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Les 7 Questions: une série de webinaires sur le futur des parcs et des lieux publics

Explorez les relations entre lieux publics, racisme et systèmes oppressifs qui caractérisent la sphère publique.

Ce webinaire est inspiré par l’urbaniste et co-créatrice d’espaces publics Jay Pitter.

Cette session se déroule en anglais mais les sous-titres français sont disponibles.

Panel

Combler le fossé : comment le secteur des parcs peut relever les défis complexes actuels grâce à la collaboration et aux partenariats

Ami·es des parcs a le plaisir de lancer son Rapport 2024 sur les parcs urbains du Canada, notre sixième édition mettant en lumière les tendances, enjeux et pratiques qui façonnent les parcs urbains de nos villes.

Visionnez le webinaire de lancement du rapport avec les auteures pour en savoir plus sur les résultats de notre recherche :

  • 6 enseignements clés provenant des entretiens menés auprès du personnel et des spécialistes des parcs,
  • 9 études de cas présentant des personnes, projets et politiques inspirantes à travers le pays,
  • des données issues de sondages menés auprès de 35 municipalités et de plus de 2 500 citadin·es.

Le webinaire offre une réflexion enrichissante sur l’avenir des parcs urbains, avec des intervenantes de la Ville de Victoria et de la Greenspace Alliance. Nous abordons les possibilités et les défis liés à la collaboration et aux partenariats, notamment entre les services municipaux, les acteurs et actrices communautaires ou encore les organisations à but non lucratif.

Ce webinaire se déroule en anglais avec interprétation simultanée en français. Vous pouvez également visionner la vidéo en anglais avec des sous-titres français automatisés en cliquant ici.

Enregistrement

Panel

Aujourd’hui, Ami·es des parcs a le plaisir de lancer son sixième Rapport sur les parcs urbains du Canada, qui sera la dernière édition de ce rapport dans sa forme actuelle : Combler le fossé : comment le secteur des parcs peut relever les défis complexes actuels grâce à la collaboration et aux partenariats.

L’an dernier, nous avons cherché à comprendre en profondeur ce qui trottait dans la tête des gestionnaires des parcs à travers le pays. Nous avons donc interrogé plus de 44 cadres supérieurs au sein de 30 municipalités sur les tendances et les défis qui caractérisent leur secteur. L’un des enseignements clés qui en est ressorti était la nécessité de trouver un moyen de collaborer plus efficacement en vue d’atteindre les nombreux objectifs fixés pour les parcs. 

Le rapport de cette année approfondit donc cet enseignement en mettant en lumière des exemples de collaboration à l’échelle nationale et en recueillant des données provenant de 35 municipalités canadiennes, de plus de 2 500 citadin·es, ainsi que d’entretiens réalisés avec le personnel et des spécialistes des parcs.

Enseignements clés

Ce processus nous a permis de déterminer six enseignements clés relatifs à la collaboration et aux partenariats :

  • Les budgets des parcs ne sont pas à la hauteur des besoins
    • Bien que les parcs soient reconnus comme des infrastructures essentielles, ils disposent souvent de financements insuffisants pour assurer pleinement leur rôle vital.
    • 78 % des municipalités ont signalé que des budgets insuffisants entraînent un manque de personnel, tandis que 75 % ont indiqué que cela provoque des retards dans la réalisation des projets ou la planification des parcs.
  • Les citoyen·nes se sentent impuissant·es, mais désirent s’investir dans leurs parcs
    • Bien que les citadin·es souhaitent s’impliquer davantage dans les parcs, les services municipaux des parcs n’ont pas suffisamment de ressources pour leur offrir des occasions d’engagement à long terme.
    • 83 % des municipalités ont déclaré qu’en raison des ressources limitées, il peut être difficile de concerter le public de manière régulière et proactive, au-delà des consultations habituelles sur des projets de parcs.
  • Les parcs favorisent la santé mentale et physique, mais manquent de programmes pour les promouvoir
    • L’amélioration de la santé mentale et de la santé physique font partie des principaux avantages cités par les personnes fréquentant des parcs. Il s’agit-là d’une occasion inédite pour les villes de renforcer ces impacts en mettant en place des programmes spécifiques.
    • Respectivement, 95 % et 93 % des personnes interrogées estiment que les parcs ont des effets positifs sur leur santé physique et mentale.
  • La structure des services municipaux peut favoriser la collaboration – ou le travail à huis clos
    • Une minorité de municipalités regroupe les opérations et la conception des parcs dans un seul et même service. Pour les autres, la manière dont leurs services sont structurés engendre des disparités entre les infrastructures construites et la manière dont elles sont entretenues.
    • Près d’un tiers des municipalités ont déclaré que leur structure organisationnelle pouvait compliquer la collaboration entre le personnel chargé des parcs et celui d’autres divisions/services. 
  • Les partenariats sont essentiels, mais les villes ont besoin de politiques et de structures adaptées
    • Les services des parcs municipaux reconnaissent les avantages des partenariats, mais peinent à mettre en place des mesures et procédures pour en faciliter le fonctionnement.
    • 61 % des municipalités ont déclaré que l’un des obstacles à l’établissement de partenariats avec des organisations à but non lucratif était leur incapacité à respecter les normes municipales.
  • Répondre aux enjeux croissants des parcs exige davantage de formation et de collaboration
    • Les parcs font face à des enjeux majeurs et la population attend des actions concrètes de la part des villes. Pour répondre à ces enjeux, le personnel des parcs requiert davantage de formation et plus de collaboration avec d’autres services municipaux.
    • 92 % des municipalités reconnaissent que, depuis ces dernières années, leur service des parcs est soumis à une pression croissante pour traiter des questions allant au-delà des enjeux « traditionnels » des parcs.

Dans ce rapport, vous trouverez :

  • Un récapitulatif et une analyse des données les plus récentes sur les parcs. Ceux-ci présentent les tendances et défis identifiés dans nos sondages menés auprès de plus de 2 500 citadines et citadins et auprès de 35 municipalités à travers le Canada. Il s’agit du sondage le plus important à ce jour.
  • Une bibliothèque de neuf études de cas issues des quatre coins du pays et présentant des projets inspirants qui donnent des recommandations tangibles sur la manière de stimuler l’action dans votre ville. 
  • Une liste de 35 profils de Villes avec les données les plus récentes sur leurs objectifs de création de parcs, leurs équipements dans les parcs et leurs budgets.

Webinaire de lancement

Si vous souhaitez aller plus loin dans l’étude de ce rapport, inscrivez-vous à notre webinaire de lancement. Celui-ci comprendra une discussion animée sur les principales conclusions du rapport ainsi que des orientations pour l’avenir des parcs urbains. Ce webinaire d’une heure se tiendra le mercredi 27 novembre à 15 h (HNE).

