Alors que Dave Harvey prend sa retraite de son poste de co-dirigeant chez Ami·es des parcs, il revient sur le chemin parcouru depuis la fondation de l'organisation en 2011.
Pourquoi les événements dans les parcs sont-ils importants ? Comment les subventions s'intègrent-elles dans les objectifs plus larges des Ami·es des parcs pour susciter des changements dans les parcs urbains ?
Quelques conseils utiles pour vous y aider a créer un environnement accueillant, sûr et respectueux pour tou·tes les participant·es, quelle que soit leur capacité physique ou mentale, leur origine, leur âge ou leur identité de genre.
L’hiver peut être éprouvant : il fait sombre, froid, et la neige s'accumule. Explorez des moyens concrets pour redécouvrir la joie de l'hiver.
Visionnez le webinaire de lancement du rapport avec les auteures pour en savoir plus sur les résultats de notre recherche.
L'expérience de la Ville de Charlottetown avec l'ouragan Fiona souligne l'importance des partenariats interservices et des infrastructures résilientes.
Créer des liens, soutenir, s'inspirer, dynamiser les parcs urbains – Abonnez-vous à notre infolettre et restez informé·e !
En faisant un don à Ami·es des parcs, vous contribuez à rendre les parcs plus vivants et accessibles à tout le monde.
Ami·es des parcs a le plaisir de lancer son Rapport 2024 sur les parcs urbains du Canada, notre sixième édition mettant en lumière les tendances, enjeux et pratiques qui façonnent les parcs urbains de nos villes.
Visionnez le webinaire de lancement du rapport avec les auteures pour en savoir plus sur les résultats de notre recherche :
Le webinaire offre une réflexion enrichissante sur l’avenir des parcs urbains, avec des intervenantes de la Ville de Victoria et de la Greenspace Alliance. Nous abordons les possibilités et les défis liés à la collaboration et aux partenariats, notamment entre les services municipaux, les acteurs et actrices communautaires ou encore les organisations à but non lucratif.
Ce webinaire se déroule en anglais avec interprétation simultanée en français. Vous pouvez également visionner la vidéo en anglais avec des sous-titres français automatisés en cliquant ici.
Adri Stark se spécialise dans la recherche et les politiques pour Ami·es des parcs, et corédige le Rapport annuel sur…
Joy est responsable de la recherche et des partenariats à Ami·es des parcs. Elle est chargée de la recherche à…
Julia est coordonnatrice des systèmes alimentaires pour la Ville de Victoria. Avant d’occuper ce poste, elle a travaillé pendant plus…
Née à Ottawa, Nicole DesRoches vit désormais à Chelsea, au Québec. Habitant dans la région de la Capitale nationale, elle…
Aujourd’hui, Ami·es des parcs a le plaisir de lancer son sixième Rapport sur les parcs urbains du Canada, qui sera la dernière édition de ce rapport dans sa forme actuelle : Combler le fossé : comment le secteur des parcs peut relever les défis complexes actuels grâce à la collaboration et aux partenariats.
L’an dernier, nous avons cherché à comprendre en profondeur ce qui trottait dans la tête des gestionnaires des parcs à travers le pays. Nous avons donc interrogé plus de 44 cadres supérieurs au sein de 30 municipalités sur les tendances et les défis qui caractérisent leur secteur. L’un des enseignements clés qui en est ressorti était la nécessité de trouver un moyen de collaborer plus efficacement en vue d’atteindre les nombreux objectifs fixés pour les parcs.
Le rapport de cette année approfondit donc cet enseignement en mettant en lumière des exemples de collaboration à l’échelle nationale et en recueillant des données provenant de 35 municipalités canadiennes, de plus de 2 500 citadin·es, ainsi que d’entretiens réalisés avec le personnel et des spécialistes des parcs.
Ce processus nous a permis de déterminer six enseignements clés relatifs à la collaboration et aux partenariats :
Dans ce rapport, vous trouverez :
Si vous souhaitez aller plus loin dans l’étude de ce rapport, inscrivez-vous à notre webinaire de lancement. Celui-ci comprendra une discussion animée sur les principales conclusions du rapport ainsi que des orientations pour l’avenir des parcs urbains. Ce webinaire d’une heure se tiendra le mercredi 27 novembre à 15 h (HNE).
Marie-Pierre est une visionnaire qui milite pour la création d’oasis de verdure au milieu des jungles de béton. Elle a à cœur de mieux comprendre les défis que pose l’accès aux espaces verts ainsi que son importance. Ces espaces favorisent la création de liens sociaux entre les gens, un sentiment d’appartenance et une appréciation pour les histoires et les pratiques liées à cette terre. C’est ce rêve qui a conduit à la création de la fondation Vancouver Urban Food Forest (VUFFF).
Créée en pleine pandémie, la fondation avait pour objectif de répondre au problème de l’isolement et de l’accès alimentaire dans un quartier comptant 34 000 habitant·es. Après avoir identifié ces besoins, et grâce au soutien d’Ami·es des parcs, la fondation a imaginé de créer une forêt nourricière qui servirait de havre de paix aux personnes Autochtones vivant en milieu urbain et aux résident·es à faible revenu. Son objectif était de démontrer que l’accès aux espaces verts et le droit de cultiver la terre sont des droits fondamentaux.
C’est ainsi que la première forêt nourricière Autochtone appelée Chén̓chenstway Healing Garden a vu le jour dans le parc Oxford, à Vancouver. Hébergée dans le pavillon Burrard Park View Field House, la fondation n’a pas ménagé ses efforts jusqu’à présent, un gage certain de sa résilience.
Avec le soutien d’Ami•es des parcs, la VUFFF a pu organiser des ateliers de jardinage de plantes médicinales et d’autres événements pour soutenir, connecter et outiller les résident·es du quartier. Les personnes auparavant isolées ou réticentes à l’idée de jardiner ont trouvé un groupe de personnes bienveillantes qui valorise leur histoire et leurs expériences. Avec la création de jardins de plantes médicinales, d’activités artistiques et artisanales, et dans le cadre d’un dialogue ouvert, la fondation a déclenché une vague de changements positifs dans son quartier.
