Alors que Dave Harvey prend sa retraite de son poste de co-dirigeant chez Ami·es des parcs, il revient sur le chemin parcouru depuis la fondation de l'organisation en 2011.
Pourquoi les événements dans les parcs sont-ils importants ? Comment les subventions s'intègrent-elles dans les objectifs plus larges des Ami·es des parcs pour susciter des changements dans les parcs urbains ?
Découvrez des événements inspirants menés par des groupes citoyens à travers le Canada, soutenus par notre programme de micro-bourses, allant de l'apprentissage lié au territoire aux randonnées nature et aux ateliers de partage de savoirs.
Comment le colonialisme se manifeste dans les pratiques des parcs et comment nous pouvons travailler ensemble pour intégrer la réconciliation et la décolonisation.
Découvrez nos des conseils pour organiser un événement dans un parc près de chez vous en période de canicule.
Each year, Park People Summits bring together our growing network of urban park changemakers to connect, reflect, and explore what’s possible for more inclusive, community-powered parks in our cities.
En faisant un don à Ami·es des parcs, vous contribuez à rendre les parcs plus vivants et accessibles à tout le monde.
Et si vos citrouilles sculptées trouvaient une seconde vie après Halloween ?
Généralement organisées le lendemain d’Halloween, les parades de citrouilles rassemblent le voisinage pour illuminer les rues et les parcs dans une ambiance festive. Entre tradition canadienne et engagement écologique, ces événements gratuits allient créativité, convivialité et compostage, dans un décor idéal pour de superbes photos.
Saviez-vous que les parades de citrouilles sont une tradition canadienne ? En 2004, Friends of Sorauren park* à Toronto ont lancé la tendance en invitant les résident·es du quartier à exposer leurs créations dans le parc. D’une centaine de citrouilles à plus de 3 000, la parade a pris de l’ampleur et s’est désormais imposées comme une tradition en Amérique du Nord.
Et pourquoi pas chez vous ? Imaginez votre quartier scintiller sous la lueur des lanternes… Voici un guide pas à pas pour organiser votre propre parade de citrouilles et en faire un événement inoubliable.
Parcourez votre quartier avec votre groupe communautaire pour repérer l’itinéraire idéal. Prévoyez un trajet modifiable en fonction du nombre de citrouilles et assurez-vous qu’il soit accessible aux poussettes et fauteuils roulants. Explorez des façons d’exposer les citrouilles à différentes hauteurs pour une visibilité optimale.
Un permis est souvent exigé pour ce type de rassemblement, alors mieux vaut vérifier avant d’organiser votre parade. À Toronto, il existe même un permis spécial* pour les parades de citrouilles, qui facilite et rend le compostage abordable. Renseignez-vous auprès de votre municipalité ou de votre service des parcs pour savoir si un permis ou une assurance spéciale est nécessaire.
Pour une promotion efficace (et gratuite), partagez votre événement sur les réseaux sociaux, contactez les centres communautaires, écoles, commerces du coin ainsi que votre conseiller municipal pour qu’ils diffusent l’info par le biais de leurs infolettres, babillards et plateformes sociales.
Faites connaître la parade en mettant des affiches dans les endroits clés comme les cafés, bibliothèques et épiceries, et en distribuant des dépliants lors d’événements locaux. Contactez les médias locaux—journaux, stations de radio, blogs—pour qu’ils ajoutent l’événement à leurs calendriers.
Enfin, encouragez votre communauté à promouvoir votre événement en taguant des ami·es ou en partageant des photos de leurs citrouilles en préparation pour la grande soirée. Plus les résident·es se sentiront impliqué·es, plus l’enthousiasme et la participation seront au rendez-vous!
Quelques coups de main seront essentiels pour assurer le bon déroulement du défilé. Demandez à quelques bénévoles d’arriver en avance pour préparer le parcours et aider les gens à installer leurs citrouilles. Ne soyez pas surpris si les premières citrouilles arrivent plus tôt que prévu, la sortie des classes étant souvent privilégiée par certains·es. Les spécialistes des groupes citoyens recommandent d’être sur place dès 15 h 30.
Les bénévoles peuvent aussi distribuer des bougies et allumer (ou rallumer) les citrouilles tout au long de la soirée. Enfin, prévoyez une table où des bénévoles pourront recueillir les inscriptions pour votre infolettre et recruter des volontaires pour la parade de l’année prochaine.
