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À Vancouver, un exemple fascinant d’intendance environnementale en milieu urbain a pris racine dans le quartier de Champlain Heights. 

Everett Crowley Park Committee (ECPC)* et Free the Fern Stewardship Society* sont deux associations environnementales. Elles travaillent en étroite collaboration pour protéger et revitaliser les écosystèmes de certaines forêts indigènes encore présentes dans l’est de Vancouver. 

Leurs équipes, pour la plupart constituées de bénévoles, ont organisé des centaines d’événements d’éducation et d’intendance environnementales à succès. Leur travail repose sur des valeurs communes comme la réciprocité, la réconciliation et un profond engagement envers la terre.

Nous avons interrogé Damian Assadi et Evie Osborn d’ECPC, ainsi que Grace Nombrado de Free the Fern pour en savoir plus sur comment ils œuvrent à la fois pour les espaces naturels et les liens communautaires.

Comment avez-vous commencé à travailler dans l’intendance environnementale en milieu urbain ?

Damian : En fait, je suis né dans ce quartier. Il y a un espace vert qui s’appelle le parc Sparwood. J’allais y jouer tous les matins, et c’est là que j’ai appris les principes de l’intendance environnementale. J’adorais m’amuser sous les cèdres, autour des ronces remarquables et des arbustes à baies de cèdre. Un jour, je me suis rendu compte qu’une plante étrange poussait au pied d’une ronce remarquable. Dix ans plus tard, j’ai réalisé que cette dernière avait été tuée par une espèce envahissante appelée ronce d’Arménie. Déterminé à faire quelque chose, j’ai contacté ECPC et j’ai proposé mon aide en tant que bénévole.

Evie : On dit toujours pour blaguer que le parc Everett Crowley, c’est un peu comme le jardin de Damian. Si vous le cherchez, il est probablement dans le parc. Je suis originaire du Royaume-Uni. Quand je suis arrivée ici il y a quelques années, je me suis rapidement investie dans l’intendance environnementale. Pour moi, c’est une façon de m’ancrer dans un lieu que de le découvrir à travers ses milieux naturels, ses espèces et ses habitats. Je suis venue pour la première fois au parc Everett Crowley pour un événement visant à planter des espèces végétales. Tout le monde a été tellement accueillant et chaleureux. Je me souviens d’avoir discuté avec Damian qui m’a grandement encouragée à participer aux activités. Cela fait plus d’un an maintenant que je travaille avec le comité. Je suis impressionnée par la chaleur humaine et l’enthousiasme de tout le monde.

Grace : Mon travail avec Free the Fern s’est fait de manière très spontanée. Après une tempête au début de l’année 2021, je me promenais sur un des sentiers du quartier Champlain Heights. J’étais en train de déblayer des branches tombées par terre quand j’ai remarqué que du lierre envahissait le secteur. Ayant déjà travaillé comme bénévole au parc Everett Crowley, j’étais consciente des dégâts que cela pouvait causer, alors j’ai commencé à enlever le lierre avec un voisin. Des résident·es qui passaient par là nous ont demandé ce que nous faisions et s’ils pouvaient nous aider. C’est ainsi que Free the Fern est née. En taillant des ronces, j’ai dégagé une fougère dissimulée en dessous et me suis écriée « Free the fern ! » [Libérons la fougère !]. Le nom est resté. Ce qui avait commencé comme une initiative spontanée de défrichage a complètement réorienté ma carrière. Aujourd’hui, nous sommes une organisation sans but lucratif.

Panneau de restauration devant un lac au parc Everett Crowley
Panneau de restauration, parc Everett Crowley.

 

Quelle est l’histoire de ces parcs et pourquoi l’intendance environnementale est-elle aussi importante ?

Damian : Le parc Everett Crowley était autrefois utilisé comme décharge municipale. Avant cela, il y avait à cet endroit une forêt ancienne gérée par les peuples salish de la côte et située à proximité d’un ancien village appelé Tsukhulehmulth. C’est un contexte clé dans l’histoire de l’intendance du lieu qui s’est perpétuée au fil du temps. Quand la décharge a été fermée en 1967, une proposition a été émise d’agrandir le terrain de golf adjacent de 19 trous à 27 trous, ou de construire un réseau ferroviaire miniature. Toutefois, des résident·es ainsi que des amoureux et amoureuses de la nature ont fait campagne auprès de la commission des parcs pour en faire un espace naturel. C’est ainsi qu’a vu le jour ECPC, en tant que sous-comité de la Champlain Heights Community Association, sa mission étant d’en faire une réserve naturelle urbaine.

Grace : Jusque dans les années 1970, la zone à l’est du parc Everett Crowley était encore une forêt dense. Heureusement, pendant les plans de réaménagement du quartier de Champlain Heights, la municipalité a décidé de conserver une bande de cette forêt ancienne pour en faire un sentier pédestre. Les activités d’intendance aux abords de ces sentiers sont cruciales, car on y trouve de nombreuses espèces de plantes indigènes utilisées traditionnellement comme nourriture et remèdes. Ils servent aussi d’habitats aux aigles, chouettes, chauves-souris, grands pics et à bien d’autres animaux ! Toutefois, beaucoup d’espèces de plantes envahissantes menacent de coloniser ces sentiers. Voilà pourquoi nous avons besoin d’un programme d’intendance environnementale comme celui de Free the Fern.

Damian : Nous sommes le seul quartier de l’est de Vancouver avec 30 % de couverture arborée. En général, la couverture arborée reflète le niveau de revenu du quartier en question. Toutefois, notre quartier déroge à la norme, car nous disposons d’une bonne quantité d’arbres, mais aussi de logements sociaux et destinés aux personnes à faibles revenus. Contrairement à la majeure partie de la ville, la forêt a été préservée pendant le développement urbain des années 1970. Aujourd’hui, il ne reste que 4 % de forêt dans toute la ville de Vancouver et nous en faisons partie. Cette oasis verte incite les gens à en prendre soin parce que c’est un endroit unique.

Un grand groupe de personnes en train d’enlever des plantes envahissantes.
Journée d’arrachage de plantes envahissantes, parc Everett Crowley. Crédit : ECPC.

Comment vos deux organisations, ECPC et Free the Fern, travaillent-elles ensemble ?

Grace : Notre quartier ressemble à un grand parc. Le parc Everett Crowley et les sentiers de Champlain Heights sont uniquement séparés par une route.