Alors que nos villes modernes se caractérisent par des jungles de béton, Ami·es des parcs soutient des initiatives comme celle de la VUFFF – qui sont sources de connexion, d’autonomisation et de transformation pour les habitant·s. Elles nous rappellent que les parcs sont plus que de simples espaces publics : ils contribuent activement à l’épanouissement, au ressourcement et à la prospérité des habitant·es.
Lorsque nous imaginons des villes dynamiques, nous reconnaissons le rôle crucial que jouent des organisations locales comme la VUFFF et tenons à leur apporter notre soutien. Ces organisations ne se contentent pas de semer des graines pour susciter un changement, elles nourrissent aussi les liens qui nous unissent à la nature ainsi que les uns aux autres.
Découvrez d’autres histoires inspirantes avec Nawal à Toronto et Geneviève à Montréal. Ces récits soulignent le travail remarquable accompli par des citoyen·nes engagé·es pour favoriser les liens sociaux et la résilience des habitant·es grâce aux parcs et aux espaces verts à travers le Canada.
Nawal mène une vie bien occupée. Dans son travail à temps plein, elle aide les personnes nouvellement arrivées au Canada à s’installer dans le pays. En dehors de son emploi et de sa vie de famille, elle travaille comme bénévole dans son quartier de Flemingdon, à Toronto.
Flemington est un quartier qui accueille nouvelles et nouveaux arrivant•es ayant élu domicile à Toronto. Cependant, nombre d’entre eux ont besoin d’aide pour s’adapter à leur nouvelle ville et joindre les deux bouts. Connaissant elle-même ces défis et animée par un esprit de solidarité, Nawal a cofondé l’organisme Flemingdon Community Support Services.
Cette organisation dirigée par des bénévoles soutient les habitant·es en matière d’accès alimentaire, de logement et d’emploi. Après avoir passé des mois au service des habitant·es, une chose est devenue évidente pour Nawal. Elle a commencé à reconnaître une lacune importante, un problème récurrent auquel personne n’avait répondu jusqu’alors : la solitude. De nombreuses personnes dans le quartier se sentaient isolées et incroyablement seules.
C’est pourquoi Nawal a contacté Ami·es des parcs pour lui proposer une idée.
Bien qu’il s’agisse d’une zone dense avec des immeubles de grande et de petite taille où la plupart des résident·es ne possèdent pas de jardin, Flemingdon compte des parcs magnifiques et de grande taille. Aux abords de la vallée de la rivière Don, ces endroits font office d’espaces verts publics. Toutefois, ils sont sous-utilisés. Certaines personnes ne s’y sentent pas en sécurité, tandis que d’autres ont du mal à trouver le temps ou une raison de les fréquenter.
Avide d’avoir un impact dans son quartier et de favoriser davantage de cohésion sociale, Nawal a collaboré avec Ami•es des parcs pour créer une rencontre hebdomadaire dans son parc sur les thèmes de la santé et du bien-être. Chaque semaine, des habitant·es de son quartier se rassemblent pour aborder divers sujets: ils échangent des recettes nutritives, relatent des histoires, apprennent une nouvelle danse ou font une promenade ensemble. Le groupe est basé sur les principes d’inclusivité et de bienveillance et se réunit régulièrement. Au fil du temps, cette rencontre s’est transformée en une plateforme sociale, où les participant·es nouent de nouvelles amitiés et acquièrent un profond sentiment d’appartenance.
Récemment, une résidente a confié à Nawal qu’elle se sentait initialement nerveuse à l’idée d’y participer, mais qu’elle ne pouvait désormais plus se passer de ce rendez-vous hebdomadaire dans le parc, qui est devenu un espace bienfaisant pour sa santé mentale et un rayon de lumière durant la semaine.
Découvrez d’autres histoires inspirantes avec Geneviève à Montréal et Marie-Pierre à Vancouver. Leurs récits soulignent le travail remarquable accompli par des citoyen·nes engagé·es pour favoriser les liens sociaux et la résilience des habitant·es grâce aux parcs et aux espaces verts à travers le Canada.
Selon l’Enquête canadienne sur l’incapacité, 27 % des personnes âgées d’au moins 15 ans présentent au moins une incapacité qui les limite dans leurs activités quotidiennes.
Améliorer l’accessibilité et l’inclusivité de vos événements n’est pas seulement un plus, c’est la bonne chose à faire! Vous veillerez ainsi à ce que personne ne soit exclu de vos messages, de vos activités, de vos programmes ou de votre réseau. Cette approche inclusive, ouverte à des personnes et opinions diverses, est bénéfique pour nos organisations, nos parcs, nos villes et la société en général!
Que vous décidiez d’organiser une promenade dans la nature, un pique-nique dans un parc, une plantation d’arbres, un événement musical ou artistique, ou un webinaire, il est primordial de créer un environnement accueillant, sûr et respectueux pour tous les participants, quelle que soit leur capacité physique ou mentale, leur origine, leur âge ou leur identité de genre.
Voici quelques conseils utiles pour vous y aider.
« Nous avançons ensemble en tant que personnes aux capacités diverses, multiraciales, multigenres, de classes mixtes, et aux orientations sexuelles diverses, avec l’ambition de ne laisser personne (corps et esprit) de côté. »
Julie Nowak, éducatrice, consultante et auteure neuroqueer spécialisée dans les handicaps multiples; et Kristie Cabrera, consultante en accessibilité et en inclusion pour les personnes queer, neurodivergentes et originaires d’Amérique latine.
La justice pour les personnes en situation de handicap est à la fois un cadre et un mouvement visant à créer un monde plus équitable et moins basé sur les capacités physiques. Il s’agit d’un cadre allant au-delà d’une approche centrée sur la législation. Il couvre tous les types de handicaps, et pas seulement ceux liés aux problèmes de mobilité, afin d’encourager une inclusion globale.
En savoir plus :
L’organisation d’un événement demande de coordonner de nombreuses tâches, comme de trouver un lieu, planifier les repas ou collations et le matériel, recueillir les inscriptions et tenir tout le monde au courant. Parfois, les besoins en matière d’accessibilité ne sont pris en compte qu’après coup, voire pas du tout.