Que vous prévoyez de nettoyer le parc le soir ou le lendemain matin le ménage, une équipe de bénévoles munie de brouettes et de chariots facilitera le transport des citrouilles vers les sites de compostage. Certaines villes, comme Toronto, fournissent des bacs de compost spéciaux. Vérifiez si votre municipalité offre ce service. Assurez-vous d’informer tout le monde sur quoi apporter et à quelle heure se rassembler.
Qu’il s’agisse d’un petit pique-nique entre ami·es ou d’un grand rassemblement festif, partager un repas en plein air est une merveilleuse façon de tisser des liens et de profiter de la nature. Les pique-niques s’intègrent tout aussi bien à divers événements, qu’il s’agisse d’une journée de collecte des déchets ou d’une fête des récoltes.
De la planification au nettoyage, suivez ce guide pour faire de votre pique-nique un succès.
Lors du choix de votre emplacement, pensez à l’accessibilité, à l’accès en transports en commun, au stationnement, et aux commodités comme les toilettes, fontaines à eau, mais aussi zones ombragées. Lisez notre ressource pour vous assurez que votre événement soit inclusif et accueillant pour tout le monde.
Une fois l’endroit trouvé, informez-vous sur les règles locales : certains parcs exigent un permis pour réserver des tables, utiliser un barbecue ou organiser des activités.
Consultez cette section générale, tout en vérifiant les règlements propres à votre ville. Contactez le service des parcs concerné pour confirmer les exigences et demander des permis à l’avance.
En savoir plus sur les permis d’événements dans votre ville :
Un menu simple et pratique est essentiel pour un pique-nique réussi! Optez pour des mets faciles à transporter et à servir, comme des sandwichs, des wraps ou des brochettes de fruits. Si le barbecue est permis, ajoutez au menu des burgers, des hot-dogs ou des alternatives végétariennes. Pensez aussi aux boissons : de l’eau en abondance et des jus rafraîchissants. Sans oublier les desserts comme des biscuits ou des cupcakes ! Apportez des glacières ou des sacs isothermes pour conserver les aliments au frais et assurer leur sécurité.
Tenez aussi compte des restrictions alimentaires en offrant des options pour répondre aux différents régimes alimentaires : végétarien, végane, sans gluten, sans produits laitiers, sans noix, halal ou kasher. Affichez clairement la liste des ingrédients et des allergènes pour assurer la sécurité de tout le monde.
À savoir : si votre pique-nique est public et que vous servez ou vendez de la nourriture, vous devrez sûrement obtenir un permis de votre arrondissement. Seuls les aliments préparés dans une cuisine inspectée (commerciale ou communautaire) peuvent être servis lors d’un événement public. Si ce n’est pas possible, encouragez les participant·es à apporter leur propre repas fait maison. Plutôt que de partager la nourriture, manger ensemble est une bonne façon d’éviter certaines contraintes liées aux permis.
Petit conseil en plus : Il existe des aliments* classés comme moins risqués. Misez sur ces aliments pour simplifier votre demande de permis et l’inspection sanitaire.
Un pique-nique ne se limite pas à la nourriture : c’est aussi l’occasion de s’amuser ! Prévoyez des activités inclusives pour rassembler toutes les générations.
Une fois votre programme finalisé et votre permis obtenu, il est temps d’inviter votre communauté !
Un pique-nique réussi, c’est aussi un espace propre et respecté. Encouragez les bonnes pratiques avec ces astuces :
Consultez notre ressource sur les événements zéro-déchet dans les parcs.
Un pique-nique communautaire peut être le point de départ de belles initiatives locales ! C’est l’occasion idéale pour :
Un film sous les étoiles ? Une balade dans la nature ? Un jardin communautaire ? À vous de choisir !
Cette étude de cas fait partie du Rapport 2023 sur les parcs urbains du Canada, mettant en lumière des projets, des personnes et des politiques inspirant·es à travers le Canada, qui offrent des solutions concrètes aux défis les plus urgents auxquels font face les parcs urbains.
Les toilettes publiques sont une nécessité dans les parcs. Effectivement, selon notre enquête d’opinion, les toilettes publiques accessibles tout au long de l’année ont été identifiées comme le principal équipement que les personnes sondées aimeraient voir davantage dans les parcs. Elles font également partie intégrante d’une conception des parcs urbains basée sur les droits humains*, une perspective de plus en plus importante alors que de nombreuses villes continuent de lutter contre la crise du logement.
