Alors que Dave Harvey prend sa retraite de son poste de co-dirigeant chez Ami·es des parcs, il revient sur le chemin parcouru depuis la fondation de l'organisation en 2011.
Pourquoi les événements dans les parcs sont-ils importants ? Comment les subventions s'intègrent-elles dans les objectifs plus larges des Ami·es des parcs pour susciter des changements dans les parcs urbains ?
Quelques conseils utiles pour vous y aider a créer un environnement accueillant, sûr et respectueux pour tou·tes les participant·es, quelle que soit leur capacité physique ou mentale, leur origine, leur âge ou leur identité de genre.
Les nettoyages de parcs sont une excellente façon de créer des liens avec vos voisin·es, de favoriser le sentiment d'appartenance et de laisser un impact durable sur les espaces verts de votre quartier. Découvrez notre guide en 5 étapes pour vous lancer.
Comment activer les parcs à leur plein potentiel culturel ? Découvrez les leviers à disposition des groupes citoyens pour en faire des lieux de rencontres et de rayonnement des communautés francophones en contexte minoritaire.
Découvrez des événements inspirants menés par des groupes citoyens à travers le Canada, soutenus par notre programme de micro-bourses, allant de l'apprentissage lié au territoire aux randonnées nature et aux ateliers de partage de savoirs.
Créer des liens, soutenir, s'inspirer, dynamiser les parcs urbains – Abonnez-vous à notre infolettre et restez informé·e !
En faisant un don à Ami·es des parcs, vous contribuez à rendre les parcs plus vivants et accessibles à tout le monde.
Le programme des bourses TD Ami·es des parcs est une initiative nationale qui permet de tisser des liens essentiels entre les citadin·es et les parcs.
Chaque année, nous soutenons plus de 70 groupes citoyens dans 21 zones urbaines à travers le Canada en les aidant à dynamiser leurs parcs locaux grâce à des événements rassembleurs. Des ateliers sur les plantes médicinales autochtones aux randonnées nature, nous aidons les citoyen·nes engagé·es à organiser des événements qui rassemblent autour de thématiques sur la durabilité, l’éducation et l’intendance environnementale.
Besoin d’inspiration pour votre événement dans les parcs ? Découvrez trois initiatives remarquables rendues possibles grâce aux bourses TD Ami·es des parcs en 2024 !
Au cœur du quartier Downtown Eastside de Vancouver, La Boussole est un organisme francophone à but non lucratif qui aide les personnes marginalisées ou en situation de précarité à accéder à des services de santé, au logement et à des emplois en français, tout en sensibilisant le public à ces problématiques.
En 2024, grâce à la bourse TD Ami·es des parcs, La Boussole s’est donné pour mission de lever les obstacles qui privent les résident·es du Downtown Eastside d’un accès à la nature en milieu urbain. Entre coût du transport et stigmatisation des personnes sans-abris dans les espaces verts, les barrières sont nombreuses. L’organisme a ainsi mis en place des expériences immersives et ressourçantes, conçues pour favoriser le bien-être mental et social des participant·es.
L’organisme a organisé deux événements marquants. La première activité, une randonnée guidée sur le sentier Pacific Spirit, a permis aux participant·es d’explorer la forêt tout en approfondissant leurs connaissances sur la préservation de l’environnement, les droits des peuples Autochtones et la justice climatique. Lors de la seconde activité, une séance d’éco-art-thérapie au parc Stanley, les participant·es ont laissé libre cours à leur imagination en concevant des œuvres à partir d’éléments naturels, tout en veillant à préserver l’environnement.
« Ces événements sont essentiels pour notre public, car le Downtown Eastside est un milieu très urbanisé, expliquent les animateur·trices de La Boussole. En été, la chaleur accablante isole encore davantage la population de la nature ».
Leur engagement a permis à 28 participant·es de tisser des liens entre elles/eux et avec leur environnement grâce à des expériences ressourçantes en forêt.
J’ai beaucoup apprécié cette sortie en forêt. C’était sympa de retourner dans le Pacific Spirit Parc, ça faisait longtemps que je n’y étais pas allé. J’adore les odeurs de forêt, les odeurs de pin et c’était cool de faire la balade avec Aloïs parce qu’il y a plein de choses qu’on a appris que je ne savais pas. D’être avec tout le groupe, chacun a pu partager un peu ses petites anecdotes, les petites informations qu’il avait de son côté donc c’était une super expérience. »
Participant·e à l’événement
LifeSchoolHouse* est un réseau d’écoles communautaires basées sur le troc qui favorise le partage de compétences en Nouvelle-Écosse. Ces « folkschools », véritables écoles de savoirs partagés, transforment des espaces informels en lieux d’apprentissage où les voisin·es endossent le rôle d’enseignant·es et transmettent leurs connaissances dans une atmosphère conviviale.
