Alors que Dave Harvey prend sa retraite de son poste de co-dirigeant chez Ami·es des parcs, il revient sur le chemin parcouru depuis la fondation de l'organisation en 2011.
Pourquoi les événements dans les parcs sont-ils importants ? Comment les subventions s'intègrent-elles dans les objectifs plus larges des Ami·es des parcs pour susciter des changements dans les parcs urbains ?
Découvrez des événements inspirants menés par des groupes citoyens à travers le Canada, soutenus par notre programme de micro-bourses, allant de l'apprentissage lié au territoire aux randonnées nature et aux ateliers de partage de savoirs.
Comment le colonialisme se manifeste dans les pratiques des parcs et comment nous pouvons travailler ensemble pour intégrer la réconciliation et la décolonisation.
Découvrez nos des conseils pour organiser un événement dans un parc près de chez vous en période de canicule.
Each year, Park People Summits bring together our growing network of urban park changemakers to connect, reflect, and explore what’s possible for more inclusive, community-powered parks in our cities.
En faisant un don à Ami·es des parcs, vous contribuez à rendre les parcs plus vivants et accessibles à tout le monde.
À l’occasion de la Journée internationale de la langue maternelle, nous vous invitons à découvrir la publication Le rôle culturel insoupçonné des parcs urbains – 5 manières d’activer les parcs en contexte francophone minoritaire.
Dans ce webinaire, nous explorons les principaux enseignements de cette étude, suivis d’une discussion stimulante avec des acteurs et actrices de la francophonie canadienne qui partagent leurs initiatives pour transformer les parcs en véritables espaces culturels.
Ce webinaire se déroule en français.
Chloé est titulaire d’un baccalauréat en urbanisme de l’Université du Québec à Montréal et d’une maîtrise en gestion de l’environnement…
Arrivée à Vancouver en Mars 2022 après une saison en tant que guide de chiens de traineaux proche de Victoriaville…
Ce webinaire est réalisé dans le cadre du programme Connecter les ami·es francophones des parcs canadiens.
Souvent aménagés et animés seulement comme des lieux de détente, de sport et de loisir, les parcs sont aussi d’importants lieux de vie culturelle et collective.
Comment activer les parcs à leur plein potentiel culturel ? Quels leviers sont à la disposition des groupes pour en faire des lieux de rencontres et de rayonnement des communautés francophones en contexte minoritaire ?
Cette publication propose 5 manières d’activer les parcs pour révéler leur rôle culturel insoupçonné, plus particulièrement pour les groupes et organisations ami·es des parcs francophones au Canada.
Cette étude de cas fait partie du Rapport 2023 sur les parcs urbains du Canada, mettant en lumière des projets, des personnes et des politiques inspirant·es à travers le Canada, qui offrent des solutions concrètes aux défis les plus urgents auxquels font face les parcs urbains.
Lors d’un récent sondage menée par les Ami·es des parcs auprès de participant·es à des programmes d’intendance dans de grands parcs urbains, 97 % des personnes interrogées ont déclaré que l’intendance contribuait à leur bien-être mental et 90 % à leur santé physique. Cependant, notre sondage a également laissé entrevoir d’importantes lacunes dans l’accès à ces avantages, les participant·es s’identifiant de manière disproportionnée comme des femmes cisgenres, des personnes valides et des personnes de race blanche.
À North Vancouver, la ville a constaté des lacunes similaires dans son programme City Park Stewards*, une initiative municipale mise en place en 2001 qui propose des activités mensuelles de bénévolat, au cours desquels les habitant•es peuvent participer, telles que l’arrachage de plantes envahissantes, la plantation d’espèces indigènes et des ateliers éducatifs. Pour aider à attirerles groupes sous-représentés, la municipalité a sollicité une subvention de 5 000 $ à BC Healthy Communities, destinée à à soutenir les avantages préventifs pour la santé de ces communautés.
« Nous avons fait une demande en partant de l’idée que nous pourrions renforcer la cohésion communautaire et le sentiment d’appartenance grâce au programme de gestion des parcs en favorisant l’inclusivité et la diversité. »
Anu Garcha, Assistante de planification à la Ville de North Vancouver.
Lorsque la subvention a été accordée, la municipalité a lancé des initiatives de sensibilisation auprès d’organisations desservant des populations diversifiées, notamment des citoyen·es mal logées, des nouvelles arrivantes et nouveaux arrivants ainsi que des jeunes à risque, et au travers d’autres programmes municipaux, tels que les cours d’anglais à la bibliothèque publique.
« Établir ces relations est nécessaire, car cela nous permet de tisser des liens avec différentes personnes au sein de ces communautés. »
Anu Garcha
Afin de surmonter ces obstacles, la Ville privilégie une approche mettant l’accent sur une facilité de participation et la collecte continue de commentaires pour favoriser les améliorations constantes.
Le processus implique que le personnel municipal se rende dans chaque organisation pour présenter le programme à leurs membres et les avantages d’y participer. La Ville met ensuite en place un événement de gestion sur mesure, conçu spécifiquement pour les membres de cette organisation. Cette première immersion dans le programme sert de brise-glace, encourageant les participant·es à se sentir à l’aise pour s’inscrire à des événements futurs ouverts au grand public.
À la fin des événements, le personnel de la municipalité invite les participant·es à partager leurs impressions lors d’un entretien de départ volontaire.L’entretien aborde des questions sur le ressenti des participant·es en matière d’accueil et d’inclusion, l’effet des événements sur leur sentiment de connexion avec autrui et avec l’environnement ainsi que leurs suggestions pour améliorer la situation. Il convient de souligner que les personnes qui participent à ces entretiens reçoivent des honoraires en guise de reconnaissance pour leur temps et leurs idées.
Les participant·es ont fait part de multiples bénéfices découlant du programme, comme la découverte de nouveaux espaces verts, l’approfondissement de leur compréhension de l’écologie locale et la création de nouvelles amitiés.