Toutefois, s’assurer que les toilettes soient accessibles, sûres et bien entretenues constitue un défi pour de nombreuses villes.
La Ville d’Edmonton s’attaque de front à ces défis en expérimentant des approches créatives pour améliorer la mise à disposition, la sécurité et l’entretien des toilettes.
Parmi les initiatives les plus réussies de la Ville, on trouve le programme d’intendance de toilettes publiques, qui emploie du personnel pour surveiller et entretenir les toilettes dans des endroits où la sécurité s’avère une préoccupation majeure. Les personnes sont embauchées en collaboration avec Hiregood*, une entreprise sociale locale qui crée des opportunités d’emploi pour toute personne ayant une expérience vécue d’itinérance et de pauvreté et pouvant rencontrer des difficultés sur le marché de l’emploi.
Mis en place pour la première fois en décembre 2019 sous la forme d’un projet pilote de trois mois, le programme s’est étendu depuis lors, passant de 3 à 12 sites et permet l’emploi d’environ 100 personnes à temps plein et à temps partiel. Alors que les premiers emplacements se trouvaient dans des parcs et des espaces publics, le programme d’intendance s’est maintenant élargi dans certaines bibliothèques et stations de transport en commun d’Edmonton.
« Nous avions des toilettes que vous auriez eu peur d’utiliser. Mais maintenant, parce que vous avez des gens qui surveillent et supervisent les toilettes, il y a une amélioration remarquable en termes de sécurité et de propreté. »
Samson Awopeju, Gestionnaire du programme de la stratégie des toilettes publiques à la Ville d’Edmonton
En plus de l’entretien des toilettes, les préposé·es sont formé·es à la désescalade et disposent de matériel de réduction des risques. Il y a eu moins de surdoses sur les sites avec des préposé·es, note Samson. À certains endroits, l’amélioration globale de la sécurité a été si marquée qu’il y a eu une réduction de la présence policière.
Un autre effet positif inattendu du programme a été qu’Edmonton a réussi à maintenir l’accès à ses toilettes publiques en début de pandémie, alors que de nombreuses villes les ont fermées.
Ces avantages ont motivé la Ville de Calgary à inaugurer sa propre version* du programme en phase pilote, inspirée du modèle d’Edmonton, avec des préposé·es surveillant les toilettes publiques dans deux parcs du centre-ville.
En plus de rendre les toilettes existantes plus accueillantes grâce au programme d’intendance, la Ville teste également des approches créatives pour élargir l’accès aux toilettes dans toute la ville.
Cette année, Edmonton a lancé un nouveau programme de subventions pour les organismes à but non lucratif et les entreprises afin d’élargir l’accès aux toilettes. Les subventions de 5 000 $, dont bon nombre ont été octroyées aux ligues communautaires qui supervisent les activités dans les parcs, peuvent être utilisées pour installer des toilettes mobiles ou compenser les coûts d’entretien supplémentaires pour les entreprises qui, en plus de la clientèle payante, ouvrent leurs toilettes au public en général.
« Sur le plan financier, il n’est tout simplement pas possible d’installer des toilettes partout. Et c’est précisément dans ces lieux que nous souhaitons inciter les entreprises ou les organisations communautaires à contribuer »
Toutes ces initiatives contribuent à l’élaboration de la future Stratégie des toilettes publics* de la Ville, qui devrait être dévoilée début 2024. La stratégie comprendra une cartographie démographique pour aider à identifier les zones de la ville où investir dans les toilettes publiques devraient être prioritaires.
L’objectif, comme le dit Samson, est de « s’assurer que tout le monde a accès aux toilettes, peu importe de qui il s’agit ».
Chez Ami·es des parcs, nous pensons que les parcs peuvent jouer un rôle essentiel dans la réconciliation et la décolonisation.
À travers le pays, des projets visant à rétablir la confiance, à partager des connaissances et à développer de véritables partenariats entre les Premières Nations et les colons grâce aux parcs représentent de belles sources d’inspiration. À cet égard, citons la Ville de Quesnel, en Colombie-Britannique, qui a restitué la propriété du parc Tingley à la Première nation Lhtako Dene*, ou bien l’accord entre la Nation Tsleil-Waututh et les parcs régionaux de Metro Vancouver.
