ressources pour réaliser les prochaines étapes de votre travail de décolonisation dans les parcs :
Le fait que des médias couvrent des événements, des programmes ou des activités de plaidoyer organisés par votre groupe peut accroître votre visibilité, attirer davantage de bénévoles et vous permettre d’obtenir de nouveaux soutiens en vue d’améliorer les parcs.
Les journaux locaux, les stations de radio, les personnes publiant des blogues et des balados sont toujours à l’affût d’informations intéressantes. Avec la bonne accroche et la bonne approche, votre groupe pourrait obtenir une couverture médiatique précieuse ! Voici comment y parvenir.
Dressez une liste de journalistes et d’organes de presse couvrant les événements de l’actualité locale ou les questions centrales que votre groupe cherche à amplifier.
Vous pouvez maximiser vos contacts médiatiques en adaptant votre message en fonction des organes de presse auxquels vous vous adressez. Par exemple, imaginons que vous lanciez un nouveau programme pour des jardins collectifs :
Lorsque l’on s’adresse aux médias, choisir le moment propice est essentiel. Chaque organe de presse possède un calendrier de production différent, et il est donc primordial de planifier en conséquence :
Conseils de pro : Pour que votre message soit opportun et pertinent, faites en sorte qu’il soit en lien avec des thèmes saisonniers, comme le nettoyage de printemps, les pique-niques d’été, les festivals d’automne ou les activités hivernales.
La plupart des journalistes préfèrent les courriers électroniques. C’est pourquoi attachez une importance particulière à l’objet et au paragraphe d’introduction de votre courriel. Faites preuve de concision, de clarté et de conviction. Votre courriel doit répondre à ces questions :
Ajouter une photo ou un lien vers des éléments visuels. Des photos avant-après illustrant les améliorations apportées à un parc ou des images montrant des gens en action sont particulièrement efficaces.
Plus vous facilitez la tâche des journalistes, plus vous augmentez vos chances que votre message figure dans leur média. Pensez à la manière de leur donner accès à :
Si vous ne recevez pas de réponse des journalistes, envoyez-leur poliment un courriel de suivi :
Ne vous inquiétez pas si vous ne recevez pas de réponse après votre courriel de suivi. Au lieu de leur envoyer un autre courriel, utilisez cette occasion pour revoir votre message. Pourriez-vous le rendre plus engageant ou plus pertinent ? Essayez différents angles d’approche pour affiner votre message à l’avenir.
Établir des relations avec les médias prend du temps. Envoyez-leur régulièrement des mises à jour sur les activités de votre groupe. Cela permet à votre groupe de rester dans leur champ de vision pour de futurs articles.
Ces conseils pratiques peuvent aider votre groupe à attirer l’attention des médias, à amplifier vos efforts et à inciter le grand public à participer à l’amélioration des parcs, au profit de toutes et tous !
Cette étude de cas fait partie du Rapport 2023 sur les parcs urbains du Canada, mettant en lumière des projets, des personnes et des politiques inspirant·es à travers le Canada, qui offrent des solutions concrètes aux défis les plus urgents auxquels font face les parcs urbains.
La rivière Don, qui traverse Toronto du nord au sud et se jette dans le lac Ontario, a une histoire longue et complexe. Comme le souligne un article du Globe and Mail*, la rivière a servi pendant longtemps de moyen de transport et de source d’alimentation aux peuples Autochtones. Elle a été une bénédiction pour les apiculteurs, mais a aussi été utilisée comme décharge industrielle et comme égout à ciel ouvert. Elle a été parfumée à l’occasion d’une visite royale, a pris feu à deux reprises, a finalement été partiellement comblée, tandis que ses méandres ont été redressés à la fin du 19e et au début du 20e siècle.
Selon Jennifer Bonnell, professeure à l’Université York et auteure du livre Reclaiming the Don*, la Don a été la « rivière la plus maltraitée* » du Canada.
Toronto n’est pas la seule à avoir maltraité ses cours d’eau. De nombreuses villes canadiennes se sont lancées dans une croisade similaire en enterrant, canalisant ou comblant les ruisseaux, rivières et marais dans le cadre de leurs plans d’urbanisation. On a souvent considéré la nature comme un élément à dompter, plutôt qu’une force qu’il est possible de comprendre et de respecter.
