Alors que Dave Harvey prend sa retraite de son poste de co-dirigeant chez Ami·es des parcs, il revient sur le chemin parcouru depuis la fondation de l'organisation en 2011.
Découvrez comment Arts in the Parks transforme les espaces verts de Toronto en lieux vibrants de créativité — et comment Ami·es des parcs contribue à rendre cela possible.
Dans le quartier Champlain Heights, à l’est de Vancouver, nous avons rencontré deux organisations qui mènent des efforts pour restaurer les forêts indigènes et tisser des liens au sein de leur quartier.
Et si vos citrouilles sculptées trouvaient une seconde vie après Halloween ? Généralement organisées le lendemain d’Halloween, les parades de…
Remplir une demande de bourse peut sembler un peu intimidant. Voilà pourquoi nous avons élaboré ce guide afin de vous accompagner à travers les différentes étapes, et de vous fournir des conseils utiles et des ressources qui vous faciliteront la tâche.
Le 5e Forum des ami·es des parcs de Montréal revient le 17 septembre autour du thème « Unir nos forces pour des parcs vivants et des quartiers solidaires ».
En faisant un don à Ami·es des parcs, vous contribuez à rendre les parcs plus vivants et accessibles à tout le monde.
Cette étude de cas fait partie du Rapport 2023 sur les parcs urbains du Canada, mettant en lumière des projets, des personnes et des politiques inspirant·es à travers le Canada, qui offrent des solutions concrètes aux défis les plus urgents auxquels font face les parcs urbains.
Lors d’un récent sondage menée par les Ami·es des parcs auprès de participant·es à des programmes d’intendance dans de grands parcs urbains, 97 % des personnes interrogées ont déclaré que l’intendance contribuait à leur bien-être mental et 90 % à leur santé physique. Cependant, notre sondage a également laissé entrevoir d’importantes lacunes dans l’accès à ces avantages, les participant·es s’identifiant de manière disproportionnée comme des femmes cisgenres, des personnes valides et des personnes de race blanche.
À North Vancouver, la ville a constaté des lacunes similaires dans son programme City Park Stewards*, une initiative municipale mise en place en 2001 qui propose des activités mensuelles de bénévolat, au cours desquels les habitant•es peuvent participer, telles que l’arrachage de plantes envahissantes, la plantation d’espèces indigènes et des ateliers éducatifs. Pour aider à attirerles groupes sous-représentés, la municipalité a sollicité une subvention de 5 000 $ à BC Healthy Communities, destinée à à soutenir les avantages préventifs pour la santé de ces communautés.
« Nous avons fait une demande en partant de l’idée que nous pourrions renforcer la cohésion communautaire et le sentiment d’appartenance grâce au programme de gestion des parcs en favorisant l’inclusivité et la diversité. »
Anu Garcha, Assistante de planification à la Ville de North Vancouver.
Lorsque la subvention a été accordée, la municipalité a lancé des initiatives de sensibilisation auprès d’organisations desservant des populations diversifiées, notamment des citoyen·es mal logées, des nouvelles arrivantes et nouveaux arrivants ainsi que des jeunes à risque, et au travers d’autres programmes municipaux, tels que les cours d’anglais à la bibliothèque publique.
« Établir ces relations est nécessaire, car cela nous permet de tisser des liens avec différentes personnes au sein de ces communautés. »
Anu Garcha
Afin de surmonter ces obstacles, la Ville privilégie une approche mettant l’accent sur une facilité de participation et la collecte continue de commentaires pour favoriser les améliorations constantes.
Le processus implique que le personnel municipal se rende dans chaque organisation pour présenter le programme à leurs membres et les avantages d’y participer. La Ville met ensuite en place un événement de gestion sur mesure, conçu spécifiquement pour les membres de cette organisation. Cette première immersion dans le programme sert de brise-glace, encourageant les participant·es à se sentir à l’aise pour s’inscrire à des événements futurs ouverts au grand public.
À la fin des événements, le personnel de la municipalité invite les participant·es à partager leurs impressions lors d’un entretien de départ volontaire.L’entretien aborde des questions sur le ressenti des participant·es en matière d’accueil et d’inclusion, l’effet des événements sur leur sentiment de connexion avec autrui et avec l’environnement ainsi que leurs suggestions pour améliorer la situation. Il convient de souligner que les personnes qui participent à ces entretiens reçoivent des honoraires en guise de reconnaissance pour leur temps et leurs idées.