En tant qu’organisation nationale défendant les parcs urbains, nous reconnaissons que, lorsque nous parlons des parcs municipaux et des terrains publics, nous occultons le fait que, dans la plupart des cas, il s’agit de territoires autochtones traditionnels. Voilà pourquoi notre reconnaissance du territoire figure sur notre site web ainsi que dans tous nos événements.
Dans le cadre de notre propre cheminement, nous aimerions vous faire part de ce que nous avons appris lors de l’élaboration de notre reconnaissance de territoire.
Il est essentiel que votre groupe fasse des recherches approfondies pour se renseigner sur les questions autochtones à l’échelle mondiale, nationale, régionale et municipale.Cherchez à savoir sur quels territoires se trouve votre parc et quels traités ou pactes étaient censés régir pacifiquement ces terres. Utilisez nativeland.ca comme point de départ.Vous trouverez peut-être des renseignements contradictoires sur les droits fonciers territoriaux. Adressez-vous au bureau du conseil de bande de votre localité, au Bureau des affaires autochtones municipal, à un Centre d’amitié autochtone*, ou à un groupe universitaire autochtone pour comprendre l’histoire et les droits associés à ce territoire.
Organisez une discussion avec votre groupe concernant votre future reconnaissance de territoire et vos objectifs de réconciliation en général.Incitez vos membres à faire part des reconnaissances de territoire qui les ont marqués pendant d’autres événements, des informations et des nouvelles qu’ils ont lues, ainsi que de leurs idées. Ceci permettra d’amorcer un dialogue en vue de façonner les perspectives de votre groupe et de le mobiliser dans ce sens. Ces conversations vous aideront également à identifier des chefs de file potentiels dans votre groupe pouvant orienter les futures activités en matière de réconciliation.
Lire une reconnaissance de territoire générique que vous ne comprenez pas ou avec laquelle vous ne ressentez aucun lien ne contribuera pas à faire avancer les objectifs de vérité et de réconciliation. Avec votre groupe, rédigez une reconnaissance de territoire qui reflète l’histoire unique et le caractère contemporain de votre parc.
Réfléchissez à la manière dont cette reconnaissance de territoire peut informer et faire réfléchir les personnes qui l’écoutent, et ce, bien après la fin de l’événement.
Rédiger une reconnaissance de territoire représente une occasion pour votre groupe de déclarer publiquement son engagement à œuvrer en faveur d’une alliance avec les Premières Nations. Elle contribue à défendre le démantèlement des systèmes coloniaux qui continuent d’opprimer les peuples autochtones, en niant leurs droits fonciers et leur mode de vie.Ajoutez à votre reconnaissance de territoire un engagement concernant la manière dont votre groupe traduira ces paroles en actes. Trouvez des moyens concrets pour permettre à votre groupe d’avoir un impact sur ces activités complexes et en cours.
Quand vous aurez le sentiment d’avoir fait suffisamment de recherches et d’avoir rédigé une reconnaissance de territoire satisfaisante, songez à la soumettre à une personne respectée au sein d’une communauté autochtone près de chez vous pour obtenir son avis.Respectez son temps et n’attendez pas d’éloges pour votre geste préliminaire. Profitez de cette occasion pour exprimer votre volonté de collaborer avec cette communauté sur le thème de la décolonisation.
Envisagez d’inviter des organisations autochtones à assister et à participer aux événements et rassemblements de votre groupe quand la situation le permet.
Prévoir la manière de rémunérer les personnes qui donnent de leur temps et partagent leur expertise et leurs connaissances.
Utilisez ces excellentes ressources pour réaliser les prochaines étapes de votre travail de décolonisation dans les parcs :
Le fait que des médias couvrent des événements, des programmes ou des activités de plaidoyer organisés par votre groupe peut accroître votre visibilité, attirer davantage de bénévoles et vous permettre d’obtenir de nouveaux soutiens en vue d’améliorer les parcs.
Les journaux locaux, les stations de radio, les personnes publiant des blogues et des balados sont toujours à l’affût d’informations intéressantes. Avec la bonne accroche et la bonne approche, votre groupe pourrait obtenir une couverture médiatique précieuse ! Voici comment y parvenir.
Dressez une liste de journalistes et d’organes de presse couvrant les événements de l’actualité locale ou les questions centrales que votre groupe cherche à amplifier.