Le personnel municipal s’inspire de ces entretiens pour continuer à maximiser ces avantages, a déclaré Angela Negenman, coordonnatrice environnementale à la Ville de North Vancouver.
« Pour les personnes itinérantes, peut-être que cela pourrait leur permettre de décrocher un emploi dans le domaine de l’aménagement paysager? En découvrant ces informations grâce à cette méthode, nous pourrions perfectionner le programme. »
Angela Negenman, Coordonnatrice environnementale à la Ville de North Vancouver
Les discussions ont également mis en lumière des obstacles significatifs. Par exemple, le personnel municipal a découvert que se rendre aux événements peut être un défi, non seulement en termes d’accès aux transports, mais aussi à l’idée de s’aventurer dans de nouvelles zones de la ville. En réponse, la municipalité a mis à la disposition des participant·es des billets de bus gratuits. Dans la mesure du possible, un membre de l’équipe de l’organisation partenaire les accompagne jusqu’au parc.
« Je n’aurais jamais songé [à ces obstacles] s’ils ne nous avaient pas été signalés. C’est vraiment révélateur. »
Angela Negenman
Une autre leçon que nous avons tirée est que la sensibilisation est plus efficace « dans le monde réel », c’est-à-dire grâce à des affiches et des visites en personne et cela doit être fait de manière constante, étant donné que de nombreuses organisations connaissent des changements constants. À titre d’exemple, les personnes venant d’un refuge local ne restent souvent que pour de courtes durées. Les avantages du programme d’intendance ne sont pas réservés qu’aux participant·es. Pour la Ville, le programme revêt une importance cruciale en matière d’éducation du public, de développement de pratiques de préservation durables et de restauration des zones naturelles dégradées. Un autre avantage inattendu est l’amélioration du moral au sein du personnel des parcs. Angela a noté que pour le personnel des opérations impliqué dans le programme, s’engager directement avec la communauté et assister à l’éducation publique en pleine action « leur donne une perspective différente sur le travail ».
Une autre leçon que nous avons tirée est que la sensibilisation est plus efficace « dans le monde réel », c’est-à-dire grâce à des affiches et des visites en personne et cela doit être fait de manière constante, étant donné que de nombreuses organisations connaissent des changements constants. À titre d’exemple, les personnes venant d’un refuge local ne restent souvent que pour de courtes durées.
Les avantages du programme d’intendance ne sont pas réservés qu’aux participant·es. Pour la Ville, le programme revêt une importance cruciale en matière d’éducation du public, de développement de pratiques de préservation durables et de restauration des zones naturelles dégradées.
Un autre avantage inattendu est l’amélioration du moral au sein du personnel des parcs. Angela a noté que pour le personnel des opérations impliqué dans le programme, s’engager directement avec la communauté et assister à l’éducation publique en pleine action « leur donne une perspective différente sur le travail ».
Ce sont des bénéfices qu’Angela comprend de manière intime : « c’est vraiment inspirant et cela m’épanouit. »
Les parcs sont des lieux pleins de vie qui nous relient à la nature, à l’écologie et au développement durable, et ce, au cœur même des centres urbains du Canada.
Les parcs représentent aussi des écosystèmes délicats. Quand nous les visitons, il nous appartient de protéger les plantes et les animaux sauvages qu’ils abritent, mais aussi de n’y laisser aucune trace, notamment des déchets.
Ce guide a pour objectif de vous aider à organiser un événement zéro déchet pour laisser votre parc dans le même état que vous l’avez trouvé.
La capacité à réduire les déchets générés pendant un événement dans un parc dépend grandement des possibilités et des défis existants dans chaque endroit. Par exemple, certains parcs ne disposent que de peu de poubelles et de mesures pour favoriser le recyclage. Dans certains quartiers, les gens peuvent être plus à l’aise d’utiliser des produits avec des emballages à usage unique lorsqu’ils participent à des événements publics.
Avant de commencer à planifier votre événement, posez-vous ces questions :
Après avoir déterminé les renseignements ou ressources dont votre public pourrait avoir besoin pour contribuer à votre événement zéro déchet, vous pouvez passer à la phase de planification !
La planification de votre événement zéro déchet dépendra des besoins de votre public. Toutefois, les points suivants vous donneront une bonne base pour commencer.
Pour aller un peu plus loin, ajoutez à votre événement zéro déchet une activité de sensibilisation engageante sur les déchets.
Par exemple, pendant son repas partagé de fin d’année, notre organisation a invité son personnel à déterminer dans quels bacs de tri les articles ménagers du quotidien devaient être mis : poubelle, recyclage ou compost.
Envisagez d’organiser des ateliers sur des gestes écoresponsables, comme la valorisation des déchets, le jardinage ou le compost. Vous pouvez aussi proposer des activités dans la nature, comme des promenades guidées ou le ramassage des déchets.
Montrez à quel point ces activités peuvent être divertissantes, faciles et accessibles !
Embellir nos parcs demande un effort collectif!Ramasser des déchets n’est peut-être pas une activité des plus attrayantes, mais elle permet aux personnes concernées de voir les résultats tangibles de leurs efforts et de se sentir plus impliquées dans leur parc de quartier. Comme mentionné dans notre webinaire dédié à la Journée de la terre, la collecte de déchets constitue une excellente manière de mobiliser vos concitoyens et concitoyennes, et de leur faire aimer leur parc. C’est aussi un geste qui aura un impact durable dans votre quartier et sur l’environnement.Voici cinq étapes pour vous aider à organiser une collecte de déchets réussie dans votre quartier.
