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Pour les personnes vivant en ville, les parcs publics sont des lieux de connexion essentiels. Ils permettent de rencontrer ses voisin·es, d’être au contact de la nature, et atténuent les effets négatifs des changements climatiques.

Cependant, les grands parcs urbains font face à des défis particuliers, nécessitant souvent des ressources accrues pour leur entretien, leur fonctionnement et l’organisation de leurs programmes.

Pour répondre à ces besoins, Ami·es des parcs a créé le programme Parcs Cœur vital afin de soutenir et de connecter les organisations œuvrant pour les grands parcs urbains du Canada.

Nous sommes le seul réseau national dédié à s’assurer que ces leaders puissent accéder aux ressources nécessaires, apprendre les un·es des autres et maximiser l’impact et l’influence de leur travail.

Nos actions : 

  • soutenir nos partenaires dans l’évaluation et la communication précises des bienfaits de leurs actions sur la santé, le bien-être et le lien social.
  • renforcer les capacités des ONG œuvrant dans les grands parcs urbains grâce à un financement direct, un accès au réseau et programme de mentorat.
  • proposer des ateliers, des recherches et des ressources informatives sur les enjeux et meilleures pratiques des parcs urbains à travers le pays.

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bénévoles impliqué·es dans les activités d’intendance environnementale

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des participant·es ont déclaré que leur santé mentale s’était améliorée grâce aux activités d’intendance

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m2 d’espèces envahissantes enlevées

Réseau Parcs Cœur vital

Rapports sur l’intendance environnementale

Ami·es des parcs et ses partenaires du réseau Parcs Cœur vital cherchent à mieux comprendre l’influence qu’ont les parcs sur notre santé. Nos recherches innovantes montrent que les activités d’intendance dans les parcs ont des effets bénéfiques considérables sur notre santé mentale et physique, sur notre sentiment d’appartenance sociale et sur notre bien-être en général.

Lire les rapports

Pendant la première année de la pandémie de COVID-19, Geneviève a appris que le taux d’insécurité alimentaire montait en flèche à Montréal. Désireuse de changer les choses, elle a réfléchi à la manière de répondre durablement au problème de la faim dans son quartier et a décidé de créer un écosystème agricole vivant et pédagogique composé de trois jardins urbains. Ces espaces permettraient aux habitant·es de travailler main dans la main et de participer à la plantation et à l’entretien des jardins.

Vivant dans une zone urbaine de Montréal appelée Milton-Parc, elle savait que la tâche ne serait pas facile. Bien qu’il soit situé à proximité du mont Royal, le quartier manque cruellement de parcs publics et d’espaces verts. Au lieu d’améliorer les espaces verts existants pour répondre aux besoins des habitant·es, elle savait qu’elle devrait en créer de nouveaux. Après avoir passé des mois à frapper aux portes, elle a réussi à négocier trois zones pour y installer des jardinières surélevées, et même une serre. Elle a transformé ces espaces en terrains communaux et encouragé les habitant·es à s’investir dans des activités de jardinage – de la plantation des semences au désherbage en passant par la récolte d’herbes et de légumes à ramener chez soi – mais aussi en donnant aux gens les moyens de cultiver leurs propres plantes médicinales.

Geneviève Dubé et Michelle Della Corte, co-fondatrices de Jardins Pour Tous

Alors que l’intérêt des habitant•es pour ces jardins a grandi, Geneviève a pris de plus en plus conscience des problèmes plus profonds qui ont émergé après la pandémie. En plus de l’insécurité alimentaire, les habitant·es étaient confronté•es à des difficultés profondes comme l’isolement, le stress et la dépression. Geneviève a ainsi reconnu la nécessité de répondre à ces besoins de manière holistique. Elle a donc contacté Ami·es des parcs en lui proposant une idée afin d’améliorer le bien-être de ses voisin·es.

Elle souhaitait créer un sentiment de cohésion sociale et de confiance entre les habitant·es. En plus de favoriser leur accès alimentaire, Geneviève souhaitait créer un environnement propice au bien-être mental et aux liens sociaux.

Avec l’aide d’Ami•es des parcs, Geneviève a créé une série d’ateliers associant éducation aux plantes, bien-être mental et connexion avec la terre. Le premier événement s’est déroulé dans les jardins urbains de Notman, une oasis de verdure envahie par la végétation et dont l’accès était interdit au public. Celui-ci proposait un atelier de méditation, suivi d’un enseignement mené par une personne Autochtone sur les propriétés médicinales des plantes. 40 personnes ont ainsi assisté à l’événement et ont appris à voir le jardin comme une source de plantes médicinales. Ensemble, les participant•es ont appris à faire macérer de la mélisse et de l’écorce d’orange dans de l’eau pour améliorer l’humeur, la qualité du sommeil et la digestion. Ces participant•es ont touché, goûté et senti des herbes, suscitant autant de conversations que de découvertes.

Geneviève au jardin urbain Notman, Montréal

Récemment, une résidente a confié à Geneviève que l’atelier l’avait aidée à ressentir un sentiment d’appartenance et qu’elle avait créé des liens avec ses voisins et l’environnement; une expérience inédite pour elle. Elle a appris à identifier des plantes et leurs propriétés, ce qui lui a permis d’enrichir ses connaissances et de voir le monde qui l’entoure différemment. L’atelier l’a encouragée à travailler chaque semaine comme bénévole dans le jardin, une expérience qui est devenue indispensable dans sa vie. Au milieu de l’atmosphère urbaine bouillonnante de Montréal, les Jardins pour tous sont désormais plus qu’un jardin pour elle : ils sont devenus un havre de bien-être et un lieu de rencontre; un rendez-vous qu’elle attend avec impatience chaque semaine.