Vous pouvez maximiser vos contacts médiatiques en adaptant votre message en fonction des organes de presse auxquels vous vous adressez. Par exemple, imaginons que vous lanciez un nouveau programme pour des jardins collectifs :
Lorsque l’on s’adresse aux médias, choisir le moment propice est essentiel. Chaque organe de presse possède un calendrier de production différent, et il est donc primordial de planifier en conséquence :
Conseils de pro : Pour que votre message soit opportun et pertinent, faites en sorte qu’il soit en lien avec des thèmes saisonniers, comme le nettoyage de printemps, les pique-niques d’été, les festivals d’automne ou les activités hivernales.
La plupart des journalistes préfèrent les courriers électroniques. C’est pourquoi attachez une importance particulière à l’objet et au paragraphe d’introduction de votre courriel. Faites preuve de concision, de clarté et de conviction. Votre courriel doit répondre à ces questions :
Ajouter une photo ou un lien vers des éléments visuels. Des photos avant-après illustrant les améliorations apportées à un parc ou des images montrant des gens en action sont particulièrement efficaces.
Plus vous facilitez la tâche des journalistes, plus vous augmentez vos chances que votre message figure dans leur média. Pensez à la manière de leur donner accès à :
Si vous ne recevez pas de réponse des journalistes, envoyez-leur poliment un courriel de suivi :
Ne vous inquiétez pas si vous ne recevez pas de réponse après votre courriel de suivi. Au lieu de leur envoyer un autre courriel, utilisez cette occasion pour revoir votre message. Pourriez-vous le rendre plus engageant ou plus pertinent ? Essayez différents angles d’approche pour affiner votre message à l’avenir.
Établir des relations avec les médias prend du temps. Envoyez-leur régulièrement des mises à jour sur les activités de votre groupe. Cela permet à votre groupe de rester dans leur champ de vision pour de futurs articles.
Ces conseils pratiques peuvent aider votre groupe à attirer l’attention des médias, à amplifier vos efforts et à inciter le grand public à participer à l’amélioration des parcs, au profit de toutes et tous !
Les municipalités du Canada se trouvent sous pression pour répondre à la demande en parcs. Suite à des années de restrictions dans leurs budgets de fonctionnement, les services des parcs sont aujourd’hui forcés d’étirer leurs fonds déjà maigres tout en faisant face à des pressions croissantes liées à la fréquentation accrue des parcs. D’ailleurs, l’acquisition de terrains est devenue beaucoup plus coûteuse – quand il est encore possible de trouver une parcelle adéquate.
Face à ces défis, les espaces publics privés (ou POPS pour privately-owned public spaces en anglais) constituent une solution tentante pour les Villes. Construits par des promoteurs immobiliers privés, ces espaces restent détenus et gérés par ces entités privées, et semblent représenter une solution gagnante pour les municipalités qui ont bien du mal à fournir des espaces publics à leurs concitoyen·nes et à en financer l’entretien.
Depuis des années, les promoteurs font pression sur les municipalités pour qu’elles acceptent les POPS dans le cadre de leurs exigences d’affectation de terrains à la création de parcs, une politique à laquelle certaines municipalités ont résisté jusqu’à présent.
Une personne en charge de la planification des parcs a souligné que si les POPS permettent en partie de répondre à la demande d’espaces en plein air, ils ne remplacent pas les parcs publics pour autant. C’est pourquoi les Villes doivent continuer à inciter les promoteurs à céder des terrains afin de créer des parcs publics.
Pour mieux orienter le rôle des POPS, la Ville de Toronto a recensé plus de 170* lieux et créé des directives pour la conception des POPS ainsi qu’une stratégie de signalisation* pour veiller à ce que ces espaces soient accueillants et clairement identifiés comme des lieux publics. Vancouver a également recensé les emplacements des POPS* dans sa liste de places et de parcs publics en centre-ville, dans le cadre de sa stratégie pour l’espace public en centre-ville [Downtown Public Space Strategy*]. Cette stratégie contient des mesures à prendre comme l’élaboration d’un cadre décisionnel pour l’acquisition de nouveaux POPS et l’assurance que « la conception et les programmes de ces espaces soient accessibles au public et ouverts à tou·tes les usager·es. »
Certaines Villes comme Newmarket, Brampton et Vaughan acceptent de prendre en compte les POPS à divers niveaux dans leurs exigences d’affectation de terrains à la création de parcs. La Ville de Vaughan, qui vient de finir une étude sur les politiques d’affectation des parcs, a finalement approuvé la modification d’un règlement* afin de prendre en compte les POPS à 100 % dans ses exigences, sous réserve de l’approbation du conseil municipal.
