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Instagram et TikTok constituent d’excellentes plateformes pour établir une communauté virtuelle, faire connaître vos événements et mettre en avant la beauté et l’énergie des espaces verts de votre quartier. Voici quelques conseils pour vous lancer.

Choisissez votre style de communication


Pas besoin de devenir la prochaine sensation sur Internet. Sur les réseaux sociaux, ce qui touche le plus les gens est un contenu authentique. Diffusez des informations qui vous plaisent, vous intéressent et vous inspirent. Il est fort à parier que les autres partageront votre sentiment.

Pensez au genre de messages qui vous représente le plus, vous et votre travail. Si rassembler les gens est important pour votre groupe (organiser des pique-niques de quartier, des soirées cinéma en plein air ou des rencontres entre bénévoles), optez pour un style léger et basé sur l’humour pour vos messages. Parlez surtout des gens qui soutiennent votre groupe pour attirer davantage de bénévoles et un plus grand public pour vos événements. Si la préservation de l’environnement (protection de la faune, plantation d’espèces végétales indigènes ou collecte de déchets dans les parcs) est importante pour votre groupe, optez alors pour un contenu plus éducatif. Ceci éveillera la curiosité de votre public et les incitera à faire leur part pour l’environnement.

Quel que soit votre style, efforcez-vous de conserver un ton et un langage cohérents. Pour ce faire, songez à confier la création du contenu de vos réseaux sociaux à une personne ou une équipe de confiance qui comprend la personnalité et les objectifs de votre groupe. Vous pourriez aussi envisager de rédiger un bref document présentant quelques directives : les mots-clics à utiliser, la manière de décrire votre groupe, le langage et les émojis adéquats, et la manière de répondre aux commentaires ou aux messages. Cela permettrait aux bénévoles de participer plus facilement à vos activités et d’améliorer la perception et la visibilité de votre groupe sur Internet.

Trouvez votre inspiration


Passez du temps sur Instagram et TikTok pour voir les contenus les plus populaires dans votre domaine. Réfléchissez aussi au type de photos ou de vidéos que votre groupe pourrait recréer en y ajoutant sa touche personnelle.

Si votre groupe est plus intéressé par les vidéos, regardez des vidéos courtes [Reels en anglais] sur Instagram et TikTok. Si vous préférez les photos, alors consultez le flux d’Instagram. Pour trouver le contenu le plus pertinent, faites une recherche avec des mots-clics comme #NatureUrbaine, #LeNomDeVotreVille (ex. #Montreal ou #MTL), ou des mots-clics en lien avec votre quartier ou un parc près de chez vous.

Vous réaliserez rapidement que vous n’avez pas besoin d’équipements sophistiqués, juste un téléphone intelligent et peut-être un logiciel d’édition gratuit sur Internet. Voici quelques idées supplémentaires pour vous inspirer : 

  • Des vidéos courtes sur TikTok ou des Reels sur Instagram montrant le travail en coulisses de vos événements.
  • Des vidéos accélérées (montrant l’organisation d’un pique-nique de quartier ou l’élimination des plantes envahissantes).
  • Du contenu éducatif avec un message accrocheur, comme « les 3 plantes indigènes à garder à l’œil ce printemps » ou « l’histoire surprenante de [nom du parc]. »
  • Un portrait d’un ou une bénévole ou d’une personne participant à votre événement. Filmer une brève entrevue avec des membres du public en leur demandant ce qu’ils apprécient le plus dans le parc de leur quartier.
  • Créer un diaporama de photos présentant un événement récent.
  • Rédiger un article avec un sondage ou des questions pour mobiliser votre auditoire.

Développez votre réseau


Les réseaux sociaux sont faits pour… socialiser ! Vos publications sur TikTok et Instagram auront le plus de succès si vous créez une communauté virtuelle plutôt que si vous diffusez des messages dans le vide. Après avoir créé votre profil et publié plusieurs fois du contenu, songez à solliciter les parties prenantes suivantes :

  • Les chefs de file dans votre ville : personnalités, publications et organisations qui manifestent un intérêt particulier pour votre ville.
  • Les organisations actives dans votre quartier : organismes à but non lucratif, associations de résidentes et résidents, et associations d’amélioration des affaires
  • Les personnes d’influence : Voyez si votre conseiller ou conseillère municipal·e ou d’autres responsables politiques locaux ont un compte Instagram. De plus, demandez aux bénévoles de votre groupe ou aux personnes qui fréquentent vos événements dans les parcs s’ils ont un compte Instagram.
  • Les groupes niches : Ce qui rend les villes si dynamiques, c’est la capacité des groupes de niche à y atteindre une masse critique et à faire entendre leur voix. Étudiez votre parc et identifiez les atouts qui pourraient intéresser ces groupes. Y a-t-il de magnifiques graffitis ? Cherchez ensuite des photographes se spécialisant dans les arts de rue dans votre ville. Y a-t-il une aire de jeux naturelle ? Cherchez des personnes se passionnant pour l’éducation en plein air.

Prenez l’habitude de reconnaître les efforts des autres et complimentez-les. Des commentaires comme « magnifique photo » ou « ça a l’air d’avoir été un super événement ! » sont toujours appréciés (et pourraient vous permettre d’accroître votre auditoire).

Faites preuve de régularité et entretenez les liens


TikTok et Instagram ont tendance à mettre en avant les comptes les plus actifs. Alors, n’oubliez pas de publier régulièrement du contenu. La création de contenu ne doit pas nécessairement être un travail à temps plein; publier un message par semaine suffit !

Pour garder le rythme plus facilement, songez à créer un calendrier pour la publication de votre contenu. Ajoutez-y les activités à venir de votre groupe et déterminez quel contenu publier avant et après celles-ci. Vous pouvez aussi tirer parti de dates spéciales, comme la Journée de la Terre ou la Journée internationale de la femme, pour publier du contenu pertinent. Enfin, pensez à planifier des publications régulières sur des thèmes comme : « la ou le bénévole du mois/de la semaine » ou #JeudiNostalgie [Throwback Thursday en anglais]. Ceci vous permettra de remettre en avant des événements antérieurs, de faire connaître l’histoire d’un parc ou de célébrer votre quartier quand vous n’organisez pas d’événement.

Dans toutes vos publications, n’oubliez pas d’utiliser les mots-clics pertinents pour que votre contenu soit visible par le maximum de personnes. En voici quelques exemples : #ParcsUrbains, #NatureUrbaine, #EspacesVerts, #ParcsDeQuartier, #ParcsPublics #NaturePourTous, #AmiEsDesParcs. Identifiez le nom de votre ville, de votre quartier ou d’une organisation partenaire pour diffuser votre message auprès du plus large public.

Maintenant que vous avez lu tous ces conseils, vous êtes prêt·e à créer un contenu accrocheur ! Et n’oubliez pas de nous identifier à l’aide du mot-clic #AmiEsDesParcs pour que nous puissions voir vos fantastiques créations.

Une image vaut vraiment mille mots. En prenant des photos des activités réalisées par votre groupe, vous pourrez susciter l’intérêt des bénévoles, établir votre présence sur les réseaux sociaux, attirer l’attention des médias et rendre vos affiches plus attractives. 

Vous n’avez pas de compétences professionnelles en photographie ? Pas de problème ! Vous trouverez ci-dessous quelques conseils faciles pour prendre d’excellentes photos avec votre téléphone. 

Préparez-vous, visez, analysez


Avant de sortir votre appareil photo, posez-vous cette question : quelle histoire souhaitez-vous raconter à travers votre photo ? Vous voulez montrer la beauté naturelle de votre parc, le sentiment de cohésion sociale ou l’atmosphère plaisante d’un événement ?

En réfléchissant à l’histoire que vous voulez raconter, établissez une liste d’images que vous souhaitez capturer. Par exemple, si votre but est d’attirer des bénévoles pour soutenir votre groupe, votre photo devrait montrer l’expérience d’un ou d’une bénévole. Votre liste d’images pourrait comprendre des photos montrant par exemple des bénévoles participant à des activités pratiques dans un parc ou discutant avec des personnes du voisinage.

Suivre votre liste d’images est important, mais n’oubliez pas non plus de laisser la porte ouverte pour les surprises ! La présence de votre conseiller ou conseillère municipal·e à votre événement serait une occasion idéale pour prendre une photo en sa compagnie afin de l’envoyer ensuite à votre journal local!

Demandez la permission


Avant de prendre une photo sur laquelle figure des gens, n’oubliez pas de leur demander leur consentement, surtout si ces images seront rendues publiques. Une simple question verbale est généralement suffisante : « Bonjour, seriez-vous d’accord pour que je prenne votre photo pour les réseaux sociaux de notre groupe svp ? » Pour les enfants, demandez d’abord aux parents ou à la personne responsable. Évitez aussi de prendre une photo identifiant l’enfant sans avoir obtenu une approbation claire au préalable.

Si vous organisez un événement, songez à indiquer aux gens, notamment avec un panneau présent à l’entrée, que des photos seront prises. Donnez-leur la possibilité de refuser d’être pris en photo (en portant un autocollant ou un bracelet).

Le pouvoir d’attraction

C’est dans la nature humaine : nos yeux sont naturellement attirés par des images montrant le visage d’autres personnes. À moins que le but de votre contenu soit uniquement de mettre en avant la faune locale, n’oubliez pas de montrer autant que possible comment vos activités dans les parcs permettent aux gens de créer des liens.

Les photos montrant clairement les yeux des personnes sont plus susceptibles de retenir l’attention. Alors ne manquez pas de les utiliser dans toutes vos communications (réseaux sociaux, affiches, etc.).