Combler le fossé : comment le secteur des parcs peut relever les défis complexes actuels grâce à la collaboration et aux partenariats

Ami·es des parcs a le plaisir de lancer son Rapport 2024 sur les parcs urbains du Canada, notre sixième édition mettant en lumière les tendances, enjeux et pratiques qui façonnent les parcs urbains de nos villes.

Participez au webinaire de lancement du rapport avec les auteures pour en savoir plus sur les résultats de notre recherche :

  • 6 enseignements clés provenant des entretiens menés auprès du personnel et des spécialistes des parcs,
  • 9 études de cas présentant des personnes, projets et politiques inspirantes à travers le pays,
  • des données issues de sondages menés auprès de 35 municipalités et de plus de 2 500 citadin·es.

Le webinaire offrira une réflexion enrichissante sur l’avenir des parcs urbains, avec des intervenantes de la Ville de Victoria et de la Greenspace Alliance. Nous aborderons les possibilités et les défis liés à la collaboration et aux partenariats, notamment entre les services municipaux, les acteurs et actrices communautaires ou encore les organisations à but non lucratif.


Accessibilité

  • Demande d’aménagement : Veuillez envoyer toutes les demandes à Joy à l’adresse jsammy@parkpeople.ca.
  • Langue : Cette session se déroulera en anglais, avec interprétation simultanée en français.
  • Sous-titres : Des sous-titres générés automatiquement seront disponibles.
  • Pauses : Aucune pause formelle ne sera prévue, mais les participant·es sont invité·es à faire une pause à tout moment.
  • Niveau sensoriel : Moyen, avec la possibilité que plusieurs personnes parlent en même temps.
  • Niveau d’interaction : Moyen, les participant·es sont invité·es à poser des questions pendant la période de questions et réponses.

Pour les personnes vivant en ville, les parcs publics sont des lieux de connexion essentiels. Ils permettent de rencontrer ses voisin·es, d’être au contact de la nature, et atténuent les effets négatifs des changements climatiques.

Cependant, les grands parcs urbains font face à des défis particuliers, nécessitant souvent des ressources accrues pour leur entretien, leur fonctionnement et l’organisation de leurs programmes.

Pour répondre à ces besoins, Ami·es des parcs a créé le programme Parcs Cœur vital afin de soutenir et de connecter les organisations œuvrant pour les grands parcs urbains du Canada.

Nous sommes le seul réseau national dédié à s’assurer que ces leaders puissent accéder aux ressources nécessaires, apprendre les un·es des autres et maximiser l’impact et l’influence de leur travail.

Nos actions : 

  • soutenir nos partenaires dans l’évaluation et la communication précises des bienfaits de leurs actions sur la santé, le bien-être et le lien social.
  • renforcer les capacités des ONG œuvrant dans les grands parcs urbains grâce à un financement direct, un accès au réseau et programme de mentorat.
  • proposer des ateliers, des recherches et des ressources informatives sur les enjeux et meilleures pratiques des parcs urbains à travers le pays.

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bénévoles impliqué·es dans les activités d’intendance environnementale

0%

des participant·es ont déclaré que leur santé mentale s’était améliorée grâce aux activités d’intendance

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m2 d’espèces envahissantes enlevées

Réseau Parcs Cœur vital

Rapports sur l’intendance environnementale

Ami·es des parcs et ses partenaires du réseau Parcs Cœur vital cherchent à mieux comprendre l’influence qu’ont les parcs sur notre santé. Nos recherches innovantes montrent que les activités d’intendance dans les parcs ont des effets bénéfiques considérables sur notre santé mentale et physique, sur notre sentiment d’appartenance sociale et sur notre bien-être en général.

Lire les rapports

Selon l’Enquête canadienne sur l’incapacité, 27 % des personnes âgées d’au moins 15 ans présentent au moins une incapacité qui les limite dans leurs activités quotidiennes.

Améliorer l’accessibilité et l’inclusivité de vos événements n’est pas seulement un plus, c’est la bonne chose à faire! Vous veillerez ainsi à ce que personne ne soit exclu de vos messages, de vos activités, de vos programmes ou de votre réseau. Cette approche inclusive, ouverte à des personnes et opinions diverses, est bénéfique pour nos organisations, nos parcs, nos villes et la société en général!

Que vous décidiez d’organiser une promenade dans la nature, un pique-nique dans un parc, une plantation d’arbres, un événement musical ou artistique, ou un webinaire, il est primordial de créer un environnement accueillant, sûr et respectueux pour tous les participants, quelle que soit leur capacité physique ou mentale, leur origine, leur âge ou leur identité de genre.

Voici quelques conseils utiles pour vous y aider.

Pourquoi est-il important de garantir l’accessibilité de vos événements?

Une question de justice pour les personnes en situation de handicap

« Nous avançons ensemble en tant que personnes aux capacités diverses, multiraciales, multigenres, de classes mixtes, et aux orientations sexuelles diverses, avec l’ambition de ne laisser personne (corps et esprit) de côté. »

Julie Nowak, éducatrice, consultante et auteure neuroqueer spécialisée dans les handicaps multiples; et Kristie Cabrera, consultante en accessibilité et en inclusion pour les personnes queer, neurodivergentes et originaires d’Amérique latine.

La justice pour les personnes en situation de handicap est à la fois un cadre et un mouvement visant à créer un monde plus équitable et moins basé sur les capacités physiques. Il s’agit d’un cadre allant au-delà d’une approche centrée sur la législation. Il couvre tous les types de handicaps, et pas seulement ceux liés aux problèmes de mobilité, afin d’encourager une inclusion globale. 

En savoir plus :

Guides agréées en thérapie par la nature et la forêt avec EcoWisdom, à Vancouver. Crédit photo: Britt Permien. Description: L’image montre deux femmes assises sur un banc dans un parc. L’une a les yeux fermés et l’autre porte des lunettes de soleil et sourit.

Une approche proactive et collaborative de l’accessibilité

L’organisation d’un événement demande de coordonner de nombreuses tâches, comme de trouver un lieu, planifier les repas ou collations et le matériel, recueillir les inscriptions et tenir tout le monde au courant. Parfois, les besoins en matière d’accessibilité ne sont pris en compte qu’après coup, voire pas du tout. 

Il est important de garder en tête les nombreux obstacles qui peuvent exister pour les personnes ayant des capacités et des antécédents différents, et de les aborder dès la phase de planification de l’événement. Avant de planifier quoi que ce soit, dressez une liste des besoins en matière d’accessibilité (consulter notre liste ci-dessous). Ensuite, classez-les par ordre de priorité en fonction de leur importance. 

N’oubliez pas que l’accessibilité est un travail d’équipe; chaque personne a un rôle à jouer! Cela demande une certaine coordination, que ce soit pour la budgétisation ou la communication. Il est important de garder en tête que l’organisation d’événements accessibles nécessite souvent un budget plus important. Pour répondre aux différents besoins, il faudra parfois louer une rampe d’accès, réserver un bus accessible ou mettre gratuitement à disposition du personnel d’accompagnement.