Je dis toujours « les oiseaux ne connaissent pas de frontières ». Ainsi, ce qui est bon pour le parc ou le réseau de sentiers est bon pour nous.

Grace, Free the Fern

Par exemple, quand nous cherchons des subventions, nous faisons aussi passer le message autour de nous. Même si une seule organisation parmi nous se voit attribuer une subvention, c’est tout le quartier qui en profitera. Se faire concurrence ne sert à rien, car nous partageons les mêmes ambitions et les mêmes valeurs.

Un groupe de personnes plantant des plantes indigènes.
Activité de plantation d’une forêt nourricière, sentier de Champlain Heights. Crédit : Free the Fern.

Damian : Je considère ECPC et Free the Fern comme des organisations cousines, faisant partie d’une grande communauté ou d’une grande famille. Notre quartier est unique, car deux organisations environnementales locales y ont vu le jour. Je pense que ce n’est pas une coïncidence. Cela reflète la corrélation qui existe entre nos programmes et nos activités d’intendance.

Grace : Je voulais d’ailleurs citer le festival des lanternes Light up the Night à Champlain Heights. Free the Fern organise l’événement depuis quatre ans, mais l’hiver dernier, nous avons collaboré avec ECPC pour la première fois. Son équipe nous a aidés pour la mise en place et aussi en soutenant les artistes fabriquant les lanternes. C’était l’un de nos festivals les plus réussis, et ce, grâce à ce partenariat. 

Des personnes contemplant des lanternes la nuit dans une foret
Festival de anternes « Light up the Night », sentier de Champlain Heights. Crédit : Free the Fern.

De quelle manière encouragez-vous les nouveaux bénévoles à adopter un rôle plus actif et à développer leurs compétences en leadership ? Avez-vous des pratiques particulières ou des structures en place ?

Damian : Nous prenons le temps de créer des liens avec les gens.

Nous pensons que chaque personne qui assiste à nos événements a quelque chose à apprendre, et chaque personne nous apprend aussi des choses.

Damian, Everett Crowley Park Committee

Grâce au soutien d’Ami·es des parcs et d’autres organismes, nous pouvons nous développer en mettant en œuvre ces ambitions collectives. Nous disposons de multiples sous-comités qui correspondent aux intérêts de nos membres. Nous nous sommes organisé·es collectivement afin de mettre en valeur ces savoir-faire. Je dis souvent « Nous aimons rêver, mais nous savons aussi passer à l’action. »

Evie : Depuis l’an dernier, notre comité est passé de 5 personnes à 11. Nous avons aussi remarqué que le public présent à nos événements était de plus en plus varié et représentait davantage la population de Champlain Heights. De plus, nous constatons une plus grande diversité dans l’âge des participant·es (avec davantage de personnes plus jeunes), mais aussi dans leurs origines raciales et ethniques. Nous bénéficions aussi de nouvelles compétences, notamment dans la réalisation de vidéo documentaires, la recherche environnementale et la gestion d’une organisation à but non lucratif. De même, davantage de résident·es du quartier décident de nous rejoindre. L’an dernier, nous avons organisé 69 événements. En 2025, nous en avons organisé 45 durant les premiers mois de l’année.

Des gens viennent souvent nous voir avec une idée ou une ambition qu’ils souhaitent mettre en œuvre. Nous avons la chance d’avoir la flexibilité nécessaire pour leur apporter notre soutien. Les financements octroyés par Ami·es des parcs nous aident à assurer la logistique permettant aux bénévoles de mener les activités qui les passionnent. Notre programme sur l’ornithologie en est un bon exemple : l’un de nos bénévoles de longue date a fait équipe avec une autre personne pour en faire une réalité. Celui-ci est extrêmement populaire, et les listes d’attente dépassent souvent les capacités de 200 %. Chaque mois, cinq animateurs et animatrices ayant des connaissances sur les oiseaux dirigent désormais des marches guidées. Celles-ci sont adaptées aux débutant·es et favorisent les échanges, offrant à chaque personne la possibilité de s’exprimer. Tous les mois, nous organisons aussi un petit recensement des oiseaux pour en dresser l’inventaire et offrir une expérience de terrain aux personnes intéressées par l’écologie. Nous transmettons ensuite nos données à la municipalité.

Des personnes debout, levant les yeux vers les arbres dans une forêt.
Marche ornithologique, parc Everett Crowley. Crédit : ECPC.

Grace : Dans le cadre de la politique de Free the Fern sur l’équité, la diversité et l’inclusion, que nous avons adoptée en août 2024, nous encourageons les bénévoles de tous horizons à occuper des postes à responsabilités lors de nos événements. Ces bénévoles en charge nous aident à accueillir les autres bénévoles, dirigent une activité de bienvenue, supervisent les activités d’intendance environnementale et participent au nettoyage après l’événement. Le fait que des bénévoles avec différents profils assument des rôles de leader permet aux personnes appartenant à des groupes marginalisés de se sentir représentées, valorisées et motivées à participer.

ECPC et Free the Fern communiquent toutes les deux activement sur l’histoire autochtone de ce site. Et la manière dont vous incarnez le principe de réciprocité semble aussi en lien direct avec les principes autochtones. Pourriez-vous nous en dire plus sur la manière dont la réconciliation se traduit soit dans vos pratiques soit dans vos programmes ?

Grace : Depuis la création de notre organisation, nous avons fait en sorte d’engager des personnes autochtones pour transmettre leurs savoirs pendant nos ateliers et promenades. En 2023, la Fondation David Suzuki et l’Initiative nationale Forêts de la guérison ont reconnu notre jardin pédagogique Douglas Fir comme « forêt de guérison », c’est-à-dire un endroit reconnaissant les préjudices subis et contribuant à y remédier. Notre aînée en résidence, Marge Wiley de la Nation Tl’azt’en, nous a dit que le jardin lui procurait un réel sentiment de paix et qu’elle le fréquentait quasiment tous les jours. C’est exactement ce que nous espérions : créer un espace de guérison.

Les changements climatiques menacent de nombreux cèdres peu habitués au climat sec. Avec l’aide du personnel municipal en charge des forêts, nous avons coupé des arbres et avec d’autres bénévoles, nous les avons roulés sur le sentier. Nous avons bien ri en essayant de faire rouler tous ces troncs ! Nous avons aussi engagé John Spence, un sculpteur squamish, et son fils pour sculpter ces troncs et créer un cercle sacré. C’est devenu notre lieu de rassemblement, où les enfants viennent pour apprendre. 