Montrez les personnes au naturel


Lorsque les gens n’ont pas l’habitude d’être pris en photo, leur demander de poser devant votre appareil photo peut les mettre mal à l’aise. Au lieu de leur dire « Souriez ! », songez à leur donner des indications spécifiques, comme : « Souriez comme le chien que nous avons vu sur le chemin », ou « Pensez à votre ami·e bénévole ». Des instructions inattendues peuvent donner lieu à des réactions authentiques.

Une autre bonne manière de mettre les gens à l’aise est de leur montrer des photos que vous avez prises précédemment. S’ils aiment ce qu’ils voient, ils auront alors davantage confiance. Sinon, vous pouvez ajuster le tir ensemble.

Photos spontanées


En demandant aux gens de poser pour vous, vous aurez l’assurance que vos attentes seront satisfaites. Toutefois, vous courrez aussi le risque que votre photo donne l’impression d’une mise en scène. Pour traduire l’esprit de votre groupe ou de votre événement de la manière la plus naturelle possible, pensez à prendre plusieurs photos sur le vif. Celles et ceux qui regardent vos photos auront ainsi la sensation de faire partie de l’action!

Faites en sorte de photographier les gens pendant qu’ils sont occupés à une activité, comme de parler à une personne, de ramasser des déchets dans le parc, etc.

Travaillez votre composition


Les photographes qui débutent ont souvent tendance à placer leur sujet en plein milieu de la photo. Bien qu’il puisse s’agir d’un choix stylistique intéressant, nous vous recommandons d’utiliser la règle des tiers.

Celle-ci consiste à placer le sujet (une personne, un bouquet de fleurs, un animal, etc.) sur le côté droit ou le côté gauche de la photo. De même pour la ligne d’horizon : au lieu de la placer en plein milieu de l’image, faites en sorte que le ciel n’occupe qu’un tiers de la photo.

Changez de perspective


Souvenez-vous que votre appareil photo représente votre point de vue. Si vous prenez une photo en vous tenant debout normalement et en tenant l’appareil proche de votre visage, la personne qui regarde la photo prise ainsi aura la même perspective que vous, une perspective qui est souvent la même.

Pour rendre la scène plus captivante, essayez de changer de point de vue. Baissez-vous, grimpez sur une pierre ou sur un banc, ou montez sur un talus pour être en surplomb par rapport à votre sujet. Ces techniques peuvent donner un sentiment de profondeur à votre image et faire ressortir l’arrière-plan de votre photo.

Misez sur la lumière


Les meilleures photos optimisent la lumière existante pour éclairer le visage des protagonistes ou mettre en valeur leurs traits. Utilisez autant que possible la lumière naturelle et prenez toujours vos photos dos à la lumière et non en face.

La lumière du soleil est une excellente source de lumière naturelle. Toutefois, les rayons directs du soleil peuvent aussi diffuser une lumière trop intense et créer des ombres, surtout en plein milieu de l’après-midi. Pendant une journée très ensoleillée, faites votre possible pour prendre des photos à l’abri du soleil afin d’adoucir les zones d’ombre.

On appelle l’heure après le lever du soleil et l’heure avant le coucher du soleil les « heures dorées ». C’est pendant ces périodes de la journée que le soleil est le plus bas dans le ciel et qu’il diffuse une magnifique lumière douce. Si vous décidez de profiter des « heures dorées », rappelez-vous que la lumière change très rapidement. C’est pourquoi veillez à tenir compte du temps d’installation pour tirer pleinement parti de cette période.

Corrigez et retouchez vos photos


Vous avez pris de superbes photos, mais l’exposition n’est pas idéale ? Pas de souci ! Vous n’avez pas besoin de logiciels sophistiqués pour créer une photo captivante. Pensez à utiliser des programmes gratuits comme Canva pour redimensionner ou éclaircir votre photo et ajouter du texte ou des filtres à partir de votre téléphone ou de votre ordinateur. 

Après votre événement, choisissez quelques-unes de vos meilleures photos et consacrez-leur quelques minutes pour corriger l’exposition, redresser la ligne d’horizon ou ajouter le nom de votre groupe et de votre événement. Ne vous compliquez pas la vie : le but est d’améliorer votre photo, mais pas d’y passer des heures ! 

Trouver des bénévoles ne doit pas nécessairement être un parcours du combattant. En consacrant quelques efforts et un peu de temps, vous parviendrez à créer une excellente expérience pour vos bénévoles, et les encouragerez à revenir.

Doug Bennet a passé des années à établir et cultiver un réseau de bénévoles actifs pour le groupe citoyen Friends of Sorauren Park*. Voici quelques-uns de ses principaux conseils pour mobiliser et enthousiasmer votre réseau de bénévoles et les aider à consolider leurs liens.

Prioriser le recrutement constant de bénévoles


Dès le début de sa collaboration avec Friends of Sorauren Park, Doug a remarqué que les activités de recrutement des bénévoles étaient toujours en bas de la liste des priorités. Pour y remédier, les membres du groupe ont commencé à consacrer des réunions entières à l’établissement de stratégies pour le recrutement et la mobilisation des bénévoles.

Prioriser cette activité leur a permis de constituer et de fidéliser une équipe de bénévoles solide et diversifiée. Aujourd’hui, celle-ci est suffisamment importante pour soutenir des événements d’ampleur dans les parcs sans épuiser les membres du groupe.

Voici quelques questions à vous poser pour organiser une réunion visant à établir une stratégie de recrutement des bénévoles :

Quelles personnes souhaitons-nous attirer?

Quel profil idéal recherchons-nous chez les bénévoles? Quels compétences, intérêts ou vécus personnels constitueraient des atouts? Y a-t-il des personnes dans notre quartier ou notre réseau qui aimeraient beaucoup nous aider, mais n’ont pas été sollicitées? Existe-t-il des obstacles pouvant empêcher les gens de s’investir (garde d’enfants, accessibilité, style de communication)? Si oui, comment pourrions-nous réduire ces obstacles? Quel engagement de temps demandons-nous, et comment pouvons-nous inclure des gens ayant moins de temps?

Comment les trouver?

Où les potentielles nouvelles recrues passent-elles leur temps (que ce soit en ligne ou en personne)? Comment pouvons-nous y assurer notre visibilité? Quels articles, images ou messages pourraient attirer leur attention et les inciter à s’investir?

Comment créer un environnement où les bénévoles se sentent bien accueilli·es et trouvent leur engagement enrichissant?

Comment communiquer de façon claire aux bénévoles ce qui les attend et comment s’investir? Comment instaurer un climat de confiance et un sentiment de cohésion dès le départ? Comment demander aux bénévoles de nous faire part de leur avis et de leurs idées pour améliorer leur expérience de bénévolat?

Faciliter la vie des personnes souhaitant rejoindre votre équipe


Maintenant que vous avez déterminé le genre de personnes que vous recherchez et le travail qu’elles réaliseront, commencez à planifier les différentes étapes du recrutement. 

Songez aux endroits déjà fréquentés par les résidentes et résidents (panneaux d’affichage de quartier, groupes locaux dans les réseaux sociaux, marchés fermiers, bibliothèques ou événements dans un parc). Diffusez-y une annonce spécifique et amicale invitant les gens à rejoindre votre groupe. Utilisez des photos et témoignages pour montrer à quoi ressemble une expérience de bénévolat de manière à ce que les personnes intéressées puissent se l’imaginer. Indiquez la marche à suivre, comme de s’inscrire à votre bulletin d’information ou de participer à votre prochaine réunion. Efforcez-vous de permettre aux personnes intéressées de prendre contact avec votre groupe facilement et de plusieurs manières.

N’hésitez pas à essayer diverses approches en fonction de votre quartier, de vos capacités et des outils technologiques dont vous disposez. Par exemple, le groupe Friends of Sorauren Park a commencé par créer un tableau d’affichage pour les bénévoles, mais s’est rendu compte par la suite que celui-ci attirait peu l’attention. À la place, les membres du groupe ont donc opté pour un bref formulaire d’inscription et ont ensuite remarqué un intérêt accru.

Faire en sorte que les bénévoles aient une bonne première impression

La première impression est toujours la plus marquante. Des présentations chaleureuses en personne, un simple courriel d’orientation ou une invitation à une réunion de planification informelle peuvent s’avérer déterminants pour une personne songeant à offrir de son temps à votre groupe. Montrer ce à quoi elle peut s’attendre peut aussi l’aider à s’investir et à avoir le sentiment de faire partie de l’équipe.

Pour favoriser leur accueil dans les meilleures conditions, songez à créer un Programme de soutien pour les bénévoles. À cet égard, Doug et son groupe ont constaté à quel point l’accueil et l’encadrement des nouvelles recrues par les bénévoles plus chevronnés avaient été eu un impact positif. En effet, ces « ambassadeurs et ambassadrices » peuvent répondre aux questions, partager leurs connaissances et favoriser une bonne première expérience pour celles-ci.

Encourager la cohésion et un sentiment d’appartenance

Au fil du temps, Doug a remarqué que les bénévoles ayant un meilleur sentiment d’intégration sociale dans le groupe étaient les personnes les plus susceptibles de continuer à s’investir. Permettre aux bénévoles de socialiser peut donner une dimension plus significative à leur travail de bénévolat. Pour ce faire, les membres du groupe pourraient organiser un repas partagé, prendre une photo de groupe pendant un événement ou créer un fil de discussion en ligne pour permettre aux bénévoles de partager leurs idées et rester en contact.