Il est important de garder en tête les nombreux obstacles qui peuvent exister pour les personnes ayant des capacités et des antécédents différents, et de les aborder dès la phase de planification de l’événement. Avant de planifier quoi que ce soit, dressez une liste des besoins en matière d’accessibilité (consulter notre liste ci-dessous). Ensuite, classez-les par ordre de priorité en fonction de leur importance.
N’oubliez pas que l’accessibilité est un travail d’équipe; chaque personne a un rôle à jouer! Cela demande une certaine coordination, que ce soit pour la budgétisation ou la communication. Il est important de garder en tête que l’organisation d’événements accessibles nécessite souvent un budget plus important. Pour répondre aux différents besoins, il faudra parfois louer une rampe d’accès, réserver un bus accessible ou mettre gratuitement à disposition du personnel d’accompagnement.
« Ensemble, grâce à un échange respectueux d’informations et à un engagement en faveur de l’accessibilité, nous pouvons transformer les programmes, présentations, événements et activités dans les parcs en espaces sociaux et physiques inclusifs où tout le monde peut en profiter et contribuer. »
Kari Krogh, cofondatrice en situation de handicap de l’association EcoWisdom*. Cette entreprise sociale propose des programmes de bien-être accessibles axés sur la nature et proposés en ligne et en personne. Elle forme aussi des guides en thérapie par la nature et la forêt, en mettant l’accent sur la justice environnementale pour les personnes en situation de handicap, l’accessibilité et l’inclusion intersectionnelle.
L’accessibilité consiste à permettre à quiconque d’avoir accès à tout. Cela implique de supprimer les obstacles que rencontrent les personnes souffrant de troubles cognitifs et de déficiences auditives, visuelles ou liées à la mobilité. Il s’agit également de supprimer les obstacles auxquels sont confrontées les personnes souffrant de handicaps non visibles. C’est le cas de la neurodiversité ou des maladies chroniques entraînant des sensibilités sensorielles et une énergie limitée, des limitations temporaires de la mobilité (une jambe cassée, p. ex.). C’est aussi le cas des personnes âgées qui peuvent ressentir des douleurs sporadiques, et des personnes avec un corps, des antécédents, une religion ou une identité de genre différents.
Même les personnes qui ne sont pas confrontées à ce genre d’obstacles peuvent bénéficier de ces mesures d’accessibilité durant vos événements et activités. Par exemple, des études ont montré que le sous-titrage améliorait généralement la compréhension et la mémorisation.
Vous trouverez ci-dessous une liste d’éléments pour vous aider à améliorer l’accessibilité et l’inclusivité de votre événement en présentiel. Cette liste n’est pas exhaustive. Vous devrez peut-être tenir compte d’autres considérations en fonction des besoins spécifiques de votre événement.
Lorsque vous choisirez le lieu pour votre événement, il est essentiel de prendre en compte une série d’éléments favorisant l’accessibilité :
Pour les événements en plein air, confirmez que les espaces sont conçus et entretenus de manière à permettre aux personnes à mobilité réduite de s’y déplacer confortablement et en toute sécurité. Évitez les lieux où le terrain est irrégulier ou fortement incliné. Optez pour des surfaces stables, fermes et antidérapantes comme la chaussée, la pierre concassée ou la terre compactée. Les sentiers doivent avoir une largeur d’au moins 91 cm pour permettre le passage des fauteuils roulants ou des déambulateurs.
De plus, vérifiez que les chiens d’assistance sont autorisés dans le site (à l’intérieur et à l’extérieur). Prenez des dispositions pour mettre en place une zone où ils peuvent faire leurs besoins.
Planifiez une visite pour évaluer les caractéristiques d’accessibilité du site avant de réserver cet espace. Si possible, pensez à inviter des personnes en situation de handicap à visiter les lieux que vous avez sélectionnés pour vous aider à évaluer le site et à vous assurer qu’ils répondent à leurs besoins.
Renseignez-vous sur l’accessibilité d’un site :
Pour que tout le monde puisse profiter de tous les aspects de votre événement, nous vous recommandons de :
Avant l’événement :
Lors de la promotion de votre événement, veiller à indiquer les mesures d’accessibilité sur la plateforme que vous utilisez : page Web, FAQ, Eventbrite ou Facebook. Elles devraient porter sur l’accessibilité des lieux, des transports, des expériences sensorielles et des interactions auxquelles on peut s’attendre. Cela aidera les personnes intéressées à déterminer s’ils peuvent ou veulent y participer et à planifier en conséquence.
Si possible, prenez une vidéo ou des photos du terrain/bâtiment. Ajoutez un lien sur la page Web de votre événement afin que les gens puissent décider s’ils sont en mesure d’y participer. Si possible, donnez la possibilité aux potentiel·les participant·es de visiter le site au préalable.
Veiller à ce que les gens présentant un handicap puissent être accompagnés d’une personne de soutien sans frais supplémentaires. S’assurer de communiquer cela clairement lors du lancement de votre événement.
Penser à fournir une adresse électronique pour toute demande de renseignements sur l’accessibilité. Dans le formulaire d’inscription, ajouter une question spécifique afin que les personnes intéressées puissent décrire leurs besoins en matière d’accessibilité avant l’événement. Certaines personnes peuvent avoir des demandes spécifiques que vous n’aviez pas envisagées, comme l’utilisation d’un appareil respiratoire, p. ex.
Ces initiatives peuvent permettre de réduire le stress des personnes ayant été confrontées à des obstacles dans le passé. Elles peuvent aussi les encourager à participer à votre événement alors qu’elles pensaient que ce n’était pas possible. En outre, cela aidera tout le monde à se préparer pour le grand jour. Le fait de ne pas tenir compte de ces besoins peut entraîner des conséquences négatives. Il est important de discuter ouvertement avec votre équipe – par courriel ou par téléphone – des aménagements possibles selon le budget disponible.