Lorsque nous avons sondé les Villes, 17 % d’entre elles ont déclaré avoir mis en œuvre des projets (programmés ou achevés) visant à « exhumer » les rivières enfouies en les ramenant à la surface, comme le projet de restauration des cours d’eau des parcs Tatlow et Volunteer* de Vancouver. D’autres projets redonnent vie à des cours d’eau disparus grâce à des œuvres d’art publiques, comme pour le ruisseau Garrison à Toronto, illustré par une fresque murale célébrant l’importance de l’eau pour les peuples Autochtones*.
Actuellement, Toronto mène un projet de plusieurs années et d’un budget d’un milliard de dollars visant à corriger les erreurs du passé pour la rivière Don. Dirigé par l’organisation Waterfront Toronto en collaboration avec la municipalité, le projet appelé Don Mouth Naturalization and Port Lands Flood Protection entend recréer des habitats naturels tout en protégeant des inondations les zones adjacentes de la Don.
Dans le cadre du projet de naturalisation de l’embouchure de la rivière Don, Waterfront Toronto entend travailler avec les forces de la nature plutôt que d’aller à leur encontre. Recréer les méandres de la rivière avant son embouchure doit permettre de ralentir le débit de l’eau. Quant aux nouvelles berges conçues spécifiquement pour résister aux inondations, elles permettront de protéger les nouveaux quartiers construits à proximité. En cas de forte tempête – dont la fréquence augmente en raison des changements climatiques – la rivière Don pourrait voir son volume atteindre « une quantité d’eau équivalente aux deux tiers des chutes du Niagara* ».
Shannon Baker, directrice de projet pour les parcs et le domaine public de Waterfront Toronto, a déclaré lors d’un entretien avec les Ami·es des parcs en 2021 que l’objectif n’était pas de retenir l’eau ni de l’empêcher de monter et de descendre, mais « de l’accepter et de renforcer notre résilience, comme le ferait tout système naturel ». Pour ce faire, l’équipe a soigneusement choisi des espèces végétales « capables de se plier et de fléchir en permettant à l’eau de passer. » Les berges ont été divisées en différentes sections* : forêt des hautes terres en haut des berges, et marais submergé (aquatique) en bas des berges, chacune possédant sa propre palette de plantes.
La tâche est gargantuesque : il s’agit du plus grand projet d’aménagement urbain du pays. Il a fallu déplacer et nettoyer des tonnes de terre, façonner et stabiliser les berges à l’aide de techniques telles que des ancrages en bois et des roches de schiste, et planter des espèces végétales favorisant de nouveaux habitats et un nouvel écosystème pour le cours d’eau. Enfin, des espaces verts seront aménagés sur les berges avec diverses infrastructures, comme de nouveaux sentiers, des plages et des rampes de mise à l’eau pour permettre au public de mieux profiter du lac.
En remettant l’embouchure de la rivière à son état naturel, l’objectif est de faire en sorte que les stigmates de ces travaux d’ingénierie deviennent invisibles pour celles et ceux qui profiteront de ces nouveaux espaces. Malgré l’ampleur énorme de ce projet, ses responsables espèrent que d’autres Villes cherchant à renaturaliser et à faire renaître leurs cours d’eau autrefois enterrés ou canalisés pourront en tirer des enseignements précieux et ainsi repenser leur relation à l’eau en passant d’un rapport de domination à un rapport de respect mutuel.
Les municipalités du Canada se trouvent sous pression pour répondre à la demande en parcs. Suite à des années de restrictions dans leurs budgets de fonctionnement, les services des parcs sont aujourd’hui forcés d’étirer leurs fonds déjà maigres tout en faisant face à des pressions croissantes liées à la fréquentation accrue des parcs. D’ailleurs, l’acquisition de terrains est devenue beaucoup plus coûteuse – quand il est encore possible de trouver une parcelle adéquate.
Face à ces défis, les espaces publics privés (ou POPS pour privately-owned public spaces en anglais) constituent une solution tentante pour les Villes. Construits par des promoteurs immobiliers privés, ces espaces restent détenus et gérés par ces entités privées, et semblent représenter une solution gagnante pour les municipalités qui ont bien du mal à fournir des espaces publics à leurs concitoyen·nes et à en financer l’entretien.
Depuis des années, les promoteurs font pression sur les municipalités pour qu’elles acceptent les POPS dans le cadre de leurs exigences d’affectation de terrains à la création de parcs, une politique à laquelle certaines municipalités ont résisté jusqu’à présent.