« Ensemble, grâce à un échange respectueux d’informations et à un engagement en faveur de l’accessibilité, nous pouvons transformer les programmes, présentations, événements et activités dans les parcs en espaces sociaux et physiques inclusifs où tout le monde peut en profiter et contribuer. »

Kari Krogh, cofondatrice en situation de handicap de l’association EcoWisdom*. Cette entreprise sociale propose des programmes de bien-être accessibles axés sur la nature et proposés en ligne et en personne. Elle forme aussi des guides en thérapie par la nature et la forêt, en mettant l’accent sur la justice environnementale pour les personnes en situation de handicap, l’accessibilité et l’inclusion intersectionnelle.

Des mesures d’accessibilité pour tout le monde, y compris les personnes valides 

L’accessibilité consiste à permettre à quiconque d’avoir accès à tout. Cela implique de supprimer les obstacles que rencontrent les personnes souffrant de troubles cognitifs et de déficiences auditives, visuelles ou liées à la mobilité. Il s’agit également de supprimer les obstacles auxquels sont confrontées les personnes souffrant de handicaps non visibles. C’est le cas de la neurodiversité ou des maladies chroniques entraînant des sensibilités sensorielles et une énergie limitée, des limitations temporaires de la mobilité (une jambe cassée, p. ex.). C’est aussi le cas des personnes âgées qui peuvent ressentir des douleurs sporadiques, et des personnes avec un corps, des antécédents, une religion ou une identité de genre différents.

Même les personnes qui ne sont pas confrontées à ce genre d’obstacles peuvent bénéficier de ces mesures d’accessibilité durant vos événements et activités. Par exemple, des études ont montré que le sous-titrage améliorait généralement la compréhension et la mémorisation.

Améliorer l’accessibilité et l’inclusivité de vos événements en personne

Vous trouverez ci-dessous une liste d’éléments pour vous aider à améliorer l’accessibilité et l’inclusivité de votre événement en présentiel. Cette liste n’est pas exhaustive. Vous devrez peut-être tenir compte d’autres considérations en fonction des besoins spécifiques de votre événement.

Emplacement et lieu de l’événement

Lorsque vous choisirez le lieu pour votre événement, il est essentiel de prendre en compte une série d’éléments favorisant l’accessibilité :

  • bancs ou chaises portatives
  • rampes
  • largeur des portes larges
  • ascenseurs
  • toilettes accessibles et inclusives (conçues pour accueillir les personnes en fauteuil roulant, et toilettes neutres)
  • stationnement à proximité et transports publics accessibles
  • espace suffisamment important autour des tables et des autres points de rassemblement
  • bonne acoustique, avec le moins de bruits de fond possible
  • bon éclairage/éclairage réglable
  • salles bien ventilées
  • espaces au calme pour se reposer/réduire les stimulations

Pour les événements en plein air, confirmez que les espaces sont conçus et entretenus de manière à permettre aux personnes à mobilité réduite de s’y déplacer confortablement et en toute sécurité. Évitez les lieux où le terrain est irrégulier ou fortement incliné. Optez pour des surfaces stables, fermes et antidérapantes comme la chaussée, la pierre concassée ou la terre compactée. Les sentiers doivent avoir une largeur d’au moins 91 cm pour permettre le passage des fauteuils roulants ou des déambulateurs.

De plus, vérifiez que les chiens d’assistance sont autorisés dans le site (à l’intérieur et à l’extérieur). Prenez des dispositions pour mettre en place une zone où ils peuvent faire leurs besoins.

Planifiez une visite pour évaluer les caractéristiques d’accessibilité du site avant de réserver cet espace. Si possible, pensez à inviter des personnes en situation de handicap à visiter les lieux que vous avez sélectionnés pour vous aider à évaluer le site et à vous assurer qu’ils répondent à leurs besoins.

Programme de bien-être accessible axé sur la nature d’EcoWisdom, à Vancouver. Crédit photo : Britt Permien. Description: L’image montre une personne en fauteuil roulant sur le sentier d’un parc, avec des fleurs sauvages en arrière-plan.

Organisation de l’événement et configuration

Pour que tout le monde puisse profiter de tous les aspects de votre événement, nous vous recommandons de :

  • Envisager d’embaucher ou de mettre à disposition une ou plusieurs personnes formées à l’accessibilité pour vous aider si nécessaire (pour la communication et l’aide à la personne, p. ex.).
  • Vérifier que chaque aspect de votre événement (disposition des tables, activités, nourriture et boissons) permet aux gens de circuler facilement et soit facilement accessible aux participants en fauteuil roulant ou utilisant d’autres aides à la mobilité,
  • Fournir des sièges (chaises portatives avec des accoudoirs) aux personnes rencontrant des difficultés à rester debout pendant une période prolongée,
  • Prévoir des zones au calme ou de repos pour les personnes ayant besoin de s’éloigner du bruit et d’autres formes de stimulation. Proposer aussi des alternatives pour une participation plus passive (des livres, des espaces pour effectuer des travaux manuels, p. ex.),
  • Pour les présentations ou les discours, veiller à ce que les personnes s’exprimant ou assurant l’animation pendant l’événement utilisent un microphone. Elles doivent parler clairement et fournir des supports de présentation accessibles (voir la partie sur le contenu accessible ci-dessous),
  • Proposer plusieurs choix alimentaires pour répondre aux différents besoins et préférences, comme des options végétariennes/végétaliennes, sans gluten, sans produits laitiers, sans noix, halal et casher. Indiquer clairement les ingrédients et les allergènes possibles,
  • Veiller à ce que du personnel ou des bénévoles soient disponibles pour vous aider à servir les boissons et la nourriture,
  • Prenez des mesures pour protéger les personnes immunodéprimées en leur offrant des masques, en assurant une bonne ventilation et en favorisant un environnement où le port du masque est encouragé,
  • Fournir des autocollants de couleurs permettant aux personnes d’indiquer leur degré de sociabilité : rouge (pas d’embrassades, pas de photos,  veuillez me laisser commencer la conversation), jaune et vert (très sociable),
  • Encourager les personnes à ajouter leurs pronoms sur leur badge,

Communication et signalisation

Avant l’événement :

Lors de la promotion de votre événement, veiller à indiquer les mesures d’accessibilité sur la plateforme que vous utilisez : page Web, FAQ, Eventbrite ou Facebook. Elles devraient porter sur l’accessibilité des lieux, des transports, des expériences sensorielles et des interactions auxquelles on peut s’attendre. Cela aidera les personnes intéressées à déterminer s’ils peuvent ou veulent y participer et à planifier en conséquence.