Votre municipalité peut être une formidable ressource pour vous aider à organiser votre collecte de déchets, mais aussi sur le long terme. Elle peut vous aider à planifier et à promouvoir votre événement, mais aussi à bénéficier de certaines ressources pour vous lancer.Commencez par contacter la personne responsable de votre parc en lui faisant part de votre projet de ramassage des déchets, surtout s’il s’agit de votre premier événement dans ce parc. Cette personne pourra vous dire de quels permis vous avez besoin, vous expliquer les protocoles pour le traitement des déchets et éventuellement vous mettre en contact avec d’autres personnes engagées dans les parcs pouvant contribuer à votre événement.De nombreuses municipalités organisent aussi à travers toute la ville des journées dédiées au ramassage des déchets auxquelles les groupes citoyens peuvent participer. Participer à des journées consacrées spécifiquement à la collecte de déchets peut permettre à votre groupe de bénéficier d’équipements qui ne seraient pas disponibles autrement, comme des sacs poubelle et des gants. De plus, la capacité de promotion plus large de la municipalité peut vous permettre de faire passer le message auprès d’un plus grand public. Demandez à la personne responsable de votre parc si des activités de nettoyage sont prévues prochainement par la Ville.
Les municipalités ne sont pas les seules à pouvoir organiser ce genre d’activités. Par exemple, le Grand nettoyage des rivages canadiens est né d’un partenariat entre les organisations de conservation Ocean Wise et WWF-Canada. Celles-ci aident toute personne souhaitant organiser une collecte de déchets sur des rivages (si votre parc est à côté d’un cours d’eau, comme un ruisseau, un torrent, un marais, voire un collecteur d’eaux pluviales).Faites des recherches pour voir les organisations, réseaux ou événements qui sont pertinents pour votre parc et avec lesquels vous pourriez faire équipe. Il existe certainement une foule d’associations sans but lucratif, d’organisations locales et de personnes qui pourraient être susceptibles de vous prêter main-forte pour votre événement. Elles pourraient aussi faire venir un public nouveau et intéressant aux événements que vous organisez. Par exemple, vous pourriez contacter une association de réparation de vélos pour offrir des services d’entretien et de réglages de vélos. Vous pourriez aussi inviter une organisation environnementale pour sensibiliser le public sur la manière de réduire leur empreinte écologique.Enfin, envisagez de contacter les petites entreprises locales pour parrainer votre événement. Celles-ci pourraient offrir de petites récompenses, comme des gourdes réutilisables, des cartes-cadeaux ou d’autres prix, aux personnes participant à l’événement.
Commencez votre planification en faisant l’état des lieux de l’endroit ciblé dans votre parc : est-il suffisamment accessible? Y a-t-il des sentiers bitumés pour se déplacer ou est-ce que le terrain est inégal? Y a-t-il des toilettes ou des fontaines à eau à disposition? Quelle est la quantité approximative de déchets actuellement? De combien de bénévoles aurez-vous besoin pour les ramasser? Prenez des notes pendant cet état des lieux et parlez-en avec votre équipe par la suite. Quels renseignements devez-vous communiquer aux personnes participantes?Ensuite, envisagez d’utiliser une plateforme comme Eventbrite ou Google Forms. Elles vous permettront de faire la promotion de votre événement, gérer vos bénévoles, faire le suivi des réponses et communiquer des instructions avant l’événement (météo, accessibilité, conseils vestimentaires). Avant de lancer votre événement, songez aux réseaux sociaux, aux tableaux d’affichage de quartier, aux bulletins d’information électroniques et au bouche-à-oreille pour en faire la promotion. Demandez aux résidentes et résidents de votre quartier de vous recommander des endroits pour diffuser votre événement, comme des groupes Facebook de quartier. Songez aussi à inviter des journalistes travaillant pour un journal local ou bien des personnes publiant des articles de blogue ou ayant un rôle d’influenceur dans les réseaux sociaux.Enfin, occupez-vous de la préparation du matériel dont vous aurez besoin. Pensez à fournir :
Avant l’événement, installez une table d’inscription pour accueillir les bénévoles, distribuer les équipements et fournir les consignes de sécurité en cas de ramassage de matières dangereuses. Profitez aussi de cette occasion pour recueillir des renseignements sur les personnes qui se présentent : proposez-leur de s’inscrire au bulletin d’information de votre groupe et demandez-leur comment elles utilisent le parc et quelles sortes d’améliorations elles aimeraient voir.En fonction du nombre de personnes et de la taille du parc, songez à diviser vos bénévoles en petits groupes et à les assigner à des zones spécifiques du parc. Si possible, faites en sorte que chaque petit groupe soit composé d’un de vos membres qui pourra ainsi répondre aux questions pendant toute la durée de l’événement. Une fois la collecte de déchets terminée, séparez les articles recyclables, compostables et ceux allant à la poubelle.Enfin, faites en sorte que cette activité soit divertissante! Passez de la musique, organisez une chasse au trésor ou lancez-leur un défi comme « celui ou celle qui ramassera le plus d’emballages de friandise, de canettes ou d’objets rouges, etc. »!
Quand votre activité sera terminée, prenez le temps de célébrer tout ce que vous avez réalisé! Prenez une photo de vos bénévoles, pesez tous les déchets que vous avez ramassés ou mesurez la superficie du parc que vous avez nettoyée pour inciter la participation et promouvoir vos prochains événements.Les jours suivants, n’oubliez pas de remercier par courriel vos bénévoles, vos partenaires, les organismes de parrainage et la municipalité pour leur participation. Sollicitez un retour d’information de leur part pour améliorer vos événements futurs. Et rappelez-leur de rester en contact avec votre groupe citoyen, surtout s’ils souhaitent vous aider à organiser votre prochaine collecte de déchets!
(Re)vivez l’atelier participatif en ligne dédié aux outils et stratégies inspirantes de mobilisation et d’animation autour des parcs urbains.
Au programme :– Présentations d’expert·es en mobilisation citoyenne : Les amis de la montagne, Promenades de Jane, Centre d’écologie urbaine, et Ami·es des parcs– Discussions enrichissantes sur les activités dans les parcs et la coordination des mobilisations avec d’autres groupes citoyens francophones à travers le Canada.