Pendant l’événement :
Une communication efficace et une signalisation claire permettent à toutes les personnes présentes de s’orienter dans les différentes zones de votre événement : toilettes, places assises réservées, zone de repos avec une stimulation réduite, et zones d’activités. Utilisez des polices de caractères claires, de grandes tailles, des couleurs très contrastées, des termes simples et des symboles universels. Placez les panneaux à des endroits stratégiques. Si possible, utilisez une signalisation accessible, comme des cartes tactiles ou en braille.
Veillez à ce que toutes vos activités soient accessibles et garantissent la sécurité de tout le monde :
Voyons maintenant des exemples concrets d’activités accessibles et inclusives organisées dans les parcs et espaces publics.
Activité ou installation artistique multisensorielle
L’art visuel est souvent privilégié par rapport à d’autres formes d’art. Toutefois, les installations multisensorielles offrent une expérience plus inclusive. Ces activités consistent à utiliser divers éléments interactifs pour solliciter plusieurs sens, comme l’ouïe et le toucher.Par exemple, le projet Interconnection Audio Stories: Knowledge, Myths & Legends* offre une expérience visuelle ET sonore immersive basée sur une peinture murale existante dans le parc Paul Martel à Toronto. Il invite les promeneurs à s’arrêter et à écouter, en faisant appel à d’autres sens en plus de la vue.
Un autre exemple est celui d’une récente exposition au Musée des beaux-arts de l’Ontario*. Elle présentait les diverses contributions des femmes aux arts visuels en Europe, intégrant également des expériences multisensorielles avec des bornes olfactives et tactiles.
Plantation d’espèces végétales / intendance environnementale
Les jardins collectifs et les activités d’intendance environnementale sont très populaires parmi les amatrices et amateurs des parcs. Pour améliorer l’accessibilité de ce type d’événement, utilisez des plates-bandes et des jardinières surélevées pour les personnes en fauteuil roulant ou celles qui ne peuvent pas s’agenouiller ou se pencher. Placez-les à proximité de chemins accessibles (sol ferme, nivelé et sans gravier). Mettez à disposition une ou plusieurs personnes formées pour les accompagner.
Pour les personnes n’ayant pas les capacités physiques d’arracher les plantes envahissantes ou de planter, proposez-leur différents moyens de participer. Elles peuvent notamment contribuer à inventorier la faune ou la flore, et évaluer les sites et les plantes. Elles peuvent aussi participer aux activités de communication et de promotion, de sensibilisation auprès du public, que ce soit avant, pendant ou après votre événement.
Pour améliorer la navigation et la réceptivité des participant·es par rapport à votre contenu, choisissez des plateformes prenant en charge les fonctions d’accessibilité, comme les lecteurs d’écran, la navigation au clavier et les options de sous-titrage.
Activez le sous-titrage codé ou les transcriptions en temps réel de tous vos contenus audio et vidéo. Vérifiez que ces fonctions sont synchronisées pour offrir la meilleure expérience possible.
Lors de la création de supports de présentation, comme les diapositives, vidéos, documentset sites web, gardez les mesures d’accessibilité à l’esprit. Utilisez des polices de caractère claires, des couleurs contrastées, des sous-titres pour les contenus vidéo, la lecture audio des PDF et une description textuelle des images (texte sous l’image ou alt-text).
En savoir plus sur l’accessibilité des contenus Web :
Tout comme pour les événements externes, il est important d’inclure une option dans le formulaire d’inscription permettant aux participants de spécifier leurs besoins en matière d’accessibilité ou de leur offrir la possibilité de communiquer leurs besoins en matière d’accessibilité. Cela aide à identifier et à accommoder les besoins individuels à l’avance.
Pensez à fournir divers moyens d’obtenir un soutien et une assistance techniques. Ceci peut se faire par clavardage, par courriel ou par téléphone. Une autre bonne pratique est de commencer la présentation en expliquant comment utiliser la plateforme et les fonctions d’accessibilité, et comment obtenir une aide supplémentaire. Ceci permettra de veiller à ce que tout le monde soit informé des ressources disponibles et puisse les utiliser efficacement. Si une personne confrontée à un handicap est chargée de présenter l’événement, il pourrait être utile de faire des tests techniques au préalable.
Pour les événements en ligne qui durent plus d’une heure, nous vous recommandons de prévoir une pause pour permettre aux personnes ayant besoin de se reposer, de gérer leur niveau d’énergie ou de bouger pour gérer leurs douleurs chroniques de le faire.
Si vous présentez des diapositives, vous décrivez généralement le texte à l’écran et fournissez plus de contexte et de renseignements. Faites de même pour les images, vidéos ou illustrations présentées. Cela ne prendra que quelques secondes, mais améliorera l’expérience des personnes qui ne peuvent pas voir correctement les images et les vidéos.
« Ce que j’ai le plus apprécié, c’est de me retrouver, pour la première fois depuis que mon corps a commencé à changer, dans un espace avec tout le monde. J’ai eu le sentiment de pouvoir être totalement moi-même sans question ni explication. »
Une personne ayant participé au programme de bien-être accessible axé sur la nature d’EcoWisdom
Nous souhaitons mentionner que nous ne sommes pas une organisation dirigée par des personnes confrontées à un handicap. Les bonnes pratiques que nous communiquons ici découlent de notre intention de rendre nos événements accessibles. Elles ont été conçues après avoir consulté des organisations dirigées par des personnes confrontées à un handicap, comme EcoWisdom. Notre but est qu’elles constituent des ressources complémentaires et reflètent notre engagement en matière d’Équité, de Diversité et d’Inclusion (EDI).
Il est facile de se sentir impuissant·e quand on pense à des sujets comme la santé et le bien-être, une planète saine, nos liens avec la nature, et l’accès équitable à tout cela. Pour relever ces défis multiples et uniques, nous avons besoin de solutions tout aussi multiples et uniques – un réel pari face à tous les enjeux actuels.
Les nouveaux Rapports des Parcs Cœur vital sur l’intendance environnementale et l’utilisation des parcs nous proposent de changer notre façon de voir les choses. Et si les approches permettant d’avoir une planète plus saine favorisaient aussi la santé et le bonheur de celles et ceux qui l’habitent ? Et si ces activités pouvaient être réalisées à deux pas de chez soi, dans les parcs de notre ville ? De plus en plus d’éléments suggèrent que des solutions à ces multiples défis existent et sont à portée de la main.