L’objectif ? Briser les barrières financières liées à l’éducation et renforcer les liens de voisinage. En 2024, grâce à la bourse TD Ami·es des parcs, l’équipe de LifeSchoolHouse à Spryfield, en Nouvelle-Écosse, a organisé deux événements extérieurs gratuits axés sur l’éducation environnementale, la durabilité et la gestion des espaces verts.
Ces expériences immersives comprenaient des randonnées guidées, et ont réuni 43 participant·es de tous âges, accompagné·es par 16 enseignant·es bénévoles. Plongées au cœur de la nature, les participant·es ont appris à identifier les espèces locales et adopté des pratiques respectueuses de l’environnement.
Au retour de leur randonnée, les groupes ont savouré un repas préparé avec des produits locaux, avant de conclure la journée par une opération de nettoyage du parc, un geste concret pour préserver leur environnement.
« On passe devant ces parcs sans vraiment les voir, alors qu’ils regorgent de trésors insoupçonnés ! »
« Merci infiniment pour cet événement ! On savait que ce serait sympa, mais c’était bien au-delà de nos attentes. L’accueil chaleureux de chacun a rendu l’expérience encore plus belle, surtout avec l’énergie débordante des enfants ! » Voir mon enfant accueilli avec tant de bienveillance a été très rassurant et nous avons vraiment eu le sentiment de faire partie d’une communauté. »
La Kapabamayak Achaak Healing Forest de Winnipeg* est un mémorial vivant dédié aux enfants Autochtones affecté·es par le système des pensionnats. Deuxième forêt de guérison créée au Canada, elle fait partie d’un réseau grandissant de sites liés à l’Initiative nationale forêts de la guérison*.
Espace de recueillement et d’enseignement, cette forêt en plein air est un lieu où les Aîné·es transmettent leurs savoirs et animent des cérémonies. Depuis sa création en 2017, ses gardien·nes y ont organisé de nombreuses activités éducatives et spirituelles.
En 2024, grâce à leur bourse TD Amis des parcs, l’équipe a collaboré avec des écoles locales pour réunir enfants et éducateur·trices afin de réfléchir sur la Vérité et la Réconciliation ainsi qu’à l’importance de la conservation de l’environnement. Cette expérience d’apprentissage en pleine nature intégrait les connaissances autochtones, révélant aux enfants les vertus thérapeutiques du lien avec la terre et les plantes ancestrales comme la sauge qui pousse dans la forêt.
En 2024, ces deux événements ont rassemblé plus de 300 personnes, incluant des étudiant·es, des enseignant·es et d’autres membres de la communauté, autour d’un repas traditionnel composé de bannock et de confiture.
« Les écoles avec lesquelles nous travaillons comptent un grand nombre d’enfants Autochtones », expliquent les organisateur·trices de l’événement. « De nombreux enfants ont des parents qui portent encore les blessures du traumatisme intergénérationnel des pensionnats. Ces événements reconnaissent leurs expériences, tout en offrant un chemin vers la guérison, guidé par les savoirs autochtones. »
Inspiré·e par ces initiatives ?
Visitez notre page des bourses TD Ami·es des parcs pour en savoir plus sur les critères d’admissibilité et déposer votre candidature.
Souvent aménagés et animés seulement comme des lieux de détente, de sport et de loisir, les parcs sont aussi d’importants lieux de vie culturelle et collective.
Comment activer les parcs à leur plein potentiel culturel ? Quels leviers sont à la disposition des groupes pour en faire des lieux de rencontres et de rayonnement des communautés francophones en contexte minoritaire ?
Cette publication propose 5 manières d’activer les parcs pour révéler leur rôle culturel insoupçonné, plus particulièrement pour les groupes et organisations ami·es des parcs francophones au Canada.
Ce webinaire explore les obstacles et les opportunités pour transformer les parcs en lieux naturels de rencontre et d’engagement au-delà des différences.
Le nom du webinaire vient de Jay Pitter, titulaire d’une Maîtrise en sciences de l’éducation et cocréatrice primée d’espaces publics [placemaker] dont le travail vise à atténuer les divisions croissantes qui existent dans les villes nord-américaines.
Ce webinaire se déroule en anglais mais les sous-titres français sont disponibles.
Ambika suit un doctorat à la faculté Daniels de l’Université de Toronto. Ses recherches portent sur la manière d’encourager les…
Fièrement franco-Albertain, Chúk est incroyablement passionné par les interactions entre la culture, la santé et l’environnement. Dehors son travail chez…
Zahra est conceptrice et stratège d’intérêt public dont l’objectif est que les personnes généralement sous-représentées aient leur mot à dire…
Cette étude de cas fait partie du Rapport 2023 sur les parcs urbains du Canada, mettant en lumière des projets, des personnes et des politiques inspirant·es à travers le Canada, qui offrent des solutions concrètes aux défis les plus urgents auxquels font face les parcs urbains.