Une personne en charge de la planification des parcs a souligné que si les POPS permettent en partie de répondre à la demande d’espaces en plein air, ils ne remplacent pas les parcs publics pour autant. C’est pourquoi les Villes doivent continuer à inciter les promoteurs à céder des terrains afin de créer des parcs publics.
Pour mieux orienter le rôle des POPS, la Ville de Toronto a recensé plus de 170* lieux et créé des directives pour la conception des POPS ainsi qu’une stratégie de signalisation* pour veiller à ce que ces espaces soient accueillants et clairement identifiés comme des lieux publics. Vancouver a également recensé les emplacements des POPS* dans sa liste de places et de parcs publics en centre-ville, dans le cadre de sa stratégie pour l’espace public en centre-ville [Downtown Public Space Strategy*]. Cette stratégie contient des mesures à prendre comme l’élaboration d’un cadre décisionnel pour l’acquisition de nouveaux POPS et l’assurance que « la conception et les programmes de ces espaces soient accessibles au public et ouverts à tou·tes les usager·es. »
Certaines Villes comme Newmarket, Brampton et Vaughan acceptent de prendre en compte les POPS à divers niveaux dans leurs exigences d’affectation de terrains à la création de parcs. La Ville de Vaughan, qui vient de finir une étude sur les politiques d’affectation des parcs, a finalement approuvé la modification d’un règlement* afin de prendre en compte les POPS à 100 % dans ses exigences, sous réserve de l’approbation du conseil municipal.
Les gestionnaires de parcs restent toutefois prudents vis-à-vis des POPS. Comme l’a affirmé un gestionnaire de parc, si l’espace public repose sur la création de lieux accessibles, démocratiques et ouverts, privatiser l’espace semble contradictoire avec cette idée, car ces sites s’accompagnent de « restrictions tangibles ou intangibles », telles que des limitations d’utilisation, une surveillance active et des intentions commerciales probables. Selon lui, ces espaces peuvent être utiles et essentiels pour créer des accès piétonniers à travers des projets de construction privés ou bien en complément – et non en remplacement – du réseau d’espaces publics en plein air.
À Brampton, la Ville accorde aux promoteurs un crédit de 50 % pour les POPS. Jaskiran Kaur Bajwa, superviseur de la planification des parcs à Brampton, a déclaré que
« Dans les zones denses, où il sera difficile de créer un parc public ou de quartier, il faudra adopter une approche plus collaborative avec les propriétaires des terrains et la Ville. »
Jaskiran Kaur Bajwa, Superviseur de la planification des parcs à Brampton
Toutefois, la municipalité reste prudente quant à leur utilisation et élabore à l’heure actuelle des directives sur les POPS. « Les POP doivent répondre aux besoins des collectivités », a déclaré Werner Kuemmling, ancien gestionnaire de la planification et du développement des parcs de Brampton.
« Ils ne peuvent pas être simplement un espace en plein air ou une voie de passage. Ils doivent offrir un usage fonctionnel. » Les POPS que proposent certains promoteurs sont souvent des restes de terrain situés dans leurs projets d’aménagement, « et cela n’est pas acceptable. »
Werner Kuemmling, Ancien gestionnaire de la planification et du développement des parcs de Brampton
Le programme des bourses TD Ami·es des parcs est une initiative nationale qui permet de tisser des liens essentiels entre les citadin·es et les parcs.
Chaque année, nous soutenons plus de 70 groupes citoyens dans 21 zones urbaines à travers le Canada en les aidant à dynamiser leurs parcs locaux grâce à des événements rassembleurs. Des ateliers sur les plantes médicinales autochtones aux randonnées nature, nous aidons les citoyen·nes engagé·es à organiser des événements qui rassemblent autour de thématiques sur la durabilité, l’éducation et l’intendance environnementale.
Besoin d’inspiration pour votre événement dans les parcs ? Découvrez trois initiatives remarquables rendues possibles grâce aux bourses TD Ami·es des parcs en 2024 !
Dans le quartier Downtown Eastside de Vancouver, La Boussole est un organisme francophone à but non lucratif qui aide les personnes marginalisées ou en situation de précarité à accéder à des services de santé, au logement et à des emplois en français, tout en sensibilisant le public à ces problématiques.