Les participant·es ont fait part de multiples bénéfices découlant du programme, comme la découverte de nouveaux espaces verts, l’approfondissement de leur compréhension de l’écologie locale et la création de nouvelles amitiés.
Le personnel municipal s’inspire de ces entretiens pour continuer à maximiser ces avantages, a déclaré Angela Negenman, coordonnatrice environnementale à la Ville de North Vancouver.
« Pour les personnes itinérantes, peut-être que cela pourrait leur permettre de décrocher un emploi dans le domaine de l’aménagement paysager? En découvrant ces informations grâce à cette méthode, nous pourrions perfectionner le programme. »
Angela Negenman, Coordonnatrice environnementale à la Ville de North Vancouver
Les discussions ont également mis en lumière des obstacles significatifs. Par exemple, le personnel municipal a découvert que se rendre aux événements peut être un défi, non seulement en termes d’accès aux transports, mais aussi à l’idée de s’aventurer dans de nouvelles zones de la ville. En réponse, la municipalité a mis à la disposition des participant·es des billets de bus gratuits. Dans la mesure du possible, un membre de l’équipe de l’organisation partenaire les accompagne jusqu’au parc.
« Je n’aurais jamais songé [à ces obstacles] s’ils ne nous avaient pas été signalés. C’est vraiment révélateur. »
Angela Negenman
Une autre leçon que nous avons tirée est que la sensibilisation est plus efficace « dans le monde réel », c’est-à-dire grâce à des affiches et des visites en personne et cela doit être fait de manière constante, étant donné que de nombreuses organisations connaissent des changements constants. À titre d’exemple, les personnes venant d’un refuge local ne restent souvent que pour de courtes durées. Les avantages du programme d’intendance ne sont pas réservés qu’aux participant·es. Pour la Ville, le programme revêt une importance cruciale en matière d’éducation du public, de développement de pratiques de préservation durables et de restauration des zones naturelles dégradées. Un autre avantage inattendu est l’amélioration du moral au sein du personnel des parcs. Angela a noté que pour le personnel des opérations impliqué dans le programme, s’engager directement avec la communauté et assister à l’éducation publique en pleine action « leur donne une perspective différente sur le travail ».
Une autre leçon que nous avons tirée est que la sensibilisation est plus efficace « dans le monde réel », c’est-à-dire grâce à des affiches et des visites en personne et cela doit être fait de manière constante, étant donné que de nombreuses organisations connaissent des changements constants. À titre d’exemple, les personnes venant d’un refuge local ne restent souvent que pour de courtes durées.
Les avantages du programme d’intendance ne sont pas réservés qu’aux participant·es. Pour la Ville, le programme revêt une importance cruciale en matière d’éducation du public, de développement de pratiques de préservation durables et de restauration des zones naturelles dégradées.
Un autre avantage inattendu est l’amélioration du moral au sein du personnel des parcs. Angela a noté que pour le personnel des opérations impliqué dans le programme, s’engager directement avec la communauté et assister à l’éducation publique en pleine action « leur donne une perspective différente sur le travail ».
Ce sont des bénéfices qu’Angela comprend de manière intime : « c’est vraiment inspirant et cela m’épanouit. »
De plus en plus de Villes du Canada accordent la priorité à la naturalisation des parcs existants. Transformer des espaces bien entretenus dans les parcs en prairies naturelles offre de nombreux avantages, dont l’augmentation de la résilience climatique, de la biodiversité et de la connexion avec la nature pour les citadin·es.
Cependant, ces projets se sont également révélés controversés. Par exemple, le projet pilote « sans tonte [no-mow] »* de Vancouver, qui a permis la naturalisation de certaines sections de parcs, a suscité l’opposition de quelques citadin·es qui considéraient ces espaces comme négligés, un défi auquel de nombreuses autres villes du Canada ont également été confrontées.
Karley Cianchino se passionne pour la naturalisation des parcs. En tant que spécialiste des projets environnementaux pour la Ville de Brampton, Karley a pour mission de concevoir des parcs en étroite collaboration avec les communautés, en mettant l’accent sur la nature.
La Ville de Brampton accorde la priorité aux projets de naturalisation grâce à sa stratégie Eco Park*, unique en son genre. Il s’agit d’une stratégie à l’échelle de la Ville qui intègre des principes visant à préserver et à valoriser à la fois le patrimoine naturel et culturel. La stratégie intègre un outil pratique pour comprendre comment planifier des espaces, en les situant sur une échelle allant des systèmes hautement naturalisés aux systèmes sociaux très performants, tout en reconnaissant que la plupart des espaces se situent quelque part entre les deux.