Alors que de nombreuses Villes s’efforcent d’implanter de « nouveaux » parcs dans des zones urbaines denses, une initiative montréalaise met en évidence le potentiel du partenariat pour tirer parti de ce qui existe déjà.
Situé dans l’arrondissement Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce à Montréal, le Corridor écologique Darlington a vu le jour grâce à Alexandre Beaudoin, conseiller en biodiversité à l’Université de Montréal. L’objectif du projet était de créer un bras de verdure entre le Mont-Royal et l’environnement urbain, en fournissant de nouvelles voies de passage pour la faune et les habitant·es de la ville.
En reliant ensemble une mosaïque d’espaces situés le long d’une ancienne voie ferrée, le projet permet de créer un couloir vert cohérent à partir de terrains fragmentés par des propriétés privées, tout en se basant sur la collaboration.
Le Corridor écologique Darlington utilise un modèle de cogestion innovant impliquant diverses parties prenantes. En réunissant des établissements universitaires, des organisations de la société civile, des organismes sans but lucratif, des expert·es et des habitant·es du quartier, le projet répond à plusieurs priorités au sein d’un même projet qui profitera à la population et à la nature.
Le concept de cogestion repose sur la collaboration avec un réseau de partenaires dont les rôles et les responsabilités ont été définis dans le cadre d’accords de gestion. Selon ce modèle, Éco-pivot joue le rôle de fiduciaire et fournit un soutien administratif et une supervision. L’Université de Montréal apporte son savoir académique, avec actuellement 19 étudiant·es de maîtrise se consacrant au projet et façonnant son évolution. L’arrondissement joue un rôle central en mettant à disposition une personne dédiée pour que le projet s’inscrive dans le cadre institutionnel de l’arrondissement. Cet engagement tangible de la municipalité légitime l’importance du projet auprès des habitant·es et veille à ce qu’il réponde à des objectifs plus larges.
Le modèle de gouvernance du Corridor écologique Darlington se distingue par sa capacité d’adaptation. Au fil du temps, grâce à la participation de la population et des partenaires, le projet a élargi sa mission et assumé un rôle plus important pour répondre aux défis sociaux du quartier. Le partenariat avec Multi-Caf, une organisation locale axée sur la lutte contre l’insécurité alimentaire dans le quartier, illustre cette évolution. L’organisation a créé un potager aménagé en partenariat avec le YMCA afin d’initier les jeunes à l’agriculture urbaine et au jardinage. Cette collaboration met en évidence la manière dont le corridor est passé d’une initiative axée sur des enjeux écologiques à un projet polyvalent répondant aux problématiques sociales urgentes des habitant·es.
Le Corridor écologique de Darlington a inspiré la création d’autres corridors écologiques dans d’autres quartiers de la ville, conduisant à une initiative similaire dans l’arrondissement du Sud-Ouest. À la suite du tout premier budget participatif de l’arrondissement, l’un des projets retenus a été un corridor écologique reliant l’arrondissement du Sud-Ouest à celui de Lasalle.
Le succès du modèle de Darlington montre la corrélation qui existe entre la mise en relation de divers partenaires et la connexion des espaces verts, offrant ainsi aux Villes une nouvelle voie pour créer des parcs sans dépendre uniquement d’une stratégie d’acquisition de terrains.
Pour en savoir plus sur ce sujet :
Ami·es des parcs a le plaisir de lancer son Rapport 2024 sur les parcs urbains du Canada, notre sixième édition mettant en lumière les tendances, enjeux et pratiques qui façonnent les parcs de nos villes.
Visionnez le webinaire de lancement du rapport avec les auteures pour en savoir plus sur les résultats de notre recherche :
Le webinaire offre une réflexion enrichissante sur l’avenir des parcs urbains, avec des intervenantes de la Ville de Victoria et de l’Alliance pour les espaces verts. Nous abordons les possibilités et les défis liés à la collaboration et aux partenariats, notamment entre les services municipaux, les acteurs et actrices communautaires ou encore les organisations à but non lucratif.
Ce webinaire se déroule en anglais avec interprétation simultanée en français. Vous pouvez également visionner la vidéo en anglais avec des sous-titres français automatisés en cliquant ici.
Adri Stark se spécialise dans la recherche et les politiques pour Ami·es des parcs, et corédige le Rapport annuel sur…
Joy est responsable de la recherche et des partenariats à Ami·es des parcs. Elle est chargée de la recherche à…
Julia est coordonnatrice des systèmes alimentaires pour la Ville de Victoria. Avant d’occuper ce poste, elle a travaillé pendant plus…
Née à Ottawa, Nicole DesRoches vit désormais à Chelsea, au Québec. Habitant dans la région de la Capitale nationale, elle…
Aujourd’hui, Ami·es des parcs a le plaisir de lancer son sixième Rapport sur les parcs urbains du Canada, qui sera la dernière édition de ce rapport dans sa forme actuelle : Combler le fossé : comment le secteur des parcs peut relever les défis complexes actuels grâce à la collaboration et aux partenariats.