En 2024, grâce à la bourse TD Ami·es des parcs, La Boussole s’est donné pour mission de lever les obstacles qui privent les résident·es du Downtown Eastside d’un accès à la nature en milieu urbain. Entre coût du transport et stigmatisation des personnes sans-abris dans les espaces verts, les barrières sont nombreuses. L’organisme a ainsi mis en place des expériences immersives et ressourçantes, conçues pour favoriser le bien-être mental et social des participant·es.
L’organisme a organisé deux événements marquants. La première activité, une randonnée guidée sur le sentier Pacific Spirit, a permis aux participant·es d’explorer la forêt tout en approfondissant leurs connaissances sur la préservation de l’environnement, les droits des peuples Autochtones et la justice climatique. Lors de la seconde activité, une séance d’éco-art-thérapie au parc Stanley, les participant·es ont laissé libre cours à leur imagination en concevant des œuvres à partir d’éléments naturels, tout en veillant à préserver l’environnement.
« Ces événements sont essentiels pour notre public, car le Downtown Eastside est un milieu très urbanisé, expliquent les animateur·trices de La Boussole. En été, la chaleur accablante isole encore davantage la population de la nature ».
Leur engagement a permis à 28 participant·es de tisser des liens entre elles/eux et avec leur environnement grâce à des expériences ressourçantes en forêt.
J’ai beaucoup apprécié cette sortie en forêt. C’était sympa de retourner dans le Pacific Spirit Parc, ça faisait longtemps que je n’y étais pas allé. J’adore les odeurs de forêt, les odeurs de pin et c’était cool de faire la balade avec Aloïs parce qu’il y a plein de choses qu’on a appris que je ne savais pas. D’être avec tout le groupe, chacun a pu partager un peu ses petites anecdotes, les petites informations qu’il avait de son côté donc c’était une super expérience. »
Participant·e à l’événement
LifeSchoolHouse* est un réseau d’écoles communautaires basées sur le troc qui favorise le partage de compétences en Nouvelle-Écosse. Ces « folkschools », véritables écoles de savoirs partagés, transforment des espaces informels en lieux d’apprentissage où les voisin·es endossent le rôle d’enseignant·es et transmettent leurs connaissances dans une atmosphère conviviale.
L’objectif ? Briser les barrières financières liées à l’éducation et renforcer les liens de voisinage. En 2024, grâce à la bourse TD Ami·es des parcs, l’équipe de LifeSchoolHouse à Spryfield, en Nouvelle-Écosse, a organisé deux événements extérieurs gratuits axés sur l’éducation environnementale, la durabilité et la gestion des espaces verts.
Ces expériences immersives comprenaient des randonnées guidées, et ont réuni 43 participant·es de tous âges, accompagné·es par 16 enseignant·es bénévoles. Plongé·es en pleine nature, les participant·es ont appris à identifier les espèces locales et adopté des pratiques respectueuses de l’environnement.
Au retour de leur randonnée, les groupes ont savouré un repas préparé avec des produits locaux, avant de conclure la journée par une opération de nettoyage du parc, un geste concret pour préserver leur environnement.
« On passe devant ces parcs sans vraiment les voir, alors qu’ils regorgent de trésors insoupçonnés ! »
« Merci infiniment pour cet événement ! On savait que ce serait sympa, mais c’était bien au-delà de nos attentes. L’accueil chaleureux de chacun a rendu l’expérience encore plus belle, surtout avec l’énergie débordante des enfants ! » Voir mon enfant accueilli avec tant de bienveillance a été très rassurant et nous avons vraiment eu le sentiment de faire partie d’une communauté. »
La Kapabamayak Achaak Healing Forest de Winnipeg* est un mémorial vivant dédié aux enfants Autochtones affecté·es par le système des pensionnats. Deuxième forêt de guérison créée au Canada, elle fait partie d’un réseau grandissant de sites liés à l’Initiative nationale forêts de la guérison*.
Espace de recueillement et d’enseignement, cette forêt en plein air est un lieu où les Aîné·es transmettent leurs savoirs et animent des cérémonies. Depuis sa création en 2017, ses gardien·nes y ont organisé de nombreuses activités éducatives et spirituelles.
En 2024, grâce à leur bourse TD Amis des parcs, l’équipe a collaboré avec des écoles locales pour réunir enfants et éducateur·trices afin de réfléchir sur la Vérité et la Réconciliation ainsi qu’à l’importance de la conservation de l’environnement. Cette expérience d’apprentissage en pleine nature intégrait les connaissances autochtones, révélant aux enfants les vertus thérapeutiques du lien avec la terre et les plantes ancestrales comme la sauge qui pousse dans la forêt.