De plus, nous avons créé un comité sur la diversité. Celui-ci se réunit tous les mois pour coordonner l’élaboration de programmes inclusifs, notamment sur la réconciliation avec les peuples autochtones. J’ai moi-même beaucoup appris, et je m’efforce toujours d’indiquer la source de ces connaissances. Lorsque je partage ce savoir, j’aborde les usages traditionnels des plantes qu’on m’a enseignés. Non loin de là, nous avons une forêt nourricière, inspirée par les traditions des peuples salish de la côte qui établissaient des cultures agricoles près des villages. Nous y avons installé un panneau avec des explications sur l’histoire du lieu et les plantes, et des photos pour permettre aux gens d’en savoir plus.

Un groupe de personnes rassemblées pour un événement en forêt, devant un panneau indiquant « forêt de guérison ».
Événement BioDIVERSITY, sentier de Champlain Heights. Crédit : Kevin Jinn – Free the Fern.
Artistes des Premières Nations en tenue traditionnelle
Célébration de la forêt nourricière avec Coastal Wolf Pack, sentier de Champlain Heights. Crédit : Daniel Akinshola – Free the Fern.

Evie : Après avoir tiré des enseignements du formidable travail de Free the Fern sur sa politique d’équité, de diversité et d’inclusion, ECPC a décidé d’élaborer sa propre politique en se concentrant sur la réconciliation avec les peuples autochtones. Nous disposons désormais d’un budget dédié à ces activités. Ceci comprend le recrutement d’animateurs et animatrices autochtones pour guider les promenades, des séances d’identification des plantes et des ateliers abordant l’histoire autochtone du parc et les activités actuelles. La réconciliation se traduit aussi par des activités de restauration environnementale, en plantant des espèces végétales autochtones et en communiquant leur nom et leur utilisation autochtones quand nous le pouvons.

Damian : Notre Jardin de guérison a permis de transformer une zone envahie par les ronces d’Arménie en un espace où poussent des espèces endémiques qui attirent les pollinisateurs. Ces plantes sont comestibles et possèdent des propriétés médicinales, mais ont aussi une grande importance culturelle pour les Premières Nations du secteur. Voilà pourquoi notre jardin porte le nom de « Jardin de la guérison ». 

Nous faisons en sorte de poser des gestes concrets et que ceux-ci soient au cœur de tout ce que nous faisons. Nous veillons à mettre en pratique nos valeurs en dépassant la simple énonciation d’une reconnaissance de territoire. Nous lançons un appel permanent à toute personne détentrice de savoirs pour qu’elle vienne à notre rencontre. Il est arrivé que des personnes autochtones participant à nos événements nous fassent part de connaissances que nous ignorions auparavant. Nous nous réjouissons de bénéficier d’un environnement favorisant ce partage de savoirs.

Mon souhait est que nous remplissions notre mission d’intendance du parc Everett Crowley en tant que réserve naturelle urbaine. J’espère aussi que les valeurs de notre comité continueront d’être portées par nos membres. Enfin, je souhaite que nos programmes continuent de refléter les intérêts de notre public.

Notre ambition est collective, portée par les usagères et usagers de ces parcs. Elle est guidée par l’intendance environnementale et ancrée dans la réciprocité et le respect, tout en faisant briller au mieux les qualités de toutes et tous.

Damian, Everett Crowley Park Committee

Les solutions de la ville de North Vancouver pour combler l’écart en matière d’inclusion dans les programmes de gestion des parcs

Cette étude de cas fait partie du Rapport 2023 sur les parcs urbains du Canada, mettant en lumière des projets, des personnes et des politiques inspirant·es à travers le Canada, qui offrent des solutions concrètes aux défis les plus urgents auxquels font face les parcs urbains.

Résumé

  • La ville de North Vancouver œuvre à une participation accrue des groupes méritant l’équité dans son programme historique de Park Stewards, en incluant les personnes mal logées, les nouveaux arrivants et les jeunes à risque.
  • Les stratégies de sensibilisation comprennent l’établissement de partenariats avec des organisations communautaires locales, l’organisation d’événements de gestion adaptés à des groupes spécifiques et la réalisation d’entretiens de départ avec les participant·es moyennant des honoraires.
  • Les mesures prises pour surmonter les obstacles comprennent la distribution gratuite de billets de bus pour les événements d’intendance, l’organisation de déplacements du personnel avec les participant-es aux événements et la visite régulière d’organisations partenaires pour les sensibiliser.

Lors d’un récent sondage menée par les Ami·es des parcs auprès de participant·es à des programmes d’intendance dans de grands parcs urbains, 97 % des personnes interrogées ont déclaré que l’intendance contribuait à leur bien-être mental et 90 % à leur santé physique. Cependant, notre sondage a également laissé entrevoir d’importantes lacunes dans l’accès à ces avantages, les participant·es s’identifiant de manière disproportionnée comme des femmes cisgenres, des personnes valides et des personnes de race blanche.

Programme d’intendance des parcs, Stanley Park, Vancouver, Stanley Park Ecology Society

À North Vancouver, la ville a constaté des lacunes similaires dans son programme City Park Stewards*, une initiative municipale mise en place en 2001 qui propose des activités mensuelles de bénévolat, au cours desquels les habitant•es peuvent participer, telles que l’arrachage de plantes envahissantes, la plantation d’espèces indigènes et des ateliers éducatifs. Pour aider à attirerles groupes sous-représentés, la municipalité a sollicité une subvention de 5 000 $ à BC Healthy Communities, destinée à à soutenir les avantages préventifs pour la santé de ces communautés.

« Nous avons fait une demande en partant de l’idée que nous pourrions renforcer la cohésion communautaire et le sentiment d’appartenance grâce au programme de gestion des parcs en favorisant l’inclusivité et la diversité. »

Anu Garcha, Assistante de planification à la Ville de North Vancouver.

Lorsque la subvention a été accordée, la municipalité a lancé des initiatives de sensibilisation auprès d’organisations desservant des populations diversifiées, notamment des citoyen·es mal logées, des nouvelles arrivantes et nouveaux arrivants ainsi que des jeunes à risque, et au travers d’autres programmes municipaux, tels que les cours d’anglais à la bibliothèque publique.

« Établir ces relations est nécessaire, car cela nous permet de tisser des liens avec différentes personnes au sein de ces communautés. »

Anu Garcha

Afin de surmonter ces obstacles, la Ville privilégie une approche mettant l’accent sur une facilité de participation et la collecte continue de commentaires pour favoriser les améliorations constantes.