L’an dernier, nous avons cherché à comprendre en profondeur ce qui trottait dans la tête des gestionnaires des parcs à travers le pays. Nous avons donc interrogé plus de 44 cadres supérieurs au sein de 30 municipalités sur les tendances et les défis qui caractérisent leur secteur. L’un des enseignements clés qui en est ressorti était la nécessité de trouver un moyen de collaborer plus efficacement en vue d’atteindre les nombreux objectifs fixés pour les parcs.
Le rapport de cette année approfondit donc cet enseignement en mettant en lumière des exemples de collaboration à l’échelle nationale et en recueillant des données provenant de 35 municipalités canadiennes, de plus de 2 500 citadin·es, ainsi que d’entretiens réalisés avec le personnel et des spécialistes des parcs.
Ce processus nous a permis de déterminer six enseignements clés relatifs à la collaboration et aux partenariats :
Dans ce rapport, vous trouverez :
Si vous souhaitez aller plus loin dans l’étude de ce rapport, inscrivez-vous à notre webinaire de lancement. Celui-ci comprendra une discussion animée sur les principales conclusions du rapport ainsi que des orientations pour l’avenir des parcs urbains. Ce webinaire d’une heure se tiendra le mercredi 27 novembre à 15 h (HNE).
Marie-Pierre est une visionnaire qui milite pour la création d’oasis de verdure au milieu des jungles de béton. Elle a à cœur de mieux comprendre les défis que pose l’accès aux espaces verts ainsi que son importance. Ces espaces favorisent la création de liens sociaux entre les gens, un sentiment d’appartenance et une appréciation pour les histoires et les pratiques liées à cette terre. C’est ce rêve qui a conduit à la création de la fondation Vancouver Urban Food Forest (VUFFF).
Créée en pleine pandémie, la fondation avait pour objectif de répondre au problème de l’isolement et de l’accès alimentaire dans un quartier comptant 34 000 habitant·es. Après avoir identifié ces besoins, et grâce au soutien d’Ami·es des parcs, la fondation a imaginé de créer une forêt nourricière qui servirait de havre de paix aux personnes Autochtones vivant en milieu urbain et aux résident·es à faible revenu. Son objectif était de démontrer que l’accès aux espaces verts et le droit de cultiver la terre sont des droits fondamentaux.
C’est ainsi que la première forêt nourricière Autochtone appelée Chén̓chenstway Healing Garden a vu le jour dans le parc Oxford, à Vancouver. Hébergée dans le pavillon Burrard Park View Field House, la fondation n’a pas ménagé ses efforts jusqu’à présent, un gage certain de sa résilience.
Avec le soutien d’Ami•es des parcs, la VUFFF a pu organiser des ateliers de jardinage de plantes médicinales et d’autres événements pour soutenir, connecter et outiller les résident·es du quartier. Les personnes auparavant isolées ou réticentes à l’idée de jardiner ont trouvé un groupe de personnes bienveillantes qui valorise leur histoire et leurs expériences. Avec la création de jardins de plantes médicinales, d’activités artistiques et artisanales, et dans le cadre d’un dialogue ouvert, la fondation a déclenché une vague de changements positifs dans son quartier.
Alors que nos villes modernes se caractérisent par des jungles de béton, Ami·es des parcs soutient des initiatives comme celle de la VUFFF – qui sont sources de connexion, d’autonomisation et de transformation pour les habitant·s. Elles nous rappellent que les parcs sont plus que de simples espaces publics : ils contribuent activement à l’épanouissement, au ressourcement et à la prospérité des habitant·es.
Lorsque nous imaginons des villes dynamiques, nous reconnaissons le rôle crucial que jouent des organisations locales comme la VUFFF et tenons à leur apporter notre soutien. Ces organisations ne se contentent pas de semer des graines pour susciter un changement, elles nourrissent aussi les liens qui nous unissent à la nature ainsi que les uns aux autres.
Découvrez d’autres histoires inspirantes avec Nawal à Toronto et Geneviève à Montréal. Ces récits soulignent le travail remarquable accompli par des citoyen·nes engagé·es pour favoriser les liens sociaux et la résilience des habitant·es grâce aux parcs et aux espaces verts à travers le Canada.
Nawal mène une vie bien occupée. Dans son travail à temps plein, elle aide les personnes nouvellement arrivées au Canada à s’installer dans le pays. En dehors de son emploi et de sa vie de famille, elle travaille comme bénévole dans son quartier de Flemingdon, à Toronto.