Les gestionnaires de parcs restent toutefois prudents vis-à-vis des POPS. Comme l’a affirmé un gestionnaire de parc, si l’espace public repose sur la création de lieux accessibles, démocratiques et ouverts, privatiser l’espace semble contradictoire avec cette idée, car ces sites s’accompagnent de « restrictions tangibles ou intangibles », telles que des limitations d’utilisation, une surveillance active et des intentions commerciales probables. Selon lui, ces espaces peuvent être utiles et essentiels pour créer des accès piétonniers à travers des projets de construction privés ou bien en complément – et non en remplacement – du réseau d’espaces publics en plein air.
À Brampton, la Ville accorde aux promoteurs un crédit de 50 % pour les POPS. Jaskiran Kaur Bajwa, superviseur de la planification des parcs à Brampton, a déclaré que
« Dans les zones denses, où il sera difficile de créer un parc public ou de quartier, il faudra adopter une approche plus collaborative avec les propriétaires des terrains et la Ville. »
Jaskiran Kaur Bajwa, Superviseur de la planification des parcs à Brampton
Toutefois, la municipalité reste prudente quant à leur utilisation et élabore à l’heure actuelle des directives sur les POPS. « Les POP doivent répondre aux besoins des collectivités », a déclaré Werner Kuemmling, ancien gestionnaire de la planification et du développement des parcs de Brampton.
« Ils ne peuvent pas être simplement un espace en plein air ou une voie de passage. Ils doivent offrir un usage fonctionnel. » Les POPS que proposent certains promoteurs sont souvent des restes de terrain situés dans leurs projets d’aménagement, « et cela n’est pas acceptable. »
Werner Kuemmling, Ancien gestionnaire de la planification et du développement des parcs de Brampton
Le programme des bourses TD Ami·es des parcs est une initiative nationale qui permet de tisser des liens essentiels entre les citadin·es et les parcs.
Chaque année, nous soutenons plus de 70 groupes citoyens dans 21 zones urbaines à travers le Canada en les aidant à dynamiser leurs parcs locaux grâce à des événements rassembleurs. Des ateliers sur les plantes médicinales autochtones aux randonnées nature, nous aidons les citoyen·nes engagé·es à organiser des événements qui rassemblent autour de thématiques sur la durabilité, l’éducation et l’intendance environnementale.
Besoin d’inspiration pour votre événement dans les parcs ? Découvrez trois initiatives remarquables rendues possibles grâce aux bourses TD Ami·es des parcs en 2024 !
Dans le quartier Downtown Eastside de Vancouver, La Boussole est un organisme francophone à but non lucratif qui aide les personnes marginalisées ou en situation de précarité à accéder à des services de santé, au logement et à des emplois en français, tout en sensibilisant le public à ces problématiques.
En 2024, grâce à la bourse TD Ami·es des parcs, La Boussole s’est donné pour mission de lever les obstacles qui privent les résident·es du Downtown Eastside d’un accès à la nature en milieu urbain. Entre coût du transport et stigmatisation des personnes sans-abris dans les espaces verts, les barrières sont nombreuses. L’organisme a ainsi mis en place des expériences immersives et ressourçantes, conçues pour favoriser le bien-être mental et social des participant·es.
L’organisme a organisé deux événements marquants. La première activité, une randonnée guidée sur le sentier Pacific Spirit, a permis aux participant·es d’explorer la forêt tout en approfondissant leurs connaissances sur la préservation de l’environnement, les droits des peuples Autochtones et la justice climatique. Lors de la seconde activité, une séance d’éco-art-thérapie au parc Stanley, les participant·es ont laissé libre cours à leur imagination en concevant des œuvres à partir d’éléments naturels, tout en veillant à préserver l’environnement.
« Ces événements sont essentiels pour notre public, car le Downtown Eastside est un milieu très urbanisé, expliquent les animateur·trices de La Boussole. En été, la chaleur accablante isole encore davantage la population de la nature ».
Leur engagement a permis à 28 participant·es de tisser des liens entre elles/eux et avec leur environnement grâce à des expériences ressourçantes en forêt.