Le processus implique que le personnel municipal se rende dans chaque organisation pour présenter le programme à leurs membres et les avantages d’y participer. La Ville met ensuite en place un événement de gestion sur mesure, conçu spécifiquement pour les membres de cette organisation. Cette première immersion dans le programme sert de brise-glace, encourageant les participant·es à se sentir à l’aise pour s’inscrire à des événements futurs ouverts au grand public.

Une femme qui enlève des plantes envahissantes
Programme d’intendance des parcs, Lost Lagoon in Stanley Park, Vancouver

À la fin des événements, le personnel de la municipalité invite les participant·es à partager leurs impressions lors d’un entretien de départ volontaire.L’entretien aborde des questions sur le ressenti des participant·es en matière d’accueil et d’inclusion, l’effet des événements sur leur sentiment de connexion avec autrui et avec l’environnement ainsi que leurs suggestions pour améliorer la situation. Il convient de souligner que les personnes qui participent à ces entretiens reçoivent des honoraires en guise de reconnaissance pour leur temps et leurs idées.

Les participant·es ont fait part de multiples bénéfices découlant du programme, comme la découverte de nouveaux espaces verts, l’approfondissement de leur compréhension de l’écologie locale et la création de nouvelles amitiés.

Le personnel municipal s’inspire de ces entretiens pour continuer à maximiser ces avantages, a déclaré Angela Negenman, coordonnatrice environnementale à la Ville de North Vancouver.

« Pour les personnes itinérantes, peut-être que cela pourrait leur permettre de décrocher un emploi dans le domaine de l’aménagement paysager? En découvrant ces informations grâce à cette méthode, nous pourrions perfectionner le programme. »

Angela Negenman, Coordonnatrice environnementale à la Ville de North Vancouver

Les discussions ont également mis en lumière des obstacles significatifs. Par exemple, le personnel municipal a découvert que se rendre aux événements peut être un défi, non seulement en termes d’accès aux transports, mais aussi à l’idée de s’aventurer dans de nouvelles zones de la ville. En réponse, la municipalité a mis à la disposition des participant·es des billets de bus gratuits. Dans la mesure du possible, un membre de l’équipe de l’organisation partenaire les accompagne jusqu’au parc.

« Je n’aurais jamais songé [à ces obstacles] s’ils ne nous avaient pas été signalés. C’est vraiment révélateur. »

Angela Negenman

Une autre leçon que nous avons tirée est que la sensibilisation est plus efficace « dans le monde réel », c’est-à-dire grâce à des affiches et des visites en personne et cela doit être fait de manière constante, étant donné que de nombreuses organisations connaissent des changements constants. À titre d’exemple, les personnes venant d’un refuge local ne restent souvent que pour de courtes durées.

Les avantages du programme d’intendance ne sont pas réservés qu’aux participant·es. Pour la Ville, le programme revêt une importance cruciale en matière d’éducation du public, de développement de pratiques de préservation durables et de restauration des zones naturelles dégradées.

Un autre avantage inattendu est l’amélioration du moral au sein du personnel des parcs. Angela a noté que pour le personnel des opérations impliqué dans le programme, s’engager directement avec la communauté et assister à l’éducation publique en pleine action « leur donne une perspective différente sur le travail ».

Ce sont des bénéfices qu’Angela comprend de manière intime : « c’est vraiment inspirant et cela m’épanouit. »

Recommendations

  • Établir un point d’accès convivial pour les personnes novices en matière de préservation en organisant un premier événement personnalisé en partenariat avec une organisation locale au service de la communauté que vous souhaitez attirer.
  • Mener des sondages auprès des participant·es à l’intendance provenant de communautés méritant l’équité afin de nouer des relations et de mieux comprendre les obstacles potentiels, tout en s’assurant d’offrir des honoraires.
  • S’engager à effectuer des visites de sensibilisation en personne auprès des organisations communautaires partenaires, en reconnaissant qu’il y a beaucoup de changement au sein de ces organisations.

Comment Vancouver utilise une méthode de cartographie innovante pour orienter les investissements privilégiant l’équité dans les parcs.

Cette étude de cas fait partie du Rapport 2023 sur les parcs urbains du Canada, mettant en lumière des projets, des personnes et des politiques inspirant·es à travers le Canada, qui offrent des solutions concrètes aux défis les plus urgents auxquels font face les parcs urbains.

Résumé

  • VanPlay est un plan directeur ambitieux pour les parcs et loisirs de Vancouver, qui cherche à répondre aux problèmes d’équité, de croissance de la population et de changements démographiques de la ville pour veiller à ce que les espaces verts répondent aux besoins de l’ensemble de la population.
  • En analysant des facteurs comme l’accès aux parcs, l’offre de loisirs présentant une réduction des barrières économiques et la couverture forestière, ce plan directeur vise à améliorer la prise de décision et l’adoption de politiques ciblées pour remédier aux inégalités historiques.
  • VanPlay propose une stratégie intégrée comprenant des pistes cyclables, la revitalisation des cours d’eau en ville et l’ajout d’éléments rendant le réseau des parcs plus dynamique, connecté et accessible.

Depuis quatre ans, la Commission des parcs de Vancouver met en œuvre son plan directeur VanPlay qui guidera la gestion de ses parcs et loisirs pour les 25 prochaines années. En abordant les questions d’équité, de croissance de la population et de changements démographiques, cette stratégie prépare le terrain pour les investissements dans les espaces verts et permet à la Ville de répondre aux besoins émergents.

Si la Ville compte aujourd’hui plus de parcs qu’il y a 25 ans, la densification rapide s’est traduite par une diminution d’un tiers de l’espace de parc par personne. Pour relever ce défi, le plan directeur offre une série d’outils afin d’améliorer la prise de décision, en tenant compte de la diversité des besoins et des groupes d’utilisateur·trices.

Cette stratégie se distingue des autres par la prise en compte de principes d’équité, comme l’étude de facteurs tels que l’intersectionnalité, les privilèges et l’oppression. VanPlay repose sur une volonté de corriger les inégalités historiques en matière d’accès et de qualité des parcs dans les différents quartiers. Cette stratégie positionne ainsi la Ville de Vancouver comme un leader dans ce domaine.