Les nouveaux Rapports des Parcs Cœur vital sur l’intendance environnementale et l’utilisation des parcs rassemblent les résultats de 796 sondages individuels menés entre 2021 et 2022 en vue de démontrer le rôle que jouent les grands parcs urbains dans les liens qu’entretiennent les gens avec la nature et, par extension, le rôle de ces parcs dans leur santé et leur bonheur.
Les sondages ont démontré que la plupart des personnes (67 %) fréquentant les trois grands parcs urbains du Canada participaient généralement à des activités sociales et récréatives plutôt qu’à des activités axées sur la nature (33 %). Pourtant, plus le niveau de connexion à la nature des usager·es est élevé, meilleur est leur niveau de santé physique, de santé mentale et de bien-être selon eux.
Les personnes participant à des activités manuelles dans la nature et d’intendance environnementale (plutôt qu’à d’autres activités) dans leur parc déclarent jouir de solides liens sociaux, d’un sentiment d’appartenance, d’un sentiment d’accomplissement dans leur vie, d’un meilleur état de santé physique et d’une meilleure satisfaction générale vis-à-vis de leur vie. En bref, le travail de la terre pourrait contribuer à une meilleure santé et à un plus grand épanouissement.
Les grands parcs urbains tels que High Park* à Toronto, Stanley Park* à Vancouver et le parc du Mont Royal à Montréal sont des lieux essentiels d’accès et de connexion à la nature pour les citadin·es, notamment par le biais de l’intendance environnementale.
Le terme « intendance environnementale » fait référence aux programmes ou événements organisés dans les parcs qui permettent à des bénévoles de prendre soin de la terre dont nous dépendons toutes et tous. Les activités peuvent comprendre : éliminer les espèces envahissantes, planter des espèces végétales indigènes, recenser ou contrôler la faune et la flore, ou ramasser les déchets.
Parmi les participant·es aux programmes d’intendance environnementale des Parcs Cœur vital, 98 % des personnes interrogées ont déclaré que leur travail bénévole leur permettait de se sentir plus proches des autres êtres vivants et de l’environnement. Les bénévoles interrogés ont également déclaré que participer à des activités d’intendance environnementale leur permettait de se sentir plus proches de la nature que les activités de loisirs (75 % contre 51 %, respectivement).
Sachant que le fait d’être connecté à la nature a une incidence sur l’état de santé d’une personne, on peut penser que participer à des activités d’intendance dans un parc pourrait avoir des effets salutaires non négligeables sur la santé, plus que le simple fait de fréquenter un parc.
Selon les résultats de notre sondage :
0 %
des bénévoles participant à des activités d’intendance ont déclaré que celles-ci contribuaient à leur bonheur et leur satisfaction
ont déclaré qu’elles contribuaient à leur bien-être mental
ont déclaré qu’elles contribuaient à leur santé physique
Plus en détail :
des bénévoles ont reconnu que les activités d’intendance leur permettaient d’établir et de maintenir des liens sociaux (seuls 73 % des personnes interrogées participant à des activités récréatives dans les parcs partageaient cet avis)
des bénévoles ont estimé que l’intendance environnementale contribuait à créer en eux un sentiment d’appartenance (seuls 69 % des personnes interrogées participant à des activités récréatives dans les parcs partageaient cet avis)
des bénévoles ont reconnu que l’intendance environnementale contribuait à donner un sens et un but à leur vie (seuls 74 % des personnes interrogées participant à des activités récréatives dans les parcs partageaient cet avis)
Les personnes participant à des activités d’intendance environnementale sont plus susceptibles de faire part d’un meilleur état de santé physique et d’une meilleure satisfaction vis-à-vis de leur vie. Les personnes participant à des activités d’intendance environnementale au moins 20 fois par an disent être plus satisfaites de leur vie – plus que les personnes s’adonnant tous les jours à des activités de loisirs dans un parc.
Malheureusement, les résultats de nos sondages montrent aussi que certains groupes de population sont moins représentés dans les activités d’intendance environnementale de ces parcs. La majorité des personnes qui participent à ces activités s’identifient comme des femmes cisgenres (68 %), valides (86 %) et blanches (76 %).
Étant donné la sous-représentation de certains groupes dans ces parcs et leurs programmes, les avantages sociaux et en matière de santé ne sont pas accessibles à tout le monde.
Les sondages menés auprès des usager·es ont également révélé que certains groupes démographiques sont moins connectés à la nature :
des usager·es des parcs appartenant à une minorité visible se sentaient fortement connecté·es à la nature (73 % des usager·es de race blanche partageaient cet avis)
des usager·es né·es à l’étranger se sentaient fortement connecté·es à la nature (73 % des personnes nées au Canada partageaient cet avis)
Les personnes handicapées se sentaient également beaucoup moins connectées à la nature que les personnes valides. En 2021 et 2022, 0 % des personnes interrogées et participant à des activités d’intendance environnementale dans ces parcs ont indiqué avoir un handicap visible.
Si certaines tranches de la population sont absentes des programmes d’intendance environnementale et se sentent généralement déconnectées de la nature, il est raisonnable de penser que cela pourrait avoir des répercussions importantes sur leur santé.
Les grands parcs urbains présentent des possibilités non négligeables d’accueillir un public et des bénévoles plus diversifiés. En vue de pallier les disparités actuelles, les parcs fondateurs du programme Parcs Cœur vital (High Park, Stanley Park et le parc du Mont Royal) ont lancé des programmes innovants incitant les groupes en quête d’équité à participer à leurs activités d’intendance environnementale. La preuve en chiffres : Entre 2021 et 2022 :
Le nombre de personnes nouvellement établies au Canada et participant à des activités d’intendance environnementale dans les Parcs Cœur vital a augmenté de
Le nombre de bénévoles s’identifiant comme des personnes Autochtones, Noires et de couleur (PANDC) a augmenté de
Cette diversité accrue des différents publics résulte de programmes innovants comme :
Le réseau des Parcs Cœur vital travaille sur la création de nouveaux partenariats qui maximiseront l’impact et l’influence des grands parcs urbains du Canada. Il s’agit notamment du Corridor écologique Darlington à Montréal; du Comité du parc Everett Crowley* et Free the Fern* à Vancouver; et de l’Autorité de la vallée Meewasin* à Saskatoon.