Cet atelier se déroule en français.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet Connecter les ami·es francophones des parcs canadiens, visant à renforcer les liens entre les groupes, favoriser leur pouvoir d’agir et le partage de connaissances, tout en valorisant leurs initiatives à l’échelle nationale.
Ami·es des parcs a le plaisir de lancer son Rapport 2024 sur les parcs urbains du Canada, notre sixième édition mettant en lumière les tendances, enjeux et pratiques qui façonnent les parcs de nos villes.
Visionnez le webinaire de lancement du rapport avec les auteures pour en savoir plus sur les résultats de notre recherche :
Le webinaire offre une réflexion enrichissante sur l’avenir des parcs urbains, avec des intervenantes de la Ville de Victoria et de l’Alliance pour les espaces verts. Nous abordons les possibilités et les défis liés à la collaboration et aux partenariats, notamment entre les services municipaux, les acteurs et actrices communautaires ou encore les organisations à but non lucratif.
Ce webinaire se déroule en anglais avec interprétation simultanée en français. Vous pouvez également visionner la vidéo en anglais avec des sous-titres français automatisés en cliquant ici.
Adri Stark se spécialise dans la recherche et les politiques pour Ami·es des parcs, et corédige le Rapport annuel sur…
Joy est responsable de la recherche et des partenariats à Ami·es des parcs. Elle est chargée de la recherche à…
Julia est coordonnatrice des systèmes alimentaires pour la Ville de Victoria. Avant d’occuper ce poste, elle a travaillé pendant plus…
Née à Ottawa, Nicole DesRoches vit désormais à Chelsea, au Québec. Habitant dans la région de la Capitale nationale, elle…
Aujourd’hui, Ami·es des parcs a le plaisir de lancer son sixième Rapport sur les parcs urbains du Canada, qui sera la dernière édition de ce rapport dans sa forme actuelle : Combler le fossé : comment le secteur des parcs peut relever les défis complexes actuels grâce à la collaboration et aux partenariats.
L’an dernier, nous avons cherché à comprendre en profondeur ce qui trottait dans la tête des gestionnaires des parcs à travers le pays. Nous avons donc interrogé plus de 44 cadres supérieurs au sein de 30 municipalités sur les tendances et les défis qui caractérisent leur secteur. L’un des enseignements clés qui en est ressorti était la nécessité de trouver un moyen de collaborer plus efficacement en vue d’atteindre les nombreux objectifs fixés pour les parcs.
Le rapport de cette année approfondit donc cet enseignement en mettant en lumière des exemples de collaboration à l’échelle nationale et en recueillant des données provenant de 35 municipalités canadiennes, de plus de 2 500 citadin·es, ainsi que d’entretiens réalisés avec le personnel et des spécialistes des parcs.
Ce processus nous a permis de déterminer six enseignements clés relatifs à la collaboration et aux partenariats :
Dans ce rapport, vous trouverez :
Si vous souhaitez aller plus loin dans l’étude de ce rapport, inscrivez-vous à notre webinaire de lancement. Celui-ci comprendra une discussion animée sur les principales conclusions du rapport ainsi que des orientations pour l’avenir des parcs urbains. Ce webinaire d’une heure se tiendra le mercredi 27 novembre à 15 h (HNE).
Selon l’Enquête canadienne sur l’incapacité, 27 % des personnes âgées d’au moins 15 ans présentent au moins une incapacité qui les limite dans leurs activités quotidiennes.
Améliorer l’accessibilité et l’inclusivité de vos événements n’est pas seulement un plus, c’est la bonne chose à faire! Vous veillerez ainsi à ce que personne ne soit exclu de vos messages, de vos activités, de vos programmes ou de votre réseau. Cette approche inclusive, ouverte à des personnes et opinions diverses, est bénéfique pour nos organisations, nos parcs, nos villes et la société en général!
Que vous décidiez d’organiser une promenade dans la nature, un pique-nique dans un parc, une plantation d’arbres, un événement musical ou artistique, ou un webinaire, il est primordial de créer un environnement accueillant, sûr et respectueux pour tous les participants, quelle que soit leur capacité physique ou mentale, leur origine, leur âge ou leur identité de genre.
Voici quelques conseils utiles pour vous y aider.
« Nous avançons ensemble en tant que personnes aux capacités diverses, multiraciales, multigenres, de classes mixtes, et aux orientations sexuelles diverses, avec l’ambition de ne laisser personne (corps et esprit) de côté. »
Julie Nowak, éducatrice, consultante et auteure neuroqueer spécialisée dans les handicaps multiples; et Kristie Cabrera, consultante en accessibilité et en inclusion pour les personnes queer, neurodivergentes et originaires d’Amérique latine.
La justice pour les personnes en situation de handicap est à la fois un cadre et un mouvement visant à créer un monde plus équitable et moins basé sur les capacités physiques. Il s’agit d’un cadre allant au-delà d’une approche centrée sur la législation. Il couvre tous les types de handicaps, et pas seulement ceux liés aux problèmes de mobilité, afin d’encourager une inclusion globale.
En savoir plus :
L’organisation d’un événement demande de coordonner de nombreuses tâches, comme de trouver un lieu, planifier les repas ou collations et le matériel, recueillir les inscriptions et tenir tout le monde au courant. Parfois, les besoins en matière d’accessibilité ne sont pris en compte qu’après coup, voire pas du tout.
Il est important de garder en tête les nombreux obstacles qui peuvent exister pour les personnes ayant des capacités et des antécédents différents, et de les aborder dès la phase de planification de l’événement. Avant de planifier quoi que ce soit, dressez une liste des besoins en matière d’accessibilité (consulter notre liste ci-dessous). Ensuite, classez-les par ordre de priorité en fonction de leur importance.