La Ville utilise également un système de notation qui classe les parcs en fonction de leurs attributs sociaux, culturels et environnementaux. Cette méthode permet ensuite à la Ville de déterminer quelles améliorations sont nécessaires et où.
« Si un parc obtient un faible score environnemental, nous chercherons des opportunités pour faire avancer les travaux de restauration »
Karley Cianchino, Spécialiste des projets environnementaux pour la Ville de Brampton
Même si elles sont excellentes, les stratégies ont tendance à ne pas être mises en application, recueillant la poussière sur une étagère. Pour éviter que cela ne se produise, Karley a révélé qu’elle était fortement impliquée dans la coordination de son équipe interne, notamment lors des réunions Eco Park bimestrielles, ainsi que lors de « conversations informelles » avec ses collègues au sujet de nouveaux projets et de la façon de mettre en œuvre les objectifs Eco Park. Par exemple, si un parc fait l’objet de rénovations, cela pourrait être l’occasion d’entreprendre des travaux de naturalisation en même temps. Cette stratégie vise à minimiser la mobilisation citoyenne redondante et l’allocation de ressources, tout en favorisant la synergie entre les projets.
Néanmoins, tous ces projets ne se déroulent pas sans encombre. Récemment, la Ville a rendu une grande section du Dearbourne Park plus naturelle, un parc très fréquenté du quartier. Cela constitue une première pour la Ville dans le cadre de son programme de naturalisation. La réaction n’a pas été positive, affirme Karley, les gens faisant remarquer qu’ils avaient perdu de l’espace au sein du parc qu’ils utilisaient auparavant pour d’autres activités.
La municipalité a organisé une réunion communautaire avec les citadin·es qui ont choisi un espace plus petit de 10 000 pieds carrés dans le parc pour en faire un habitat adapté pour les pollinisateurs et qui serait géré par le groupe communautaire créé par Karley, avec le soutien continu de la Ville. Karley a partagé ses projets pour l’avenir, dont son souhait de mettre en place un système de codes QR dans les endroits identifiés pour une éventuelle naturalisation, incitant les citadin·es à informer la Ville de leur utilisation actuelle de l’espace.
Soutenir les intendant·es communautaires sera un élément clé du succès continu du projet. Avec l’aide de bénévoles, Karley a supervisé le premier « bioblitz » du groupe, au cours de laquelle les citadin·es ont évalué le nombre de pollinisateurs avant la plantation d’espèces indigènes cet automne. Karley collabore également avec le groupe pour discuter des actions que les gens peuvent entreprendre dans leur propre jardin pour soutenir les efforts de naturalisation. Au centre de la stratégie Eco Park se trouve une série d’habitats interconnectés et de corridors verts,
« Et ce n’est pas quelque chose que l’on peut réaliser uniquement avec des terrains publics. Il est essentiel que nous informions les propriétaires fonciers et les aidions à renforcer leurs compétences afin de naturaliser leurs espaces d’une manière qui leur convienne »
Lectures complémentaires :
Depuis quatre ans, la Commission des parcs de Vancouver met en œuvre son plan directeur VanPlay qui guidera la gestion de ses parcs et loisirs pour les 25 prochaines années. En abordant les questions d’équité, de croissance de la population et de changements démographiques, cette stratégie prépare le terrain pour les investissements dans les espaces verts et permet à la Ville de répondre aux besoins émergents.
Si la Ville compte aujourd’hui plus de parcs qu’il y a 25 ans, la densification rapide s’est traduite par une diminution d’un tiers de l’espace de parc par personne. Pour relever ce défi, le plan directeur offre une série d’outils afin d’améliorer la prise de décision, en tenant compte de la diversité des besoins et des groupes d’utilisateur·trices.
Cette stratégie se distingue des autres par la prise en compte de principes d’équité, comme l’étude de facteurs tels que l’intersectionnalité, les privilèges et l’oppression. VanPlay repose sur une volonté de corriger les inégalités historiques en matière d’accès et de qualité des parcs dans les différents quartiers. Cette stratégie positionne ainsi la Ville de Vancouver comme un leader dans ce domaine.