Découvrez d’autres histoires inspirantes avec Nawal à Toronto et Marie-Pierre à Vancouver. Ces récits soulignent le travail remarquable accompli par des citoyen·nes engagé·es pour favoriser les liens sociaux et la résilience des habitant·es grâce aux parcs et aux espaces verts à travers le Canada.

Élaboré par le Centre d’étude en responsabilité sociale et écocitoyenneté (CÉRSÉ), ce rapport propose une typologie et dresse un portrait des initiatives d’appropriation citoyenne se déroulant dans les parcs montréalais. 

En s’appuyant sur les 239 initiatives identifiées par l’équipe du CÉRSÉ entre 2020 et 2021, ce rapport donne un aperçu de la diversité des initiatives qui ont cours dans les parcs de Montréal. Il examine les différentes formes d’activités, les impacts tangibles et intangibles, leur temporalité, l’origines des ressources humaines, matérielles et financières déployées, les types de gouvernance et les motivations qui animent ces initiatives.

Ce travail de recherche a été rédigé par David Smith et Faten Kikano, chercheurs et conseillers en transfert au CÉRSÉ (Centre d’étude en responsabilité sociale et écocitoyenneté). Il s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche intitulé « Initiatives d’appropriation citoyenne des parcs urbains à Montréal : modèles, enjeux, stratégies et résultats sociaux », réalisé en partenariat avec Ami·es des parcs et le Centre d’écologie urbaine.

Ce rapport de recherche, réalisé par le Centre d’étude en responsabilité sociale et écocitoyenneté (CÉRSÉ), vise à approfondir notre compréhension des initiatives d’appropriation citoyenne dans plusieurs disciplines et à documenter des études de cas pertinentes.

Pour ce faire, le rapport explore plusieurs théories relatives à l’appropriation de l’espace en psychologie environnementale, en sociologie urbaine et en aménagement. Il propose ensuite un aperçu des facteurs et des enjeux liés aux pratiques d’appropriation citoyenne, en s’appuyant sur des cas documentés dans différentes municipalités québécoises, incluant plusieurs parcs situés à Montréal. Cette synthèse est conçue comme une référence utile pour les chercheurs et les membres d’organismes partenaires engagés dans l’étude et la mise en œuvre de démarches inclusives d’appropriation citoyenne des parcs.

Ce travail de recherche a été rédigé par David Smith et Faten Kikano, chercheurs et conseillers en transfert au CÉRSÉ (Centre d’étude en responsabilité sociale et écocitoyenneté). Il s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche intitulé « Initiatives d’appropriation citoyenne des parcs urbains à Montréal : modèles, enjeux, stratégies et résultats sociaux », réalisé en partenariat avec Ami·es des parcs et le Centre d’écologie urbaine.

Les groupes citoyens qui s’impliquent dans les parcs urbains manquent souvent de balises pour définir le partage des rôles et responsabilités avec leur administration municipale. Cela complique beaucoup leurs relations et limite les synergies. Qui sont les partenaires clés à réunir pour se coordonner ? Quelle est l’étendue des champs d’actions de chacun ? Lisez comment un processus d’accompagnement du Réseau des ami·es des parcs de Montréal a permis de clarifier les rôles et responsabilités autour du projet de Corridor écologique Darlington !

Contexte

Les citadins et citadines ont une appréciation grandissante des parcs et désirent s’impliquer de plus en plus, c’est ce que révèle le rapport sur les parcs urbains du Canada de 2022. Notamment, les gens perçoivent que les parcs ont des effets positifs sur leur santé mentale, physique et sociale. Cette affection pour les parcs s’est traduite par leur fréquentation accrue au cours des dernières années. Mais, malgré l’envie de s’impliquer, la plupart ne pensent pas avoir d’influence sur les décisions liées à leurs parcs ; moins du quart de la population a le sentiment d’avoir voix au chapitre ou la capacité d’influencer les décisions liées à leurs parcs. Plus préoccupant encore, parmi les groupes citoyens mobilisés pour les parcs, moins de la moitié disent entretenir des liens solides avec leur municipalité. Or, ceux-ci disent vouloir approfondir les relations, ce qui montre leur intérêt pour une plus forte collaboration.

C’est dans ce contexte que le Réseau des ami·es des parcs de Montréal a souhaité soutenir un groupe impliqué dans les parcs de la métropole du Québec pour favoriser l’émergence de mécanismes de cogestion de ces espaces publics avec l’administration municipale. Ami·es des parcs et le Centre d’écologie urbaine (CEU) ont donc élaboré une démarche d’accompagnement pouvant mener à la formulation d’une entente de cogestion entre l’organisme Éco-pivot et l’arrondissement Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce pour la coordination des actions dans le Corridor écologique Darlington, un projet qui visait à recréer des liens entre les espaces naturels, mais aussi entre les gens et entre les humains et la nature.

Source: Ami·es des parcs, Vincent Fréchette, Montréal, 2022

Éco-pivot et le Corridor écologique Darlington

Éco-pivot, fondé en 2021, est un organisme à but non lucratif (OBNL) qui s’appuie sur une approche socioécologique pour la création de connectivités urbaines pour répondre aux enjeux de fragmentation d’habitats et qui offre des services pour faciliter l’intégration des enjeux de biodiversité. Éco-pivot promeut par exemple la création de corridors écologiques utiles autant pour la biodiversité que pour les communautés locales (services écosystémiques et agriculture urbaine).