Si possible, prenez une vidéo ou des photos du terrain/bâtiment. Ajoutez un lien sur la page Web de votre événement afin que les gens puissent décider s’ils sont en mesure d’y participer. Si possible, donnez la possibilité aux potentiel·les participant·es de visiter le site au préalable.

Veiller à ce que les gens présentant un handicap puissent être accompagnés d’une personne de soutien sans frais supplémentaires. S’assurer de communiquer cela clairement lors du lancement de votre événement.

Penser à fournir une adresse électronique pour toute demande de renseignements sur l’accessibilité. Dans le formulaire d’inscription, ajouter une question spécifique afin que les personnes intéressées puissent décrire leurs besoins en matière d’accessibilité avant l’événement. Certaines personnes peuvent avoir des demandes spécifiques que vous n’aviez pas envisagées, comme l’utilisation d’un appareil respiratoire, p. ex.

Ces initiatives peuvent permettre de réduire le stress des personnes ayant été confrontées à des obstacles dans le passé. Elles peuvent aussi les encourager à participer à votre événement alors qu’elles pensaient que ce n’était pas possible. En outre, cela aidera tout le monde à se préparer pour le grand jour. Le fait de ne pas tenir compte de ces besoins peut entraîner des conséquences négatives. Il est important de discuter ouvertement avec votre équipe – par courriel ou par téléphone – des aménagements possibles selon le budget disponible. 

Pendant l’événement :

Une communication efficace et une signalisation claire permettent à toutes les personnes présentes de s’orienter dans les différentes zones de votre événement : toilettes, places assises réservées, zone de repos avec une stimulation réduite, et zones d’activités. Utilisez des polices de caractères claires, de grandes tailles, des couleurs très contrastées, des termes simples et des symboles universels. Placez les panneaux à des endroits stratégiques. Si possible, utilisez une signalisation accessible, comme des cartes tactiles ou en braille.

Programmes et activités

Veillez à ce que toutes vos activités soient accessibles et garantissent la sécurité de tout le monde : 

  • Appliquez à chaque activité les mêmes principes que ceux mentionnés ci-dessus,
  • Préparez-vous à offrir une assistance et des aménagements selon les besoins,
  • Si une activité n’est pas entièrement accessible, comme une promenade sur un sentier escarpé, rendez-la facultative et indiquez-le clairement. Proposez une autre activité aux personnes qui ne peuvent pas participer.

Voyons maintenant des exemples concrets d’activités accessibles et inclusives organisées dans les parcs et espaces publics.

Activité ou installation artistique multisensorielle

L’art visuel est souvent privilégié par rapport à d’autres formes d’art. Toutefois, les installations multisensorielles offrent une expérience plus inclusive. Ces activités consistent à utiliser divers éléments interactifs pour solliciter plusieurs sens, comme l’ouïe et le toucher.Par exemple, le projet Interconnection Audio Stories: Knowledge, Myths & Legends* offre une expérience visuelle ET sonore immersive basée sur une peinture murale existante dans le parc Paul Martel à Toronto. Il invite les promeneurs à s’arrêter et à écouter, en faisant appel à d’autres sens en plus de la vue.

Parc Paul Martel à Toronto, 2021. Description: La photo montre le parc vide avec le panneau du parc, un grand arbre, des oiseaux et la peinture murale en arrière-plan.

Un autre exemple est celui d’une récente exposition au Musée des beaux-arts de l’Ontario*. Elle présentait les diverses contributions des femmes aux arts visuels en Europe, intégrant également des expériences multisensorielles avec des bornes olfactives et tactiles.

Plantation d’espèces végétales / intendance environnementale

Les jardins collectifs et les activités d’intendance environnementale sont très populaires parmi les amatrices et amateurs des parcs. Pour améliorer l’accessibilité de ce type d’événement, utilisez des plates-bandes et des jardinières surélevées pour les personnes en fauteuil roulant ou celles qui ne peuvent pas s’agenouiller ou se pencher. Placez-les à proximité de chemins accessibles (sol ferme, nivelé et sans gravier). Mettez à disposition une ou plusieurs personnes formées pour les accompagner.

Pour les personnes n’ayant pas les capacités physiques d’arracher les plantes envahissantes ou de planter, proposez-leur différents moyens de participer. Elles peuvent notamment contribuer à inventorier la faune ou la flore, et évaluer les sites et les plantes. Elles peuvent aussi participer aux activités de communication et de promotion, de sensibilisation auprès du public, que ce soit avant, pendant ou après votre événement. 

En savoir plus : 

Personnes participant au programme de bien-être accessible axé sur la nature d’EcoWisdom, sur l’Île de Vancouver. Crédit photo : Laurel Goodings. Description: La photo montre des personnes en fauteuil roulant assises près d’un foyer extérieur sous une structure en bois.

Améliorer l’accessibilité et l’inclusivité de vos événements en ligne

Plateforme et contenu numériques

Pour améliorer la navigation et la réceptivité des participant·es par rapport à votre contenu, choisissez des plateformes prenant en charge les fonctions d’accessibilité, comme les lecteurs d’écran, la navigation au clavier et les options de sous-titrage.

Activez le sous-titrage codé ou les transcriptions en temps réel de tous vos contenus audio et vidéo. Vérifiez que ces fonctions sont synchronisées pour offrir la meilleure expérience possible.

Lors de la création de supports de présentation, comme les diapositives, vidéos, documentset sites web, gardez les mesures d’accessibilité à l’esprit. Utilisez des polices de caractère claires, des couleurs contrastées, des sous-titres pour les contenus vidéo, la lecture audio des PDF et une description textuelle des images (texte sous l’image ou alt-text). 

En savoir plus sur l’accessibilité des contenus Web : 

Communication et soutien

Tout comme pour les événements externes, il est important d’inclure une option dans le formulaire d’inscription permettant aux participants de spécifier leurs besoins en matière d’accessibilité ou de leur offrir la possibilité de communiquer leurs besoins en matière d’accessibilité. Cela aide à identifier et à accommoder les besoins individuels à l’avance.

Pensez à fournir divers moyens d’obtenir un soutien et une assistance techniques. Ceci peut se faire par clavardage, par courriel ou par téléphone. Une autre bonne pratique est de commencer la présentation en expliquant comment utiliser la plateforme et les fonctions d’accessibilité, et comment obtenir une aide supplémentaire. Ceci permettra de veiller à ce que tout le monde soit informé des ressources disponibles et puisse les utiliser efficacement. Si une personne confrontée à un handicap est chargée de présenter l’événement, il pourrait être utile de faire des tests techniques au préalable.

Pour les événements en ligne qui durent plus d’une heure, nous vous recommandons de prévoir une pause pour permettre aux personnes ayant besoin de se reposer, de gérer leur niveau d’énergie ou de bouger pour gérer leurs douleurs chroniques de le faire.