En 2024, ces deux événements ont rassemblé plus de 300 personnes, incluant des étudiant·es, des enseignant·es et d’autres membres de la communauté, autour d’un repas traditionnel composé de bannock et de confiture.
« Les écoles avec lesquelles nous travaillons comptent un grand nombre d’enfants Autochtones », expliquent les organisateur·trices de l’événement. « De nombreux enfants ont des parents qui portent encore les blessures du traumatisme intergénérationnel des pensionnats. Ces événements reconnaissent leurs expériences, tout en offrant un chemin vers la guérison, guidé par les savoirs autochtones. »
Inspiré·e par ces initiatives ?
Visitez notre page des bourses TD Ami·es des parcs pour en savoir plus sur les critères d’admissibilité et déposer votre candidature.
À l’occasion de la Journée internationale de la langue maternelle, nous vous invitons à découvrir la publication Le rôle culturel insoupçonné des parcs urbains – 5 manières d’activer les parcs en contexte francophone minoritaire.
Dans ce webinaire, nous explorons les principaux enseignements de cette étude, suivis d’une discussion stimulante avec des acteurs et actrices de la francophonie canadienne qui partagent leurs initiatives pour transformer les parcs en véritables espaces culturels.
Ce webinaire se déroule en français.
Chloé est titulaire d’un baccalauréat en urbanisme de l’Université du Québec à Montréal et d’une maîtrise en gestion de l’environnement…
Arrivée à Vancouver en Mars 2022 après une saison en tant que guide de chiens de traineaux proche de Victoriaville…
Ce webinaire est réalisé dans le cadre du programme Connecter les ami·es francophones des parcs canadiens.
Souvent aménagés et animés seulement comme des lieux de détente, de sport et de loisir, les parcs sont aussi d’importants lieux de vie culturelle et collective.
Comment activer les parcs à leur plein potentiel culturel ? Quels leviers sont à la disposition des groupes pour en faire des lieux de rencontres et de rayonnement des communautés francophones en contexte minoritaire ?
Cette publication propose 5 manières d’activer les parcs pour révéler leur rôle culturel insoupçonné, plus particulièrement pour les groupes et organisations ami·es des parcs francophones au Canada.
En juin 2023, la municipalité de Saanich a mis en place une nouvelle stratégie en matière de parcs à chiens, redéfinissant la manière dont les espaces publics seront partagés entre les personnes et les animaux de compagnie.
L’élaboration de la stratégie a débuté en 2021, sous l’impulsion de l’évolution des besoins d’une municipalité en plein essor. La croissance démographique de Saanich s’est accompagnée d’une intensification des conflits entre les personnes visitant les parcs, en raison de divergences d’opinions sur la manière dont les espaces devraient être utilisés.
Face à la nature clivante de la question, l’implication citoyenne est devenue l’élément central de la stratégie pour les parcs à chiens, en mobilisant une multitude d’intervenant·es et de citoyen•nes. À travers les activités d’implication, le personnel de la Ville de Saanich a tenté de déceler des valeurs et des défis communs dépassant les positions individuelles des diverses parties prenantes.
La démarche de mobilisation a été lancée à l’aide de sondages publics conçus pour comprendre les divers points de vue au sein du public. Ces sondages ont été renforcés par des méthodes plus approfondies, telles que des apparitions spontanées dans les parcs et des séances de dialogue citoyen, offrant aux habitant•es une plateforme pour exprimer leurs inquiétudes, partager leurs points de vue et se lier avec d’autres membres de la communauté. Un objectif essentiel de ces séances était de promouvoir l’empathie et la compréhension entre les participant·es, contribuant ainsi à trouver un terrain d’entente.
Les journées portes ouvertes ont servi de forum de collaboration. Des habitant•es, des propriétaires d’animaux de compagnie, des défenseur·es de la faune et des écologistes se sont réuni·es pour discuter de leur vision des parcs de Saanich. En échangeant mutuellement, ces parties prenantes diverses ont commencé à identifier des valeurs communes malgré leurs points de vue divergents.