Un corridor écologique est un lien pour la biodiversité locale, constitué d’arbres, unissant des espaces verts existants dans la trame urbaine par une approche interdisciplinaire et visant l’atteinte d’une grande diversité d’objectifs propres à chaque milieu. Ces objectifs sont souvent associés aux défis que rencontreront les villes face aux changements climatiques.1

Éco-pivot est fiduciaire du projet du Corridor écologique Darlington, mais ce projet a pris forme en 2012 grâce au rêve et à l’implication d’Alexandre Beaudoin, conseiller en biodiversité à l’Université de Montréal et de l’architecte du paysage Marie Le Mélédo qui conçoivent un projet de corridor écologique vivrier entre des lieux d’importances : 

  • Axe nord-sud reliant le mont Royal à la voie de chemin de fer par l’avenue Darlington (voir Illustrations) ;
  • Axe est-ouest reliant l’Hippodrome et le campus MIL via la voie de chemin de fer.

Le but est de faciliter le déplacement de la faune, de la flore, mais aussi l’amélioration du cadre de vie des résidents et résidentes du quartier de Côte-des-Neiges, car le projet a aussi pour cible l’éducation à l’environnement, la gestion des eaux pluviales, la diminution des îlots de chaleur et bien d’autres choses encore.2  Dès ses débuts, c’est la collaboration de l’Université de Montréal et de l’arrondissement Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce qui permet la réalisation du projet.3  

L’axe nord-sud du Corridor écologique Darlington, tel que rêvé, et ses principaux sites d’intervention :

Source: Éco-pivot, 2022

Principaux sites d’intervention du Corridor écologique Darlington :

Source: Éco-pivot, 2022

La zone desservie par le Corridor écologique Darlington

Le Corridor écologique Darlington se situe dans l’arrondissement Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce. C’est l’arrondissement de Montréal le plus populeux, avec près de 170 000 personnes qui y résident. C’est un arrondissement où 77 % de la population est issue de l’immigration et où plus de 24 % des personnes vivent en situation de pauvreté. La zone desservie par le Corridor est comprise entre le district Côte-des-Neiges et le district Darlington.4  Ces districts sont fort contrastés d’un point de vue socioéconomique ; notamment, le district Darlington compte une population plus défavorisée et moins scolarisée.5

Quelques notions de cogestion

La participation dans la ville n’est pas comprise par tous de la même manière, car plusieurs niveaux de participation et d’influence peuvent s’exercer. L’échelle de la participation décrit cinq paliers d’implication croissante qui commence par le partage d’information et se termine par la codécision (voir illustration6). C’est à ce dernier stade que se greffe le principe de cogestion.

Source : Centre d’écologie urbaine, 2015

La cogestion émane d’abord du monde entrepreneurial dans l’Allemagne d’après la Seconde Guerre mondiale, sous l’impulsion des syndicats.7 Elle consiste en la « gestion en commun d’un organisme, d’une institution, etc., par les différents membres qui les composent ou par leurs représentants, notamment par le patronat et les travailleurs dans une entreprise ».8 

Au Québec, comme ailleurs, les modes de gouvernance des parcs peuvent suivre plusieurs modèles. On y trouve le plus souvent un modèle qui implique uniquement les institutions publiques, lorsque les municipalités sont seules gestionnaires des lieux, par exemple. À l’inverse, on voit parfois un modèle pour lequel une ville conclut un accord afin qu’une organisation gère un espace public de manière assez indépendante. Mais on voit de plus en plus apparaître des modèles hybrides qui impliquent des partenariats formels, par exemple entre une ville et un OBNL, pour gérer ensemble des lieux publics, comme c’est le cas avec les Amis du champ des possibles ou avec les Amis de la montagne. Dans ce contexte, des ententes de gestion sont formulées pour préciser les rôles et responsabilités des différents partenaires.  

Le processus d’accompagnement 

Afin de favoriser l’établissement d’une entente de cogestion entre Éco-pivot et l’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, un accompagnement a été proposé par le Réseau des ami·es des parcs de Montréal entre juillet et novembre 2022. 

Les objectifs généraux de l’accompagnement étaient : 

  • Appuyer le Corridor écologique Darlington dans la création d’une vision de la gouvernance partagée et de l’intervention collaborative avec les parties prenantes.
  • Élaborer un cadre de gouvernance participative des parcs inclus dans le Corridor écologique Darlington.
  • Développer une vision commune de la zone de la Place Darlington allant jusqu’au parc Martin-Luther-King, sans s’y limiter.

L’implication du Réseau des ami·es des parcs de Montréal a surtout consisté à organiser et à animer 3 ateliers collaboratifs au cours de l’automne 2022 pour inciter les parties prenantes à s’engager plus loin dans la collaboration. Éco-pivot s’est occupé des relations avec d’autres partenaires et de certains aspects logistiques associés aux rencontres. L’Arrondissement a coordonné la participation de son personnel, a fourni la salle de réunion pour tenir les ateliers et a imprimé des cartes en grand format. 

Objectifs des ateliers 

Atelier 1 : Mieux connaître le corridor écologique Darlington ; enjeux avec les parties prenantes  

Objectifs :

  • Présenter le projet du Corridor Darlington aux parties prenantes.
  • Identifier les éléments d’adhésion et les défis en matière de collaboration entre les parties prenantes autour du Corridor écologique Darlington.