Elle utilise des données géospatiales pour identifier les zones mal desservies qui nécessitent des investissements accrus dans leurs parcs. Ces zones, connues sous le nom de « Zones d’initiative », sont déterminées à partir d’une analyse de trois facteurs clés : le manque d’accès aux parcs, la demande pour des loisirs présentant une réduction des barrières et la couverture forestière. Avec la possibilité d’ajouter des facteurs supplémentaires au fil du temps, comme le revenu, la mobilisation citoyenne, les investissements financiers et les données démographiques, la Commission des parcs peut mieux déterminer les différents besoins et cibler efficacement les diverses politiques clés à mettre en œuvre.
La stratégie concernant la gestion des eaux constitue une priorité importante pour VanPlay. Pourtant réputée pour son front de mer et ses plages, Vancouver a malheureusement enterré 91 % de ses cours d’eau urbains. VanPlay entend donc améliorer la biodiversité et la gestion des eaux de pluie en exhumant ces cours d’eau et en leur redonnant vie. Cette initiative permet à la fois de créer davantage d’espaces naturels en ville, d’offrir au public de nouveaux aménagements tout en contrôlant les eaux de pluie en cas d’orage. Il s’agit d’un grand pas en avant pour la biodiversité et la capacité à résister aux changements climatiques.
Parlons maintenant des rues qui jouent un rôle crucial dans l’espace public des municipalités. À Vancouver, les rues occupent 32 % de la superficie de la ville, contre 11 % pour les parcs. Afin de tirer parti de ce potentiel inexploité, VanPlay encourage la transformation des rues en espaces publics. En collaboration avec les services d’urbanisme et d’ingénierie, le plan directeur propose notamment la création de mini-parcs, le barrage de certaines rues et l’activation des ruelles afin de répondre à la demande croissante en espaces publics de la population.
VanPlay accorde aussi une grande importance à la connectivité. La Ville de Vancouver est fière de posséder le plus long sentier continu en bord de mer du monde : l’emblématique Seawall de 28 kilomètres. S’inspirant de cet atout, VanPlay vise à élargir le réseau de pistes cyclables et de sentiers piétonniers de la Ville. Le plan directeur introduit également des « améliorations du réseau », comme des stations de réparation de vélos, des panneaux d’orientation, des lampadaires et des bancs. Ces éléments améliorent non seulement la connectivité, mais aussi la sécurité, l’utilité et l’expérience en général des usager·es entre les différentes destinations.
Alors que les Villes s’efforcent de trouver et de financer de nouveaux espaces verts pour répondre à la croissance démographique, certaines parties prenantes affirment que la solution réside en partie dans l’amélioration de leur qualité.
Bien qu’il soit essentiel de disposer d’un nombre suffisant d’espaces verts, la qualité de ces espaces peut aussi influencer dans une large mesure leur utilisation. La recherche de qualité peut concerner les aménagements existants (ou manquants), mais aussi le sentiment de s’y sentir bienvenus et en sécurité.
« Nous devons prendre conscience que nous entrons dans une période où il sera de plus en plus difficile de créer des parcs dans le cadre des projets d’aménagement du territoire ce qui, en l’absence d’autres outils d’acquisition de terrain, entraînera une réduction des parcs par habitant·e au fil du temps », a déclaré une personne en charge de la gestion de parc travaillant pour une municipalité de l’Ontario, en faisant référence aux changements apportés à la législation provinciale de l’Ontario qui affectent la quantité de parcs obtenue par les Villes par le biais des projets d’aménagement.
« Nous devons donc nous intéresser de plus près à la qualité et à l’utilisation de ces espaces plutôt qu’à leur quantité. »
Personne en charge de la gestion de parc
Ce gestionnaire de parc a fait remarquer que sa Ville constatait déjà une réduction de la superficie des parcs dans les demandes d’aménagement du territoire. Dans certaines zones nouvellement aménagées et à densité moyenne ou élevée, la Ville observe une réduction allant jusqu’à 60 % de la capacité à créer de nouveaux parcs. Cette réduction est encore plus flagrante dans les quartiers fortement peuplés où de plus en plus de personnes doivent partager des espaces publics de plus en plus restreints.
Tout en soulignant à quel point ce changement est préjudiciable, ce gestionnaire entrevoit également pour les Villes une occasion intéressante d’examiner de plus près leurs actifs existants et la manière de les utiliser au mieux.
Alors, en quoi consiste le fait de mettre l’accent sur la qualité?