Flemington est un quartier qui accueille nouvelles et nouveaux arrivant•es ayant élu domicile à Toronto. Cependant, nombre d’entre eux ont besoin d’aide pour s’adapter à leur nouvelle ville et joindre les deux bouts. Connaissant elle-même ces défis et animée par un esprit de solidarité, Nawal a cofondé l’organisme Flemingdon Community Support Services.
Cette organisation dirigée par des bénévoles soutient les habitant·es en matière d’accès alimentaire, de logement et d’emploi. Après avoir passé des mois au service des habitant·es, une chose est devenue évidente pour Nawal. Elle a commencé à reconnaître une lacune importante, un problème récurrent auquel personne n’avait répondu jusqu’alors : la solitude. De nombreuses personnes dans le quartier se sentaient isolées et incroyablement seules.
C’est pourquoi Nawal a contacté Ami·es des parcs pour lui proposer une idée.
Bien qu’il s’agisse d’une zone dense avec des immeubles de grande et de petite taille où la plupart des résident·es ne possèdent pas de jardin, Flemingdon compte des parcs magnifiques et de grande taille. Aux abords de la vallée de la rivière Don, ces endroits font office d’espaces verts publics. Toutefois, ils sont sous-utilisés. Certaines personnes ne s’y sentent pas en sécurité, tandis que d’autres ont du mal à trouver le temps ou une raison de les fréquenter.
Avide d’avoir un impact dans son quartier et de favoriser davantage de cohésion sociale, Nawal a collaboré avec Ami•es des parcs pour créer une rencontre hebdomadaire dans son parc sur les thèmes de la santé et du bien-être. Chaque semaine, des habitant·es de son quartier se rassemblent pour aborder divers sujets: ils échangent des recettes nutritives, relatent des histoires, apprennent une nouvelle danse ou font une promenade ensemble. Le groupe est basé sur les principes d’inclusivité et de bienveillance et se réunit régulièrement. Au fil du temps, cette rencontre s’est transformée en une plateforme sociale, où les participant·es nouent de nouvelles amitiés et acquièrent un profond sentiment d’appartenance.
Récemment, une résidente a confié à Nawal qu’elle se sentait initialement nerveuse à l’idée d’y participer, mais qu’elle ne pouvait désormais plus se passer de ce rendez-vous hebdomadaire dans le parc, qui est devenu un espace bienfaisant pour sa santé mentale et un rayon de lumière durant la semaine.
Découvrez d’autres histoires inspirantes avec Geneviève à Montréal et Marie-Pierre à Vancouver. Leurs récits soulignent le travail remarquable accompli par des citoyen·nes engagé·es pour favoriser les liens sociaux et la résilience des habitant·es grâce aux parcs et aux espaces verts à travers le Canada.
Pendant la première année de la pandémie de COVID-19, Geneviève a appris que le taux d’insécurité alimentaire montait en flèche à Montréal. Désireuse de changer les choses, elle a réfléchi à la manière de répondre durablement au problème de la faim dans son quartier et a décidé de créer un écosystème agricole vivant et pédagogique composé de trois jardins urbains. Ces espaces permettraient aux habitant·es de travailler main dans la main et de participer à la plantation et à l’entretien des jardins.
Vivant dans une zone urbaine de Montréal appelée Milton-Parc, elle savait que la tâche ne serait pas facile. Bien qu’il soit situé à proximité du mont Royal, le quartier manque cruellement de parcs publics et d’espaces verts. Au lieu d’améliorer les espaces verts existants pour répondre aux besoins des habitant·es, elle savait qu’elle devrait en créer de nouveaux. Après avoir passé des mois à frapper aux portes, elle a réussi à négocier trois zones pour y installer des jardinières surélevées, et même une serre. Elle a transformé ces espaces en terrains communaux et encouragé les habitant·es à s’investir dans des activités de jardinage – de la plantation des semences au désherbage en passant par la récolte d’herbes et de légumes à ramener chez soi – mais aussi en donnant aux gens les moyens de cultiver leurs propres plantes médicinales.
Alors que l’intérêt des habitant•es pour ces jardins a grandi, Geneviève a pris de plus en plus conscience des problèmes plus profonds qui ont émergé après la pandémie. En plus de l’insécurité alimentaire, les habitant·es étaient confronté•es à des difficultés profondes comme l’isolement, le stress et la dépression. Geneviève a ainsi reconnu la nécessité de répondre à ces besoins de manière holistique. Elle a donc contacté Ami·es des parcs en lui proposant une idée afin d’améliorer le bien-être de ses voisin·es.
Elle souhaitait créer un sentiment de cohésion sociale et de confiance entre les habitant·es. En plus de favoriser leur accès alimentaire, Geneviève souhaitait créer un environnement propice au bien-être mental et aux liens sociaux.