Soutenir l’émergence des leaders


À mesure que votre groupe se développe, il se peut que des bénévoles souhaitent assumer plus de responsabilités. Il est utile d’anticiper les choses et d’encourager leur évolution en leur permettant d’acquérir de nouvelles compétences ainsi qu’une plus grande confiance au fil du temps. Organiser des ateliers, des formations ou des séances d’encadrement informelles pourrait accroître le sentiment d’appréciation et de soutien des bénévoles.

Doug a d’ailleurs vu ces initiatives à l’œuvre dans son propre groupe. Lorsqu’il s’est retiré de son poste de président, Joël Campbell, un bénévole de longue date, était prêt à reprendre les rênes. Pendant plusieurs années, Joël avait dirigé le programme « Adopt-A-Park-Tree », ce qui lui avait permis d’acquérir de l’expérience et d’établir des liens de confiance avec le groupe. Grâce à cela, la transition s’est déroulée en douceur et naturellement pour Joël et toute l’équipe. 

Gardez en ligne de mire les personnes qui pourraient reprendre le flambeau au moment où les responsables actuellement en poste quitteront leur fonction est une bonne pratique. Veiller à ce qu’elles soient outillées pour le faire en toute confiance en est une autre.

Faire preuve de reconnaissance


On ne remercie jamais assez les bénévoles. Doug et son groupe se font un point d’honneur de témoigner leur reconnaissance aux bénévoles dans leurs communications. Ils ont également fait équipe avec un commanditaire local pour organiser des événements d’appréciation.

Les marques de reconnaissance peuvent varier en fonction de la taille de votre groupe. Si vous n’êtes pas en mesure d’organiser un événement à cette fin, envisagez de publier des photos de vos bénévoles sur les réseaux sociaux, d’ajouter certaines de leurs citations dans votre bulletin d’information ou de créer une petite illustration montrant les retombées de leur travail.

Les marques de reconnaissance permettent de valoriser les bénévoles et rappellent à tout le monde que leur temps et leurs efforts comptent.

Merci à Doug du groupe Friends of Sorauren Park de nous avoir fait part de son expérience issue de nombreuses années de travail fructueux aux côtés des bénévoles! 

Les grands parcs urbains constituent des espaces essentiels qui permettent aux citadin·es de créer des liens bénéfiques avec la nature et avec les autres. Nous savons déjà que les personnes participant à des activités manuelles axées sur la nature dans les parcs jouissent de solides liens sociaux, d’un sentiment d’appartenance, d’un sentiment d’accomplissement dans leur vie, d’un meilleur état de santé physique et d’une meilleure satisfaction générale vis-à-vis de leur vie. 

Nous avons besoin d’un plus grand nombre de parcs canadiens qui peuvent montrer l’exemple sur la manière de faire profiter de ces effets positifs aux quartiers méritant l’équité.

Dans le cadre du programme Parcs Cœur vital, les Ami·es des parcs ont le plaisir d’accueillir cet été de tout nouveaux partenaires. Le parc Everett Crowley, le corridor écologique Darlington et l’autorité de la vallée Meewasin* viennent ainsi s’ajouter aux parcs fondateurs de High Park*, Mont-Royal et Stanley Park*. Tous ménagent une place de choix à la nature dans les villes et montrent aux résident·es ce qu’il est possible de faire dans les grands parcs urbains.

Répartir les avantages

Les Rapports sur l’intendance environnementale et l’utilisation des parcs dans les Parcs Cœur vital montrent les bienfaits sur la santé physique et mentale des personnes participant à des activités d’intendance environnementale dans les parcs. Voici un résumé des conclusions :

  • 99 % des bénévoles participant à des activités d’intendance déclarent que celles-ci contribuent à leur bonheur et leur satisfaction
  • 97 % déclarent que ces activités contribuent à leur bien-être mental.
  • 90 % déclarent que ces activités contribuent à leur santé physique.  

Malheureusement, l’ensemble de la population ne jouit pas de ces avantages de manière égale:

  • 68 % des usager·es des grands parcs urbains interrogé·es s’identifient comme des femmes cisgenres.
  • 86 % s’identifient comme valides
  • 76 % s’identifient comme des personnes blanches 

Le Rapport sur les parcs urbains du Canada a également révélé que les personnes Autochtones, Noires et de couleur (PANDC) (70 %) interrogées après la pandémie souhaitaient s’investir davantage dans des activités d’intendance environnementale que les personnes blanches (54 %). 

Quels sont les obstacles que rencontrent actuellement les groupes multiculturels pour participer à l’intendance environnementale des parcs? Et qui tente de les surmonter afin de favoriser le bien-être de ces groupes de population?

3 personnes ayant rammassée des plantes envahissantes
Sourc e: Everett Crowley Park Committee

Dans les quartiers méritant l’équité, comme celui de Champlain Heights dans le sud de Vancouver, les groupes citoyens œuvrant dans un parc jouent un rôle crucial pour améliorer la santé et le bien-être des résident·es. Construit sur une ancienne décharge municipale, Champlain Heights possède aujourd’hui le cinquième plus grand parc de Vancouver : le parc Everett Crowley. S’étalant sur 40 hectares, ce parc abrite l’étang d’Avalon et le ruisseau Kinross qui constituent des habitats essentiels pour les oiseaux, les amphibiens, les poissons et d’autres espèces sauvages. Le parc et le réseau de sentiers qui traverse le quartier font partie des 4 % de forêts indigènes qui subsistent dans la ville. Champlain Heights compte des centaines de logements sociaux, coopératives d’habitation, copropriétés et logements pour personnes âgées, bordés par des arbres comptant parmi les plus vieux de la ville. 

À la suite de pressions exercées par les résident·es du quartier, la Ville de Vancouver a inauguré le parc Everett Crowley en 1987. Ces résidents ont alors créé le Everett Crowley Park Committee* (ECPC), un sous-comité de l’association communautaire de Champlain Heights*. Le comité s’est donné pour mission d’encourager les activités d’intendance dans cette forêt urbaine résiliente en organisant auprès du public des événements d’intendance, des activités éducatives en plein air et un festival annuel de la Journée de la Terre. En 2022, 306 bénévoles ont réalisé collectivement près de 1 000 heures de travail pour entretenir le parc, en éliminant environ 80 mètres cubes de plantes envahissantes. Juste à l’est du parc Everett Crowley, un autre groupe d’intendance environnementale travaille d’arrache-pied sur les sentiers qui serpentent à travers le quartier de Champlain Heights. En 2021, les résident·es ont remarqué que les plantes envahissantes proliféraient sur ces sentiers. Ensemble, ils ont formé l’association Free the Fern*. Tout comme l’ECPC, Free the Fern rassemble les résident•es grâce à des activités d’intendance environnementale, comme l’arrachage de plantes envahissantes et la plantation de plantes indigènes. Depuis 2021, leurs 277 bénévoles ont éliminé 50,33 tonnes de plantes envahissantes. Ils ont également planté plus de 1 300 plantes indigènes.

Catalyser un changement social dans les parcs 

“Les parcs ne sont pas seulement des lieux de détente avec de l’herbe et des arbres. Ils jouent aussi un rôle essentiel dans l’infrastructure sociale de nos villes. Selon nous, ils ont le potentiel de créer des lieux plus inclusifs et équitables, modelés par et pour les personnes qui les utilisent.”

Rapport Susciter le changement.

Notre rapport Susciter le changement propose cinq façons de catalyser un changement social dans les parcs, en particulier dans les quartiers mal desservis :

  1. Susciter un changement et un sentiment de responsabilité collective
  2. Renforcer la confiance personnelle et inspirer les leaders locaux
  3. Réduire l’isolement social et favoriser l’engagement civique
  4. Offrir un lieu de rassemblement aux groupes multiculturels 
  5. Soutenir le développement économique local

Nous nous sommes entretenus avec Grace Nombrado, la directrice générale de Free the Fern, pour voir comment ces cinq facteurs se manifestent à Champlain Heights. 

Femme blonde souriant devant un stand d'information
Source: Free the Fern, avec Grace Nombrado

1. Responsabilité collective

S’impliquer dans un parc près de chez soi peut ouvrir de nouveaux horizons et donner l’impulsion pour faire changer les choses et ainsi motiver les autres.

 L’une des stratégies pour créer un sentiment de responsabilité collective repose sur une approche associant la nécessité d’améliorer un parc et des discussions sur la manière de mobiliser continuellement les résident·es. 

Le centre communautaire de Champlain Heights est géré conjointement par la Commission des parcs de Vancouver et la Champlain Heights Community Association (CHCA). La CHCA s’occupe également de l’intendance du parc Everett Crowley. Le centre communautaire sert de plateforme dans le quartier en offrant aux résident·es des activités de loisirs et représente aussi une porte d’entrée pour s’investir dans le parc et l’entretien des sentiers. L’organisation d’événements, la présence de panneaux d’affichage et la possibilité de stocker des outils permettent au centre de connecter les résident·es avec ces ressources tout en les aidant à utiliser leur potentiel pour améliorer le parc, les sentiers et bien d’autres choses encore. 

2. Des bénévoles remarquables  

Acquérir des compétences et une plus grande confiance en soi en travaillant comme bénévole dans un parc peut avoir des retombées extérieures, notamment en développant un plus grand engagement civique. Et le fait de recruter une personne au sein du quartier pour organiser ces activités peut servir de pilier pour ces bénévoles. Ceci permet aussi de renforcer leurs capacités et de veiller à ce que les résident·es demeurent à la tête de ces groupes.

En tant qu’ancienne fondatrice de Free the Fern et actuellement directrice générale, Grace est aussi une bénévole passionnée qui se charge de recruter, superviser et soutenir ses collègues bénévoles. « Nos 9 membres du Conseil d’administration habitent tous dans le quartier Champlain Heights », explique-t-elle.