Atelier 2 : Rêver le corridor écologique Darlington ; identification d’orientations communes (Marche exploratoire de 5 arrêts et atelier en salle)

Objectifs :

  • Bonifier le diagnostic en dialogue avec les parties prenantes et professionnels de l’Arrondissement.
  • Faire ressortir les éléments d’une vision commune pour le cadre de cogestion.

Atelier 3 : Un corridor écologique Darlington pour tous et toutes ; définition du type de gouvernance partagé

 Objectifs :

  • Présenter des exemples inspirants de réponses aux enjeux (liés aux thématiques, et à la vision).
  • Explorer des pistes de solutions pour le Corridor Darlington, et la répartition des rôles.
Présentation d’Alexandre Beaudoin lors du second atelier (source: Ami·es des parcs, Vincent Fréchette, Montréal, 2022)
Travail en sous-groupe lors du second atelier (source: Ami·es des parcs, Vincent Fréchette, Montréal, 2022)
Yolande Moreau participant au second atelier (source: Ami·es des parcs, Vincent Fréchette, Montréal, 2022)

Alexandre Beaudoin, conseiller en biodiversité, Université de Montréal et initiateur du projet de corridor écologique, a partagé quant à lui la vision de son équipe pour la suite de la collaboration. Il croit qu’une table de coordination entre les parties prenantes serait la voie pour garder le dialogue et avancer de concert vers la mise en œuvre d’un Corridor écologique Darlington, tant pour son aménagement que pour son animation.

Alexandre Beaudoin parlant de la perspective d’Éco-pivot (source : Ami·es des parcs, Montréal, 2022)

Les résultats

Le premier atelier a permis de brosser le portrait du Corridor écologique Darlington en révélant ses enjeux particuliers et d’extraire les thèmes principaux sur lesquels travailler lors de l’atelier suivant. par exemple, les participantes et les participants ont constaté le manque de clarté des rôles des parties prenantes et la déficience de leur coordination; la méconnaissance du Corridor écologique Darlington par la population du quartier et son manque de mobilisation ainsi que le déficit d’aménagements inclusifs et le manque d’employés ou de bénévoles pour le suivi des plantations.

Le brassage des idées lors du diagnostic des lieux (source: Éco-pivot, Montréal, 2022)

Le second atelier a permis de préciser le portrait du Corridor écologique Darlington, mais surtout de déterminer des orientations pour guider les parties prenantes dans une possible gestion partagée des lieux. Ainsi, on souhaite spécifier les rôles de chacun afin de coordonner les ressources pour mieux répondre aux besoins sur le terrain. On veut également renforcer la communication entre les partenaires, ainsi qu’avec les résidents et résidentes, par exemple en partageant l’information sur les projets en développement dans une infolettre, en prévoyant un plan de mobilisation et en tenant des rencontres annuelles.

Alexandre Beaudoin présente les orientations proposées par un groupe lors de la plénière (source: Éco-pivot, Montréal, 2022)

Orientations communes prioritaires:

Thème 1:  la concertation des parties prenantes

  • Bien définir les rôles et les responsabilités des parties prenantes.  
  • Cibler les secteurs clés pour concentrer les efforts sur l’atteinte des objectifs communs.
  • Impliquer toutes les parties prenantes. 

Thème 2: la cocréation et de la gestion participative du Corridor écologique Darlington

  • Créer et entretenir des relations entre les partenaires. 
  • Collaborer régulièrement pour coordonner les décisions 
  • Mobiliser les résidents et résidentes dans la réalisation des projets.

Lors du troisième atelier, l’exercice visant à définir des rôles possibles des parties prenantes impliquées dans le Corridor écologique Darlington a été fructueux. Il a révélé des complémentarités qui laissent voir une meilleure répartition des champs d’action et des responsabilités.

Julien Voyez revient sur les rôles et responsabilités (source: Ami·es des parcs, Vincent Fréchette, Montréal, 2022)

Si l’on attend de la part des organisations partenaires qu’elles consultent, mobilisent et animent l’espace du Corridor écologique Darlington, on s’attend à ce que la municipalité soutienne les organismes et qu’elle définisse un cadre réglementaire qui permette des zones de liberté pour les actions du milieu communautaire (tableau 1). Une interface inattendue a aussi été créée par les participants où l’on trouve des rôles communs et des responsabilités partagées, ce qui démontre une forte volonté de collaboration entre la Ville et ses partenaires. Quant aux citoyens et citoyennes, on souhaite leur implication grandissante ; on voudrait les voir exprimer leurs besoins et leurs rêves et qu’ils et elles participent à donner vie au Corridor écologique Darlington. 

Citoyennes et citoyensOrganisations partenairesOrganisations et ArrondissementArrondissement
S’exprimer (p. ex., réclamer les changements et rappeler les citoyens(-nes) oubliés(-ées), répondre aux sondages et proposer des actions)Communiquer (p. ex. établir le dialogue, sensibiliser en différentes langues)Coordonner ensemble(p. ex. mécanismes de concertation, d’arbitrage, dépôt de projets)Appuyer (p. ex. les organismes, proposer des sources de financement et de matériel)
Influencer (p. ex. les élus(-es) et les organismes)Mobiliser (faire de l’empowerment)Répondre aux besoins de la communautéEncadrer/céder une part décisionnelle (p. ex. négocier les marges de liberté)
Participer (p. ex. entretien, sensibilisation, plantations, rencontres)Collecter les rêves  (p. ex. projets citoyens).Montrer l’exemple (p. ex. jouer un rôle de leader)Modifier les règlements (p. ex. encadrer le respect de l’environnement)
S’organiser (p. ex. créer des comités)Représenter (p. ex. les marginaux).S’informer mutuellement de manière proactiveInformer/transparence (p. ex. plans de communications en différentes langues, faire connaître ses intentions)
Célébrer (p. ex. s’approprier les sites)Organiser/Animer (p. ex. réunions, activités, intendance environnementale)Respecter (p. ex. procédures et responsabilités)Analyser/Expertise (p. ex. valider les possibles)

Tableau 1 : Pistes de cogestion du Corridor écologique Darlington (concertation, aménagement et animation)

Le dernier élément du processus d’accompagnement a été de faire émerger des éléments pouvant former une base d’entente de gouvernance partagée entre Éco-pivot et l’Arrondissement. C’est une étape très encourageante, mais les détails n’ont été partagés qu’entre les partenaires pour l’instant.