Elle utilise des données géospatiales pour identifier les zones mal desservies qui nécessitent des investissements accrus dans leurs parcs. Ces zones, connues sous le nom de « Zones d’initiative », sont déterminées à partir d’une analyse de trois facteurs clés : le manque d’accès aux parcs, la demande pour des loisirs présentant une réduction des barrières et la couverture forestière. Avec la possibilité d’ajouter des facteurs supplémentaires au fil du temps, comme le revenu, la mobilisation citoyenne, les investissements financiers et les données démographiques, la Commission des parcs peut mieux déterminer les différents besoins et cibler efficacement les diverses politiques clés à mettre en œuvre.

Des personnes courant et promenant leur chien sur une zone piétonne au bord de l'eau
Front de mer, Vancouver, Conseil d’administration des parcs et loisirs de Vancouver, 2021

La stratégie concernant la gestion des eaux constitue une priorité importante pour VanPlay. Pourtant réputée pour son front de mer et ses plages, Vancouver a malheureusement enterré 91 % de ses cours d’eau urbains. VanPlay entend donc améliorer la biodiversité et la gestion des eaux de pluie en exhumant ces cours d’eau et en leur redonnant vie. Cette initiative permet à la fois de créer davantage d’espaces naturels en ville, d’offrir au public de nouveaux aménagements tout en contrôlant les eaux de pluie en cas d’orage. Il s’agit d’un grand pas en avant pour la biodiversité et la capacité à résister aux changements climatiques.

Parlons maintenant des rues qui jouent un rôle crucial dans l’espace public des municipalités. À Vancouver, les rues occupent 32 % de la superficie de la ville, contre 11 % pour les parcs. Afin de tirer parti de ce potentiel inexploité, VanPlay encourage la transformation des rues en espaces publics. En collaboration avec les services d’urbanisme et d’ingénierie, le plan directeur propose notamment la création de mini-parcs, le barrage de certaines rues et l’activation des ruelles afin de répondre à la demande croissante en espaces publics de la population.

Une femme sur une trotinette sur une voie dédiée aux deux-roues
Piste cyclable, Vancouver, Ville de Vancouver

VanPlay accorde aussi une grande importance à la connectivité. La Ville de Vancouver est fière de posséder le plus long sentier continu en bord de mer du monde : l’emblématique Seawall de 28 kilomètres. S’inspirant de cet atout, VanPlay vise à élargir le réseau de pistes cyclables et de sentiers piétonniers de la Ville. Le plan directeur introduit également des « améliorations du réseau », comme des stations de réparation de vélos, des panneaux d’orientation, des lampadaires et des bancs. Ces éléments améliorent non seulement la connectivité, mais aussi la sécurité, l’utilité et l’expérience en général des usager·es entre les différentes destinations.

Recommendations

  • Investir dans des outils fondés sur des données et tenant compte de l’équité, afin d’allouer les ressources limitées pour répondre aux besoins les plus importants.
  • Collaborer avec les services des transports et d’autres services concernés pour créer un plan de financement et d’exploitation des rues transformées en espaces publics piétonniers temporaires, permanents ou flexibles.
  • Étudier les approches permettant de promouvoir un réseau de parcs plus « connecté », en intégrant les parcs avec les zones bleues, les autres parcs urbains et les pistes cyclables.

Lectures complémentaires :

Les avantages sociaux des parcs sont particulièrement importants pour les personnes âgées. Une étude de CARP a révélé que vivre près d’un parc aide les personnes âgées à éviter la solitude à un taux quatre fois plus élevé que le fait d’avoir des enfants. Pourtant, les personnes âgées ne représentent que 4 % des usager·es des parcs, alors qu’elles représentent 20 % de la population. 

Le programme Champion·nes aîné·es des parcs comble cette lacune en soutenant les personnes âgées dans l’organisation d’activités dans les parcs urbains. Chaque année, huit aîné·es bénéficient d’une formation pratique et d’un accès au mentorat de précédents champion·nes. Ont été organisés par le passé des cours d’art en plein air, des groupes de tricot, des séances d’observation des oiseaux, des promenades d’identification de plantes indigènes, des cours de tai-chi et des activités de jardinage — pour n’en nommer que quelques-uns !

Bénéfices :

  • compensation de 600 $ par personne
  • formation comprenant trois ateliers
  • accompagnement d’Ami·es des parcs et mentorat par un·e ancien·ne champion·ne pour l’organisation des événements
  • financement pour les matériaux, les intervenant·es ou les rafraîchissements
  • accès au réseau d’Ami·es des parcs, et à ses ressources sur les meilleures pratiques pour la gestion d’événements

Ce programme est tenu en anglais.

Plus de

0

aîné·es engagé·es en faveur des espaces verts

Plus de

0

champion·nes organisant des événements dans les parcs

0

Des participant·es se sentent mieux connecté·es à leur communauté à la suite du programme.

Dates clés pour le programme 2025

21 mai 2025

Ouverture des candidatures

28 mai, 5 et 11 juin, 2025

Sessions d’information

28 mai – 20 juin 2025

Entretiens téléphoniques ou en ligne

16 juin 2025

Clôture des candidatures

23 juin 2025

Notification des champion·nes retenu·es

Juillet 2025

Sessions de formation obligatoires

Juillet 2025 – Jan 2026

Période des événements dans les parcs

Janv 2026

Évaluations post-événements

Éligibilité

Personnes de 60 ans et plus résidant dans l’une des villes suivantes du Grand Vancouver : Vancouver, Richmond, Burnaby, Coquitlam, New Westminster ou Surrey, sont admissibles à participer.

Nous accordons la priorité aux personnes issues de communautés historiquement marginalisées, notamment les personnes racisées, nouvellement arrivées, en situation de handicap et/ou faisant partie des communautés LGBTQ2S+.

Grâce à des actions de sensibilisation menées avec nos partenaires locaux, nous avons pour objectif que 100 % des champion·nes et 75 % des participant·es aux événements s’identifient comme appartenant à l’un de ces groupes.

Non, il n’est pas nécessaire d’avoir une expérience préalable en organisation d’événements pour postuler. Notre programme est conçu spécifiquement pour former et outiller les aîné·es avec les connaissances et les conseils nécessaires pour organiser avec succès leurs événements dans les parcs.

Vous pouvez postuler individuellement ou en groupe de deux. Dans ce dernier cas, les deux personnes dirigeront les activités en tant que co-champion·nes.

Les candidat·es retenu·es doivent participer aux trois sessions de formation.

Ces sessions fourniront des informations essentielles sur la planification, la communication et l’accessibilité des événements. Pendant ces formations, vous aurez également l’occasion d’échanger avec des ancien·nes Champion·nes.