Si vous présentez des diapositives, vous décrivez généralement le texte à l’écran et fournissez plus de contexte et de renseignements. Faites de même pour les images, vidéos ou illustrations présentées. Cela ne prendra que quelques secondes, mais améliorera l’expérience des personnes qui ne peuvent pas voir correctement les images et les vidéos.

En savoir plus :

« Ce que j’ai le plus apprécié, c’est de me retrouver, pour la première fois depuis que mon corps a commencé à changer, dans un espace avec tout le monde. J’ai eu le sentiment de pouvoir être totalement moi-même sans question ni explication. »

Une personne ayant participé au programme de bien-être accessible axé sur la nature d’EcoWisdom


Nous souhaitons mentionner que nous ne sommes pas une organisation dirigée par des personnes confrontées à un handicap. Les bonnes pratiques que nous communiquons ici découlent de notre intention de rendre nos événements accessibles. Elles ont été conçues après avoir consulté des organisations dirigées par des personnes confrontées à un handicap, comme EcoWisdom. Notre but est qu’elles constituent des ressources complémentaires et reflètent notre engagement en matière d’Équité, de Diversité et d’Inclusion (EDI).

Vous connaissez peut-être Ami·es des parcs en raison de l’un de nos programmes de microbourses, comme les Bourses TD Ami·es des parcs. Dans le cadre de ces programmes, nous octroyons une petite aide financière aux groupes citoyens et organisations sans but lucratif pour organiser des activités et des événements dans des parcs de leur quartier. 

Cela semble parfait, mais pourquoi faisons-nous cela ? Pourquoi les événements dans les parcs sont-ils si importants ? Comment ces bourses s’intègrent-elles dans les objectifs plus larges de notre organisation visant à faire changer les choses dans les parcs urbains ? Cet article explore ces questions et met en lumière certaines tensions et certains défis liés à l’octroi de microbourses.

Pourquoi nous offrons des bourses

Les parcs urbains possèdent un potentiel inexploité pour favoriser le bien-être des gens, la biodiversité et la résilience climatique. Trop de personnes vivant dans des villes du Canada peinent à avoir accès à des espaces verts de qualité qui offrent des équipements et des activités enrichissant leur vie. Les quartiers comme le mien (dans la circonscription de Davenport à Toronto) sont largement exposés aux vagues de chaleur grandissantes auxquelles nous sommes confrontés en raison du manque d’arbres et d’espaces verts. Les parcs que nous possédons à l’heure actuelle sont précieux, mais il ne s’agit pas d’espaces neutres. Pour de nombreuses raisons, certaines personnes ne s’y sentent pas en sécurité et n’ont pas l’impression d’y être les bienvenues. 

L’un des premiers principes sur lequel notre organisation a été fondée est qu’en augmentant la participation du public, on améliore les parcs. Nos villes et nos quartiers foisonnent de personnes débordant d’idées, d’énergie et de talents. Celles-ci sont conscientes des possibilités qui existent pour améliorer leurs parcs et des défis spécifiques que rencontre leur quartier. En bénéficiant des ressources adéquates, ces groupes peuvent mener des activités beaucoup plus pertinentes et durables que celles lancées par des organisations tierces comme Ami·es des parcs. Voici donc la question que nous utilisons pour guider nos initiatives : Comment pouvons-nous aider les communautés locales à réaliser le potentiel de leurs parcs ?

Organiser des événements dans les parcs, un début simple mais efficace

Les groupes citoyens faisant partie de notre réseau ont des objectifs variés, que ce soit le jardinage, l’amélioration de la biodiversité ou le soutien en matière de santé mentale*. Quel que soit leur domaine de prédilection, organiser des événements dans les parcs permet d’obtenir un soutien stratégique et de sensibiliser le public aux diverses initiatives de ces groupes. À la fois réjouissants et divertissants, ces événements constituent une porte d’entrée attractive pour mobiliser le personnel municipal, d’autres habitant•es du quartier ainsi que les pouvoirs publics locaux afin de proposer de nouvelles idées pour le parc ou les habitant·es en général.

Organiser des événements dans les parcs offre également bien d’autres avantages, même quand ils ne s’inscrivent pas dans un projet de plus grande ampleur. D’après nos études et l’évaluation de nos programmes, organiser des événements dans les parcs renforce le sentiment d’appartenance et les liens sociaux des habitant•es, et leur permet de se sentir plus heureux et moins isolés. En 2024, ces liens sociaux seront essentiels pour faire face aux répercussions de la pandémie sur la santé mentale et physique et nous préparer à nous soutenir mutuellement face aux défis de la crise climatique actuelle, comme les vagues de chaleur urbaine et les inondations. 

La diversité des événements organisés par ces groupes est impressionnante : que ce soient des programmes de soutien pour les familles ayant des enfants neurodivergents dans le parc Thorncliffe de Toronto, ou des ateliers pratiques pour la culture de champignons dans la ville de Deux-Montagnes, près de Montréal. Ces événements illustrent la grande richesse des activités menées dans les parcs urbains à travers le Canada et permettent d’appeler les gouvernements et les autres parties prenantes à accroître leurs ressources et le soutien qu’ils accordent aux parcs.

Credit : Funky Fungi, bénéficiaire de la bourse TD Ami·es des parcs 2023, Montréal

Un moyen efficace de partager le pouvoir avec les groupes citoyens locaux

Grâce à ces microbourses, nous pouvons soutenir financièrement des groupes trop petits ou trop récents pour pouvoir bénéficier du statut d’organisation sans but lucratif. Bien que les montants octroyés soient modestes, ils permettent de compenser les dépenses liées au travail bénévole*, en particulier dans les quartiers à faibles revenus. Grâce à la simplicité de nos procédures de candidature et à l’élimination des obstacles habituels en matière de recherche de fonds (comme la nécessité d’avoir le statut d’organisation sans but lucratif), les groupes citoyens peuvent consacrer leur temps limité à donner vie à leurs idées, à innover et à mobiliser d’autres formes de soutien, comme celui de leur conseiller·e municipal·e. De plus, pour répondre à des problèmes plus systémiques, nous contribuons à notre niveau à mieux partager les ressources et le pouvoir dans le secteur des parcs.

L’octroi de bourses encourage également les groupes citoyens à prendre contact avec nous. Une fois le lien établi, nous pouvons leur proposer d’autres types de soutien, comme des ateliers de formation, un encadrement et une mise en relation avec d’autres groupes citoyens. Les demandes de financement de ces groupes et les conversations que nous avons avec eux nous permettent d’en apprendre beaucoup sur leurs activités, leurs besoins et leurs rêves. En 2023, nous avons proposé un dépôt de demande de financement par téléphone pour des bourses ayant un montant plus faible. Nous avons été submergés par le nombre de candidatures déposées par de nouveaux groupes. 

