Skip to content

Les parcs sont des lieux pleins de vie qui nous relient à la nature, à l’écologie et au développement durable, et ce, au cœur même des centres urbains du Canada. 

Les parcs représentent aussi des écosystèmes délicats. Quand nous les visitons, il nous appartient de protéger les plantes et les animaux sauvages qu’ils abritent, mais aussi de n’y laisser aucune trace, notamment des déchets.

Ce guide a pour objectif de vous aider à organiser un événement zéro déchet pour laisser votre parc dans le même état que vous l’avez trouvé.

Tenez compte des besoins de votre public

La capacité à réduire les déchets générés pendant un événement dans un parc dépend grandement des possibilités et des défis existants dans chaque endroit. Par exemple, certains parcs ne disposent que de peu de poubelles et de mesures pour favoriser le recyclage. Dans certains quartiers, les gens peuvent être plus à l’aise d’utiliser des produits avec des emballages à usage unique lorsqu’ils participent à des événements publics. 

Avant de commencer à planifier votre événement, posez-vous ces questions :

  • Quelle est la quantité de déchets dans mon parc actuellement? Trouve-t-on souvent des déchets dans le parc? Si oui, quelle pourrait en être la raison?
  • Y a-t-il des bacs de recyclage adéquats à la disposition des gens? Sont-ils identifiés adéquatement et de manière visible?
  • Ai-je déjà vu des panneaux concernant des activités zéro déchet? Les personnes qui fréquentent le parc ont-elles l’habitude de voir ce genre d’événements dans le quartier ou devrais-je leur expliquer de quoi il s’agit?
  • Y a-t-il des organisations qui sensibilisent le public au recyclage, à l’activisme environnemental ou au ramassage des déchets dans les parcs à qui je pourrais demander conseil?

Après avoir déterminé les renseignements ou ressources dont votre public pourrait avoir besoin pour contribuer à votre événement zéro déchet, vous pouvez passer à la phase de planification !

Planifiez votre événement zéro déchet


La planification de votre événement zéro déchet dépendra des besoins de votre public. Toutefois, les points suivants vous donneront une bonne base pour commencer.

Choisir le lieu de l’événement

  • En vue de limiter les déplacements en voiture, songez à choisir un parc disposant d’un accès en transports en commun et d’un stationnement à vélos.
  • Rendez-vous dans votre parc au préalable et repérez le nombre de poubelles et de fontaines à eau existantes. Si votre parc n’en dispose pas, songez à amener des bacs dédiés au compostage et au recyclage que vous aurez clairement identifiés. Pensez aussi à installer une borne pour remplir les bouteilles d’eau, si possible.

Communiquer avec le public

  • Communiquez clairement vos objectifs d’écoresponsabilité au public visé, aux prestataires de services et aux bénévoles. Expliquez ce que veut dire « zéro déchet » pour votre événement et faites en sorte que les gens puissent facilement suivre vos instructions. Par exemple, si vous demandez aux gens de n’apporter que des articles réutilisables, énumérez-les ! (gourde, tasse, assiette, couverts, serviette en tissu, etc.)
  • Envisagez d’offrir une petite récompense, comme un rabais ou un billet pour un tirage au sort, aux personnes qui amènent des articles réutilisables ou adoptent d’autres gestes écoresponsables.
  • Au lieu d’imprimer des prospectus, diffusez votre événement sur les réseaux sociaux, par courriel ou sur un site Web.

Choisir la décoration

  • Évitez d’acheter des ballons, des paillettes et d’autres articles à usage unique pour la décoration de votre événement. Privilégiez à la place des articles réutilisables, recyclables ou en matière naturelle, comme des guirlandes de fanions en tissu, des plantes en pot ou des tableaux noirs pour vos panneaux. 
  • Évitez les petits cadeaux non recyclables ou à usage unique. Envisagez à la place d’offrir des semis ou d’autres petits cadeaux écoresponsables et tout aussi réjouissants ! 
  • Si vous envisagez de servir de la nourriture, songez à louer ou emprunter de la vaisselle réutilisable, à demander à votre public d’apporter sa propre vaisselle ou à utiliser de la vaisselle compostable. Si vous commandez de la nourriture, choisissez des prestataires utilisant des emballages compostables, qui s’engagent à réduire le gaspillage alimentaire ou qui adoptent d’autres gestes écoresponsables.
  • Assurez vos arrières : peu importe le nombre de rappels que vous aurez envoyés, il y aura certainement des personnes qui oublieront vos consignes zéro déchet. Alors, pensez à amener des assiettes, tasses ou serviettes réutilisables en plus, par exemple.