N’oubliez pas que l’accessibilité est un travail d’équipe; chaque personne a un rôle à jouer! Cela demande une certaine coordination, que ce soit pour la budgétisation ou la communication. Il est important de garder en tête que l’organisation d’événements accessibles nécessite souvent un budget plus important. Pour répondre aux différents besoins, il faudra parfois louer une rampe d’accès, réserver un bus accessible ou mettre gratuitement à disposition du personnel d’accompagnement.
« Ensemble, grâce à un échange respectueux d’informations et à un engagement en faveur de l’accessibilité, nous pouvons transformer les programmes, présentations, événements et activités dans les parcs en espaces sociaux et physiques inclusifs où tout le monde peut en profiter et contribuer. »
Kari Krogh, cofondatrice en situation de handicap de l’association EcoWisdom*. Cette entreprise sociale propose des programmes de bien-être accessibles axés sur la nature et proposés en ligne et en personne. Elle forme aussi des guides en thérapie par la nature et la forêt, en mettant l’accent sur la justice environnementale pour les personnes en situation de handicap, l’accessibilité et l’inclusion intersectionnelle.
L’accessibilité consiste à permettre à quiconque d’avoir accès à tout. Cela implique de supprimer les obstacles que rencontrent les personnes souffrant de troubles cognitifs et de déficiences auditives, visuelles ou liées à la mobilité. Il s’agit également de supprimer les obstacles auxquels sont confrontées les personnes souffrant de handicaps non visibles. C’est le cas de la neurodiversité ou des maladies chroniques entraînant des sensibilités sensorielles et une énergie limitée, des limitations temporaires de la mobilité (une jambe cassée, p. ex.). C’est aussi le cas des personnes âgées qui peuvent ressentir des douleurs sporadiques, et des personnes avec un corps, des antécédents, une religion ou une identité de genre différents.
Même les personnes qui ne sont pas confrontées à ce genre d’obstacles peuvent bénéficier de ces mesures d’accessibilité durant vos événements et activités. Par exemple, des études ont montré que le sous-titrage améliorait généralement la compréhension et la mémorisation.
Vous trouverez ci-dessous une liste d’éléments pour vous aider à améliorer l’accessibilité et l’inclusivité de votre événement en présentiel. Cette liste n’est pas exhaustive. Vous devrez peut-être tenir compte d’autres considérations en fonction des besoins spécifiques de votre événement.
Lorsque vous choisirez le lieu pour votre événement, il est essentiel de prendre en compte une série d’éléments favorisant l’accessibilité :
Pour les événements en plein air, confirmez que les espaces sont conçus et entretenus de manière à permettre aux personnes à mobilité réduite de s’y déplacer confortablement et en toute sécurité. Évitez les lieux où le terrain est irrégulier ou fortement incliné. Optez pour des surfaces stables, fermes et antidérapantes comme la chaussée, la pierre concassée ou la terre compactée. Les sentiers doivent avoir une largeur d’au moins 91 cm pour permettre le passage des fauteuils roulants ou des déambulateurs.
De plus, vérifiez que les chiens d’assistance sont autorisés dans le site (à l’intérieur et à l’extérieur). Prenez des dispositions pour mettre en place une zone où ils peuvent faire leurs besoins.
Planifiez une visite pour évaluer les caractéristiques d’accessibilité du site avant de réserver cet espace. Si possible, pensez à inviter des personnes en situation de handicap à visiter les lieux que vous avez sélectionnés pour vous aider à évaluer le site et à vous assurer qu’ils répondent à leurs besoins.
Pour que tout le monde puisse profiter de tous les aspects de votre événement, nous vous recommandons de :
Avant l’événement :
Lors de la promotion de votre événement, veiller à indiquer les mesures d’accessibilité sur la plateforme que vous utilisez : page Web, FAQ, Eventbrite ou Facebook. Elles devraient porter sur l’accessibilité des lieux, des transports, des expériences sensorielles et des interactions auxquelles on peut s’attendre. Cela aidera les personnes intéressées à déterminer s’ils peuvent ou veulent y participer et à planifier en conséquence.
Si possible, prenez une vidéo ou des photos du terrain/bâtiment. Ajoutez un lien sur la page Web de votre événement afin que les gens puissent décider s’ils sont en mesure d’y participer. Si possible, donnez la possibilité aux potentiel·les participant·es de visiter le site au préalable.
Veiller à ce que les gens présentant un handicap puissent être accompagnés d’une personne de soutien sans frais supplémentaires. S’assurer de communiquer cela clairement lors du lancement de votre événement.
Penser à fournir une adresse électronique pour toute demande de renseignements sur l’accessibilité. Dans le formulaire d’inscription, ajouter une question spécifique afin que les personnes intéressées puissent décrire leurs besoins en matière d’accessibilité avant l’événement. Certaines personnes peuvent avoir des demandes spécifiques que vous n’aviez pas envisagées, comme l’utilisation d’un appareil respiratoire, p. ex.
Ces initiatives peuvent permettre de réduire le stress des personnes ayant été confrontées à des obstacles dans le passé. Elles peuvent aussi les encourager à participer à votre événement alors qu’elles pensaient que ce n’était pas possible. En outre, cela aidera tout le monde à se préparer pour le grand jour. Le fait de ne pas tenir compte de ces besoins peut entraîner des conséquences négatives. Il est important de discuter ouvertement avec votre équipe – par courriel ou par téléphone – des aménagements possibles selon le budget disponible.
Pendant l’événement :
Une communication efficace et une signalisation claire permettent à toutes les personnes présentes de s’orienter dans les différentes zones de votre événement : toilettes, places assises réservées, zone de repos avec une stimulation réduite, et zones d’activités. Utilisez des polices de caractères claires, de grandes tailles, des couleurs très contrastées, des termes simples et des symboles universels. Placez les panneaux à des endroits stratégiques. Si possible, utilisez une signalisation accessible, comme des cartes tactiles ou en braille.