Avec l’aide d’Ami•es des parcs, Geneviève a créé une série d’ateliers associant éducation aux plantes, bien-être mental et connexion avec la terre. Le premier événement s’est déroulé dans les jardins urbains de Notman, une oasis de verdure envahie par la végétation et dont l’accès était interdit au public. Celui-ci proposait un atelier de méditation, suivi d’un enseignement mené par une personne Autochtone sur les propriétés médicinales des plantes. 40 personnes ont ainsi assisté à l’événement et ont appris à voir le jardin comme une source de plantes médicinales. Ensemble, les participant•es ont appris à faire macérer de la mélisse et de l’écorce d’orange dans de l’eau pour améliorer l’humeur, la qualité du sommeil et la digestion. Ces participant•es ont touché, goûté et senti des herbes, suscitant autant de conversations que de découvertes.
Récemment, une résidente a confié à Geneviève que l’atelier l’avait aidée à ressentir un sentiment d’appartenance et qu’elle avait créé des liens avec ses voisins et l’environnement; une expérience inédite pour elle. Elle a appris à identifier des plantes et leurs propriétés, ce qui lui a permis d’enrichir ses connaissances et de voir le monde qui l’entoure différemment. L’atelier l’a encouragée à travailler chaque semaine comme bénévole dans le jardin, une expérience qui est devenue indispensable dans sa vie. Au milieu de l’atmosphère urbaine bouillonnante de Montréal, les Jardins pour tous sont désormais plus qu’un jardin pour elle : ils sont devenus un havre de bien-être et un lieu de rencontre; un rendez-vous qu’elle attend avec impatience chaque semaine.
Découvrez d’autres histoires inspirantes avec Nawal à Toronto et Marie-Pierre à Vancouver. Ces récits soulignent le travail remarquable accompli par des citoyen·nes engagé·es pour favoriser les liens sociaux et la résilience des habitant·es grâce aux parcs et aux espaces verts à travers le Canada.
Vous connaissez peut-être Ami·es des parcs en raison de l’un de nos programmes de microbourses, comme les Bourses TD Ami·es des parcs. Dans le cadre de ces programmes, nous octroyons une petite aide financière aux groupes citoyens et organisations sans but lucratif pour organiser des activités et des événements dans des parcs de leur quartier.
Cela semble parfait, mais pourquoi faisons-nous cela ? Pourquoi les événements dans les parcs sont-ils si importants ? Comment ces bourses s’intègrent-elles dans les objectifs plus larges de notre organisation visant à faire changer les choses dans les parcs urbains ? Cet article explore ces questions et met en lumière certaines tensions et certains défis liés à l’octroi de microbourses.
Les parcs urbains possèdent un potentiel inexploité pour favoriser le bien-être des gens, la biodiversité et la résilience climatique. Trop de personnes vivant dans des villes du Canada peinent à avoir accès à des espaces verts de qualité qui offrent des équipements et des activités enrichissant leur vie. Les quartiers comme le mien (dans la circonscription de Davenport à Toronto) sont largement exposés aux vagues de chaleur grandissantes auxquelles nous sommes confrontés en raison du manque d’arbres et d’espaces verts. Les parcs que nous possédons à l’heure actuelle sont précieux, mais il ne s’agit pas d’espaces neutres. Pour de nombreuses raisons, certaines personnes ne s’y sentent pas en sécurité et n’ont pas l’impression d’y être les bienvenues.
L’un des premiers principes sur lequel notre organisation a été fondée est qu’en augmentant la participation du public, on améliore les parcs. Nos villes et nos quartiers foisonnent de personnes débordant d’idées, d’énergie et de talents. Celles-ci sont conscientes des possibilités qui existent pour améliorer leurs parcs et des défis spécifiques que rencontre leur quartier. En bénéficiant des ressources adéquates, ces groupes peuvent mener des activités beaucoup plus pertinentes et durables que celles lancées par des organisations tierces comme Ami·es des parcs. Voici donc la question que nous utilisons pour guider nos initiatives : Comment pouvons-nous aider les communautés locales à réaliser le potentiel de leurs parcs ?
Les groupes citoyens faisant partie de notre réseau ont des objectifs variés, que ce soit le jardinage, l’amélioration de la biodiversité ou le soutien en matière de santé mentale*. Quel que soit leur domaine de prédilection, organiser des événements dans les parcs permet d’obtenir un soutien stratégique et de sensibiliser le public aux diverses initiatives de ces groupes. À la fois réjouissants et divertissants, ces événements constituent une porte d’entrée attractive pour mobiliser le personnel municipal, d’autres habitant•es du quartier ainsi que les pouvoirs publics locaux afin de proposer de nouvelles idées pour le parc ou les habitant·es en général.