Pour les personnes vivant en ville, les parcs publics sont des lieux de connexion essentiels. Ils permettent de rencontrer ses voisin·es, d’être au contact de la nature, et atténuent les effets négatifs des changements climatiques.

Cependant, les grands parcs urbains font face à des défis particuliers, nécessitant souvent des ressources accrues pour leur entretien, leur fonctionnement et l’organisation de leurs programmes.

Pour répondre à ces besoins, Ami·es des parcs a créé le programme Parcs Cœur vital afin de soutenir et de connecter les organisations œuvrant pour les grands parcs urbains du Canada.

Nous sommes le seul réseau national dédié à s’assurer que ces leaders puissent accéder aux ressources nécessaires, apprendre les un·es des autres et maximiser l’impact et l’influence de leur travail.

Nos actions : 

  • soutenir nos partenaires dans l’évaluation et la communication précises des bienfaits de leurs actions sur la santé, le bien-être et le lien social.
  • renforcer les capacités des ONG œuvrant dans les grands parcs urbains grâce à un financement direct, un accès au réseau et programme de mentorat.
  • proposer des ateliers, des recherches et des ressources informatives sur les enjeux et meilleures pratiques des parcs urbains à travers le pays.

0

bénévoles impliqué·es dans les activités d’intendance environnementale

0%

des participant·es ont déclaré que leur santé mentale s’était améliorée grâce aux activités d’intendance

0

m2 d’espèces envahissantes enlevées

Réseau Parcs Cœur vital

Rapports sur l’intendance environnementale

Ami·es des parcs et ses partenaires du réseau Parcs Cœur vital cherchent à mieux comprendre l’influence qu’ont les parcs sur notre santé. Nos recherches innovantes montrent que les activités d’intendance dans les parcs ont des effets bénéfiques considérables sur notre santé mentale et physique, sur notre sentiment d’appartenance sociale et sur notre bien-être en général.

Lire les rapports

Parcs urbains nationaux

Parcs Canada est en train de créer un nouveau type de réseau de parcs, faisant place à la nature au cœur des villes. Lancé en 2021, le programme des Parcs urbains nationaux vise la création de six parcs avec pour objectifs de :

  • favoriser la conservation de la nature
  • renforcer les liens entre les personnes et la nature
  • faire progresser la réconciliation avec les peuples autochtones

Ami·es des parcs est fier d’avoir collaboré avec Parcs Canada, en contribuant à la politique provisoire qui guide la désignation et la gestion des nouveaux parcs urbains nationaux, et en mobilisant et soutenant des organisations actives dans les grands parcs urbains à travers le pays.

Marie-Pierre est une visionnaire qui milite pour la création d’oasis de verdure au milieu des jungles de béton. Elle souhaite mieux comprendre les défis que pose l’accès aux espaces verts ainsi que son importance. Ces espaces favorisent la création de liens sociaux entre les gens, un sentiment d’appartenance et une appréciation pour les histoires et les pratiques liées à cette terre. C’est ce rêve qui a conduit à la création de la fondation Vancouver Urban Food Forest (VUFFF).

Créée en pleine pandémie, la fondation avait pour objectif de répondre au problème de l’isolement et de l’accès alimentaire dans un quartier comptant 34 000 habitant·es. Après avoir identifié ces besoins, et grâce au soutien d’Ami·es des parcs, la fondation a imaginé de créer une forêt nourricière qui servirait de havre de paix aux personnes Autochtones vivant en milieu urbain et aux résident·es à faible revenu. Son objectif était de démontrer que l’accès aux espaces verts et le droit de cultiver la terre sont des droits fondamentaux. 

Atelier sur les jardins d’herbes aromatiques, Burrard View Park, Vancouver.

C’est ainsi que la première forêt nourricière Autochtone appelée Chén̓chenstway Healing Garden a vu le jour dans le parc Oxford, à Vancouver. Hébergée dans le pavillon Burrard Park View Field House, la fondation n’a pas ménagé ses efforts jusqu’à présent, un gage certain de sa résilience.

Avec le soutien d’Ami•es des parcs, la VUFFF a pu organiser des ateliers de jardinage de plantes médicinales et d’autres événements pour soutenir, connecter et outiller les résident·es du quartier. Les personnes auparavant isolées ou réticentes à l’idée de jardiner ont trouvé un groupe de personnes bienveillantes qui valorise leur histoire et leurs expériences. Avec la création de jardins de plantes médicinales, d’activités artistiques et artisanales, et dans le cadre d’un dialogue ouvert, la fondation a déclenché une vague de changements positifs dans son quartier. 

Alors que nos villes modernes se caractérisent par des jungles de béton, Ami·es des parcs soutient des initiatives comme celle de la VUFFF – qui sont sources de connexion, d’autonomisation et de transformation pour les habitant·s. Elles nous rappellent que les parcs sont plus que de simples espaces publics : ils contribuent activement à l’épanouissement, au ressourcement et à la prospérité des habitant·es.

Jardin de guérison et forêt nourricière Autochtone de Chén̓chenstway, Oxford Park, Vancouver.

Lorsque nous imaginons des villes dynamiques, nous reconnaissons le rôle crucial que jouent des organisations locales comme la VUFFF et tenons à leur apporter notre soutien. Ces organisations ne se contentent pas de semer des graines pour susciter un changement, elles nourrissent aussi les liens qui nous unissent à la nature ainsi que les uns aux autres. 

Découvrez d’autres histoires inspirantes avec Nawal à Toronto et Geneviève à Montréal. Ces récits soulignent le travail remarquable accompli par des citoyen·nes engagé·es pour favoriser les liens sociaux et la résilience des habitant·es grâce aux parcs et aux espaces verts à travers le Canada.

Aider à établir des liens essentiels entre les citadin·es et les parcs

Les Bourses TD Ami·es des parcs sont disponibles pour presque tout événement communautaire dans un espace vert accessible au public — que ce soit dans un parc urbain, sur une propriété de logement social ou dans une cour d’école — à condition qu’ils contribuent à la protection et à la conservation continues de ces espaces.

Des ateliers sur les plantes médicinales autochtones aux randonnées nature, nous aidons les citoyen·nes engagé·es à organiser des événements qui rassemblent les citadin·es autour des thématiques de la durabilité, de l’éducation et de l’intendance environnementale.

Chaque année, nous soutenons plus de 70 groupes citoyens dans 21 zones urbaines à travers le Canada dans l’organisation de deux événements, en personne ou virtuellement.