Veillez à ce que toutes vos activités soient accessibles et garantissent la sécurité de tout le monde :
Voyons maintenant des exemples concrets d’activités accessibles et inclusives organisées dans les parcs et espaces publics.
Activité ou installation artistique multisensorielle
L’art visuel est souvent privilégié par rapport à d’autres formes d’art. Toutefois, les installations multisensorielles offrent une expérience plus inclusive. Ces activités consistent à utiliser divers éléments interactifs pour solliciter plusieurs sens, comme l’ouïe et le toucher.Par exemple, le projet Interconnection Audio Stories: Knowledge, Myths & Legends* offre une expérience visuelle ET sonore immersive basée sur une peinture murale existante dans le parc Paul Martel à Toronto. Il invite les promeneurs à s’arrêter et à écouter, en faisant appel à d’autres sens en plus de la vue.
Un autre exemple est celui d’une récente exposition au Musée des beaux-arts de l’Ontario*. Elle présentait les diverses contributions des femmes aux arts visuels en Europe, intégrant également des expériences multisensorielles avec des bornes olfactives et tactiles.
Plantation d’espèces végétales / intendance environnementale
Les jardins collectifs et les activités d’intendance environnementale sont très populaires parmi les amatrices et amateurs des parcs. Pour améliorer l’accessibilité de ce type d’événement, utilisez des plates-bandes et des jardinières surélevées pour les personnes en fauteuil roulant ou celles qui ne peuvent pas s’agenouiller ou se pencher. Placez-les à proximité de chemins accessibles (sol ferme, nivelé et sans gravier). Mettez à disposition une ou plusieurs personnes formées pour les accompagner.
Pour les personnes n’ayant pas les capacités physiques d’arracher les plantes envahissantes ou de planter, proposez-leur différents moyens de participer. Elles peuvent notamment contribuer à inventorier la faune ou la flore, et évaluer les sites et les plantes. Elles peuvent aussi participer aux activités de communication et de promotion, de sensibilisation auprès du public, que ce soit avant, pendant ou après votre événement.
Pour améliorer la navigation et la réceptivité des participant·es par rapport à votre contenu, choisissez des plateformes prenant en charge les fonctions d’accessibilité, comme les lecteurs d’écran, la navigation au clavier et les options de sous-titrage.
Activez le sous-titrage codé ou les transcriptions en temps réel de tous vos contenus audio et vidéo. Vérifiez que ces fonctions sont synchronisées pour offrir la meilleure expérience possible.
Lors de la création de supports de présentation, comme les diapositives, vidéos, documentset sites web, gardez les mesures d’accessibilité à l’esprit. Utilisez des polices de caractère claires, des couleurs contrastées, des sous-titres pour les contenus vidéo, la lecture audio des PDF et une description textuelle des images (texte sous l’image ou alt-text).
En savoir plus sur l’accessibilité des contenus Web :
Tout comme pour les événements externes, il est important d’inclure une option dans le formulaire d’inscription permettant aux participants de spécifier leurs besoins en matière d’accessibilité ou de leur offrir la possibilité de communiquer leurs besoins en matière d’accessibilité. Cela aide à identifier et à accommoder les besoins individuels à l’avance.
Pensez à fournir divers moyens d’obtenir un soutien et une assistance techniques. Ceci peut se faire par clavardage, par courriel ou par téléphone. Une autre bonne pratique est de commencer la présentation en expliquant comment utiliser la plateforme et les fonctions d’accessibilité, et comment obtenir une aide supplémentaire. Ceci permettra de veiller à ce que tout le monde soit informé des ressources disponibles et puisse les utiliser efficacement. Si une personne confrontée à un handicap est chargée de présenter l’événement, il pourrait être utile de faire des tests techniques au préalable.
Pour les événements en ligne qui durent plus d’une heure, nous vous recommandons de prévoir une pause pour permettre aux personnes ayant besoin de se reposer, de gérer leur niveau d’énergie ou de bouger pour gérer leurs douleurs chroniques de le faire.
Si vous présentez des diapositives, vous décrivez généralement le texte à l’écran et fournissez plus de contexte et de renseignements. Faites de même pour les images, vidéos ou illustrations présentées. Cela ne prendra que quelques secondes, mais améliorera l’expérience des personnes qui ne peuvent pas voir correctement les images et les vidéos.
« Ce que j’ai le plus apprécié, c’est de me retrouver, pour la première fois depuis que mon corps a commencé à changer, dans un espace avec tout le monde. J’ai eu le sentiment de pouvoir être totalement moi-même sans question ni explication. »
Une personne ayant participé au programme de bien-être accessible axé sur la nature d’EcoWisdom
Nous souhaitons mentionner que nous ne sommes pas une organisation dirigée par des personnes confrontées à un handicap. Les bonnes pratiques que nous communiquons ici découlent de notre intention de rendre nos événements accessibles. Elles ont été conçues après avoir consulté des organisations dirigées par des personnes confrontées à un handicap, comme EcoWisdom. Notre but est qu’elles constituent des ressources complémentaires et reflètent notre engagement en matière d’Équité, de Diversité et d’Inclusion (EDI).
Vous connaissez peut-être Ami·es des parcs en raison de l’un de nos programmes de microbourses, comme les Bourses TD Ami·es des parcs. Dans le cadre de ces programmes, nous octroyons une petite aide financière aux groupes citoyens et organisations sans but lucratif pour organiser des activités et des événements dans des parcs de leur quartier.
Cela semble parfait, mais pourquoi faisons-nous cela ? Pourquoi les événements dans les parcs sont-ils si importants ? Comment ces bourses s’intègrent-elles dans les objectifs plus larges de notre organisation visant à faire changer les choses dans les parcs urbains ? Cet article explore ces questions et met en lumière certaines tensions et certains défis liés à l’octroi de microbourses.