Cela passe par exemple par le fait de veiller à ce que les parcs disposent des infrastructures dont les habitant•es du quartier ont besoin et que ces infrastructures soient en bon état. Cela passe aussi par l’étude des dimensions socioculturelles d’un parc et de déterminer si les infrastructures, les programmes et la conception du parc en général conviennent aux habitant•es du quartier.
Ces mesures semblent élémentaires, pourtant seulement 43 % des Villes ont dit mesurer la qualité de leurs parcs. Elles sont encore moins nombreuses à recueillir des données sociodémographiques sur l’utilisation de leurs parcs afin de déterminer si ces parcs répondent aux divers besoins de leurs usager·es. Dans le même temps, 100 % des Villes ont déclaré que leurs infrastructures vieillissantes et la gestion de leurs actifs constituaient un défi pour elles.
Selon l’avis d’une personne en charge de la gestion des parcs, la solution consiste notamment à revoir comment tirer pleinement parti des parcs et à faire en sorte de maximiser le potentiel des terrains et des infrastructures.
À cet égard, cette personne a noté que l’un des défis auxquels étaient confrontées les Villes en croissance est de concevoir des installations sportives de grande taille, comme un terrain de soccer ou de baseball, qui requièrent une grande superficie tout en offrant une seule utilisation possible. Selon elle, étant donné la nécessité pour les Villes de fournir davantage d’installations de ce type pour répondre à la demande, elles devront trouver des moyens d’intensifier l’usage de leurs actifs existants pendant de plus longues périodes, plutôt que de simplement chercher des endroits où construire de nouvelles installations.
Une des pistes pourrait être d’installer des dômes saisonniers au-dessus des terrains de sport afin de les utiliser toute l’année, quelles que soient les conditions météorologiques. Certaines Villes, comme North Vancouver, transforment des infrastructures désaffectées en installations répondant à la demande actuelle, comme la transformation d’une ancienne piscine en planchodrome. D’autres Villes divisent les activités entre la période chaude et la période froide, convertissant ainsi des installations autrefois destinées à une utilisation unique, comme les courts de tennis, en espaces multifonctionnels, comme des parcs à chiens sans laisse pendant les mois d’hiver.
Tous ces exemples illustrent le potentiel qui réside dans la transformation des sites existants pour garantir leur fonctionnement optimal et faire en sorte qu’ils répondent aux besoins actuels de la population.
Les parcs sont des lieux pleins de vie qui nous relient à la nature, à l’écologie et au développement durable, et ce, au cœur même des centres urbains du Canada.
Les parcs représentent aussi des écosystèmes délicats. Quand nous les visitons, il nous appartient de protéger les plantes et les animaux sauvages qu’ils abritent, mais aussi de n’y laisser aucune trace, notamment des déchets.
Ce guide a pour objectif de vous aider à organiser un événement zéro déchet pour laisser votre parc dans le même état que vous l’avez trouvé.
La capacité à réduire les déchets générés pendant un événement dans un parc dépend grandement des possibilités et des défis existants dans chaque endroit. Par exemple, certains parcs ne disposent que de peu de poubelles et de mesures pour favoriser le recyclage. Dans certains quartiers, les gens peuvent être plus à l’aise d’utiliser des produits avec des emballages à usage unique lorsqu’ils participent à des événements publics.
Avant de commencer à planifier votre événement, posez-vous ces questions :
Après avoir déterminé les renseignements ou ressources dont votre public pourrait avoir besoin pour contribuer à votre événement zéro déchet, vous pouvez passer à la phase de planification !
La planification de votre événement zéro déchet dépendra des besoins de votre public. Toutefois, les points suivants vous donneront une bonne base pour commencer.
Pour aller un peu plus loin, ajoutez à votre événement zéro déchet une activité de sensibilisation engageante sur les déchets.
Par exemple, pendant son repas partagé de fin d’année, notre organisation a invité son personnel à déterminer dans quels bacs de tri les articles ménagers du quotidien devaient être mis : poubelle, recyclage ou compost.
Envisagez d’organiser des ateliers sur des gestes écoresponsables, comme la valorisation des déchets, le jardinage ou le compost. Vous pouvez aussi proposer des activités dans la nature, comme des promenades guidées ou le ramassage des déchets.
Montrez à quel point ces activités peuvent être divertissantes, faciles et accessibles !