Bons coups, défis et recommandations

Le processus d’accompagnement nous apparaît comme un succès et les suites sont très prometteuses. L’ensemble des partenaires participants semble très satisfait du processus et enthousiaste à poursuivre des démarches de coopération pouvant mener à la formation d’une entente de cogestion. Voici quelques éléments que nous retenons de cette expérience.

Bons coups

  • La collaboration a été fructueuse entre les organisations qui étaient très différentes, mais complémentaires. 
  • L’Arrondissement s’est montré très ouvert et profondément impliqué tout au long de la démarche.

Défis

  • Le nombre de participants(-tes) a été plus faible qu’espéré ; la mobilisation des parties prenantes demeure un défi pour qu’elles accordent le temps nécessaire à la concertation. 
  • La démarche d’accompagnement, en raison de certaines contraintes, n’a permis de réaliser que trois ateliers plutôt que les quatre qui étaient envisagés initialement. L’objectif d’aboutir à une entente de cogestion en trois ateliers était trop ambitieux. 

Recommandations

  • Maintenir le lien et informer l’ensemble des parties prenantes de la suite du processus.
  • Continuer à organiser des rencontres ponctuelles avec les parties prenantes, de préférence en personne.
  • Partager l’expérience pour susciter le développement de nouvelles ententes de gouvernance partagée, par exemple à l’occasion du forum du Réseau des ami·es des parcs de Montréal ou lors d’une autre rencontre destinée à ses membres.
  • Pour améliorer la formule des ateliers, il serait utile d’organiser les ateliers chez différents partenaires pour mieux les impliquer dans la démarche collaborative.

Conclusion

Dans le cadre du Réseau des ami·es des parcs de Montréal, Ami·es des parcs et le Centre d’écologie urbaine ont organisé une série d’ateliers collaboratifs pour favoriser le rapprochement des parties prenantes du Corridor écologique Darlington et pour formuler ensemble l’ébauche d’une entente de cogestion pour l’aménagement et l’animation de certains espaces publics. 

Au-delà des ateliers, une série de réunions a eu lieu pour organiser et coordonner toutes les étapes du processus et décider des suivis à réaliser par chaque partie prenante. Ces rencontres ont aidé à formuler une stratégie, à planifier les actions, mais surtout à renforcer les liens de confiance entre le Réseau des ami·es des parcs de Montréal, Éco-pivot et les personnes représentant l’arrondissement Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce. Grâce aux liens approfondis et aux habitudes de collaboration amplifiées au fil de cette démarche d’accompagnement, nous pressentons que la poursuite des efforts pourrait mener à l’établissement d’une entente de cogestion.    

De manière générale, ce projet pilote fut un succès aux yeux des organisations participantes autant que pour le Réseau des ami·es des parcs de Montréal. Cette réussite nous encourage à améliorer la démarche d’accompagnement et à la proposer dans d’autres quartiers pour favoriser le rapprochement entre les organisations amies de parcs et les instances municipales. Ainsi, si les conditions s’y prêtaient à l’avenir, une telle démarche pourrait susciter la multiplication de la cogestion dans les parcs montréalais pour mieux servir les intérêts de la communauté tout en révélant le pouvoir des parcs.

Annexe

1. Beaudoin, A., Bissonnette, J. F., Messier, C., Dupras, J. (soumis) Les corridors écologiques urbains : défis de gouvernance pour passer de la théorie à la pratique. Vertigo.

 2. Sampson, X. (2022, 31 mai). Le corridor écologique Darlington, un rêve qui devient réalité. Société Radio‑Canada.

3. Corridor écologique Darlington. (s.d.).

4. Ville de Montréal (2017). Profil de district électoral : Darlington, Arrondissement de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grace et Profil de district électoral : Côte-des-Neiges, Arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce.

5. Ville de Montréal (2018). Atlas sociodémographique : Recensement 2016, Arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce.

6. Santé Canada. (2000). Cité dans Centre d’écologie urbaine. (2015). L’urbanisme participatif : Aménager la ville avec et pour ses citoyens.

7. Sandoz, G. (1980). Principes et pratiques de la cogestion. Dans Autogestions, NS N° 2-3. Mouvements alternatifs et cogestions en Allemagne fédérale. 

8. Université de Sherbrooke. (2022). Cogestion. Dans Usito : le dictionnaire.

Bibliographie


Ce travail de recherche a été rédigé par le Réseau des ami·es des parcs de Montréal en collaboration avec le Corridor écologique Darlington et Éco-pivot.

Rédaction :

  • Yann Vergriete, chef de projet sénior, Ami·es des parcs / Park People
  • Julien Voyer, chargé de projet et de développement, Centre d’écologie urbaine
  • Tarrah Beaudoin, coordinatrice du Corridor écologique Darlington, Éco-pivot
  • Alexandre Beaudoin, chargé de projet et membre fondateur d’Éco-pivot

Le Réseau des Ami·es des parcs de Montréal

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Ce webinaire est disponible en français.