Les parcs urbains possèdent un potentiel inexploité pour favoriser le bien-être des gens, la biodiversité et la résilience climatique. Trop de personnes vivant dans des villes du Canada peinent à avoir accès à des espaces verts de qualité qui offrent des équipements et des activités enrichissant leur vie. Les quartiers comme le mien (dans la circonscription de Davenport à Toronto) sont largement exposés aux vagues de chaleur grandissantes auxquelles nous sommes confrontés en raison du manque d’arbres et d’espaces verts. Les parcs que nous possédons à l’heure actuelle sont précieux, mais il ne s’agit pas d’espaces neutres. Pour de nombreuses raisons, certaines personnes ne s’y sentent pas en sécurité et n’ont pas l’impression d’y être les bienvenues.
L’un des premiers principes sur lequel notre organisation a été fondée est qu’en augmentant la participation du public, on améliore les parcs. Nos villes et nos quartiers foisonnent de personnes débordant d’idées, d’énergie et de talents. Celles-ci sont conscientes des possibilités qui existent pour améliorer leurs parcs et des défis spécifiques que rencontre leur quartier. En bénéficiant des ressources adéquates, ces groupes peuvent mener des activités beaucoup plus pertinentes et durables que celles lancées par des organisations tierces comme Ami·es des parcs. Voici donc la question que nous utilisons pour guider nos initiatives : Comment pouvons-nous aider les communautés locales à réaliser le potentiel de leurs parcs ?
Les groupes citoyens faisant partie de notre réseau ont des objectifs variés, que ce soit le jardinage, l’amélioration de la biodiversité ou le soutien en matière de santé mentale*. Quel que soit leur domaine de prédilection, organiser des événements dans les parcs permet d’obtenir un soutien stratégique et de sensibiliser le public aux diverses initiatives de ces groupes. À la fois réjouissants et divertissants, ces événements constituent une porte d’entrée attractive pour mobiliser le personnel municipal, d’autres habitant•es du quartier ainsi que les pouvoirs publics locaux afin de proposer de nouvelles idées pour le parc ou les habitant·es en général.
Organiser des événements dans les parcs offre également bien d’autres avantages, même quand ils ne s’inscrivent pas dans un projet de plus grande ampleur. D’après nos études et l’évaluation de nos programmes, organiser des événements dans les parcs renforce le sentiment d’appartenance et les liens sociaux des habitant•es, et leur permet de se sentir plus heureux et moins isolés. En 2024, ces liens sociaux seront essentiels pour faire face aux répercussions de la pandémie sur la santé mentale et physique et nous préparer à nous soutenir mutuellement face aux défis de la crise climatique actuelle, comme les vagues de chaleur urbaine et les inondations.
La diversité des événements organisés par ces groupes est impressionnante : que ce soient des programmes de soutien pour les familles ayant des enfants neurodivergents dans le parc Thorncliffe de Toronto, ou des ateliers pratiques pour la culture de champignons dans la ville de Deux-Montagnes, près de Montréal. Ces événements illustrent la grande richesse des activités menées dans les parcs urbains à travers le Canada et permettent d’appeler les gouvernements et les autres parties prenantes à accroître leurs ressources et le soutien qu’ils accordent aux parcs.
Grâce à ces microbourses, nous pouvons soutenir financièrement des groupes trop petits ou trop récents pour pouvoir bénéficier du statut d’organisation sans but lucratif. Bien que les montants octroyés soient modestes, ils permettent de compenser les dépenses liées au travail bénévole*, en particulier dans les quartiers à faibles revenus. Grâce à la simplicité de nos procédures de candidature et à l’élimination des obstacles habituels en matière de recherche de fonds (comme la nécessité d’avoir le statut d’organisation sans but lucratif), les groupes citoyens peuvent consacrer leur temps limité à donner vie à leurs idées, à innover et à mobiliser d’autres formes de soutien, comme celui de leur conseiller·e municipal·e. De plus, pour répondre à des problèmes plus systémiques, nous contribuons à notre niveau à mieux partager les ressources et le pouvoir dans le secteur des parcs.
L’octroi de bourses encourage également les groupes citoyens à prendre contact avec nous. Une fois le lien établi, nous pouvons leur proposer d’autres types de soutien, comme des ateliers de formation, un encadrement et une mise en relation avec d’autres groupes citoyens. Les demandes de financement de ces groupes et les conversations que nous avons avec eux nous permettent d’en apprendre beaucoup sur leurs activités, leurs besoins et leurs rêves. En 2023, nous avons proposé un dépôt de demande de financement par téléphone pour des bourses ayant un montant plus faible. Nous avons été submergés par le nombre de candidatures déposées par de nouveaux groupes.
Dans notre sondage annuel (add link), nous avons appris que le principal besoin des groupes citoyens œuvrant pour un parc était d’obtenir davantage de fonds. Offrir des microbourses nous permet ainsi de répondre à ce besoin. Celles-ci permettent aussi de renforcer leurs capacités ainsi que nos relations avec ces groupes afin d’aider les bénéficiaires à obtenir des financements plus conséquents à l’avenir.
Ami·es des parcs fournit des microbourses ou de petites compensations financières depuis 2014. Nous avons beaucoup appris au fil des années et continuons à apprendre de nouvelles choses.