Le réseau des Parcs Cœur vital se réjouit de pouvoir se développer à leurs côtés et de mesurer l’impact de leurs activités d’intendance environnementale dans la vie de leurs différents publics, tout en favorisant l’adaptation de leurs Villes face aux crises actuelles et futures, comme les changements climatiques.
La santé environnementale, la santé humaine et l’équité sont des questions complexes. Toutefois, nous pouvons travailler mieux sans travailler plus, en adoptant des solutions qui servent à la fois les intérêts individuels et collectifs, ainsi que ceux de la planète. En nous basant sur les résultats démontrant que participer à des activités d’intendance environnementale contribue à améliorer la santé et le bonheur des gens – et en nous engageant à faire profiter de ces avantages les groupes défavorisés – nous avons un potentiel illimité de solutions pour faire changer les choses.
Travailler la terre permet de retrouver une forme de pouvoir, surtout en cette période de changement. Les grands parcs urbains du Canada nous montrent la voie à suivre. Avec leurs programmes innovants, ils nous permettent de créer des liens avec la nature et avec les autres. En développant des liens plus étroits avec un parc Cœur vital, nous possédons davantage de solutions tangibles : pour aujourd’hui et pour demain.
Lisez en détail les conclusions présentées dans nos Rapports des Parcs Cœur vital sur l’intendance environnementale et l’utilisation des parcs, et suivez les progrès de notre réseau des Parcs Cœur vital.
Ami•es des parcs publie le cinquième rapport annuel sur les parcs urbains du Canada, intitulé : Faire émerger des solutions : comment la résolution de conflits et la transformation de défis en possibilités peut rendre les parcs plus équitables et plus durables.
Au cours des cinq dernières années, notre objectif, pour notre Rapport sur les parcs urbains du Canada, a toujours été de raconter une histoire, afin de rendre compte de l’évolution des parcs urbains et de l’orientation qu’il convient de leur donner.
Cette année, nous avons adopté une approche encore plus approfondie. Nous avons interrogé 44 responsables des parcs dans 30 municipalités qui nous ont fait part, avec beaucoup de générosité, des défis auxquels ils sont confrontés, les projets et les personnes qui les inspirent, ainsi que leurs ambitions pour les parcs urbains.
Ce rapport regroupe donc les thèmes abordés lors de ces conversations en se basant sur les données recueillies via nos sondages auprès de 35 municipalités et plus de 2 000 citadin·es au Canada.
Explorez nos indicateurs clés sur les tendances et les défis des parcs urbains cette année :
Ce webinaire se déroule en anglais mais les sous-titres français sont disponibles.
Cette étude de cas fait partie du Rapport 2024 sur les parcs urbains du Canada, mettant en lumière des projets, des personnes et des politiques inspirant·es à travers le Canada, qui offrent des solutions concrètes aux défis les plus urgents auxquels font face les parcs urbains.
Au fil des dernières années, nous avons collectivement pris conscience de la prévalence du racisme systémique dans les parcs et les espaces publics. Historiquement, ces espaces ont été des lieux où les personnes Noires, Autochtones et racisées ont été confrontées à la suspicion, à la surveillance, au harcèlement, à la violence, voire même à la mort.
Année après année, notre sondage a révélé qu’environ un· citadin·e sur 10 évite les parcs et espaces verts par crainte de discrimination ou de surveillance policière.
Cette année, lorsqu’on a demandé si les parcs urbains devraient faire davantage pour traiter l’équité et la justice raciale, plus des deux tiers (67 %) ont répondu par l’affirmative. De même, en 2023, 66 % des Villes ont reconnu le rôle des parcs dans la lutte contre le racisme.
En dépit d’une prise de conscience croissante, les mesures prises demeurent limitées. À peine 17 % des Villes s’estiment suffisamment outillées pour combattre le racisme, laissant les besoins des populations racisées de côté.
Comment les municipalités peuvent-elles passer de la prise de conscience à l’action ? Nous avons discuté avec Jay Pitter* à propos d’ “ÊTRE UNE PERSONNE NOIRE DANS L’ESPACE PUBLIC”, un sondage binational développé par Jay Pitter Placemaking (Chercheuse principale : Jay Pitter, co-chercheur : Professeur L. Anders Sandberg) et administré par l’Institute for Social Research. Le sondage posait la question suivante : « Quelles sont les politiques d’aménagement des espaces publics, les approches de conception et les attitudes sociales tacites qui diminuent ou améliorent l’expérience des personnes Noires dans les villes »?
Cette recherche met en lumière les zones d’ombre autour de l’expérience des personnes Noires dans les parcs et espaces publics au Canada et aux États-Unis. Jay Pitter a relevé un manque de données, en particulier au Canada, sur la perception et l’expérience des communautés Noires dans ces espaces. Beaucoup d’organisations mesurent l’inclusion de manière limitée, en mettant l’accent sur la sécurité ou l’absence de violence à l’égard des personnes Noires, mais Jay Pitter souligne que ce n’est pas suffisant : atténuer la violence ne doit être qu’un point de départ.
Ses recherches explorent également comment les traumatismes historiques et actuels liés au racisme, à la brutalité policière et à la violence dans les espaces publics, ainsi que les inégalités en matière de mobilité et le manque de voies vers la prospérité économique, affectent le bien-être des personnes Noires, leur sentiment d’appartenance sociale et leur droit à l’appropriation des lieux publics.