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Comment s’assurer que les montréalaises et montréalais aient un accès équitable aux parcs de leur ville et que ceux-ci répondent à leurs besoins ?

Les expert·es Jérôme Dupras, Lourdenie Jean, Anne Pelletier et Michel Lafleur partagent leurs différentes perspectives sur les défis et opportunités liés aux questions de justice environnementale et d’équité territoriale des parcs urbains de Montréal. 

Ce webinaire se déroule en français.


Panel

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Cette étude de cas fait partie du Rapport 2024 sur les parcs urbains du Canada, mettant en lumière des projets, des personnes et des politiques inspirant·es à travers le Canada, qui offrent des solutions concrètes aux défis les plus urgents auxquels font face les parcs urbains.

Résumé

  • Une placette temporaire a été aménagée dans un parc en réponse à une demande pour plus de lieux de rencontre pour les jeunes.
  • L’organisation de services-conseils Metalude a été engagée pour observer et impliquer les jeunes dans l’utilisation de cet espace, en réalisant des observations comportementales et des entretiens semi-structurés.
  • Observer la manière dont un espace est utilisé est important. Cela permet de voir comment un lieu conçu pour un usage particulier peut être adapté pour un autre usage, ou comment ce lieu est utilisé différemment par divers groupes de personnes.

En général, les parcs de quartier possèdent souvent des toboggans et des balançoires pour les enfants et des bancs pour les adultes, mais qu’en est-il des ados? Comment cette tranche de la population se divertit-elle et quels aménagements pourraient permettre de répondre à ses besoins?

C’est un sujet auquel Stephanie Watt réfléchit beaucoup. Avec Margaret Fraser, elles sont les codirectrices et cofondatrices de Metalude, une entreprise de conseil dédiée à la mobilisation des jeunes (jusqu’à 18 ans) en vue de promouvoir la participation publique, des espaces publics ludiques et des villes accueillantes pour les enfants.

Stephanie Watt et Margaret Fraser de Metalude. Crédit : Metalude.

Selon Stephanie, les jeunes ont bien conscience de leur « statut minoritaire » dans les espaces publics. Leur participation aux discussions sur la conception des parcs est en effet rarement sollicitée. Les lieux publics étant soit conçus pour les enfants avec des aires de jeux, soit pour les adultes avec d’autres types d’aménagements, ces jeunes ont parfois l’impression de nager entre deux eaux. D’après elle, la question n’est pas de concevoir des structures et des éléments de divertissement à proprement parler, mais d’établir une atmosphère ludique dans l’espace lui-même.

Prenons l’exemple de la placette éphémère du parc Marcelin-Wilson dans l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville de Montréal. Le parc est situé près de deux grandes écoles secondaires. En réalisant un sondage auprès du public et en discutant avec le personnel de ces écoles, nous avons constaté la nécessité d’avoir un « lieu de rencontre pour les jeunes », déclare David Sauvé, agent de développement au Service de la culture, des loisirs, du sport et du développement social à Ahuntsic-Cartierville. L’arrondissement a donc décidé de tester une « placette éphémère » dans le parc, située également à proximité d’un arrêt de bus et vouée à devenir un lieu de rencontre pour les jeunes. La structure a été conçue avec plusieurs endroits pour s’asseoir afin de favoriser les échanges sociaux.

Parc Marcelin-Wilson. Crédit : Ville de Montréal.

Metalude a été embauché pour comprendre comment cette placette était utilisée par le public. Les méthodes retenues pour cette étude étaient l’observation directe des usages de cet espace, des entretiens semi-structurés auprès des jeunes sur le site et dans d’autres zones du parc, et même dans un centre commercial à proximité où les jeunes se rendent parfois pour manger. Ces observations ont permis de recueillir des données auprès de 500 personnes environ, et des entretiens ont été menés auprès d’une cinquantaine d’adolescent·es pour connaître leur expérience. 

Établir un dialogue avec les jeunes demande d’adopter une approche différente, explique Stephanie Watt. Cela demande de changer les méthodes de concertation utilisées habituellement et perçues comme « professionnelles ». Cela veut dire, par exemple, d’écouter de la musique avec les jeunes pendant une séance de concertation, une méthode qui ferait probablement grincer des dents lors d’une réunion de participation publique traditionnelle. Il faut soit garder une ambiance vraiment légère, soit être très bref, dit-elle. Les jeunes doivent souvent jongler entre plusieurs priorités : s’occuper de leurs frères et sœurs, participer à des activités sportives ou faire leurs devoirs. L’important est d’apprendre à « mener des séances de concertation de 10 ou 15 minutes qui soient riches », précise la codirectrice de Metalude. 

Cette participation publique menée auprès de la jeunesse a été riche d’enseignement pour le personnel de l’arrondissement.

« Cela nous a rappelé notre adolescence, quand nous nous rassemblions dans des espaces publics. Ce sont des choses que nous avons tendance à oublier quand nous devenons adultes. »

David Sauvé, Agent de développement au Service de la culture, des loisirs, du sport et du développement social à Ahuntsic-Cartierville

La méthode de l’étude basée sur l’observation a permis de déterminer les usages spontanés de cette placette, qui guideront potentiellement les futures décisions pour la conception d’une structure permanente. Citons, par exemple, la disposition des bancs en cercle afin de permettre à quatre à six personnes de s’y asseoir et de socialiser, au lieu de la disposition habituelle des bancs alignés dans les parcs qui oblige les gens à s’asseoir dans la même direction, formant ainsi « une rangée de personnes qui ne se parlent pas,» précise Stephanie Watt.