Embellir nos parcs demande un effort collectif!Ramasser des déchets n’est peut-être pas une activité des plus attrayantes, mais elle permet aux personnes concernées de voir les résultats tangibles de leurs efforts et de se sentir plus impliquées dans leur parc de quartier. Comme mentionné dans notre webinaire dédié à la Journée de la terre, la collecte de déchets constitue une excellente manière de mobiliser vos concitoyens et concitoyennes, et de leur faire aimer leur parc. C’est aussi un geste qui aura un impact durable dans votre quartier et sur l’environnement.Voici cinq étapes pour vous aider à organiser une collecte de déchets réussie dans votre quartier.
Votre municipalité peut être une formidable ressource pour vous aider à organiser votre collecte de déchets, mais aussi sur le long terme. Elle peut vous aider à planifier et à promouvoir votre événement, mais aussi à bénéficier de certaines ressources pour vous lancer.Commencez par contacter la personne responsable de votre parc en lui faisant part de votre projet de ramassage des déchets, surtout s’il s’agit de votre premier événement dans ce parc. Cette personne pourra vous dire de quels permis vous avez besoin, vous expliquer les protocoles pour le traitement des déchets et éventuellement vous mettre en contact avec d’autres personnes engagées dans les parcs pouvant contribuer à votre événement.De nombreuses municipalités organisent aussi à travers toute la ville des journées dédiées au ramassage des déchets auxquelles les groupes citoyens peuvent participer. Participer à des journées consacrées spécifiquement à la collecte de déchets peut permettre à votre groupe de bénéficier d’équipements qui ne seraient pas disponibles autrement, comme des sacs poubelle et des gants. De plus, la capacité de promotion plus large de la municipalité peut vous permettre de faire passer le message auprès d’un plus grand public. Demandez à la personne responsable de votre parc si des activités de nettoyage sont prévues prochainement par la Ville.
Les municipalités ne sont pas les seules à pouvoir organiser ce genre d’activités. Par exemple, le Grand nettoyage des rivages canadiens est né d’un partenariat entre les organisations de conservation Ocean Wise et WWF-Canada. Celles-ci aident toute personne souhaitant organiser une collecte de déchets sur des rivages (si votre parc est à côté d’un cours d’eau, comme un ruisseau, un torrent, un marais, voire un collecteur d’eaux pluviales).Faites des recherches pour voir les organisations, réseaux ou événements qui sont pertinents pour votre parc et avec lesquels vous pourriez faire équipe. Il existe certainement une foule d’associations sans but lucratif, d’organisations locales et de personnes qui pourraient être susceptibles de vous prêter main-forte pour votre événement. Elles pourraient aussi faire venir un public nouveau et intéressant aux événements que vous organisez. Par exemple, vous pourriez contacter une association de réparation de vélos pour offrir des services d’entretien et de réglages de vélos. Vous pourriez aussi inviter une organisation environnementale pour sensibiliser le public sur la manière de réduire leur empreinte écologique.Enfin, envisagez de contacter les petites entreprises locales pour parrainer votre événement. Celles-ci pourraient offrir de petites récompenses, comme des gourdes réutilisables, des cartes-cadeaux ou d’autres prix, aux personnes participant à l’événement.