« Au cœur de ce sondage se trouve la volonté de combler un vide laissé par les autres statistiques, en plaçant les personnes Noires au centre, en tant qu’êtres humains et spirituels à part entière. Les études et témoignages précédents omettent souvent de mentionner les répercussions des incidents liés à l’insécurité et aux restrictions. Que signifient ces chiffres ? Qu’en est-il de la santé mentale des personnes Noires, leur identité, leur sentiment d’appartenance, ainsi que leur imagination et leurs aspirations ? Un de mes principaux objectifs était de réhumaniser les individus et communautés Noires en leur offrant un espace pour une introspection, une guérison intérieure et l’expression libre de leurs rêves. »
Jay Pitter, Experte en aménagement, professeure adjointe en urbanisme et auteure
Le sondage ÊTRE UNE PERSONNE NOIRE DANS L’ESPACE PUBLIC adopte une approche axée sur les ressources tout en prenant en compte les traumatismes, afin de valoriser la joie et le savoir des personnes Noires. Les participant·es ont été invité·es à partager des souvenirs et expériences positives dans les espaces publics. Jay Pitter insiste sur l’importance d’apprendre des succès, et pas seulement des tragédies.
Jay Pitter met également en avant la contribution des communautés Noires aux espaces publics.
« Je ne voulais pas réduire notre présence dans l’espace public à une simple expérience de victimisation. Malgré l’esclavage, des siècles de politiques excluant les personnes noires des espaces publics et des expériences disproportionnées de violence et d’itinérance, le travail, le savoir-faire en création d’espaces publics et la culture des communautés noires ont grandement contribué à façonner et revitaliser ces espaces. Nous y apportons de la vie. »
En mettant l’accent sur la joie et en reconnaissant les contributions des personnes Noires dans la création d’espaces, cette approche illustre comment les villes peuvent collaborer avec les groupes méritant l’équité sans les contraindre à revisiter des récits d’oppression. Jay Pitter a mentionné que plusieurs personnes se sont dites reconnaissantes d’avoir pu partager leurs expériences positives.
Les conclusions de ce sondage seront partagées dans un rapport axé sur l’action en février 2025, offrant aux villes et institutions des pistes pour encourager une véritable inclusion des communautés Noires dans les parcs et autres espaces publics. Jay Pitter a révélé certaines conclusions préliminaires : les parcs figurent parmi les espaces publics les plus fréquentés par les communautés Noires et sont généralement perçus comme des lieux sécuritaires. Toutefois, les parcs peinent à promouvoir l’identité culturelle noire, un profond sentiment d’appartenance et des programmes inclusifs.
Selon Jay Pitter, il existe des opportunités considérables pour progresser, notamment à travers la co-création d’espaces, une représentation accrue des personnes Noires dans la gestion des parcs, le partage du pouvoir, ainsi que des événements qui valorisent les communautés Noires. Pour en savoir plus sur la manière dont votre ville peut favoriser l’inclusion des communautés Noires dans les espaces publics, consultez le site internet jaypitter.com* pour accéder au rapport complet à partir de février 2025.
Ces cinq dernières années, les programmes axés sur l’alimentation dans les parcs, comme les forêts nourricières, les jardins collectifs et les plantes comestibles, ont gagné en ampleur et en popularité dans les villes canadiennes. Il est clair que les municipalités et leur population perçoivent tout le potentiel de l’agriculture urbaine et souhaitent le développer. Ces trois dernières années, 50 % des citadin·es ont déclaré à plusieurs reprises vouloir voir davantage d’agriculture urbaine et de jardins collectifs dans leurs parcs.
Si les villes prévoient d’investir dans des programmes d’agriculture urbaine dans les parcs, comment peuvent-elles s’assurer qu’ils sont utilisés et, surtout, que les fruits de leurs récoltes atteignent avant tout les personnes qui en ont besoin ?
Lancé en 2020, le programme Get Growing Victoria* de la Ville de Victoria adopte une approche de justice alimentaire en fournissant des outils et du matériel de jardinage aux quartiers dont les communautés sont particulièrement vulnérables à l’insécurité alimentaire, notamment les personnes sans logement, les communautés autochtones et racialisées, ainsi que les personnes âgées et les jeunes.
Au lieu de se focaliser uniquement sur l’accès du grand public à des aliments frais, la justice alimentaire donne la priorité aux tranches de la population qui sont confrontées à des obstacles structurels et systémiques pour assurer leur sécurité alimentaire. En prenant en compte les obstacles au jardinage, le programme Get Growing parvient à fournir des aliments durables et sains à celles et ceux qui sont souvent exclu·es des programmes de jardins collectifs.
Le Service des parcs a vite constaté que le meilleur moyen d’atteindre ces groupes à risque était de collaborer avec des associations locales qui connaissent mieux leurs besoins. Cette collaboration a également permis à la municipalité d’apporter une aide efficace en intervenant là où se trouvent ces populations plutôt que d’attendre qu’elles s’identifient elles-mêmes et qu’elles suivent le processus d’inscription mis en place par la Ville.
Ce programme compte désormais 67 partenaires locaux parmi des organismes de santé publique, des prestataires de services en santé mentale, des organisations d’aide aux personnes immigrées et réfugiées, des prestataires de services sociaux ainsi que des organismes œuvrant pour l’accès à des logements abordables. Les organisations partenaires fournissent à leurs bénéficiaires et à leur famille du matériel de jardinage ainsi que des plants de légumes cultivés dans les serres de la Ville. Ils peuvent ainsi les utiliser dans leur propre jardin ou dans un jardin collectif près de chez eux. Get Growing offre à ses partenaires l’autonomie nécessaire dans leur programme pour distribuer le matériel de jardinage de la manière qui répond le mieux aux besoins de leurs publics.
Julia Ford, coordonnatrice des systèmes alimentaires de la Ville de Victoria, nous explique que ce programme ne pourrait fonctionner sans ces associations partenaires. « Ceci nous permet d’augmenter considérablement notre impact et d’aider des groupes à risque au sein de la population qui, autrement, n’auraient pas forcément d’interaction avec la municipalité. »
Appuyant le propos de Julia, notre sondage public de cette année a révélé que plus de 30 % des citadin·es ne savent pas vers qui se tourner s’ils rencontrent des problèmes ou souhaitent faire des commentaires sur leur parc. En collaborant avec des organisations locales qui entretiennent des relations étroites avec les résident·es des quartiers, la Ville de Victoria peut venir en aide à des personnes qui se sentent déconnectées des services municipaux.