« Ce mobilier urbain favorise les [interactions] en face-à-face, tandis que les autres types de mobiliers était principalement utilisé par des personnes seules qui attendant le bus. »

Stephanie Watt, Codirectrice et cofondatrice de Metalude

Structure en filet de la Plaza du parc Marcelin-Wilson. Crédit : Manoucheka Lachérie.

Une autre observation porte sur l’utilisation d’une structure particulière : le filet installé sur la placette, qui est perçu de manière très différente selon le genre des utilisateurs. Les garçons, le qualifiant de trampoline, avaient tendance à sauter dessus, tandis que les filles le considéraient comme un hamac. Stephanie Watt recommande donc de concevoir deux structures distinctes : l’une pour sauter et l’autre pour se détendre.

« Il est possible d’anticiper certaines choses, mais il est très important d’aller sur le terrain et de voir comment le public les utilise. Et il faut ensuite s’adapter à ces usages. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de faire »

Stephanie Watt, Codirectrice et cofondatrice de Metalude

Recommandations

  • Veiller à ce que le processus de concertation garde un ton léger ou soit très bref afin d’encourager la participation des jeunes qui ont parfois beaucoup d’autres choses à faire.
  • Solliciter la participation directe des jeunes en allant à leur rencontre et en entamant un dialogue, et pas seulement en installant un kiosque dans un parc. 
  • Tester les aménagements et le mobilier urbain dans le parc en installant des structures bien conçues, mais temporaires. Mener en parallèle des observations et des études sur l’usage réel afin d’adapter leur conception dans la phase finale.

Aider à établir des liens essentiels entre les citadin·es et les parcs


Les bourses TD Ami·es des parcs sont disponibles pour presque tout événement communautaire dans un espace vert accessible au public — que ce soit dans un parc urbain, sur une propriété de logement social ou dans une cour d’école — à condition qu’ils contribuent à la protection et à la conservation continues de ces espaces.

Des ateliers sur les plantes médicinales autochtones aux randonnées nature, nous aidons les citoyen·nes engagé·es à organiser des événements qui rassemblent les citadin·es autour des thèmes de l’éducation environnementale, de la durabilité ou de l’intendance.

Chaque année, nous soutenons plus de 70 groupes citoyens dans 21 zones urbaines à travers le Canada pour qu’ils organisent deux événements, en personne ou virtuellement.

Vous aussi, vous pourriez recevoir 2 000 $ pour concrétiser votre projet dans les parcs de votre quartier !

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bourses octroyées chaque année

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événements publics organisés tous les ans

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participant·es aux événements par an

Les candidatures pour les bourses TD Ami·es des parcs 2024 sont fermées. Les demandes pour l’édition 2025 ouvriront en janvier 2025.

Dates clés pour le programme 2024

8 Janv 2024

Ouverture des candidatures

27 Fev 2024

Clôture des candidatures

Avril 2024

Notification aux bénéficiaires des bourses

Mai 2024

Distribution des fonds

22 Avril – 31 Dec 2024

Période des événements dans les parcs

Oct 2024

Date limite pour le rapport de projet

Éligibilité

  • Les groupes citoyens incluent, sans s’y limiter, les groupes de bénévoles pour les parcs, les organismes locaux, les associations de résident·es et les groupes sans but lucratif actifs dans leurs parcs locaux.
  • Les partenariats composés de tout ou partie de ces groupes sont encouragés à soumettre leur candidature.
  • Les groupes doivent également démontrer leur capacité  à poursuivre leurs activités après l’octroi de cette bourse.

En 2024, les Bourses TD Ami·es des parcs s’étendent à 21 zones urbaines à travers le Canada :

  • Colombie-Britannique : Métro Vancouver, Kelowna, Saanich, Canton de Langley
  • Alberta : Calgary, Lethbridge, Région métropolitaine d’Edmonton
  • Saskatchewan : Regina, Saskatoon
  • Manitoba : Winnipeg, Brandon
  • Ontario : Régions du Grand Toronto et de Hamilton, Kitchener–Waterloo, Thunder Bay, Guelph, Ottawa
  • Québec : Grand Montréal, Ville de Québec, Gatineau
  • Nouveau-Brunswick : Fredericton
  • Île-du-Prince-Édouard : Charlottetown
  • Nouvelle-Écosse : Municipalité régionale de Halifax

Les groupes en quête d’équité et ceux œuvrant dans les quartiers défavorisés sont prioritaires dans le processus de sélection. Au moins 50 % des bourses sont accordées à des groupes s’identifiant comme tels, afin de leur permettre de peser dans les décisions sur l’aménagement des espaces naturels qui importent pour eux.

Foire aux questions

Les décisions sont prises par une équipe composée de membres du personnel d’Ami·es des parcs en consultation avec TD. 

Les demandes sont sélectionnées selon les critères suivants :

  • Solidité du dossier de demande : expérience en organisation d’événements, arguments convaincants décrivant les événements proposés.
  • Perspective environnementale : les groupes doivent s’assurer que leurs événements, ou les activités tenues dans le cadre de ceux-ci, proposent un thème en lien avec la protection ou la gestion environnementale.
  • La priorité sera donnée aux groupes méritant l’équité (au moins 50 % des bourses octroyées). Il peut s’agir, entre autres, des personnes Autochtones, Noires et de couleur (PANDC), des personnes en situation de handicap, des personnes 2SLGBTQ+, des personnes nouvellement arrivées au Canada, des femmes et des personnes non binaires, ainsi que des personnes à faible revenu.
  • Diversité géographique : représentation de plusieurs quartiers dans chaque ville et représentation des 21 zones urbaines admissibles à une bourse. 
  • Originalité des événements proposés : viser différents types d’événements dans les parcs.
  • Nombre de personnes que les événements visent à atteindre.
  • Preuve de la prise en compte des questions d’inclusion et d’accessibilité.