Une passion commune pour l’environnement naturel de la municipalité, l’appréciation des espaces publics et le désir de parcs accessibles, sécurisés et agréables ont été identifiés comme étant des éléments unificateurs. Ces échanges ont permis de rediriger l’attention ailleurs, passant d’intérêts divergents à l’objectif commun de favoriser une communauté dynamique et durable qui répond aux besoins de tout le monde.
Les échanges ont également mis en évidence des enjeux communs. Les habitant•es ont collectivement reconnu la nécessité de préserver l’environnement, de garantir la sécurité et le bien-être des animaux de compagnie et des personnes ainsi que de répondre à la demande croissante d’espaces publics dans la plus grande municipalité de l’île de Vancouver, à mesure que la population de Saanich continue de croître.
C’est à partir de ces enseignements que la stratégie sur les Personnes, les animaux de compagnie et les parcs People, Pets and Parks Strategy* a vu le jour, avec comme base six valeurs citoyennes communes. Ces valeurs ont été identifiées lors de consultations et chaque recommandation de la stratégie est associée à une ou plusieurs de ces valeurs, établissant de manière transparente le fondement de chaque action selon les objectifs définis par le public. La Ville a renforcé son engagement en faveur de la transparence envers les habitant•es en mettant en ligne une page FAQ* détaillée* expliquant la motivation derrière chaque décision
La stratégie s’accompagne d’un engagement en faveur de la création de nouveaux parcs clôturés et dédiés pour les chiens. Ces emplacements ont été choisis stratégiquement pour concilier les exigences des propriétaires d’animaux de compagnie et des autres utilisateurs·rices. Cette approche illustre l’engagement à créer des parcs qui sont sûrs, agréables et écologiquement durables, tout en prenant les valeurs partagées et les enjeux communs en compte.
Pour en savoir plus sur ce sujet :
Selon notre sondage, 60 % des Villes ont indiqué que le développement de partenariats avec des organismes à but non lucratif pour la cogestion des parcs est une priorité élevée ou moyenne pour l’année à venir. Cet engouement marqué n’est pas si surprenant étant donné les avantages qu’offrent les modèles de gouvernance collaborative, allant du renforcement de l’engagement communautaire à l’amélioration de la gestion, à une époque où les ressources municipales d’entretien sont limitées.
Néanmoins, les rouages de ces dispositifs demeurent souvent mystérieux. Les rôles et responsabilités, les sources de financement, les processus décisionnels et les structures de participation communautaire ne sont que quelques-unes des variables qui définissent les différentes manières dont ces partenariats se concrétisent.
À Saskatoon, Meewasin Valley Authority* offre un exemple de la façon dont la gouvernance collaborative peut être mise en œuvre dans un grand parc urbain. S’étendant sur environ 6 700 hectares, la vallée de Meewasin est un trésor au sein de Saskatoon qui comprend des terres des deux côtés de la rivière Saskatchewan Sud, 60 kilomètres de réseaux de sentiers et une vaste biodiversité.
Il s’agit là d’une exception, non seulement en raison de sa taille, mais aussi de la structure unique de son mode de gouvernance. La vallée de Meewasin est gérée par trois partenaires principaux : la Ville de Saskatoon, l’Université de la Saskatchewan et la province de la Saskatchewan.
Meewasin Valley Authority, un organisme à but non lucratif, constitue l’organe qui permet aux trois partenaires de travailler de concert dans la gestion du parc. L’organisme a été créé en 1979 à la suite de l’élaboration d’un plan conceptuel sur 100 ans, qui définissait une vision de gouvernance collaborative pour permettre un processus de prise de décisions intégré. Cela revêt une importance cruciale étant donné la complexité du paysage du parc, composé de terrains détenus par des propriétaires privé·es, des universités, des Premières Nations, le gouvernement fédéral, le gouvernement provincial ainsi que de nombreuses municipalités.
De nos jours, l’organisme à but non lucratif dispose d’une équipe de personnel chargée de la gestion quotidienne du parc, de la programmation du parc, de l’engagement communautaire et de la préservation du parc, ainsi que d’un conseil d’administration composé de quatre représentant·es de chaque partenaire. Le Conseil met l’accent sur sa politique à travers cinq comités : le Comité du développement [Development Review], le Comité de conservation [Conservation Advisory], le Comité de conception [Design Advisory], le Comité de formation [Education Advisory] et le Comité du fonds de développement [Fund Development].