Vous aussi, vous pourriez recevoir 2 000 $ pour concrétiser votre projet dans les parcs de votre quartier !

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bourses octroyées chaque année

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événements publics organisés tous les ans

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participant·es aux événements par an

Les candidatures pour les Bourses TD Ami·es des parcs sont fermées.

Dates clés 2025

15 Janv 2025

Ouverture des candidatures

24 Fev 2025

Clôture des candidatures

Mi Mai 2025

Notification aux bénéficiaires des bourses

Fin Mai 2025

Distribution des fonds

22 Avril – 31 Dec 2025

Période des événements dans les parcs

Oct 2025

Date limite pour le rapport de projet

Éligibilité

ÉligibleInéligible
Les groupes œuvrant dans des parcs et espaces verts publics faciles d’accès (p. ex. des parcs municipaux, logements sociaux, cours d’école et autres espaces verts urbains accessibles au public) dans les 21 zones urbaines éligibles au Canada : 
Colombie-Britannique : Métro Vancouver, Kelowna, Saanich, Canton de Langley
Alberta : Calgary, Lethbridge, Région métropolitaine d’Edmonton
Saskatchewan : Regina, Saskatoon
Manitoba : Winnipeg, Brandon
Ontario : Régions du Grand Toronto et de Hamilton, Kitchener–Waterloo, Thunder Bay, Guelph, Ottawa
Québec : Grand Montréal, Ville de Québec, Gatineau
Nouveau-Brunswick : Fredericton
Île-du-Prince-Édouard : Charlottetown
Nouvelle-Écosse : Municipalité régionale de Halifax
Les groupes œuvrant dans des propriétés privées ou espaces verts qui ne sont pas accessibles au public. 

et/ou

Les groupes œuvrant dans des parcs publics situés dans des villes AUTRES que celles énumérées dans la colonne de gauche.
Les groupes citoyens et organisations comprenant, entre autres, des groupes de bénévoles œuvrant dans un parc, les organismes locaux, les associations de résident·es, et les associations à but non lucratif actives dans les parcs de leur quartier.

Plus d’informations :
– Les groupes ne sont pas tenus d’avoir un fiduciaire ni de posséder le statut d’organisation sans but lucratif ou de bienfaisance 
– Si votre groupe est plus petit ou nouvellement créé et n’a pas d’expérience dans l’organisation d’événements, nous vous suggérons fortement de collaborer avec un organisme local pouvant fournir son appui pour vos événements
– Les groupes citoyens locaux qui représentent une tranche de la population ou un quartier multiculturel sont particulièrement invités à présenter une demande
– Les zones d’amélioration commerciale peuvent présenter une demande de bourse si leurs événements répondent aux critères d’admissibilité

Les municipalités ne peuvent pas postuler aux Bourses TD Ami·es des parcs. Cependant, nous acceptons les partenariats entre les groupes mentionnés plus haut et une municipalité à condition que la demande soit présentée par le groupe et non par la municipalité.

Les demandes présentées par un individu ne sont pas acceptées; elles doivent être présentées par un groupe. 

Les demandes multiples présentées par un même groupe ne seront pas prises en compte, même si elles sont envoyées par des personnes différentes.
Groupes organisant DEUX événements GRATUITS
Groupes dont les événements sont PAYANTS et/ou organisant moins de DEUX événements
Les groupes ayant déjà reçu la Bourse de la Fondation TD des amis de l’environnement restent admissibles à une Bourse TD Ami·es des parcs. Toutefois, ces deux formes de financement n’ont pas la même portée.
Les groupes présentant une demande pour la première fois ET les groupes ayant déjà reçu une Bourse TD Ami·es des parcs sont admissibles.

Toutefois, afin de soutenir le plus possible les nouveaux groupes citoyens, si nous recevons des propositions similaires, nous donnerons la priorité aux nouvelles demandes. Afin d’être de nouveau considérés, les groupes ayant déjà reçu une bourse devront présenter de nouvelles idées et des événements différents de ceux qui ont été financés précédemment.

Les demandes des groupes méritant l’équité seront prioritaires. Au moins 50 % des bourses seront accordés à des groupes s’identifiant comme tels, afin de leur permettre de peser dans les décisions sur l’aménagement des espaces naturels qui importent pour eux. 

Avant de présenter votre demande, vérifiez l’admissibilité de votre groupe ci-dessous. Si votre groupe n’est pas admissible à la Bourse TD Ami·es des parcs, votre demande ne sera pas prise en compte. 

Candidature

Nous vous demandons de créer un compte sur la plateforme Survey Monkey Apply pour déposer votre candidature. 

Le formulaire de candidature devrait prendre environ deux heures à remplir une fois que vous aurez déterminé le déroulement de vos événements. Pour vous aider à préparer votre demande, vous pouvez nous demander un exemplaire du formulaire au format PDF par courriel.

Pour en savoir plus sur les questions relatives à la candidature et sur la création d’un compte, veuillez vous référer à la FAQ ci-dessous.

Besoin d’aide pour remplir votre demande ?


Notre équipe est là pour vous accompagner ! Vous pouvez nous joindre de plusieurs façons :

  • Par courriel : Écrivez à Jessica Ng à l’adresse boursestdppgrants@parkpeople.ca.
  • En participant à une réunion ouverte sur Zoom : Obtenez des réponses à vos questions. Pas besoin de vous inscrire, il suffit de cliquer ici pour vous joindre à l’une des dates suivantes :
    • Le 3 février, de 17 h à 18 h (HNE) | En anglais
    • Le 5 février, de 15 h à 16 h (HNE) | En anglais et en français
    • Le 7 février, de 12 h à 13 h (HNE) | En anglais et en français
  • En planifiant un appel individuel : Du 20 janvier au 21 février, prenez rendez-vous avec l’une de nos gestionnaires de projets :

Pour rendre notre processus de candidature accessible à toutes et tous, Ami·es des parcs s’engage à soutenir les personnes en situation de handicap. Si vous rencontrez des difficultés pour remplir le formulaire de candidature ou si vous avez besoin d’un ajustement, nous vous invitons à nous contacter.

Foire aux questions

Les décisions sont prises par une équipe composée de membres du personnel d’Ami·es des parcs en consultation avec TD. 