“La plupart des bénévoles qui participent chaque mois à l’élimination des espèces envahissantes et à nos activités de plantation à l’automne vivent à une courte distance de marche du sentier. Cette année, dans le cadre de notre projet Native Food Forest, nous avons introduit des événements de sensibilisation de manière à informer le grand public et pour les inviter à partager leurs idées. Nous distribuons des prospectus aux habitations proches du sentier et les diffusons dans les groupes de quartier sur Facebook. Par ailleurs, nous avons placé des panneaux sur le sentier avec notre site web pour que les gens puissent en savoir plus sur nos activités et y participer s’ils le souhaitent. Pour nous, il est important que les personnes qui vivent dans le quartier de Champlain Heights participent à l’entretien du réseau de sentiers.” 

Grace Nombrado, Directrice générale de Free the Fern

Un groupe de personnes lors d'une visite guidée dans un parc
Source : Everett Crowley Park Committee

3. Créer des quartiers inclusifs

Bien que les améliorations apportées à l’infrastructure physique d’un parc contribuent à y faire venir davantage de personnes, en réalité, ce sont les activités et les événements qui permettent de créer des liens bénéfiques entre les gens et qui donnent vie au parc. Pour ce faire, les programmes mis en œuvre dans les parcs doivent être inclusifs et représenter la population locale.

« L’inclusivité est un processus continuel qui cherche à comprendre à qui s’adressent ces services et comment répondre aux besoins des gens », dit Grace. « J’ai beaucoup appris sur la manière d’améliorer l’inclusivité en écoutant les bénévoles. » Elle se rappelle de témoignages des résidents ayant directement orienté leurs pratiques d’inclusion, comme l’achat d’outils de jardin extensibles pour les personnes en fauteuil roulant ou d’outils ergonomiques pour celles souffrant d’arthrite, la mise à disposition de collations et de boissons gratuites pour les bénévoles, et la gratuité de tous les événements. D’autres postes budgétaires à l’étude comprennent d’offrir des services de gardiennage d’enfants pendant les événements, ainsi que des coupons de transport prépayés.

“ Tout le monde doit avoir accès à l’éducation à l’environnement, quels que soient ses moyens financiers.” 

Grace Nombrado

4. Offrir un espace de rassemblement aux groupes multiculturels

Dans l’histoire, les parcs ont souvent servi d’espaces de démocratie en favorisant les échanges entre personnes de différents horizons. C’est pourquoi il est essentiel de reconnaître les obstacles existants et de les supprimer afin que les gens puissent travailler ensemble. Une stratégie intéressante pourrait être pour les municipalités de revoir la surveillance des parcs en adoptant une approche centrée sur l’équité afin de supprimer d’éventuels obstacles, tel un manque de clarté dans la gestion des parcs et dans ce qui est permis.

« Lorsque les gens me demandent si le terrain appartient à la Ville, je leur réponds : “Oui, et NOUS faisons partie de la Ville”. » En tant que citoyen·nes, nous devrions considérer les parcs comme des lieux dédiés à nous tous. Des lieux où nous pouvons nous rassembler, prendre soin de la terre et nous reconnecter avec celle-ci. » 

Grace Nombrado

Grace parle aussi de trouver un équilibre entre la peur initiale d’enfreindre les règles de la municipalité et la volonté de faire preuve de transparence. Free the Fern est née du désir des citoyen·nes issus de diverses communautés ethniques de prendre soin de la terre collectivement. La municipalité ne savait pas comment soutenir ce groupe. Fallait-il instaurer des consignes de sécurité? Quel membre du personnel municipal allait superviser le groupe? Lorsque le projet a commencé à s’enliser dans la paperasse, Free the Fern a décidé d’inviter des employés municipaux à venir parcourir le sentier. Découvrant des centaines de fougères, de mahonias à feuilles de houx, de gaylussacia et de sapins Douglas, le personnel de la Ville a été impressionné par l’ampleur du travail accompli de leur propre chef par les résident·es du quartier. La municipalité a alors décidé d’apporter tout son soutien aux activités d’intendance de Free the Fern.

5. Soutenir le développement économique local

Les répercussions économiques des parcs se mesurent souvent en fonction de l’augmentation de la valeur foncière des propriétés adjacentes. Cette conséquence provoque souvent des inquiétudes concernant l’embourgeoisement de ces quartiers. Toutefois, les parcs peuvent aussi offrir de nombreux avantages aux habitant·es du quartier et servir notamment de levier de pression.

« Champlain Heights est un quartier expérimental à revenu mixte construit dans les années 1970 », explique Grace. « Plutôt que de construire des maisons individuelles, la municipalité a choisi de construire des lotissements avec des maisons en rangée composées de logements sociaux, de coopératives d’habitation, de copropriétés et de logements pour personnes âgées… Et le bail des locataires d’un grand nombre de ces coopératives d’habitation arrive à échéance. Beaucoup s’inquiètent et se demandent si la Ville va renouveler les contrats de location ou décider de réaménager le quartier avec éventuellement des tours d’habitation pour densifier le quartier. »

“Le réseau de sentiers de Champlain Heights, qui ne représente plus qu’une simple bande de la forêt de sapins Douglas d’origine, est aussi un terrain à bail et ne bénéficie d’aucune protection face aux promoteurs immobiliers. L’une des meilleures manières pour les citoyen·nes de protéger le sentier de la prospection immobilière est de l’entretenir. En arrachant les herbes envahissantes et en replantant des espèces indigènes, nous montrons que ce réseau de sentiers possède un écosystème sain et divers au lieu d’être perçu comme une zone dangereuse. En créant des liens entre les résident·es et en donnant de notre temps comme bénévoles, nous augmenterons aussi nos chances pour faire pression sur la municipalité lorsque les baux arriveront à échéance dans le quartier. En créant une communauté épanouie et diversifiée, nous avons démontré que le quartier “expérimental” de Champlain Heights a trouvé son équilibre.” 

Des personnes en train d'enlever des plantes envahissantes
Source : Free the Fern

Les activités d’intendance dans les parcs ont le potentiel d’enrichir la vie et d’améliorer la santé de la population. Cependant, pour faire en sorte que les quartiers méritant l’équité, comme celui de Champlain Heights, puissent profiter de ces avantages, nous devons éliminer les obstacles sur leur chemin. Free the Fern et the Everett Crowley Park Committee apporteront ainsi une contribution essentielle au Réseau des Parcs Cœur vital en démontrant ce qu’il est possible de faire dans leur quartier. 

Les Parcs Cœur vital montrent l’exemple. À travers des activités d’intendance environnementale, ils contribuent à améliorer la santé et la qualité de vie des personnes de tous les horizons*, de tous les âges*, parlant différentes langues* et ayant différentes capacités physiques. Lisez les Rapports des Parcs Cœur vital pour découvrir comment ces activités contribuent à améliorer la santé et la qualité de vie des gens. Et suivez les avancées de nos nouveaux partenaires Free the Fern et ECPC qui démontrent comment mieux soutenir les quartiers méritant l’équité.

En préparation de la Conférence des Amis des parcs qui approche à grands pas en juin, nous nous sommes entretenus avec le conférencier principal, Dave Meslin. Dave travaille comme organisateur de groupes sociaux et activiste, et a écrit le livre Teardown: Rebuilding Democracy from the Ground Up*. Il est le directeur artistique de l’organisation Unlock Democracy Canada* et à l’origine de nombreuses initiatives à fort impact, dont le Toronto Public Space Committee* et Cycle Toronto*.

Pouvez-nous nous dire quel est le rapport entre les parcs et la démocratie?

Dave Meslin : Pour moi, les parcs et les lieux publics ont un caractère sacré parce que nous y avons toutes et tous accès de façon identique. Ce que j’apprécie le plus c’est que l’accès aux parcs, aux trottoirs et aux ruelles ne dépend pas de la carte de crédit que l’on a dans son portefeuille. Selon moi, ceci a quelque chose de beau et de sacré que nous devons défendre et protéger. 

Deux femmes riant
Le Knowsy Fed à Edmonton célèbre les connaissances de la communauté et invite les habitants à interpréter des histoires. Ces histoires peuvent ensuite être transformées en idées concrètes de changement dans le quartier. Crédit photo : Daniel Chamberlain.

Je suis curieuse de savoir ce que vous entendez par « sacré » quand vous parlez des parcs et les lieux publics. Pouvez-vous expliquer pourquoi vous qualifiez les parcs de sacrés?

DM : Il y a beaucoup d’aspects dans mon travail et mes convictions qui me semblent sacrés parce que cela n’est pas qu’une question de travail, de politique, de votes, de lobbying, ni de législation. C’est dans cela que je trouve un ancrage spirituel.

Nous vivons dans une époque où les gens se détournent de plus en plus des religions établies. Ceci soulève toutefois une question : comment remplace-t-on les rituels de rassemblement dans les synagogues, les églises, les mosquées ou les temples? Lorsque les religions établies sont moins présentes dans nos vies, vers quoi se tourne-t-on pour combler ce besoin de spiritualité et d’ancrage et donner un sens à nos vies?

Pour moi, les lieux publics répondent à ces besoins.

Une chose sacrée est quelque chose que l’on est prêt à défendre, quitte à s’impliquer personnellement. Quitte à faire des sacrifices. C’est ce que je ressens pour nos lieux publics. J’ai le sentiment que, sans ce genre de protection, ils seraient autrement soumis à diverses forces. 

Quels sont ces forces et les risques qui vous préoccupent le plus concernant nos lieux publics?