Dans notre sondage annuel (add link), nous avons appris que le principal besoin des groupes citoyens œuvrant pour un parc était d’obtenir davantage de fonds. Offrir des microbourses nous permet ainsi de répondre à ce besoin. Celles-ci permettent aussi de renforcer leurs capacités ainsi que nos relations avec ces groupes afin d’aider les bénéficiaires à obtenir des financements plus conséquents à l’avenir.

Comment nous octroyons ces bourses

Ami·es des parcs fournit des microbourses ou de petites compensations financières depuis 2014. Nous avons beaucoup appris au fil des années et continuons à apprendre de nouvelles choses.

Nous nous inspirons des principes de la « philanthropie basée sur la confiance » , un terme défini par Jennifer Brennan et Shereen Munshi dans cet article sur la philanthropie Autochtone* et qui cherche à transformer les relations entre les organismes philanthropiques et les organisations à but non lucratif en identifiant les inégalités systémiques et en remédiant à la mauvaise répartition du pouvoir. Bien que nous fassions partie des bailleurs de fonds de très petite taille par rapport à d’autres, nous avons à cœur d’identifier ces inégalités systémiques et ces déséquilibres du pouvoir et d’adapter nos méthodes de travail en conséquence. Pour ce faire, nous réfléchissons et travaillons en permanence sur la manière de :

fournir aux groupes citoyens souhaitant recevoirune bourse un soutien supplémentaire, comme des appels d’encadrement à la demande et des rendez-vous en personne, menés par le personnel d’Ami·es des parcs et avec d’autres groupes. Nous espérons aussi que les groupes pourront utiliser les compétences qu’ils ont acquises en sollicitant une bourse auprès d’Ami·es des parcs en les appliquant à de nouvelles demandes de financement auprès d’autres organismes.

  • réduire ou éliminer les obstacles à l’obtention de fonds en offrant aux bénéficiaires autant de souplesse que possible.
  • simplifier nos procédures et éliminer autant de contraintes que possible, en simplifiant la soumission de demandes de financement et de rapports afin de réduire le temps requis pour les réaliser.
  • augmenter le montant des bourses ou réduire les exigences pour tenir compte des répercussions de l’inflation sur les dépenses liées aux activités menées dans les parcs et permettre aux groupes citoyens d’atteindre leurs objectifs.

Credit : Markbrook Residents’ Group et Steps Public Art, bénéficiaire de la bourse inTO the Ravines 2023, Toronto

Tensions et défis

  

Favoriser des liens de confiance et une ouverture d’esprit

L’octroi de fonds engendre un rapport de force inégal entre Ami·es des parcs et les groupes qui font partie de notre réseau. Ceci peut influencer la capacité de ces groupes à nous faire part de leur avis sincère sur nos programmes. Nous faisons de notre mieux pour atténuer ce problème en séparant notre processus d’octroi de bourses de nos activités d’évaluation, mais cela pose un autre problème. 

Les groupes participant à un grand nombre de nos programmes – que ce soient les réunions pour les membres du réseau, les ateliers de formation, les conférences et d’autres événements – peuvent être particulièrement déçus quand ils se voient refuser une microbourse de notre part. Se voir opposer un refus à sa demande de bourse après avoir passé beaucoup de temps à créer des liens avec notre organisation peut être déplaisant. 

Comment pouvons-nous faire en sorte que l’octroi de fonds s’inscrive dans une relation réciproque et non transactionnelle ? Nous nous réjouissons à l’idée d’étudier prochainement des approches plus participatives* pour l’octroi des bourses en invitant les membres du public à participer à la prise de décision, ce qui pourrait nous permettre de mieux gérer ces tensions.

Aider les groupes citoyens à se développer au-delà de l’octroi d’une microbourse

Ami·es des parcs apporte son soutien aux groupes citoyens et aux OBNL œuvrant pour un parc en utilisant un modèle à plusieurs échelons. Les microbourses visent à aider ces groupes à démarrer leurs activités ou à s’établir dans leur quartier. Toutefois, il arrive que quand certains de ces groupes atteignent un certain palier, obtenir une bourse de 1 500 $ ou 2 000 $ ne justifie pas les efforts investis dans le processus de candidature. Bien que cette situation suggère que ces groupes connaissent un certain succès, cela indique aussi que les microbourses proposées par notre organisation ne répondent pas à leurs besoins. 

Nous faisons de notre mieux pour informer ces groupes sur d’autres sources de financement plus conséquentes en leur offrant notamment des ateliers sur la recherche de fonds, des rendez-vous personnalisés pour les aider à solliciter des bourses, comme celles de la Fondation TD des amis de l’environnement, et notre page sur les possibilités de financement qui comprend des liens vers des dizaines de bourses. Ces activités sont bien accueillies et appréciées par les participant·es et s’inscrivent dans notre objectif de renforcer les capacités de ces groupes plutôt que d’animer nous-mêmes les parcs urbains. Toutefois, ces activités sont plus complexes à mettre en œuvre que l’octroi d’une microbourse. Il devient plus difficile de déterminer le « succès » d’un projet et d’en parler.

Répondre à la demande avec des solutions systémiques

Avec l’expansion du réseau d’Ami·es des parcs et l’importance grandissante qu’ont prise les parcs dans la vie des gens pendant la pandémie, le nombre de personnes sollicitant une bourse a augmenté de manière significative. Par conséquent, nous sommes chaque année dans l’obligation de dire non à un plus grand nombre de personnes. Nous sommes constamment déchirés entre la volonté d’encourager un grand nombre de personnes à se mobiliser pour leurs parcs, et celle de ne pas leur faire perdre leur temps en sollicitant une bourse qu’elles ont peu de chance d’obtenir. 

Nous réfléchissons actuellement aux avantages et aux inconvénients liés à notre désir de faire bénéficier davantage de personnes de nos microbourses et à celui de proposer d’autres types de soutien aux groupes composant notre réseau. Il se peut qu’il n’y ait pas de solution parfaite. À court terme, nous allons utiliser des moyens innovants pour répondre à cette demande. Voici notamment certains changements récents et à venir concernant nos microbourses :

2021-2023 :

  • Simplification des formulaires de candidature 
  • Élimination des restrictions quant à l’utilisation des fonds 
  • Possibilité pour les groupes de bénéficier d’un appel d’encadrement
  • Possibilité pour les bénéficiaires de recevoir un dépôt direct des fonds
  • Possibilité de faire une demande de bourse par téléphone (au lieu de remplir un formulaire écrit) pour une bourse au montant plus faible dans le cadre du programme Susciter le changement à Toronto
  • Organisation de webinaires avec la Fondation TD des amis de l’environnement afin d’informer les bénéficiaires de bourse actuels et passés sur des sources de financement plus importantes.