L’établissement de rôles et de responsabilités clairement définis au moyen de protocoles d’entente a été la clé du succès de Meewasin, tout comme le perfectionnement des éléments du partenariat au fil du temps. Le modèle de financement, par exemple, a évolué au cours de l’histoire de Meewasin pour refléter la réalité des demandes accrues de fonds publics. En complément du financement de base, Meewasin a diversifié ses sources de revenus grâce aux collectes de fonds, aux subventions, aux contrats dans le cadre de ses domaines de compétence, à un fonds de dotation, à la programmation payante et aux campagnes de financement pour des projets de grande envergure.
En se projetant vers l’avenir, Meewasin étend sa collaboration avec des partenaires à travers le pays et approfondit ses relations avec les Premières Nations. Meewasin participe présentement à une étude de préfaisabilité avec Parcs Canada pour explorer son potentiel en tant que parc urbain national. Il fait également partie du réseau Parcs Cœur vital des Ami·es des parcs, une communauté d’expertise nationale qui permet aux représentant·es de grands parcs urbains dotés de structures de gouvernance complexes d’échanger sur les défis et les apprentissages et de s’engager dans la résolution collaborative de problèmes.
Alors que de nombreuses Villes s’efforcent d’implanter de « nouveaux » parcs dans des zones urbaines denses, une initiative montréalaise met en évidence le potentiel du partenariat pour tirer parti de ce qui existe déjà.
Situé dans l’arrondissement Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce à Montréal, le Corridor écologique Darlington a vu le jour grâce à Alexandre Beaudoin, conseiller en biodiversité à l’Université de Montréal. L’objectif du projet était de créer un bras de verdure entre le Mont-Royal et l’environnement urbain, en fournissant de nouvelles voies de passage pour la faune et les habitant·es de la ville.
En reliant ensemble une mosaïque d’espaces situés le long d’une ancienne voie ferrée, le projet permet de créer un couloir vert cohérent à partir de terrains fragmentés par des propriétés privées, tout en se basant sur la collaboration.
Le Corridor écologique Darlington utilise un modèle de cogestion innovant impliquant diverses parties prenantes. En réunissant des établissements universitaires, des organisations de la société civile, des organismes sans but lucratif, des expert·es et des habitant·es du quartier, le projet répond à plusieurs priorités au sein d’un même projet qui profitera à la population et à la nature.
Le concept de cogestion repose sur la collaboration avec un réseau de partenaires dont les rôles et les responsabilités ont été définis dans le cadre d’accords de gestion. Selon ce modèle, Éco-pivot joue le rôle de fiduciaire et fournit un soutien administratif et une supervision. L’Université de Montréal apporte son savoir académique, avec actuellement 19 étudiant·es de maîtrise se consacrant au projet et façonnant son évolution. L’arrondissement joue un rôle central en mettant à disposition une personne dédiée pour que le projet s’inscrive dans le cadre institutionnel de l’arrondissement. Cet engagement tangible de la municipalité légitime l’importance du projet auprès des habitant·es et veille à ce qu’il réponde à des objectifs plus larges.
Le modèle de gouvernance du Corridor écologique Darlington se distingue par sa capacité d’adaptation. Au fil du temps, grâce à la participation de la population et des partenaires, le projet a élargi sa mission et assumé un rôle plus important pour répondre aux défis sociaux du quartier. Le partenariat avec Multi-Caf, une organisation locale axée sur la lutte contre l’insécurité alimentaire dans le quartier, illustre cette évolution. L’organisation a créé un potager aménagé en partenariat avec le YMCA afin d’initier les jeunes à l’agriculture urbaine et au jardinage. Cette collaboration met en évidence la manière dont le corridor est passé d’une initiative axée sur des enjeux écologiques à un projet polyvalent répondant aux problématiques sociales urgentes des habitant·es.
Le Corridor écologique de Darlington a inspiré la création d’autres corridors écologiques dans d’autres quartiers de la ville, conduisant à une initiative similaire dans l’arrondissement du Sud-Ouest. À la suite du tout premier budget participatif de l’arrondissement, l’un des projets retenus a été un corridor écologique reliant l’arrondissement du Sud-Ouest à celui de Lasalle.
Le succès du modèle de Darlington montre la corrélation qui existe entre la mise en relation de divers partenaires et la connexion des espaces verts, offrant ainsi aux Villes une nouvelle voie pour créer des parcs sans dépendre uniquement d’une stratégie d’acquisition de terrains.