DM : Je pense que le plus grand risque pour les lieux publics et les parcs est en fait la publicité. La seule raison qui explique l’absence des annonceurs dans ces endroits est liée au fait que nous considérons les parcs comme sacrés. Nous savons bien que les annonceurs sont prêts à apposer leur logo sur n’importe quoi; à moins de déclarer un endroit sacré. Et l’on voit bien que la liste de ce que nous considérons comme sacré s’amenuise rapidement.

Je verrais bien un conseil municipal dire : « Voici une nouvelle source de revenus que nous pourrions mettre à profit. On pourrait installer des panneaux d’affichage numériques dans tous les parcs. Les parcs sont fréquentés par le public, et les annonceurs souhaitent cibler le public. Ils aimeraient certainement cibler les gens qui aiment la nature. On pourrait vendre ces espaces à des annonceurs qui veulent cibler ce genre de public dans nos parcs. » La seule façon de lutter contre cela est de dire : Non, ce sont des endroits sacrés. Cela reviendrait à mettre des panneaux d’affichage dans une église ou une mosquée, ce que personne ne souhaite faire.

Dans votre livre, vous dites que les gens n’ont plus confiance en la démocratie lorsqu’ils participent à une consultation publique et qu’ils trouvent porte close. Selon vous, quels sont les éléments qui font croire aux gens qu’ils ne peuvent avoir aucun impact sur les décisions liées aux lieux publics?

DM : Je pense que le plus grand obstacle auquel se heurtent de nombreuses personnes est qu’elles croient que leurs idées ne comptent pas et ne sont pas suffisamment importantes pour les défendre; que cela ne vaut pas la peine de faire entendre leur opinion. C’est l’idée de la porte close. 

Un autre obstacle de taille est que les gens ne savent tout simplement pas par où commencer. La plupart des gens ne comprennent pas vraiment les compétences des divers gouvernements : au niveau municipal, provincial et fédéral. Et ce n’est pas de leur faute. On l’enseigne mal. Et c’est compliqué. Par exemple, de qui relèvent les services de santé? Il y a un ministère provincial de la Santé. Il y a un ministère fédéral de la Santé. Et puis, il y a les municipalités qui gèrent les soins de longue durée, les garderies d’enfants et le service de prévention sanitaire.

Par ailleurs, la mairie peut être un endroit intimidant. J’en parle dans mon livre : la mairie ne mandate jamais une personne à l’entrée pour vous accueillir en disant : « Bonjour, comment puis-je vous aider? » Il y en a une chez Walmart. Il y en a une dans les magasins d’Apple. 

C’est pourquoi il est essentiel que les gens se réunissent pour former des groupes. Et c’est pourquoi le travail que réalisent les Amis des parcs a toute son importance. Au sein d’un groupe, les gens sont plus enclins à faire bouger les choses, car ils n’ont plus l’impression d’être seuls. Cela leur permet de renforcer leur confiance en eux. L’union fait la force, car nous avons souvent peur d’agir seuls.

Si quelque chose nous intimide dès le départ, il y a peu de chances que nous le fassions par nous-mêmes ensuite. Mais si les membres du groupe disent : « Nous pouvons travailler là-dessus. Nous pouvons organiser cela ensemble », alors cela nous semble beaucoup plus attrayant. En fait, cela est assez révolutionnaire.

Qu’est-ce qui vous rend optimiste quand on parle de budget participatif?

DM : J’aime beaucoup le volet pédagogique de ce programme. La municipalité octroie une petite partie du budget d’immobilisations, et la répartit entre plusieurs quartiers en laissant les résidentes et résidents décider de la manière de l’allouer. 

 C’est un excellent moyen pour eux d’acquérir une expérience démocratique, mais aussi d’en apprendre davantage sur le budget municipal et sur ce que fait réellement la municipalité. 

L’un des principaux rôles du conseil municipal est de décider du montant des revenus et de la manière de les allouer. La meilleure façon d’enseigner cela est d’octroyer une petite somme aux citoyennes et citoyens et de leur demander comment ils souhaitent la répartir? » C’est une incroyable leçon d’éducation civique.

Ce thème de la participation citoyenne me fait penser aux consultations publiques. Selon vous, comment pourrait-on les améliorer?

DM : Je pense à l’échelle d’Arnstein. C’est une façon d’envisager les différents niveaux de participation citoyenne. Pour résumer, l’échelon le plus bas de l’échelle représente la coopération symbolique. Le gouvernement décide de ce qu’il veut faire et utilise un faux sondage ou une fausse réunion publique en guise de consultation. Je ne pense pas qu’il y ait de mauvaises intentions de sa part, mais plutôt une sorte d’arrogance. Le personnel municipal et les politiques pensent avoir raison et considèrent la consultation publique comme un bon geste. Ce n’est toutefois pas la bonne approche. Non seulement ce n’est pas démocratique, mais cela met toujours les gens très en colère.

À l’autre bout de l’échelle, il y a la démocratie directe. Toutes les décisions sont soumises au vote des citoyennes et citoyens. Je n’y suis pas favorable non plus. Selon moi, non seulement personne n’a envie de lire des rapports de 200 pages, mais surtout, avec un système dans lequel tout le monde peut voter, qui aura véritablement le temps de lire tous ces documents? Seules les personnes les plus aisées pourront certainement le faire, car elles ont les moyens de payer quelqu’un pour garder leurs enfants et faire le ménage. Probablement pas celles qui ont trois emplois pour payer leur loyer et nourrir leurs enfants. Ainsi, ce que certains considèrent comme le niveau de participation le plus élevé est en réalité incroyablement inaccessible pour la plupart des gens.

Alors, comment trouver le juste équilibre? 

DM : Je pense que cela dépend du contexte. Imaginons un projet de réaménagement d’un parc dans lequel on demande aux gens ce qu’ils veulent faire de ce parc. La décision devrait appartenir aux personnes qui fréquentent le parc et qui vivent dans le parc et à proximité de celui-ci. Il s’agit d’une occasion idéale pour mettre en œuvre la démocratie directe. Selon moi, il en va de même pour renommer les parcs. Les politiques ne devraient pas avoir la capacité de nommer des parcs selon d’autres personnes politiques. Ce sont les gens qui utilisent le parc qui devraient en décider. 

Des panneaux d'information dans un parc
Affiches présentant la “Movement Strategy” à High Park, Toronto, où l’on a demandé aux utilisateurs du parc quels modes de transport devraient être autorisés dans le parc et à quel endroit.

Les parcs sont un exemple parfait de démocratie directe. Il s’agit d’un microcosme dans lequel les décisions ne sont pas très complexes, comparé à celles qu’une Ville doit prendre pour un budget de fonctionnement de plusieurs milliards de dollars.

Les municipalités ont donc l’obligation morale d’allouer des fonds réels pour promouvoir activement la participation citoyenne, sans s’en tenir au strict minimum. Dans ce cas, pourquoi ne pas dédommager financièrement les gens pour leur participation? Ils apportent une perspective différente en fonction de leur âge, de leur genre, de leur confiance en soi et de la manière dont ils utilisent ces endroits. Pour moi, la municipalité devrait s’efforcer d’investir davantage pour amplifier ces points de vue. 

Je pense à des personnes comme ma mère et ma sœur. Ce sont des personnes qui ont du cœur et sont très intelligentes, mais que l’on ne surprendrait jamais à une « consultation publique ». Elles ne sauraient même pas qu’une consultation est organisée, et prendraient encore moins le temps de s’y rendre. 

Mais elles savent tellement de choses sur leurs parcs. Ma mère a peur d’emprunter le sentier de son parc parce qu’il y a un endroit avec une pente où les gens pourraient se cacher sans qu’on les voie. Je n’y avais jamais pensé. Cela n’a jamais été un sujet de préoccupation pour moi. Elle ne savait pas à qui s’adresser, alors elle m’a demandé ce qu’elle pouvait faire.

Si la municipalité souhaite avoir l’avis des gens au sujet d’un parc, pourquoi ne pas se rendre directement sur place? C’est ce que font les sociétés de cartes de crédit lorsqu’elles prospectent de nouveaux clients. Elles affectent du personnel devant les magasins ou à l’aéroport pour solliciter les gens. Elles ne vous invitent pas à participer à une réunion sur les cartes de crédit dans un centre communautaire. Elles vont là où se trouve leur public cible. Nous devrions faire la même chose pour la consultation publique. Si les décisions concernent un parc, ce n’est pas difficile de trouver le public cible. Celui-ci se trouve dans le parc.

À mon avis, on ne devrait jamais organiser des consultations publiques sur les parcs entre quatre murs. Le meilleur endroit pour parler des parcs est dans les parcs.

Les amis de la montagne, Stanley Park Ecology Society* et High Park Nature Centre*, trois des organisations à but non lucratif œuvrant pour les parcs les plus réputées et les plus anciennes du Canada, faisaient partie des 100 délégués présents lors du lancement du Réseau national des Amis des parcs pendant la conférence « Cœur de la ville » à Calgary en 2017.

Au cours de l’expansion des programmes nationaux des Amis des parcs et du lancement de son premier Rapport sur les parcs urbains du Canada, nous avons constaté les énormes retombées qu’avaient ces groupes. Par exemple, si quatre millions de personnes visitent chaque année le parc national de Banff, plus de huit millions visitent le Mont Royal, soit 30 000 fois plus de visiteurs par acre de parc. Combinés, ces trois grands parcs urbains accueillent plus de 17 millions de visiteurs chaque année.

Pendant la pandémie, Ami·es des parcs a commencé à organiser une série de rencontres virtuelles du type « cinq à sept » avec de grandes organisations de parcs urbains afin de déterminer la meilleure manière de les soutenir. Le but était de les aider à trouver les meilleures solutions pour rendre nos villes plus vertes et plus résilientes face aux changements climatiques. Nous avons ainsi appris que ces grands parcs urbains devaient être reconnus pour leur immense contribution face aux changements climatiques et en termes de résilience communautaire et recevoir les financements adéquats.