2024 :

  • Mise en place d’un projet pilote visant à fournir des fonds supplémentaires aux groupes dirigés par des personnes en situation de handicap. Ces fonds leur permettront de collaborer avec d’autres bénéficiaires d’une bourse afin d’organiser des événements conjoints et ainsi renforcer leurs capacités mutuelles à organiser des événements inclusifs. Notre objectif est de déterminer comment aider les bénéficiaires d’une bourse à rendre leurs événements plus accessibles aux personnes en situation de handicap.
  • Augmentation des montants des Bourses TD Ami·es des parcs afin de tenir compte de l’inflation
  • Augmentation de la portée géographique du programme des Bourses TD Ami·es des parcs en ajoutant 15 nouvelles villes et 3 nouvelles provinces
  • Expérimentation d’un processus d’octroi des bourses plus participatif, dans le cadre du programme Susciter le changement à Toronto, en invitant des membres de groupes citoyens à examiner les candidatures présélectionnées et à prendre la décision finale en matière d’octroi des bourses.

Credit : IPSG et Thorncliffe Youth, bénéficiaires de la bourse Susciter le Changement Toronto 2023, Toronto

À plus long terme, notre objectif est de nous désengager de notre rôle de bailleur de fonds pour le financement des groupes œuvrant pour un parc. Nous pensons que les grandes institutions, telles que les municipalités, devraient revoir la manière dont la prise de décision et le partage du pouvoir s’opèrent dans leurs parcs et espaces publics. Elles disposent des ressources nécessaires pour apporter un soutien plus systématique et continu aux initiatives menées par les citoyen·nes. Notre but ultime est de voir les groupes composant notre réseau passer plus de temps à enrichir leur quartier et leurs parcs, et moins de temps à recueillir des fonds. Des changements systémiques doivent impérativement être mis en œuvre de manière permanente, comme la réforme des procédures d’obtention de permis pour les parcs ou l’affectation de personnel à la concertation citoyenne.

Conclusion

Pour en revenir à la question guidant nos initiatives : comment pouvons-nous aider les groupes citoyens à maximiser le potentiel de leurs parcs pour favoriser le bien-être et la résilience des habitant·es? L’octroi de microbourses pour financer des événements et activités dans les parcs fait partie des outils dont nous disposons pour les soutenir. Comme vous l’avez lu dans cet article, ces microbourses ne constituent pas la solution miracle et ne répondent pas aux besoins de tous les groupes.

Mobilisez-vous et informez-vous :

Vous êtes une organisation sans but lucratif offrant des microbourses ou en ayant offert auparavant ? Quels sont les enseignements que vous en avez retirés ? Vous êtes un membre du public ayant obtenu ou sollicité une bourse auprès de notre organisation ? Dites-nous ce que vous pensez de ces microbourses : les bons et les mauvais côtés, et ce que nous pouvons faire pour les améliorer.

Lectures complémentaires (en anglais) :

Les multiples collectivités desservies par les parcs et les espaces publics détiennent d’excellentes connaissances sur leurs propres expériences vécues, leurs désirs et leurs besoins. Cependant, il peut être compliqué pour les créatrices et créateurs d’espace qui ne font pas parties de ces collectivités, y compris les organismes de gouvernance et les ONG, d’accéder à ces connaissances de façon équitable, respectueuse et bénéfique pour tout le monde.    

Lorsque nous travaillons avec des collectivités, il est essentiel que nous assumions notre responsabilité à chaque étape de la création d’un espace, allant de la consultation jusqu’à l’évaluation des effets. Comment pouvons-nous mieux habiliter les collectivités à établir leurs propres conditions, et comment pouvons-nous nous y tenir? Quels renseignements recueillons-nous, comment et à quelles fins? Comment pouvons-nous être plus responsables envers les partenaires communautaires et mieux défendre leurs intérêts? 

Regardez ce webinaire pour rencontrer des leaders et des porte-paroles communautaires, des créatrices et créateurs d’espaces et des éducatrices et éducateurs provenant de partout en Amérique du Nord qui abordent les défis réels et les occasions exceptionnelles à saisir en matière de consultation communautaire et d’évaluation des effets.

Ce webinaire se déroule en anglais mais les sous-titres français sont disponibles.

Panel

Face aux changements climatiques, quelles solutions basées sur la nature les Villes mettent-elles en œuvre pour soutenir leur résilience et leur biodiversité? En décembre dernier, à Montréal, la COP15* (Conférence des Nations Unies sur la biodiversité) s’est achevée sur un accord historique visant à orienter l’action climatique mondiale jusqu’en 2030. Cet accord contient plusieurs objectifs ambitieux, dont un (l’Objectif 12) qui vise à accroître les espaces verts et bleus dans les villes. 

Un an après la COP15, ce webinaire réunit des universitaires, des ONG et d’autres acteurs du changement pour examiner la manière dont leur travail contribue aux objectifs en matière de biodiversité et discuter du rôle important que joue la biodiversité dans la création d’un avenir durable.

Pendant une discussion animée, des spécialistes examinent comment les différents secteurs s’efforcent actuellement d’atteindre des objectifs communs en matière de biodiversité urbaine, et comment nous pouvons travailler différemment – ou de manière plus collaborative – à l’avenir. En étudiant le travail réalisé sur le terrain dans différentes villes du Canada, ces spécialistes démontrent les multiples outils et façons que nous pouvons utiliser pour répondre à cet appel urgent à l’action. 

Ce webinaire permet d’améliorer vos connaissances sur la biodiversité urbaine et comment la renforcer de manière collaborative en repensant le rôle des villes. 

Ce webinaire se déroule en anglais mais les sous-titres français sont disponibles.

Nos panélistes

Dans la présentation qu’elle a donnée à la Conférence de 2022 d’Ami·es des parcs, Akiima Price s’est qualifiée de « travailleuse sociale axée sur la nature » en ajoutant juste après qu’elle ne possédait pourtant pas de diplôme dans ce domaine.

Akiima compte toutefois 30 années d’expérience dans la gestion de programmes communautaires dans les parcs destinés à des groupes de population éprouvés économiquement. Pendant sa présentation, Akiima a parlé du groupe « Friends of Anacostia Park » qu’elle a créé lorsqu’elle travaillait comme consultante pour la National Park Foundation* aux États-Unis.

Lors de la Conférence de 2023 d’Ami·es des parcs, Akiima parlera, en tant que conférencière principale, de la manière de concevoir des programmes bénéfiques à la fois pour les parcs et pour les groupes de population méritant l’équité. 

Akiima a démarré sa carrière en tant que garde-forestière et guide-interprète au service des parcs nationaux du centre de loisirs du lac Mead* près de Las Vegas. Selon les informations publiées par le service des parcs nationaux*, le poste de guide-interprète consiste à « aider les visiteurs à apprendre à se préoccuper des ressources du parc afin de pouvoir contribuer à la préservation des ressources du parc ».

Est-ce que vous voyez l’importance donnée au terme « ressources du parc » dans ce poste?