Commencez votre planification en faisant l’état des lieux de l’endroit ciblé dans votre parc : est-il suffisamment accessible? Y a-t-il des sentiers bitumés pour se déplacer ou est-ce que le terrain est inégal? Y a-t-il des toilettes ou des fontaines à eau à disposition? Quelle est la quantité approximative de déchets actuellement? De combien de bénévoles aurez-vous besoin pour les ramasser? Prenez des notes pendant cet état des lieux et parlez-en avec votre équipe par la suite. Quels renseignements devez-vous communiquer aux personnes participantes?Ensuite, envisagez d’utiliser une plateforme comme Eventbrite ou Google Forms. Elles vous permettront de faire la promotion de votre événement, gérer vos bénévoles, faire le suivi des réponses et communiquer des instructions avant l’événement (météo, accessibilité, conseils vestimentaires). Avant de lancer votre événement, songez aux réseaux sociaux, aux tableaux d’affichage de quartier, aux bulletins d’information électroniques et au bouche-à-oreille pour en faire la promotion. Demandez aux résidentes et résidents de votre quartier de vous recommander des endroits pour diffuser votre événement, comme des groupes Facebook de quartier. Songez aussi à inviter des journalistes travaillant pour un journal local ou bien des personnes publiant des articles de blogue ou ayant un rôle d’influenceur dans les réseaux sociaux.Enfin, occupez-vous de la préparation du matériel dont vous aurez besoin. Pensez à fournir :
Avant l’événement, installez une table d’inscription pour accueillir les bénévoles, distribuer les équipements et fournir les consignes de sécurité en cas de ramassage de matières dangereuses. Profitez aussi de cette occasion pour recueillir des renseignements sur les personnes qui se présentent : proposez-leur de s’inscrire au bulletin d’information de votre groupe et demandez-leur comment elles utilisent le parc et quelles sortes d’améliorations elles aimeraient voir.En fonction du nombre de personnes et de la taille du parc, songez à diviser vos bénévoles en petits groupes et à les assigner à des zones spécifiques du parc. Si possible, faites en sorte que chaque petit groupe soit composé d’un de vos membres qui pourra ainsi répondre aux questions pendant toute la durée de l’événement. Une fois la collecte de déchets terminée, séparez les articles recyclables, compostables et ceux allant à la poubelle.Enfin, faites en sorte que cette activité soit divertissante! Passez de la musique, organisez une chasse au trésor ou lancez-leur un défi comme « celui ou celle qui ramassera le plus d’emballages de friandise, de canettes ou d’objets rouges, etc. »!
Quand votre activité sera terminée, prenez le temps de célébrer tout ce que vous avez réalisé! Prenez une photo de vos bénévoles, pesez tous les déchets que vous avez ramassés ou mesurez la superficie du parc que vous avez nettoyée pour inciter la participation et promouvoir vos prochains événements.Les jours suivants, n’oubliez pas de remercier par courriel vos bénévoles, vos partenaires, les organismes de parrainage et la municipalité pour leur participation. Sollicitez un retour d’information de leur part pour améliorer vos événements futurs. Et rappelez-leur de rester en contact avec votre groupe citoyen, surtout s’ils souhaitent vous aider à organiser votre prochaine collecte de déchets!
(Re)vivez l’atelier participatif en ligne dédié aux outils et stratégies inspirantes de mobilisation et d’animation autour des parcs urbains.
Au programme :– Présentations d’expert·es en mobilisation citoyenne : Les amis de la montagne, Promenades de Jane, Centre d’écologie urbaine, et Ami·es des parcs– Discussions enrichissantes sur les activités dans les parcs et la coordination des mobilisations avec d’autres groupes citoyens francophones à travers le Canada.
Cet atelier se déroule en français.
Chloé est titulaire d’un baccalauréat en urbanisme de l’Université du Québec à Montréal et d’une maîtrise en gestion de l’environnement…
Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet Connecter les ami·es francophones des parcs canadiens, visant à renforcer les liens entre les groupes, favoriser leur pouvoir d’agir et le partage de connaissances, tout en valorisant leurs initiatives à l’échelle nationale.
Ami·es des parcs a le plaisir de lancer son Rapport 2024 sur les parcs urbains du Canada, notre sixième édition mettant en lumière les tendances, enjeux et pratiques qui façonnent les parcs de nos villes.
Visionnez le webinaire de lancement du rapport avec les auteures pour en savoir plus sur les résultats de notre recherche :
Le webinaire offre une réflexion enrichissante sur l’avenir des parcs urbains, avec des intervenantes de la Ville de Victoria et de l’Alliance pour les espaces verts. Nous abordons les possibilités et les défis liés à la collaboration et aux partenariats, notamment entre les services municipaux, les acteurs et actrices communautaires ou encore les organisations à but non lucratif.
Ce webinaire se déroule en anglais avec interprétation simultanée en français. Vous pouvez également visionner la vidéo en anglais avec des sous-titres français automatisés en cliquant ici.
Adri Stark se spécialise dans la recherche et les politiques pour Ami·es des parcs, et corédige le Rapport annuel sur…
Joy est responsable de la recherche et des partenariats à Ami·es des parcs. Elle est chargée de la recherche à…
Julia est coordonnatrice des systèmes alimentaires pour la Ville de Victoria. Avant d’occuper ce poste, elle a travaillé pendant plus…
Née à Ottawa, Nicole DesRoches vit désormais à Chelsea, au Québec. Habitant dans la région de la Capitale nationale, elle…
Aujourd’hui, Ami·es des parcs a le plaisir de lancer son sixième Rapport sur les parcs urbains du Canada, qui sera la dernière édition de ce rapport dans sa forme actuelle : Combler le fossé : comment le secteur des parcs peut relever les défis complexes actuels grâce à la collaboration et aux partenariats.