Pendant la pandémie, le Mont Royal, Stanley Park et High Park ont vu affluer un nombre de visiteurs sans précédent. L’enquête des Amis des parcs a montré que près des trois quarts (70 %) de la population estimait que leur appréciation des parcs et des espaces verts s’était accrue pendant la pandémie. Même si les vaccins permettent d’envisager la fin de la pandémie, ces parcs avec leurs écosystèmes uniques continueront de subir une pression considérable.

Des enfants qui courent et jouent dans un parc
Les amis de la montagne, Camp de jour, Freddy Arciniegas, 2019

Aujourd’hui, Ami·es des parcs a le plaisir de lancer le programme « Parcs Cœur vital », une collaboration nationale inédite visant à revitaliser l’infrastructure verte des plus grands parcs urbains du pays, tout en démontrant leur valeur incomparable pour le bien-être de la population. Le nom « Parcs Cœur vital » illustre leur importance cruciale dans nos villes. 

Un « Parc Cœur vital » est un large espace vert urbain qui contribue à la biodiversité, aux services écosystémiques et qui permet à la population d’en faire de multiples usages. Dans ces parcs, le personnel municipal, les ONG locales et celles œuvrant dans les parcs, ainsi que les responsables communautaires coordonnent les activités axées sur l’éducation et la gestion environnementales, afin d’inciter des personnes d’origines diverses à établir des liens avec la nature et les autres. Les « Parcs Cœur vital » procurent des avantages environnementaux et sociaux inestimables aux villes en les rendant plus vertes et plus résilientes face aux changements climatiques. 

Durant la première année, Ami·es des parcs collaborera avec ces trois groupes en soutenant leurs activités de revitalisation des écosystèmes. À High Park à Toronto, notre programme de financement permettra d’améliorer l’état des zones humides et de restaurer la savane de chênes noirs, un habitat rare dans le monde, en éliminant les espèces envahissantes. Les activités réalisées au Mont-Royal seront également bénéfiques pour les forêts et les zones humides du parc. Grâce aux travaux de plantation et à la gestion environnementale, le marais restauré sera en mesure de mieux absorber les eaux de pluie, ce qui améliorera la qualité des eaux souterraines et l’habitat des diverses espèces. Cela permettra aussi de réduire l’érosion et le ruissellement des eaux de surface qui dégradent la forêt. À Stanley Park, la plantation de 500 arbres et arbustes indigènes et l’élimination de 10 000 mètres carrés d’espèces envahissantes permettront d’améliorer l’état de cette forêt pluviale tempérée côtière, qui constitue un puits de carbone efficace et un habitat faunique dans le centre-ville de Vancouver. 

« Aujourd’hui, nous comprenons le rôle régénérant que joue la nature dans notre sentiment de bien-être. Nous devons approfondir cette notion et envisager plus largement la manière dont la restauration de la nature contribue à rendre nos villes plus résilientes face aux effets des changements climatiques »

Sara Street, Directrice générale du High Park Nature Centre.

En plus de soutenir les travaux de restauration essentiels, le programme servira de pilier pour ces grandes organisations de parcs urbains qui pourront ainsi échanger leurs connaissances et partager leurs pratiques exemplaires. Le programme « Parcs Cœur vital » s’appuiera sur une évaluation d’impact rigoureuse afin de mesurer et d’amplifier les conclusions liées à l’importance des grands parcs urbains pour le bien-être de la population et celui des écosystèmes.

Deux personnes près d'un lac qui font des activités de conservation de l'environnement
Stanley Park Ecology Society

« En travaillant en groupe, nous pouvons multiplier notre impact, intensifier notre travail et devenir de véritables porte-voix, d’une manière qu’aucun de nous ne peut le faire seul »

Dylan Rawlyk, Directeur général de la Stanley Park Ecology Society.

« Le programme Parcs Cœur vital s’appuie sur le fait que nous avons beaucoup de choses à partager avec les autres ONG œuvrant pour un parc dans le pays, et tant à apprendre d’elles. Ami·es des parcs fait prendre conscience de l’importance de ces espaces verts et nous fournit le cadre nécessaire pour revitaliser les écosystèmes. »

Hélène Panaïoti, Directrice générale des amis de la montagne

L’objectif à long terme du programme est de faire en sorte que chaque citadin au Canada ait facilement accès à un Parc Cœur vital qui présente à la fois des avantages écologiques et sociaux.

“Les grands parcs urbains revêtent une grande importance pour les villes. Ami·es des parcs sert de pilier pour renforcer leur travail et pour obtenir davantage de soutien en leur faveur. Il est clair que nous disposons d’importants milieux naturels à la fois précieux et capables de répondre aux effets des changements climatiques et aux objectifs de nos villes. C’est pourquoi, nous nous réjouissons grandement à l’idée de contribuer à cette réalisation.”

Natalie Brown, Directrice des programmes chez Ami·es des parcs

Grâce à son Réseau national, Ami·es des parcs sélectionnera d’autres grands parcs à travers le Canada afin qu’ils puissent eux aussi bénéficier d’investissements et du réseau de l’organisation pour offrir à leur tour un maximum d’avantages écologiques et sociaux. 

Et si vos citrouilles sculptées trouvaient une seconde vie après Halloween ?

Généralement organisées le lendemain d’Halloween, les parades de citrouilles rassemblent le voisinage pour illuminer les rues et les parcs dans une ambiance festive. Entre tradition canadienne et engagement écologique, ces événements gratuits allient créativité, convivialité et compostage, dans un décor idéal pour de superbes photos.

Saviez-vous que les parades de citrouilles sont une tradition canadienne ? En 2004, Friends of Sorauren park* à Toronto ont lancé la tendance en invitant les résident·es du quartier à exposer leurs créations dans le parc. D’une centaine de citrouilles à plus de 3 000, la parade a pris de l’ampleur et s’est désormais imposées comme une tradition en Amérique du Nord. 

Et pourquoi pas chez vous ? Imaginez votre quartier scintiller sous la lueur des lanternes… Voici un guide pas à pas pour organiser votre propre parade de citrouilles et en faire un événement inoubliable.

Trouvez le parcours parfait

Parcourez votre quartier avec votre groupe communautaire pour repérer l’itinéraire idéal. Prévoyez un trajet modifiable en fonction du nombre de citrouilles et assurez-vous qu’il soit accessible aux poussettes et fauteuils roulants. Explorez des façons d’exposer les citrouilles à différentes hauteurs pour une visibilité optimale.

Réglez les formalités

Un permis est souvent exigé pour ce type de rassemblement, alors mieux vaut vérifier avant d’organiser votre parade. À Toronto, il existe même un permis spécial* pour les parades de citrouilles, qui facilite et rend le compostage abordable. Renseignez-vous auprès de votre municipalité ou de votre service des parcs pour savoir si un permis ou une assurance spéciale est nécessaire. 

Faites passer le mot

Pour une promotion efficace (et gratuite), partagez votre événement sur les réseaux sociaux, contactez les centres communautaires, écoles, commerces du coin ainsi que votre conseiller municipal pour qu’ils diffusent l’info par le biais de leurs infolettres, babillards et plateformes sociales. 

Faites connaître la parade en mettant des affiches dans les endroits clés comme les cafés, bibliothèques et épiceries, et en distribuant des dépliants lors d’événements locaux. Contactez les médias locaux—journaux, stations de radio, blogs—pour qu’ils ajoutent l’événement à leurs calendriers. 

Enfin, encouragez votre communauté à promouvoir votre événement en taguant des ami·es ou en partageant des photos de leurs citrouilles en préparation pour la grande soirée. Plus les résident·es se sentiront impliqué·es, plus l’enthousiasme et la participation seront au rendez-vous!

People watching aligned carved pumpkins and lighten in the dark at night
Parade de citrouilles, parc Sorauren, Toronto. Crédit: Friends of Sorauren Park

Mobilisez des bénévoles

Quelques coups de main seront essentiels pour assurer le bon déroulement du défilé. Demandez à quelques bénévoles d’arriver en avance pour préparer le parcours et aider les gens à installer leurs citrouilles. Ne soyez pas surpris si les premières citrouilles arrivent plus tôt que prévu, la sortie des classes étant souvent privilégiée par certains·es. Les spécialistes des groupes citoyens recommandent d’être sur place dès 15 h 30.

Les bénévoles peuvent aussi distribuer des bougies et allumer (ou rallumer) les citrouilles tout au long de la soirée. Enfin, prévoyez une table où des bénévoles pourront recueillir les inscriptions pour votre infolettre et recruter des volontaires pour la parade de l’année prochaine.

Laissez le parc propre

Que vous prévoyez de nettoyer le parc le soir ou le lendemain matin le ménage, une équipe de bénévoles munie de brouettes et de chariots facilitera le transport des citrouilles vers les sites de compostage. Certaines villes, comme Toronto, fournissent des bacs de compost spéciaux. Vérifiez si votre municipalité offre ce service. Assurez-vous d’informer tout le monde sur quoi apporter et à quelle heure se rassembler. 