Organiser des événements dans les parcs offre également bien d’autres avantages, même quand ils ne s’inscrivent pas dans un projet de plus grande ampleur. D’après nos études et l’évaluation de nos programmes, organiser des événements dans les parcs renforce le sentiment d’appartenance et les liens sociaux des habitant•es, et leur permet de se sentir plus heureux et moins isolés. En 2024, ces liens sociaux seront essentiels pour faire face aux répercussions de la pandémie sur la santé mentale et physique et nous préparer à nous soutenir mutuellement face aux défis de la crise climatique actuelle, comme les vagues de chaleur urbaine et les inondations.
La diversité des événements organisés par ces groupes est impressionnante : que ce soient des programmes de soutien pour les familles ayant des enfants neurodivergents dans le parc Thorncliffe de Toronto, ou des ateliers pratiques pour la culture de champignons dans la ville de Deux-Montagnes, près de Montréal. Ces événements illustrent la grande richesse des activités menées dans les parcs urbains à travers le Canada et permettent d’appeler les gouvernements et les autres parties prenantes à accroître leurs ressources et le soutien qu’ils accordent aux parcs.
Grâce à ces microbourses, nous pouvons soutenir financièrement des groupes trop petits ou trop récents pour pouvoir bénéficier du statut d’organisation sans but lucratif. Bien que les montants octroyés soient modestes, ils permettent de compenser les dépenses liées au travail bénévole*, en particulier dans les quartiers à faibles revenus. Grâce à la simplicité de nos procédures de candidature et à l’élimination des obstacles habituels en matière de recherche de fonds (comme la nécessité d’avoir le statut d’organisation sans but lucratif), les groupes citoyens peuvent consacrer leur temps limité à donner vie à leurs idées, à innover et à mobiliser d’autres formes de soutien, comme celui de leur conseiller·e municipal·e. De plus, pour répondre à des problèmes plus systémiques, nous contribuons à notre niveau à mieux partager les ressources et le pouvoir dans le secteur des parcs.
L’octroi de bourses encourage également les groupes citoyens à prendre contact avec nous. Une fois le lien établi, nous pouvons leur proposer d’autres types de soutien, comme des ateliers de formation, un encadrement et une mise en relation avec d’autres groupes citoyens. Les demandes de financement de ces groupes et les conversations que nous avons avec eux nous permettent d’en apprendre beaucoup sur leurs activités, leurs besoins et leurs rêves. En 2023, nous avons proposé un dépôt de demande de financement par téléphone pour des bourses ayant un montant plus faible. Nous avons été submergés par le nombre de candidatures déposées par de nouveaux groupes.
Dans notre sondage annuel (add link), nous avons appris que le principal besoin des groupes citoyens œuvrant pour un parc était d’obtenir davantage de fonds. Offrir des microbourses nous permet ainsi de répondre à ce besoin. Celles-ci permettent aussi de renforcer leurs capacités ainsi que nos relations avec ces groupes afin d’aider les bénéficiaires à obtenir des financements plus conséquents à l’avenir.
Ami·es des parcs fournit des microbourses ou de petites compensations financières depuis 2014. Nous avons beaucoup appris au fil des années et continuons à apprendre de nouvelles choses.
Nous nous inspirons des principes de la « philanthropie basée sur la confiance » , un terme défini par Jennifer Brennan et Shereen Munshi dans cet article sur la philanthropie Autochtone* et qui cherche à transformer les relations entre les organismes philanthropiques et les organisations à but non lucratif en identifiant les inégalités systémiques et en remédiant à la mauvaise répartition du pouvoir. Bien que nous fassions partie des bailleurs de fonds de très petite taille par rapport à d’autres, nous avons à cœur d’identifier ces inégalités systémiques et ces déséquilibres du pouvoir et d’adapter nos méthodes de travail en conséquence. Pour ce faire, nous réfléchissons et travaillons en permanence sur la manière de :
fournir aux groupes citoyens souhaitant recevoirune bourse un soutien supplémentaire, comme des appels d’encadrement à la demande et des rendez-vous en personne, menés par le personnel d’Ami·es des parcs et avec d’autres groupes. Nous espérons aussi que les groupes pourront utiliser les compétences qu’ils ont acquises en sollicitant une bourse auprès d’Ami·es des parcs en les appliquant à de nouvelles demandes de financement auprès d’autres organismes.
L’octroi de fonds engendre un rapport de force inégal entre Ami·es des parcs et les groupes qui font partie de notre réseau. Ceci peut influencer la capacité de ces groupes à nous faire part de leur avis sincère sur nos programmes. Nous faisons de notre mieux pour atténuer ce problème en séparant notre processus d’octroi de bourses de nos activités d’évaluation, mais cela pose un autre problème.