Veuillez noter que le fait de répondre à l’un ou l’autre de ces critères ne garantit pas l’obtention d’une bourse par votre groupe. Cependant, ces critères représentent les qualités que nous recherchons dans chaque demande.

Votre groupe peut démontrer cette approche de plusieurs façons : éducation du public aux questions environnementales, engagement envers des pratiques écologiques, ou activités en lien avec la gestion environnementale. 

  • Vous pouvez contribuer à sensibiliser votre quartier aux enjeux écologiques comme les changements climatiques, ou faire découvrir au public des espaces naturels locaux grâce des promenades dans la nature. 
  • Vous pouvez aussi démontrer cette approche en vous engageant à respecter des pratiques préservant l’environnement en offrant des événements zéro déchet ou en organisant un atelier de réparation de vélos ou un échange de vêtements, par ex. 
  • Les activités de gestion environnementale comprennent le ramassage des déchets dans les parcs, la plantation d’arbres ou le jardinage, l’élimination des espèces envahissantes, et tout autre projet visant à améliorer les espaces verts près de chez soi. N’hésitez pas à faire preuve de créativité et à sortir des sentiers battus!

Le formulaire de demande devrait prendre environ deux heures à remplir une fois que vous aurez planifié vos événements. Pour vous aider à préparer votre demande, vous pouvez nous demander un exemplaire du formulaire au format PDF par courrier électronique. 

Voici un aperçu des questions :

  • Décrivez votre groupe ou organisation, en précisant si vous œuvrez auprès de groupes nécessitant un soutien équitable.
  • Présentez vos expériences passées dans l’organisation d’événements dans des parcs ou espaces verts.
  • Indiquez si vous organisez vos événements en partenariat avec d’autres organisations locales ou OBNL, et nommez-les en décrivant brièvement leur rôle.
  • Fournissez une brève présentation des deux événements que vous souhaitez organiser.
  • Expliquez comment vous assurerez l’inclusivité, l’accessibilité et la sécurité de vos événements.
  • Montrez le lien entre chacun de vos événements proposés et les enjeux de protection de l’environnement (sensibilisation du public, pratiques écologiques ou activités d’intendance environnementale).
  • Indiquez l’importance de ces événements pour votre communauté.
  • Précisez comment vous utiliserez la bourse de 2 000 $ pour financer vos événements.
  • Énumérez vos autres sources de financement, confirmées ou prévues, pour l’organisation de ces événements.

Oui, les groupes locaux et les petites organisations citoyennes peuvent faire une demande de bourse. Les groupes citoyens qui souhaitent faire une demande de bourse ne sont pas tenus d’avoir un fiduciaire ni de posséder le statut d’organisation de bienfaisance. Si votre groupe est plus petit ou nouvellement créé et n’a pas d’expérience dans l’organisation d’événements, nous vous suggérons fortement de collaborer avec un organisme local qui aura plus d’expérience.

Les groupes citoyens locaux qui représentent une tranche de la population ou un quartier multiculturel sont tout spécialement invités à présenter une demande.

Nous définissons un groupe de personnes méritant l’équité comme celles qui, en raison de discriminations systémiques, sont confrontées à des obstacles qui les empêchent d’avoir le même accès aux ressources et aux possibilités que les autres membres de la société. Il peut s’agir, entre autres, des personnes Autochtones, Noires et de couleur (PANDC), des personnes en situation de handicap, des personnes 2SLGBTQ+, des personnes nouvellement arrivées au Canada, des femmes et des personnes non binaires, ainsi que des personnes à faible revenu. Lors de l’octroi de nos bourses, nous donnons la priorité aux groupes méritant l’équité afin de remédier à la répartition inéquitable des ressources dans le secteur des parcs. 

Certaines Villes ont identifié des zones géographiques spécifiques, comme les Zones d’amélioration des quartiers* à Toronto ou les Zones de revitalisation urbaine intégrée à Montréal.

Le programme de mentorat Champion·nes des parcs urbains de Montréal offre aux citoyen·nes engagé·es issu·es de quartiers méritant l’équité – qu’ils ou elles soient novices ou expérimenté·es – une formation et un accompagnement pour organiser une série de deux activités dans les parcs de leur quartier.

Ce programme permet à 4 binômes de Champion·nes de promouvoir les espaces verts urbains au sein de leur communauté, tout en encourageant leur exploration, leur protection et leur valorisation.

Avantages :

  • compensation de 800 $ par personne
  • formation comprenant quatre ateliers animés par des organisations partenaires
  • accompagnement pour l’organisation des événements
  • accès à des ressources sur les meilleures pratiques pour la gestion d’événements dans les parcs, dans le cadre du Réseau des ami·es des parcs de Montréal. 

Les candidatures pour l’édition 2024 du programme sont closes.

Éligibilité

Les candidat·es doivent résider dans l’un des cinq arrondissements éligibles :

  • Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce
  • Montréal-Nord
  • Mercier–Hochelaga-Maisonneuve
  • Le Sud-Ouest
  • Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension

Chaque candidat·e doit postuler avec un·e partenaire. Ensemble, le binôme participe à la formation et organise les événements.