Autres Astuces

  • Défi nettoyage : Rendez le nettoyage ludique en formant des équipes et en organisant une compétition de lancer de citrouilles. Attribuez des points pour la présentation, la précision et la rapidité. Le prix ? Le droit de se vanter et des rires garantis !
  • Musique et lumières : La magie des parades de citrouilles réside dans leur simplicité, mais une ambiance musicale et un éclairage bien placé peuvent les rendre encore plus spectaculaires ! 
  • Boissons et collations : Rien de mieux qu’une boisson chaude pour créer une ambiance réconfortante lors d’une soirée fraîche. Pensez à offrir un chocolat chaud, du café ou du cidre à vos bénévoles et au public. Vérifiez les règlements municipaux concernant la consommation de boissons alcoolisées dans les parcs.
  • Impliquez la communauté artistique : Il y a des talents cachés partout! Invitez des artistes à sculpter des citrouilles uniques, qui pourront être exposées dans les commerces du quartier avant l’événement, afin d’en faire la promotion.

Qu’il s’agisse d’un petit pique-nique entre ami·es ou d’un grand rassemblement festif, partager un repas en plein air est une merveilleuse façon de tisser des liens et de profiter de la nature. Les pique-niques s’intègrent tout aussi bien à divers événements, qu’il s’agisse d’une journée de collecte des déchets ou d’une fête des récoltes.

De la planification au nettoyage, suivez ce guide pour faire de votre pique-nique un succès.  

Planification et permis

Lors du choix de votre emplacement, pensez à l’accessibilité,  à l’accès en transports en commun, au stationnement, et aux commodités comme les toilettes, fontaines à eau, mais aussi zones ombragées. Lisez notre ressource pour vous assurez que votre événement soit inclusif et accueillant pour tout le monde.

Une fois l’endroit trouvé, informez-vous sur les règles locales : certains parcs exigent un permis pour réserver des tables, utiliser un barbecue ou organiser des activités. 

Consultez cette section générale, tout en vérifiant les règlements propres à votre ville. Contactez le service des parcs concerné  pour confirmer les exigences et demander des permis à l’avance.

Quand un permis est-il requis?

  • Aucun permis nécessaire
    Si votre pique-nique est privé et réunit un petit groupe (moins de 25 personnes à Toronto, moins de 50 à Montréal), et que vous n’utilisez pas d’infrastructure comme un abri ou un barbecue public, vous n’avez généralement pas besoin de permis.
  • Permis et assurance requis
    Si votre événement est ouvert au public, un permis spécial et une assurance seront requis, même si vous n’utilisez pas d’aire désignée. Dans bien des cas, une inspection sanitaire sera aussi nécessaire afin de garantir le respect des normes de sécurité alimentaire.

En savoir plus sur les permis d’événements dans votre ville :

Planifiez votre menu


Un menu simple et pratique est essentiel pour un pique-nique réussi! Optez pour des mets faciles à transporter et à servir, comme des sandwichs, des wraps ou des brochettes de fruits. Si le barbecue est permis, ajoutez au menu des burgers, des hot-dogs ou des alternatives végétariennes. Pensez aussi aux boissons : de l’eau en abondance et des jus rafraîchissants. Sans oublier les desserts comme des biscuits ou des cupcakes ! Apportez des glacières ou des sacs isothermes pour conserver les aliments au frais et assurer leur sécurité.

Tenez aussi compte des restrictions alimentaires en offrant des options pour répondre aux différents régimes alimentaires : végétarien, végane, sans gluten, sans produits laitiers, sans noix, halal ou kasher. Affichez clairement la liste des ingrédients et des allergènes pour assurer la sécurité de tout le monde.

À savoir : si votre pique-nique est public et que vous servez ou vendez de la nourriture, vous devrez sûrement obtenir un permis de votre arrondissement. Seuls les aliments préparés dans une cuisine inspectée (commerciale ou communautaire) peuvent être servis lors d’un événement public. Si ce n’est pas possible, encouragez les participant·es à apporter leur propre repas fait maison. Plutôt que de partager la nourriture, manger ensemble est une bonne façon d’éviter certaines contraintes liées aux permis.

Petit conseil en plus : Il existe des aliments* classés comme moins risqués. Misez sur ces aliments pour simplifier votre demande de permis et l’inspection sanitaire.

Plaisirs d’après-repas


Un pique-nique ne se limite pas à la nourriture : c’est aussi l’occasion de s’amuser ! Prévoyez des activités inclusives pour rassembler toutes les générations.

  • Activités incontournables dans les parcs : Frisbees, ballons de soccer, jeux de poches — parfaits pour animer la journée!
  • Pour les enfants : Coin bulles, kiosque de maquillage ou chasse au trésor.
  • Espaces interactifs : Tables de bricolage ou kiosques de sensibilisation à l’environnement pour impliquer le public.
  • Jeux en équipe : Courses à relais, tir à la corde ou jeu-questionnaire amusant pour dynamiser l’ambiance.
  • Ambiance détendue : Offrez une touche musicale avec un concert acoustique ou organisez une séance de contes.

Faites passer le mot

Une fois votre programme finalisé et votre permis obtenu, il est temps d’inviter votre communauté !

  • Créez des affiches et distribuez-les dans les commerces, écoles, églises, bibliothèques et centres communautaires.
  • Organisez un événement Facebook et partagez-le dans les groupes de quartier.
  • Contactez les organismes locaux, les écoles, les commerces locaux et votre conseiller municipal pour qu’ils relaient l’information dans leurs infolettres, sur leurs babillards et sur leurs réseaux sociaux.

Réduisez vos déchets


Un pique-nique réussi, c’est aussi un espace propre et respecté. Encouragez les bonnes pratiques avec ces astuces :

  • Mettez à disposition des sacs pour les déchets et le recyclage.
  • Mobilisez des bénévoles pour un nettoyage rapide après l’événement.
  • Si des bacs à compost sont disponibles, assurez-vous de bien trier les restes de nourriture.
  • Encouragez l’utilisation d’assiettes et d’ustensiles réutilisables et affichez un message comme «Ne laissez aucune trace » à votre communication.

Consultez notre ressource sur les événements zéro-déchet dans les parcs.

Poursuivez l’engagement

Un pique-nique communautaire peut être le point de départ de belles initiatives locales ! C’est l’occasion idéale pour :

  • Créer un groupe dédié à la protection et à l’animation du parc.
  • Recruter des bénévoles pour des projets.
  • Discuter avec les personnes participantes des événements qui les intéressent. 

Un film sous les étoiles ? Une balade dans la nature ? Un jardin communautaire ? À vous de choisir !

Une conversation avec Michelle Dobbie, responsable de la planification des parcs et du patrimoine naturel à la Ville de Richmond Hill.

Cette étude de cas fait partie du Rapport 2023 sur les parcs urbains du Canada, mettant en lumière des projets, des personnes et des politiques inspirant·es à travers le Canada, qui offrent des solutions concrètes aux défis les plus urgents auxquels font face les parcs urbains.

Résumé

  • Le Projet de loi 23 de l’Ontario a modifié la quantité d’espaces verts et l’indemnisation financière que les municipalités reçoivent, ce qui a suscité des inquiétudes sur la capacité des municipalités à tenir leurs objectifs en matière de parcs.
  • Un groupe de travail intercommunal a été créé pour permettre de décrypter cette loi, partager des informations et élaborer des stratégies de plaidoyer.
  • Bien que cette loi soit restée en grande partie inchangée, le groupe de travail a pu contester certains éléments et créer des relations pour le partage de connaissances à long terme.

Pouvez-vous expliquer ce qu’est le Projet de loi 23 et quelle incidence il a sur l’aménagement des parcs en Ontario?

Il s’agit d’une législation provinciale qui modifie la Loi sur l’aménagement du territoire, qui régit la manière dont les espaces verts sont cédés aux municipalités, ainsi que la Loi sur les redevances d’aménagement, qui régit la manière dont les espaces verts et leurs installations liés à la croissance sont financés. Le projet de loi a réduit la quantité d’espaces verts que les municipalités se verront céder, ainsi que le montant du financement destiné à l’aménagement des parcs. Il aura également une incidence sur les critères de sélection des espaces verts à l’avenir, qui seront soumis aux futures réglementations, y compris les terrains grevés et les espaces publics privés. 

Selon vous, quelle est la raison pour laquelle le gouvernement provincial a décidé de faire ces changements?

Je pense que les promoteurs se sont plaints à la Province des différents frais exigés pour la construction de nouveaux logements. Le secteur du logement s’est largement mobilisé en expliquant à quel point ces frais augmentaient le coût de construction des nouveaux logements. Il a aussi montré que certaines municipalités n’utilisaient pas leurs réserves allouées aux espaces verts. Je pense que ces deux éléments, associés à la volonté du gouvernement provincial de se doter rapidement d’un plus grand nombre de logements, sont à l’origine de ces changements.

Une personne marchant sur un pont au milieu de la végétation.
Rivière Humber Ouest, Programme de connexion des vallées fluviales, Greenbelt

Quelles sont les conséquences à court et à long terme de ces changements?

À court terme, de nombreuses municipalités revoient leur plan d’investissement et tentent de déterminer si elles peuvent encore se permettre ce genre de choses. À long terme, je dirais que les projets immobiliers construits après l’adoption du Projet de loi 23 disposeront de moins d’espaces verts que les projets construits avant son adoption, ce qui risque d’engendrer une certaine inégalité au fil du temps. 

Pourquoi était-il important de réunir différentes municipalités pour discuter des implications de ce projet de loi? Quelles étaient vos attentes?

L’objectif était surtout de partager des connaissances et de se soutenir mutuellement afin de décider d’éventuelles stratégies de plaidoyer. Nous voulions savoir si les municipalités souhaitaient mener ces activités elles-mêmes ou par l’intermédiaire d’autres groupes, comme des associations professionnelles dédiées aux parcs. À l’heure actuelle, nous comptons 12 municipalités participantes, représentées par des responsables ou des spécialistes de l’aménagement des parcs. L’interprétation de ces textes pouvant différer d’une personne à l’autre, il était donc important de savoir comment les gens comprenaient ces informations et quelles informations ils avaient obtenues de leurs sources. 