Les groupes participant à un grand nombre de nos programmes – que ce soient les réunions pour les membres du réseau, les ateliers de formation, les conférences et d’autres événements – peuvent être particulièrement déçus quand ils se voient refuser une microbourse de notre part. Se voir opposer un refus à sa demande de bourse après avoir passé beaucoup de temps à créer des liens avec notre organisation peut être déplaisant.
Comment pouvons-nous faire en sorte que l’octroi de fonds s’inscrive dans une relation réciproque et non transactionnelle ? Nous nous réjouissons à l’idée d’étudier prochainement des approches plus participatives* pour l’octroi des bourses en invitant les membres du public à participer à la prise de décision, ce qui pourrait nous permettre de mieux gérer ces tensions.
Ami·es des parcs apporte son soutien aux groupes citoyens et aux OBNL œuvrant pour un parc en utilisant un modèle à plusieurs échelons. Les microbourses visent à aider ces groupes à démarrer leurs activités ou à s’établir dans leur quartier. Toutefois, il arrive que quand certains de ces groupes atteignent un certain palier, obtenir une bourse de 1 500 $ ou 2 000 $ ne justifie pas les efforts investis dans le processus de candidature. Bien que cette situation suggère que ces groupes connaissent un certain succès, cela indique aussi que les microbourses proposées par notre organisation ne répondent pas à leurs besoins.
Nous faisons de notre mieux pour informer ces groupes sur d’autres sources de financement plus conséquentes en leur offrant notamment des ateliers sur la recherche de fonds, des rendez-vous personnalisés pour les aider à solliciter des bourses, comme celles de la Fondation TD des amis de l’environnement, et notre page sur les possibilités de financement qui comprend des liens vers des dizaines de bourses. Ces activités sont bien accueillies et appréciées par les participant·es et s’inscrivent dans notre objectif de renforcer les capacités de ces groupes plutôt que d’animer nous-mêmes les parcs urbains. Toutefois, ces activités sont plus complexes à mettre en œuvre que l’octroi d’une microbourse. Il devient plus difficile de déterminer le « succès » d’un projet et d’en parler.
Avec l’expansion du réseau d’Ami·es des parcs et l’importance grandissante qu’ont prise les parcs dans la vie des gens pendant la pandémie, le nombre de personnes sollicitant une bourse a augmenté de manière significative. Par conséquent, nous sommes chaque année dans l’obligation de dire non à un plus grand nombre de personnes. Nous sommes constamment déchirés entre la volonté d’encourager un grand nombre de personnes à se mobiliser pour leurs parcs, et celle de ne pas leur faire perdre leur temps en sollicitant une bourse qu’elles ont peu de chance d’obtenir.
Nous réfléchissons actuellement aux avantages et aux inconvénients liés à notre désir de faire bénéficier davantage de personnes de nos microbourses et à celui de proposer d’autres types de soutien aux groupes composant notre réseau. Il se peut qu’il n’y ait pas de solution parfaite. À court terme, nous allons utiliser des moyens innovants pour répondre à cette demande. Voici notamment certains changements récents et à venir concernant nos microbourses :
2021-2023 :
2024 :
À plus long terme, notre objectif est de nous désengager de notre rôle de bailleur de fonds pour le financement des groupes œuvrant pour un parc. Nous pensons que les grandes institutions, telles que les municipalités, devraient revoir la manière dont la prise de décision et le partage du pouvoir s’opèrent dans leurs parcs et espaces publics. Elles disposent des ressources nécessaires pour apporter un soutien plus systématique et continu aux initiatives menées par les citoyen·nes. Notre but ultime est de voir les groupes composant notre réseau passer plus de temps à enrichir leur quartier et leurs parcs, et moins de temps à recueillir des fonds. Des changements systémiques doivent impérativement être mis en œuvre de manière permanente, comme la réforme des procédures d’obtention de permis pour les parcs ou l’affectation de personnel à la concertation citoyenne.
Pour en revenir à la question guidant nos initiatives : comment pouvons-nous aider les groupes citoyens à maximiser le potentiel de leurs parcs pour favoriser le bien-être et la résilience des habitant·es? L’octroi de microbourses pour financer des événements et activités dans les parcs fait partie des outils dont nous disposons pour les soutenir. Comme vous l’avez lu dans cet article, ces microbourses ne constituent pas la solution miracle et ne répondent pas aux besoins de tous les groupes.
Mobilisez-vous et informez-vous :
Vous êtes une organisation sans but lucratif offrant des microbourses ou en ayant offert auparavant ? Quels sont les enseignements que vous en avez retirés ? Vous êtes un membre du public ayant obtenu ou sollicité une bourse auprès de notre organisation ? Dites-nous ce que vous pensez de ces microbourses : les bons et les mauvais côtés, et ce que nous pouvons faire pour les améliorer.
Lectures complémentaires (en anglais) :