L’an dernier, nous avons cherché à comprendre en profondeur ce qui trottait dans la tête des gestionnaires des parcs à travers le pays. Nous avons donc interrogé plus de 44 cadres supérieurs au sein de 30 municipalités sur les tendances et les défis qui caractérisent leur secteur. L’un des enseignements clés qui en est ressorti était la nécessité de trouver un moyen de collaborer plus efficacement en vue d’atteindre les nombreux objectifs fixés pour les parcs.
Le rapport de cette année approfondit donc cet enseignement en mettant en lumière des exemples de collaboration à l’échelle nationale et en recueillant des données provenant de 35 municipalités canadiennes, de plus de 2 500 citadin·es, ainsi que d’entretiens réalisés avec le personnel et des spécialistes des parcs.
Ce processus nous a permis de déterminer six enseignements clés relatifs à la collaboration et aux partenariats :
Dans ce rapport, vous trouverez :
Si vous souhaitez aller plus loin dans l’étude de ce rapport, inscrivez-vous à notre webinaire de lancement. Celui-ci comprendra une discussion animée sur les principales conclusions du rapport ainsi que des orientations pour l’avenir des parcs urbains. Ce webinaire d’une heure se tiendra le mercredi 27 novembre à 15 h (HNE).
Marie-Pierre est une visionnaire qui milite pour la création d’oasis de verdure au milieu des jungles de béton. Elle souhaite mieux comprendre les défis que pose l’accès aux espaces verts ainsi que son importance. Ces espaces favorisent la création de liens sociaux entre les gens, un sentiment d’appartenance et une appréciation pour les histoires et les pratiques liées à cette terre. C’est ce rêve qui a conduit à la création de la fondation Vancouver Urban Food Forest (VUFFF).
Créée en pleine pandémie, la fondation avait pour objectif de répondre au problème de l’isolement et de l’accès alimentaire dans un quartier comptant 34 000 habitant·es. Après avoir identifié ces besoins, et grâce au soutien d’Ami·es des parcs, la fondation a imaginé de créer une forêt nourricière qui servirait de havre de paix aux personnes Autochtones vivant en milieu urbain et aux résident·es à faible revenu. Son objectif était de démontrer que l’accès aux espaces verts et le droit de cultiver la terre sont des droits fondamentaux.
C’est ainsi que la première forêt nourricière Autochtone appelée Chén̓chenstway Healing Garden a vu le jour dans le parc Oxford, à Vancouver. Hébergée dans le pavillon Burrard Park View Field House, la fondation n’a pas ménagé ses efforts jusqu’à présent, un gage certain de sa résilience.
Avec le soutien d’Ami•es des parcs, la VUFFF a pu organiser des ateliers de jardinage de plantes médicinales et d’autres événements pour soutenir, connecter et outiller les résident·es du quartier. Les personnes auparavant isolées ou réticentes à l’idée de jardiner ont trouvé un groupe de personnes bienveillantes qui valorise leur histoire et leurs expériences. Avec la création de jardins de plantes médicinales, d’activités artistiques et artisanales, et dans le cadre d’un dialogue ouvert, la fondation a déclenché une vague de changements positifs dans son quartier.
Alors que nos villes modernes se caractérisent par des jungles de béton, Ami·es des parcs soutient des initiatives comme celle de la VUFFF – qui sont sources de connexion, d’autonomisation et de transformation pour les habitant·s. Elles nous rappellent que les parcs sont plus que de simples espaces publics : ils contribuent activement à l’épanouissement, au ressourcement et à la prospérité des habitant·es.
Lorsque nous imaginons des villes dynamiques, nous reconnaissons le rôle crucial que jouent des organisations locales comme la VUFFF et tenons à leur apporter notre soutien. Ces organisations ne se contentent pas de semer des graines pour susciter un changement, elles nourrissent aussi les liens qui nous unissent à la nature ainsi que les uns aux autres.
Découvrez d’autres histoires inspirantes avec Nawal à Toronto et Geneviève à Montréal. Ces récits soulignent le travail remarquable accompli par des citoyen·nes engagé·es pour favoriser les liens sociaux et la résilience des habitant·es grâce aux parcs et aux espaces verts à travers le Canada.