J’ai beaucoup apprécié cette sortie en forêt. C’était sympa de retourner dans le Pacific Spirit Parc, ça faisait longtemps que je n’y étais pas allé. J’adore les odeurs de forêt, les odeurs de pin et c’était cool de faire la balade avec Aloïs parce qu’il y a plein de choses qu’on a appris que je ne savais pas. D’être avec tout le groupe, chacun a pu partager un peu ses petites anecdotes, les petites informations qu’il avait de son côté donc c’était une super expérience. »
Participant·e à l’événement
LifeSchoolHouse* est un réseau d’écoles communautaires basées sur le troc qui favorise le partage de compétences en Nouvelle-Écosse. Ces « folkschools », véritables écoles de savoirs partagés, transforment des espaces informels en lieux d’apprentissage où les voisin·es endossent le rôle d’enseignant·es et transmettent leurs connaissances dans une atmosphère conviviale.
L’objectif ? Briser les barrières financières liées à l’éducation et renforcer les liens de voisinage. En 2024, grâce à la bourse TD Ami·es des parcs, l’équipe de LifeSchoolHouse à Spryfield, en Nouvelle-Écosse, a organisé deux événements extérieurs gratuits axés sur l’éducation environnementale, la durabilité et la gestion des espaces verts.
Ces expériences immersives comprenaient des randonnées guidées, et ont réuni 43 participant·es de tous âges, accompagné·es par 16 enseignant·es bénévoles. Plongé·es en pleine nature, les participant·es ont appris à identifier les espèces locales et adopté des pratiques respectueuses de l’environnement.
Au retour de leur randonnée, les groupes ont savouré un repas préparé avec des produits locaux, avant de conclure la journée par une opération de nettoyage du parc, un geste concret pour préserver leur environnement.
« On passe devant ces parcs sans vraiment les voir, alors qu’ils regorgent de trésors insoupçonnés ! »
« Merci infiniment pour cet événement ! On savait que ce serait sympa, mais c’était bien au-delà de nos attentes. L’accueil chaleureux de chacun a rendu l’expérience encore plus belle, surtout avec l’énergie débordante des enfants ! » Voir mon enfant accueilli avec tant de bienveillance a été très rassurant et nous avons vraiment eu le sentiment de faire partie d’une communauté. »
La Kapabamayak Achaak Healing Forest de Winnipeg* est un mémorial vivant dédié aux enfants Autochtones affecté·es par le système des pensionnats. Deuxième forêt de guérison créée au Canada, elle fait partie d’un réseau grandissant de sites liés à l’Initiative nationale forêts de la guérison*.
Espace de recueillement et d’enseignement, cette forêt en plein air est un lieu où les Aîné·es transmettent leurs savoirs et animent des cérémonies. Depuis sa création en 2017, ses gardien·nes y ont organisé de nombreuses activités éducatives et spirituelles.
En 2024, grâce à leur bourse TD Amis des parcs, l’équipe a collaboré avec des écoles locales pour réunir enfants et éducateur·trices afin de réfléchir sur la Vérité et la Réconciliation ainsi qu’à l’importance de la conservation de l’environnement. Cette expérience d’apprentissage en pleine nature intégrait les connaissances autochtones, révélant aux enfants les vertus thérapeutiques du lien avec la terre et les plantes ancestrales comme la sauge qui pousse dans la forêt.
En 2024, ces deux événements ont rassemblé plus de 300 personnes, incluant des étudiant·es, des enseignant·es et d’autres membres de la communauté, autour d’un repas traditionnel composé de bannock et de confiture.
« Les écoles avec lesquelles nous travaillons comptent un grand nombre d’enfants Autochtones », expliquent les organisateur·trices de l’événement. « De nombreux enfants ont des parents qui portent encore les blessures du traumatisme intergénérationnel des pensionnats. Ces événements reconnaissent leurs expériences, tout en offrant un chemin vers la guérison, guidé par les savoirs autochtones. »
Inspiré·e par ces initiatives ?
Visitez notre page des bourses TD Ami·es des parcs pour en savoir plus sur les critères d’admissibilité et déposer votre candidature.
À l’occasion de la Journée internationale de la langue maternelle, nous vous invitons à découvrir la publication Le rôle culturel insoupçonné des parcs urbains – 5 manières d’activer les parcs en contexte francophone minoritaire.
Dans ce webinaire, nous explorons les principaux enseignements de cette étude, suivis d’une discussion stimulante avec des acteurs et actrices de la francophonie canadienne qui partagent leurs initiatives pour transformer les parcs en véritables espaces culturels.
Ce webinaire se déroule en français.