Après quatre années d’existence, on estime la production de produits frais à 400 000 livres, soit près de 181 000 kg. Par ailleurs, une évaluation des personnes participant à ce programme a révélé que la grande majorité d’entre elles estimaient qu’il avait amélioré leur bien-être mental, leur consommation d’aliments sains et leur niveau global d’activité physique. Cette initiative démontre ce que l’on peut faire dans les parcs lorsque l’on adopte une perspective de santé publique.
« Je pense que ce programme illustre comment les Services des parcs peuvent exploiter les ressources existantes de manière innovante pour promouvoir activement la santé publique et améliorer la prévention. Selon moi, le secteur des parcs reconnaît l’importance de l’utilisation passive des parcs et de l’accès aux espaces verts pour la santé mentale et le bien-être. Mais comment pouvons-nous soutenir activement les membres de la population qui veulent paver la voie vers des utilisations plus innovantes de l’espace public ? Comment pouvons-nous aider les gens à explorer de nouvelles activités récréatives qui ont du sens et qui sont accessibles et équitables ? »
Julia Ford, Coordonnatrice des systèmes alimentaires de la Ville de Victoria
Concevoir des projets favorisant l’inclusion et l’accessibilité semble faire partie des priorités de nombreuses municipalités. D’après nos sondages, 78 % des municipalités ont indiqué que concevoir des espaces accessibles à toutes et à tous était une priorité dans leur travail. Cependant, bien que beaucoup se réfèrent aux directives provinciales pour répondre aux normes de base, notre sondage publique de 2022 a révélé que 10 % des citadines et citadins estiment que le manque d’aménagements favorisant l’accessibilité les décourageait de fréquenter et de profiter des parcs de la ville. Cela semble indiquer que les parcs ne sont pas encore accessibles à tout le monde.
L’agence trigouvernementale Waterfront Toronto* a relevé des lacunes dans les directives provinciales et municipales en matière d’accessibilité lors de la conception de nouveaux espaces publics, en particulier les espaces riverains. Certaines de ces lacunes concernent les normes relatives à la conception des rampes de mise à l’eau des embarcations, des passerelles en bois, des plages et des points d’accès au lac.
Pour créer des espaces publics réellement accessibles, l’organisation avait conscience qu’elle devait solliciter, écouter et faire participer les personnes qui comprennent le mieux les défis et les possibilités en matière d’accessibilité : les personnes vivant avec un handicap.
Waterfront Toronto a créé un comité consultatif composé de membres possédant une expertise professionnelle et technique, dont la plupart sont des personnes en situation de handicap, pour élaborer de nouvelles directives* pour la conception de ses projets. L’objectif de ces directives est d’aller au-delà des exigences existantes et de faire en sorte que les zones au bord de l’eau puissent être appréciées par tout le monde. Parmi les exigences les plus notables, citons les normes selon lesquelles toutes les plages doivent disposer de sentiers accessibles pour accéder à l’eau, et des rampes de mise à l’eau doivent être prévues pour les canoës et les kayaks spécialement adaptés.
Inclure des résidentes et résidents ayant un vécu particulier dans un comité consultatif ne constitue pas une nouvelle pratique de concertation publique. Ce qui distingue vraiment cette initiative est le fait que ces directives sont dotées d’un mécanisme permanent incluant les personnes ayant une expérience vécue dans tous les projets à venir.
Le comité consultatif a adopté le principe directeur « rien sur nous sans nous » et l’idée qu’aucune personne ne peut parler au nom de l’ensemble des personnes en situation de handicap. Les membres du comité ont également souligné l’importance de la phase de mise en œuvre.
L’un des moyens utilisés par Waterfront Toronto pour aborder cet aspect a été de créer un comité permanent sur l’accessibilité. Il examinera tous les projets du domaine public à venir et donnera son avis sur les futures mises à jour de ces directives. Ce comité chargé du suivi, nommé comité consultatif sur l’accessibilité, est composé de personnes ayant une expertise professionnelle, de défenseur des droits des personnes handicapées et de personnes aidantes. La plupart s’identifient comme des personnes en situation de handicap et reçoivent des honoraires pour le temps qu’elles y consacrent. Lors de la constitution du comité, Waterfront Toronto a recherché des personnes avec différents types de handicaps et expériences pour mieux refléter la diversité des besoins en matière d’accessibilité.
Pour tout nouveau projet de parc ou d’espace public, le comité consultatif sur l’accessibilité est sollicité au moins deux fois pendant le processus. Afin de signaler tout problème d’accessibilité, il donne son avis dès les premières étapes de la phase de conception et une fois la phase de construction terminée. D’autres possibilités de contribuer leur sont également proposées si nécessaire. Cet « examen » de l’ensemble des projets permet d’identifier les aspects susceptibles d’être améliorés. Waterfront Toronto reflétera ces commentaires sous forme d’amendements dans les directives et les appliquera aux projets à venir. L’organisation s’est également engagée à tenir compte de ces commentaires dans les sites concernés lorsque des rénovations ou des réparations sont nécessaires.
Ces directives définissent de nouvelles normes pour les espaces publics inclusifs en comblant les lacunes et en dépassant les exigences actuelles, tout en intégrant proactivement les personnes ayant une expérience vécue pour orienter les projets à long terme.
Améliorer l’accessibilité aux espaces bleus permet à quiconque de profiter des bienfaits réparateurs de la nature. Si la mise en œuvre de ces nouvelles directives garantit que les personnes vivant avec un handicap puissent fréquenter ces lieux publics, les espaces conçus dans une optique d’accessibilité sont aussi bénéfiques pour l’ensemble de la population.
« Nous savons que, pour créer des zones riveraines dynamiques qui appartiennent à tout le monde, nous devons prendre l’engagement ferme de prioriser l’accessibilité dans tout ce que nous concevons et réalisons. Avec le soutien du comité consultatif sur l’accessibilité, nous faisons de l’accessibilité un autre domaine d’excellence en matière de conception. »
Pina Mallozzi, Vice-présidente principale chargée de la conception à Waterfront Toronto
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