Durant toute sa carrière, Akiima s’est opposée à ce que les « ressources du parc » soient le seul point de mire de son travail dans les parcs nationaux. Dans son travail auprès des groupes de population éprouvés économiquement, Akiima souligne souvent l’importance de la réciprocité. Dans sa présentation de 2022, elle a dit : « Les résident•es ne sont pas seulement des allié·es du parc, mais le parc est aussi un allié des résident•es. » 

La grande majorité des gens vivant près du Parc national d’Anacostia sont Afro-américains et font partie de ceux faisant face aux plus grandes disparités de revenus et inégalités en matière de santé aux États-Unis. L’espérance de vie des personnes vivant près de la rivière Anacostia est inférieure de cinq ans à celle du reste de la population de Washington. Les taux de pauvreté, de diabète et d’obésité y sont aussi nettement plus élevés. De plus, le racisme systémique est profondément ancré dans le paysage d’Anacostia : la rivière Anacostia a été largement polluée par les eaux usées et l’accès des quartiers au parc national a été coupé lors de la construction de l’autoroute. 

Dans ce contexte, Akiima se demande alors pourquoi le travail mené dans le parc devrait être centré sur les « ressources du parc ».

« En tant qu’êtres humains, nous devons nous demander si c’est important que ces enfants puissent nommer cinq espèces de serpents lorsqu’ils font régulièrement face à la mort et ne sont pas en sécurité. »

Pour Akiima, il est essentiel de revoir les priorités.

Pouvoirs et défis

Akiima a incité le service des parcs nationaux à adopter une définition plus large du terme « environnement » afin d’inclure des facteurs ayant un profond impact sur la vie des personnes vivant dans des quartiers éprouvés économiquement. La définition de l’environnement élaborée par Akiima est beaucoup plus inclusive. Selon elle, il s’agit : « des êtres vivants et non vivants qui constituent notre environnement immédiat ». Dans le cadre de cette définition, elle indique que : « Le crack est un problème environnemental », tout comme la criminalité, la consommation de drogues et l’incarcération.

Propriété d’Akiima Price Consulting

Cette approche des « questions environnementales » a aidé Akiima à élaborer un exercice invitant les participant·es à identifier ce qu’elle appelle « les pouvoirs et les défis » en présence à la fois dans le quartier et dans le parc. 

L’objectif de cet exercice est de trouver des solutions qui correspondent aux besoins et aux opportunités que présentent le parc et le quartier. Par exemple, cet exercice pourrait nous inciter à nous poser la question suivante : « Comment les activités de loisirs dans le parc pourraient-elles contribuer à lutter contre l’incarcération des gens? » C’est cette question qui a mené à la création d’un programme dans lequel le National Reentry Network for Returning Citizens* a organisé une séance de patinage nocturne dans le parc, pendant laquelle le public a été invité à créer des cartes sur le thème de la nature pour les envoyer à leurs proches incarcérés. 

Comme l’a souligné Akiima, les étoiles ne s’alignent pas toujours, mais quand c’est le cas, quelque chose de magique se produit.

Mobiliser les partenaires

« Beaucoup de groupes environnementaux risquent de dire qu’ils ne sont pas des travailleurs sociaux. » Et si Akiima admet que cela est vrai, elle encourage les organisations avec lesquelles elle travaille à reconnaître les atouts qui existent au sein même du quartier. Le fait que le service des parcs n’ait pas forcément la réponse à ces problèmes ne doit pas l’empêcher d’offrir des programmes utiles aux résident•es. Et d’ajouter : « Elles peuvent très bien s’associer avec des personnes qui font ce travail! »

Propriété d’Akiima Price Consulting

Comme le souligne Akiima, des partenaires de confiance dans le quartier représentent un lien essentiel entre le grand public et le parc. L’un de ces partenaires potentiels, le Office of Victim Services souhaite inviter les victimes de crimes à des promenades au parc destinées à améliorer leur santé mentale et pouvant offrir un peu de répit aux personnes qui préfèrent éviter les thérapies conventionnelles. Comme avantage secondaire, les promenades au parc contribueraient à favoriser la santé mentale des travailleurs sociaux particulièrement exposés à l’épuisement professionnel. C’est le genre de partenariat créatif qu’Akiima aime créer.

Dans la liste de partenaires figurant ci-dessus, elle les a classés par ordre de priorité, selon qu’il s’agisse de partenaires en attente ou futurs, et a identifié les organisations œuvrant à la fois dans le domaine communautaire et le domaine environnemental.

Promouvoir les atouts existants dans le quartier

Faisant partie intégrante des Friends of Anacostia Park, le « Friends Corp » est un groupe composé de résident•es à la fois rémunéré·es et qui acquièrent des compétences transférables en travaillant dans le parc. Les membres du groupe sont encouragés à utiliser leurs atouts dans le travail qu’ils mènent dans le parc, et reçoivent le soutien dont ils ont besoin pour atteindre leurs objectifs. 

Pour ce faire, Akiima a adopté des mesures visant à promouvoir les membres du groupe au sein du parc et dans le quartier. Les membres figurent sur des cartes semblables à des cartes de baseball mettant en évidence leurs expériences pertinentes pour le parc et le quartier. Ces cartes ont ainsi permis aux membres du Friends Corp de reconnaître les compétences et les atouts qu’ils apportent au parc et ont permis aux résident•es d’établir une relation de confiance avec eux. Comme l’a expliqué Akiima dans sa présentation, Phyllis, une des membres du groupe (en photo ci-dessous), qui a rencontré des problèmes de toxicomanie dans le passé, est présentée sur sa carte comme « militante en matière de réhabilitation de la dépendance ». 

Phyllis participe actuellement à l’organisation des réunions pour le groupe Narcotiques anonymes dans le parc d’Anacostia, et cette carte lui permet d’asseoir sa crédibilité auprès des personnes auprès desquelles elle œuvre. Et d’ajouter :

« Elle n’a pas besoin d’avoir un doctorat pour que je la respecte. Je ressens le plus grand respect pour ces personnes parce qu’elles ont cette expertise incroyable qui est extrêmement pertinente dans ces quartiers. »

Propriété d’Akiima Price Consulting

Grâce au travail mené par Akiima au service des parcs nationaux, l’organisation repense actuellement sa manière de concevoir l’inclusion. En plus de son implication dans le quartier, Akiima souhaite faire en sorte que le service des parcs tienne compte des besoins existants dans les quartiers défavorisés lors de la conception de ses programmes. Résumant bien la passion inspirant son approche, voici une citation qu’Akiima affectionne particulièrement : « La personne qui aime le rêve qu’elle se fait de la communauté plus que la communauté elle-même détruit la communauté. Mais la personne qui aime ceux qui l’entourent façonnera la communauté. »

Pour nous, il ne fait aucun doute de quelle personne Akiima se rapproche le plus.

Nous nous réjouissons de compter Akiima parmi les principaux intervenant·es de la Conférence d’Ami·es des parcs qui aura lieu à Toronto en 2023.