Quelles sont les stratégies auxquelles vous avez eu recours pour faire passer votre message? 

Nous avons surtout utilisé des notes d’information du conseil et des messages de sensibilisation via l’association des municipalités de l’Ontario (Association of Municipalities in Ontario), de l’association des architectes-paysagistes de l’Ontario (Ontario Landscape Association) et de l’institut des planificateurs professionnels de l’Ontario (Ontario Professional Planners Institute), que le gouvernement semblait écouter davantage. Les municipalités ne semblaient pas vouloir mener une campagne publique, probablement en raison des délais très courts. 

Des personnes marchant sur un pont au milieu de la végétation.
Randonnée Headwater, Greenbelt, Ami·es des parcs

Quelles ont été les répercussions de ce travail de plaidoyer? 

Aucun changement n’a été effectué dans les dispositions réduisant les espaces verts que les municipalités se verront céder ni les indemnisations financières qu’elles recevront. Toutefois, nous avons réussi à soustraire les terrains grevés et les espaces publics privés des mains des promoteurs. Une future réglementation doit désormais officialiser le tout, qui, espérons-le, sera assortie de critères, comme la création d’espaces à distance de marche du site concerné. D’autre part, la possibilité selon laquelle les promoteurs pourraient suggérer de céder des terres situées en dehors du site sera également soumise à une future réglementation. Il s’agit là de changements importants.

Nous continuons également à organiser des discussions mensuelles en ligne pour permettre aux membres de ce groupe de travail de poser leurs questions ou d’exposer leur problème. De plus, nous échangeons des courriels avec les autres membres sur des problématiques que nous rencontrons et dont la résolution peut servir aux autres.

Quels conseils donneriez-vous à d’autres agent·es municipaux au Canada amené·es à s’opposer à des changements préconisés par la Province?

Selon moi, avoir plusieurs groupes dotés d’une certaine crédibilité sur un sujet spécifique et communiquant le même message permet de faire progresser un dossier. Il vous reste donc à déterminer les groupes qui partagent la même position que vous et à veiller à communiquer les mêmes messages et les mêmes préoccupations clés. Si vous pouvez identifier les groupes qui reçoivent l’attention du gouvernement provincial, vous avez alors de meilleures chances de faire entendre votre message que si vous faites cavalier seul. Parfois, vous réussirez, parfois non. Toutefois, chaque petite victoire dans les dossiers sur lesquels vous travaillez – comme les endroits où les gens se divertissent – est utile. 

Recommendations

  • Créer des groupes de travail intercommunaux solides peut aider à coordonner les mesures à prendre à des stades précis des activités de plaidoyer. Ceci peut également servir à établir une tribune à long terme pour partager des connaissances et des stratégies sur d’autres problématiques liées aux parcs.
  • Si les délais le permettent, mener une campagne publique peut contribuer à sensibiliser le public sur les changements proposés par la Province en vulgarisant des textes législatifs souvent opaques, en les replaçant dans un contexte réel en montrant leurs conséquences dans la vie des gens, et en encourageant les résident·es et les associations de la société civile à faire part de leurs préoccupations aux personnes qui les représentent. 
  • Établir une coalition de groupes intersectoriels, composée de municipalités et d’organisations professionnelles ainsi que de groupes et d’organisations à but non lucratif partageant le même objectif, peut permettre de se faire entendre plus efficacement par le gouvernement que de militer individuellement, une municipalité à la fois.

L’approche de la Ville d’Edmonton pour rendre les toilettes publiques sûres et inclusives

Cette étude de cas fait partie du Rapport 2023 sur les parcs urbains du Canada, mettant en lumière des projets, des personnes et des politiques inspirant·es à travers le Canada, qui offrent des solutions concrètes aux défis les plus urgents auxquels font face les parcs urbains.

Résumé

  • Dans le cadre du programme d’intendance de ses toilettes publiques, la Ville d’Edmonton embauche des personnes ayant des difficultés d’insertion professionnelle au sein d’une entreprise sociale locale qui veille à la propreté et à la maintenance des toilettes publiques.
  • Les bénéfices du programme d’intendance comprennent une amélioration de la sécurité et de la propreté, une baisse des dépenses de réparation des toilettes, une diminution des cas de surdose et la création de nouvelles opportunités d’emploi.
  • En 2023, la ville d’Edmonton a mis en place un nouveau programme de subventions à l’intention des organismes à but non lucratif et des entreprises en vue d’élargir l’accès aux toilettes dans les parcs, en donnant la priorité aux zones où la porgrammation des parcs est importante.

Les toilettes publiques sont une nécessité dans les parcs. Effectivement, selon notre enquête d’opinion, les toilettes publiques accessibles tout au long de l’année ont été identifiées comme le principal équipement que les personnes sondées aimeraient voir davantage dans les parcs. Elles font également partie intégrante d’une conception des parcs urbains basée sur les droits humains*, une perspective de plus en plus importante alors que de nombreuses villes continuent de lutter contre la crise du logement.

Toutefois, s’assurer que les toilettes soient accessibles, sûres et bien entretenues constitue un défi pour de nombreuses villes.

Pancarte « Hors service » sur la porte d'une toilette
Crédit : Rebecca Pinkus.

Toutefois, s’assurer que les toilettes soient accessibles, sûres et bien entretenues constitue un défi pour de nombreuses villes.

La Ville d’Edmonton s’attaque de front à ces défis en expérimentant des approches créatives pour améliorer la mise à disposition, la sécurité et l’entretien des toilettes.

Parmi les initiatives les plus réussies de la Ville, on trouve le programme d’intendance de toilettes publiques, qui emploie du personnel pour surveiller et entretenir les toilettes dans des endroits où la sécurité s’avère une préoccupation majeure. Les personnes sont embauchées en collaboration avec Hiregood*, une entreprise sociale locale qui crée des opportunités d’emploi pour toute personne ayant une expérience vécue d’itinérance et de pauvreté et pouvant rencontrer des difficultés sur le marché de l’emploi.

Mis en place pour la première fois en décembre 2019 sous la forme d’un projet pilote de trois mois, le programme s’est étendu depuis lors, passant de 3 à 12 sites et permet l’emploi d’environ 100 personnes à temps plein et à temps partiel. Alors que les premiers emplacements se trouvaient dans des parcs et des espaces publics, le programme d’intendance s’est maintenant élargi dans certaines bibliothèques et stations de transport en commun d’Edmonton.

« Nous avions des toilettes que vous auriez eu peur d’utiliser. Mais maintenant, parce que vous avez des gens qui surveillent et supervisent les toilettes, il y a une amélioration remarquable en termes de sécurité et de propreté. »

Samson Awopeju, Gestionnaire du programme de la stratégie des toilettes publiques à la Ville d’Edmonton

En plus de l’entretien des toilettes, les préposé·es sont formé·es à la désescalade et disposent de matériel de réduction des risques. Il y a eu moins de surdoses sur les sites avec des préposé·es, note Samson. À certains endroits, l’amélioration globale de la sécurité a été si marquée qu’il y a eu une réduction de la présence policière.

Un autre effet positif inattendu du programme a été qu’Edmonton a réussi à maintenir l’accès à ses toilettes publiques en début de pandémie, alors que de nombreuses villes les ont fermées.

Ces avantages ont motivé la Ville de Calgary à inaugurer sa propre version* du programme en phase pilote, inspirée du modèle d’Edmonton, avec des préposé·es surveillant les toilettes publiques dans deux parcs du centre-ville.

En plus de rendre les toilettes existantes plus accueillantes grâce au programme d’intendance, la Ville teste également des approches créatives pour élargir l’accès aux toilettes dans toute la ville.

Cette année, Edmonton a lancé un nouveau programme de subventions pour les organismes à but non lucratif et les entreprises afin d’élargir l’accès aux toilettes. Les subventions de 5 000 $, dont bon nombre ont été octroyées aux ligues communautaires qui supervisent les activités dans les parcs, peuvent être utilisées pour installer des toilettes mobiles ou compenser les coûts d’entretien supplémentaires pour les entreprises qui, en plus de la clientèle payante, ouvrent leurs toilettes au public en général.

« Sur le plan financier, il n’est tout simplement pas possible d’installer des toilettes partout. Et c’est précisément dans ces lieux que nous souhaitons inciter les entreprises ou les organisations communautaires à contribuer »

Samson Awopeju, Gestionnaire du programme de la stratégie des toilettes publiques à la Ville d’Edmonton

Toutes ces initiatives contribuent à l’élaboration de la future Stratégie des toilettes publics* de la Ville, qui devrait être dévoilée début 2024. La stratégie comprendra une cartographie démographique pour aider à identifier les zones de la ville où investir dans les toilettes publiques devraient être prioritaires.

L’objectif, comme le dit Samson, est de « s’assurer que tout le monde a accès aux toilettes, peu importe de qui il s’agit ».

Recommendations

  • Embaucher des préposé·es aux toilettes publiques, idéalement en partenariat avec une entreprise sociale locale, afin d’améliorer la sécurité et l’entretien des toilettes tout en offrant des possibilités d’emploi à des groupes méritant l’équité.
  • Élaborer une stratégie de toilettes publiques à l’échelle de la ville qui intègre la cartographie démographique pour prendre des décisions éclairées sur l’endroit où investir en priorité dans les installations sanitaires et le personnel.
  • Envisager un programme de subventions pour les organismes communautaires et les entreprises afin de combler les lacunes stratégiques du réseau de toilettes publiques de la Ville, en particulier dans les zones où les activités dans les parcs sont nombreuses.