Les demandes sont sélectionnées selon les critères suivants :

  • Solidité du dossier de demande : expérience en organisation d’événements, arguments convaincants décrivant les événements proposés.
  • Perspective environnementale : volet consacré à la protection de l’environnement et à la sensibilisation dans les événements
  • La priorité sera donnée aux groupes méritant l’équité (au moins 50 % des bourses octroyées). Il peut s’agir, entre autres, des personnes Autochtones, Noires et de couleur (PANDC), des personnes en situation de handicap, des personnes 2SLGBTQ+, des personnes nouvellement arrivées au Canada, des femmes, ainsi que des personnes à faible revenu.
  • Diversité géographique : représentation de plusieurs quartiers dans chaque ville et représentation des 21 zones urbaines admissibles à une bourse. 
  • Originalité des événements proposés : viser différents types d’événements dans les parcs.
  • Nombre de personnes que les événements visent à atteindre.
  • Preuve de la prise en compte des questions d’inclusion et d’accessibilité.

Veuillez noter que le fait de répondre à l’un ou l’autre de ces critères ne garantit pas l’obtention d’une bourse par votre groupe. Cependant, ces critères représentent les qualités que nous recherchons dans chaque demande.

Le formulaire de demande devrait prendre environ deux heures à remplir une fois que vous aurez planifié vos événements. Voici un aperçu des questions :

  • Décrivez votre groupe ou organisation en indiquant si vous œuvrez auprès de groupes défavorisés ou méritant l’équité.
  • Décrivez vos expériences passées en matière d’organisation d’événement dans des parcs et des espaces verts.
  • Si vous organisez des événements en partenariat avec d’autres organisations locales ou OSBL, veuillez les nommer et décrire succinctement leur rôle.
  • Décrivez brièvement les deux événements que vous souhaitez organiser.
  • Décrivez les mesures que vous prendrez pour garantir l’inclusivité, l’accessibilité et la sécurité de vos événements.
  • Décrivez comment les événements que vous proposez aborderont des enjeux environnementaux (éducation du public aux questions environnementales, pratiques écologiques ou activités d’intendance environnementale).
  • Soulignez l’importance de ces événements pour votre public.
  • Décrivez comment vous utiliserez la bourse de 2 000 $ pour financer vos événements.
  • Dressez la liste de vos sources de financement supplémentaires, confirmées ou en prévision.

Votre groupe peut démontrer cette approche de plusieurs façons : éducation du public aux questions environnementales, engagement envers des pratiques écologiques, ou activités en lien avec la gestion environnementale. 

  • Vous pouvez contribuer à sensibiliser votre quartier aux enjeux écologiques comme les changements climatiques, ou faire découvrir au public des espaces naturels locaux grâce à des promenades dans la nature. 
  • Vous pouvez aussi démontrer cette approche en vous engageant à respecter des pratiques préservant l’environnement en offrant des événements zéro déchet ou en organisant un atelier de réparation de vélos ou un échange de vêtements, par exemple. 
  • Les activités de gestion environnementale comprennent le ramassage des déchets dans les parcs, la plantation d’arbres ou le jardinage, l’élimination des espèces envahissantes, et tout autre projet visant à améliorer les espaces verts près de chez soi.

N’hésitez pas à faire preuve de créativité et à sortir des sentiers battus!

Il ne suffit pas d’organiser un événement gratuit et ouvert au public pour qu’il soit inclusif et accessible. Votre événement sera plus accessible si vous tenez compte des différents types de handicaps que vos participant·es pourraient avoir et si vous anticipez les difficultés qu’ils et elles pourraient rencontrer pendant l’événement. 

Voici certaines mesures qu’ont adoptées de précédents bénéficiaires des bourses pour rendre leurs événements inclusifs :

  • Promouvoir l’événement au-delà des réseaux sociaux en contactant les chefs de file locaux, les écoles, les journaux de quartier, les centres linguistiques, etc.
  • Envisagez d’inviter à vos événements un·e gardien·ne du savoir ou un·e aîné·e autochtone et prévoyez de leur verser une compensation.
  • Traduisez vos communications dans les langues les plus parlées par votre public cible.
  • Veillez à ce que l’événement soit accessible aux personnes utilisant des dispositifs de mobilité ou accompagnées d’animaux d’assistance, et choisissez un parc entièrement accessible aux personnes en fauteuils roulants.
  • Prévoyez des alternatives végétariennes ou végétaliennes, et éliminez les aliments contenant des allergènes.
  • Si le parc ne dispose pas de toilettes, prévoyez des toilettes portatives.
  • Utilisez un langage non sexospécifique dans vos outils de promotion et vos présentations, et demandez les pronoms qu’utilisent les personnes participant à l’événement.
  • Proposez la fonction de sous-titrage pour les événements en ligne.
  • Embauchez un·e interprète en langue des signes.
  • Choisissez un parc auquel il est facile de se rendre en transports en commun.

Nous suggérons également d’ajouter sur la page de votre événement des renseignements sur l’accessibilité. Vous pourriez indiquer le lieu, les moyens de transport disponibles, des informations concernant la nourriture, le niveau de stimulation sensorielle et d’interaction anticipés. Cela aidera les personnes intéressées à déterminer s’ils peuvent ou veulent y participer et à planifier en conséquence.

Pour en savoir plus, consultez notre ressource Améliorez l’accessibilité et l’inclusivité de vos événements.

Nous définissons un groupe de personnes méritant l’équité comme celles qui, en raison de discriminations systémiques, sont confrontées à des obstacles qui les empêchent d’avoir le même accès aux ressources et aux possibilités que les autres membres de la société. Il peut s’agir, entre autres, des personnes Autochtones, Noires et de couleur (PANDC), des personnes en situation de handicap, des personnes 2SLGBTQ+, des personnes nouvellement arrivées au Canada, des femmes et des personnes non binaires, ainsi que des personnes à faible revenu. Lors de l’octroi de nos bourses, nous donnons la priorité aux groupes méritant l’équité afin de remédier à la répartition inéquitable des ressources dans le secteur des parcs. 

Certaines Villes ont identifié des zones géographiques spécifiques, comme les Zones d’amélioration des quartiers* à Toronto ou les Zones de revitalisation urbaine intégrées à Montréal.

Si votre candidature est retenue, votre groupe recevra un montant total de 2 000 $ pour les deux événements. Une fois la bourse reçue, il vous appartient de l’utiliser comme bon vous semble pour l’organisation de vos événements. Vous pourriez par exemple fournir des tickets de bus aux personnes se rendant à votre événement en transports en commun. 

Vous pouvez également combiner les fonds reçus grâce à cette subvention avec d’autres sources de financement.