Nous nous inspirons des principes de la « philanthropie basée sur la confiance » , un terme défini par Jennifer Brennan et Shereen Munshi dans cet article sur la philanthropie Autochtone* et qui cherche à transformer les relations entre les organismes philanthropiques et les organisations à but non lucratif en identifiant les inégalités systémiques et en remédiant à la mauvaise répartition du pouvoir. Bien que nous fassions partie des bailleurs de fonds de très petite taille par rapport à d’autres, nous avons à cœur d’identifier ces inégalités systémiques et ces déséquilibres du pouvoir et d’adapter nos méthodes de travail en conséquence. Pour ce faire, nous réfléchissons et travaillons en permanence sur la manière de :
fournir aux groupes citoyens souhaitant recevoirune bourse un soutien supplémentaire, comme des appels d’encadrement à la demande et des rendez-vous en personne, menés par le personnel d’Ami·es des parcs et avec d’autres groupes. Nous espérons aussi que les groupes pourront utiliser les compétences qu’ils ont acquises en sollicitant une bourse auprès d’Ami·es des parcs en les appliquant à de nouvelles demandes de financement auprès d’autres organismes.
L’octroi de fonds engendre un rapport de force inégal entre Ami·es des parcs et les groupes qui font partie de notre réseau. Ceci peut influencer la capacité de ces groupes à nous faire part de leur avis sincère sur nos programmes. Nous faisons de notre mieux pour atténuer ce problème en séparant notre processus d’octroi de bourses de nos activités d’évaluation, mais cela pose un autre problème.
Les groupes participant à un grand nombre de nos programmes – que ce soient les réunions pour les membres du réseau, les ateliers de formation, les conférences et d’autres événements – peuvent être particulièrement déçus quand ils se voient refuser une microbourse de notre part. Se voir opposer un refus à sa demande de bourse après avoir passé beaucoup de temps à créer des liens avec notre organisation peut être déplaisant.
Comment pouvons-nous faire en sorte que l’octroi de fonds s’inscrive dans une relation réciproque et non transactionnelle ? Nous nous réjouissons à l’idée d’étudier prochainement des approches plus participatives* pour l’octroi des bourses en invitant les membres du public à participer à la prise de décision, ce qui pourrait nous permettre de mieux gérer ces tensions.
Ami·es des parcs apporte son soutien aux groupes citoyens et aux OBNL œuvrant pour un parc en utilisant un modèle à plusieurs échelons. Les microbourses visent à aider ces groupes à démarrer leurs activités ou à s’établir dans leur quartier. Toutefois, il arrive que quand certains de ces groupes atteignent un certain palier, obtenir une bourse de 1 500 $ ou 2 000 $ ne justifie pas les efforts investis dans le processus de candidature. Bien que cette situation suggère que ces groupes connaissent un certain succès, cela indique aussi que les microbourses proposées par notre organisation ne répondent pas à leurs besoins.
Nous faisons de notre mieux pour informer ces groupes sur d’autres sources de financement plus conséquentes en leur offrant notamment des ateliers sur la recherche de fonds, des rendez-vous personnalisés pour les aider à solliciter des bourses, comme celles de la Fondation TD des amis de l’environnement, et notre page sur les possibilités de financement qui comprend des liens vers des dizaines de bourses. Ces activités sont bien accueillies et appréciées par les participant·es et s’inscrivent dans notre objectif de renforcer les capacités de ces groupes plutôt que d’animer nous-mêmes les parcs urbains. Toutefois, ces activités sont plus complexes à mettre en œuvre que l’octroi d’une microbourse. Il devient plus difficile de déterminer le « succès » d’un projet et d’en parler.
Avec l’expansion du réseau d’Ami·es des parcs et l’importance grandissante qu’ont prise les parcs dans la vie des gens pendant la pandémie, le nombre de personnes sollicitant une bourse a augmenté de manière significative. Par conséquent, nous sommes chaque année dans l’obligation de dire non à un plus grand nombre de personnes. Nous sommes constamment déchirés entre la volonté d’encourager un grand nombre de personnes à se mobiliser pour leurs parcs, et celle de ne pas leur faire perdre leur temps en sollicitant une bourse qu’elles ont peu de chance d’obtenir.
Nous réfléchissons actuellement aux avantages et aux inconvénients liés à notre désir de faire bénéficier davantage de personnes de nos microbourses et à celui de proposer d’autres types de soutien aux groupes composant notre réseau. Il se peut qu’il n’y ait pas de solution parfaite. À court terme, nous allons utiliser des moyens innovants pour répondre à cette demande. Voici notamment certains changements récents et à venir concernant nos microbourses :
2021-2023 :
2024 :
À plus long terme, notre objectif est de nous désengager de notre rôle de bailleur de fonds pour le financement des groupes œuvrant pour un parc. Nous pensons que les grandes institutions, telles que les municipalités, devraient revoir la manière dont la prise de décision et le partage du pouvoir s’opèrent dans leurs parcs et espaces publics. Elles disposent des ressources nécessaires pour apporter un soutien plus systématique et continu aux initiatives menées par les citoyen·nes. Notre but ultime est de voir les groupes composant notre réseau passer plus de temps à enrichir leur quartier et leurs parcs, et moins de temps à recueillir des fonds. Des changements systémiques doivent impérativement être mis en œuvre de manière permanente, comme la réforme des procédures d’obtention de permis pour les parcs ou l’affectation de personnel à la concertation citoyenne.
Pour en revenir à la question guidant nos initiatives : comment pouvons-nous aider les groupes citoyens à maximiser le potentiel de leurs parcs pour favoriser le bien-être et la résilience des habitant·es? L’octroi de microbourses pour financer des événements et activités dans les parcs fait partie des outils dont nous disposons pour les soutenir. Comme vous l’avez lu dans cet article, ces microbourses ne constituent pas la solution miracle et ne répondent pas aux besoins de tous les groupes.
Mobilisez-vous et informez-vous :
Vous êtes une organisation sans but lucratif offrant des microbourses ou en ayant offert auparavant ? Quels sont les enseignements que vous en avez retirés ? Vous êtes un membre du public ayant obtenu ou sollicité une bourse auprès de notre organisation ? Dites-nous ce que vous pensez de ces microbourses : les bons et les mauvais côtés, et ce que nous pouvons faire pour les améliorer.
Lectures complémentaires (en anglais) :