Réduire le gaspillage alimentaire

  • Bien que la nourriture soit un déchet organique, le gaspillage alimentaire continue d’avoir un impact très néfaste sur notre environnement. Pour réduire le gaspillage alimentaire, demandez aux gens de s’inscrire à votre événement et apportez uniquement la quantité de nourriture requise en fonction du nombre de personnes inscrites. Organisez-vous pour distribuer toute nourriture restante après l’événement.

Activités après l’événement

  • Veillez à ce que le parc soit aussi propre (ou plus propre) que quand vous l’avez trouvé avant l’événement. Envisagez de demander à des bénévoles de faire une dernière vérification avant de quitter les lieux. 
  • Évaluez le nombre et le type de déchets : pour mesurer la réussite de votre événement et prévoir d’éventuelles améliorations, évaluez les déchets générés après votre événement. Donnez un compte rendu à votre public en faisant état des résultats de votre événement zéro déchet. Remerciez les personnes participantes d’avoir contribué à organiser un événement écoresponsable.

Sensibilisez le public à la production de déchets pendant votre événement

Pour aller un peu plus loin, ajoutez à votre événement zéro déchet une activité de sensibilisation engageante sur les déchets.

Par exemple, pendant son repas partagé de fin d’année, notre organisation a invité son personnel à déterminer dans quels bacs de tri les articles ménagers du quotidien devaient être mis : poubelle, recyclage ou compost.

Envisagez d’organiser des ateliers sur des gestes écoresponsables, comme la valorisation des déchets, le jardinage ou le compost. Vous pouvez aussi proposer des activités dans la nature, comme des promenades guidées ou le ramassage des déchets.

Montrez à quel point ces activités peuvent être divertissantes, faciles et accessibles !

Les 7 Questions: une série de webinaires sur le futur des parcs et des lieux publics

Explorez les relations entre lieux publics, racisme et systèmes oppressifs qui caractérisent la sphère publique.

Ce webinaire est inspiré par l’urbaniste et co-créatrice d’espaces publics Jay Pitter.

Cette session se déroule en anglais mais les sous-titres français sont disponibles.

Panel

Combler le fossé : comment le secteur des parcs peut relever les défis complexes actuels grâce à la collaboration et aux partenariats

Ami·es des parcs a le plaisir de lancer son Rapport 2024 sur les parcs urbains du Canada, notre sixième édition mettant en lumière les tendances, enjeux et pratiques qui façonnent les parcs de nos villes.

Visionnez le webinaire de lancement du rapport avec les auteures pour en savoir plus sur les résultats de notre recherche :

  • 6 enseignements clés provenant des entretiens menés auprès du personnel et des spécialistes des parcs,
  • 9 études de cas présentant des personnes, projets et politiques inspirantes à travers le pays,
  • des données issues de sondages menés auprès de 35 municipalités et de plus de 2 500 citadin·es.

Le webinaire offre une réflexion enrichissante sur l’avenir des parcs urbains, avec des intervenantes de la Ville de Victoria et de l’Alliance pour les espaces verts. Nous abordons les possibilités et les défis liés à la collaboration et aux partenariats, notamment entre les services municipaux, les acteurs et actrices communautaires ou encore les organisations à but non lucratif.

Ce webinaire se déroule en anglais avec interprétation simultanée en français. Vous pouvez également visionner la vidéo en anglais avec des sous-titres français automatisés en cliquant ici.

Enregistrement

Panel

Aujourd’hui, Ami·es des parcs a le plaisir de lancer son sixième Rapport sur les parcs urbains du Canada, qui sera la dernière édition de ce rapport dans sa forme actuelle : Combler le fossé : comment le secteur des parcs peut relever les défis complexes actuels grâce à la collaboration et aux partenariats.

L’an dernier, nous avons cherché à comprendre en profondeur ce qui trottait dans la tête des gestionnaires des parcs à travers le pays. Nous avons donc interrogé plus de 44 cadres supérieurs au sein de 30 municipalités sur les tendances et les défis qui caractérisent leur secteur. L’un des enseignements clés qui en est ressorti était la nécessité de trouver un moyen de collaborer plus efficacement en vue d’atteindre les nombreux objectifs fixés pour les parcs. 

Le rapport de cette année approfondit donc cet enseignement en mettant en lumière des exemples de collaboration à l’échelle nationale et en recueillant des données provenant de 35 municipalités canadiennes, de plus de 2 500 citadin·es, ainsi que d’entretiens réalisés avec le personnel et des spécialistes des parcs.