Chloé est titulaire d’un baccalauréat en urbanisme de l’Université du Québec à Montréal et d’une maîtrise en gestion de l’environnement…
Arrivée à Vancouver en Mars 2022 après une saison en tant que guide de chiens de traineaux proche de Victoriaville…
Ce webinaire est réalisé dans le cadre du programme Connecter les ami·es francophones des parcs canadiens.
Souvent aménagés et animés seulement comme des lieux de détente, de sport et de loisir, les parcs sont aussi d’importants lieux de vie culturelle et collective.
Comment activer les parcs à leur plein potentiel culturel ? Quels leviers sont à la disposition des groupes pour en faire des lieux de rencontres et de rayonnement des communautés francophones en contexte minoritaire ?
Cette publication propose 5 manières d’activer les parcs pour révéler leur rôle culturel insoupçonné, plus particulièrement pour les groupes et organisations ami·es des parcs francophones au Canada.
En juin 2023, la municipalité de Saanich a mis en place une nouvelle stratégie en matière de parcs à chiens, redéfinissant la manière dont les espaces publics seront partagés entre les personnes et les animaux de compagnie.
L’élaboration de la stratégie a débuté en 2021, sous l’impulsion de l’évolution des besoins d’une municipalité en plein essor. La croissance démographique de Saanich s’est accompagnée d’une intensification des conflits entre les personnes visitant les parcs, en raison de divergences d’opinions sur la manière dont les espaces devraient être utilisés.
Face à la nature clivante de la question, l’implication citoyenne est devenue l’élément central de la stratégie pour les parcs à chiens, en mobilisant une multitude d’intervenant·es et de citoyen•nes. À travers les activités d’implication, le personnel de la Ville de Saanich a tenté de déceler des valeurs et des défis communs dépassant les positions individuelles des diverses parties prenantes.
La démarche de mobilisation a été lancée à l’aide de sondages publics conçus pour comprendre les divers points de vue au sein du public. Ces sondages ont été renforcés par des méthodes plus approfondies, telles que des apparitions spontanées dans les parcs et des séances de dialogue citoyen, offrant aux habitant•es une plateforme pour exprimer leurs inquiétudes, partager leurs points de vue et se lier avec d’autres membres de la communauté. Un objectif essentiel de ces séances était de promouvoir l’empathie et la compréhension entre les participant·es, contribuant ainsi à trouver un terrain d’entente.
Les journées portes ouvertes ont servi de forum de collaboration. Des habitant•es, des propriétaires d’animaux de compagnie, des défenseur·es de la faune et des écologistes se sont réuni·es pour discuter de leur vision des parcs de Saanich. En échangeant mutuellement, ces parties prenantes diverses ont commencé à identifier des valeurs communes malgré leurs points de vue divergents.
Une passion commune pour l’environnement naturel de la municipalité, l’appréciation des espaces publics et le désir de parcs accessibles, sécurisés et agréables ont été identifiés comme étant des éléments unificateurs. Ces échanges ont permis de rediriger l’attention ailleurs, passant d’intérêts divergents à l’objectif commun de favoriser une communauté dynamique et durable qui répond aux besoins de tout le monde.
Les échanges ont également mis en évidence des enjeux communs. Les habitant•es ont collectivement reconnu la nécessité de préserver l’environnement, de garantir la sécurité et le bien-être des animaux de compagnie et des personnes ainsi que de répondre à la demande croissante d’espaces publics dans la plus grande municipalité de l’île de Vancouver, à mesure que la population de Saanich continue de croître.
C’est à partir de ces enseignements que la stratégie sur les Personnes, les animaux de compagnie et les parcs People, Pets and Parks Strategy* a vu le jour, avec comme base six valeurs citoyennes communes. Ces valeurs ont été identifiées lors de consultations et chaque recommandation de la stratégie est associée à une ou plusieurs de ces valeurs, établissant de manière transparente le fondement de chaque action selon les objectifs définis par le public. La Ville a renforcé son engagement en faveur de la transparence envers les habitant•es en mettant en ligne une page FAQ* détaillée* expliquant la motivation derrière chaque décision
La stratégie s’accompagne d’un engagement en faveur de la création de nouveaux parcs clôturés et dédiés pour les chiens. Ces emplacements ont été choisis stratégiquement pour concilier les exigences des propriétaires d’animaux de compagnie et des autres utilisateurs·rices. Cette approche illustre l’engagement à créer des parcs qui sont sûrs, agréables et écologiquement durables, tout en prenant les valeurs partagées et les enjeux communs en compte.
Pour en savoir plus sur ce sujet :