Enseignements clés

Ce processus nous a permis de déterminer six enseignements clés relatifs à la collaboration et aux partenariats :

  • Les budgets des parcs ne sont pas à la hauteur des besoins
    • Bien que les parcs soient reconnus comme des infrastructures essentielles, ils disposent souvent de financements insuffisants pour assurer pleinement leur rôle vital.
    • 78 % des municipalités ont signalé que des budgets insuffisants entraînent un manque de personnel, tandis que 75 % ont indiqué que cela provoque des retards dans la réalisation des projets ou la planification des parcs.
  • Les citoyen·nes se sentent impuissant·es, mais désirent s’investir dans leurs parcs
    • Bien que les citadin·es souhaitent s’impliquer davantage dans les parcs, les services municipaux des parcs n’ont pas suffisamment de ressources pour leur offrir des occasions d’engagement à long terme.
    • 83 % des municipalités ont déclaré qu’en raison des ressources limitées, il peut être difficile de concerter le public de manière régulière et proactive, au-delà des consultations habituelles sur des projets de parcs.
  • Les parcs favorisent la santé mentale et physique, mais manquent de programmes pour les promouvoir
    • L’amélioration de la santé mentale et de la santé physique font partie des principaux avantages cités par les personnes fréquentant des parcs. Il s’agit-là d’une occasion inédite pour les villes de renforcer ces impacts en mettant en place des programmes spécifiques.
    • Respectivement, 95 % et 93 % des personnes interrogées estiment que les parcs ont des effets positifs sur leur santé physique et mentale.
  • La structure des services municipaux peut favoriser la collaboration – ou le travail à huis clos
    • Une minorité de municipalités regroupe les opérations et la conception des parcs dans un seul et même service. Pour les autres, la manière dont leurs services sont structurés engendre des disparités entre les infrastructures construites et la manière dont elles sont entretenues.
    • Près d’un tiers des municipalités ont déclaré que leur structure organisationnelle pouvait compliquer la collaboration entre le personnel chargé des parcs et celui d’autres divisions/services. 
  • Les partenariats sont essentiels, mais les villes ont besoin de politiques et de structures adaptées
    • Les services des parcs municipaux reconnaissent les avantages des partenariats, mais peinent à mettre en place des mesures et procédures pour en faciliter le fonctionnement.
    • 61 % des municipalités ont déclaré que l’un des obstacles à l’établissement de partenariats avec des organisations à but non lucratif était leur incapacité à respecter les normes municipales.
  • Répondre aux enjeux croissants des parcs exige davantage de formation et de collaboration
    • Les parcs font face à des enjeux majeurs et la population attend des actions concrètes de la part des villes. Pour répondre à ces enjeux, le personnel des parcs requiert davantage de formation et plus de collaboration avec d’autres services municipaux.
    • 92 % des municipalités reconnaissent que, depuis ces dernières années, leur service des parcs est soumis à une pression croissante pour traiter des questions allant au-delà des enjeux « traditionnels » des parcs.

Dans ce rapport, vous trouverez :

  • Un récapitulatif et une analyse des données les plus récentes sur les parcs. Ceux-ci présentent les tendances et défis identifiés dans nos sondages menés auprès de plus de 2 500 citadines et citadins et auprès de 35 municipalités à travers le Canada. Il s’agit du sondage le plus important à ce jour.
  • Une bibliothèque de neuf études de cas issues des quatre coins du pays et présentant des projets inspirants qui donnent des recommandations tangibles sur la manière de stimuler l’action dans votre ville. 
  • Une liste de 35 profils de Villes avec les données les plus récentes sur leurs objectifs de création de parcs, leurs équipements dans les parcs et leurs budgets.

Webinaire de lancement

Si vous souhaitez aller plus loin dans l’étude de ce rapport, inscrivez-vous à notre webinaire de lancement. Celui-ci comprendra une discussion animée sur les principales conclusions du rapport ainsi que des orientations pour l’avenir des parcs urbains. Ce webinaire d’une heure se tiendra le mercredi 27 novembre à 15 h (HNE).

Faire émerger des solutions : comment la résolution de conflits et la transformation de défis en possibilités peut rendre les parcs plus équitables et plus durables

Ami·es des parcs lance le Rapport 2023 sur les parcs urbains du Canada, le cinquième rapport annuel mettant en évidence les tendances, les défis et les pratiques façonnant les parcs des villes à travers le Canada

Visionnez l’enregistrement du webinaire pour rencontrer les personnes à l’origine du rapport et explorer : 

  • nos 10 nouveaux indicateurs clés issus d’entretiens tenus avec plus de 40 responsables des parcs, explorant la façon dont la résolution de conflits et la transformation de défis en possibilités peut rendre les parcs plus équitables et plus durables,
  • nos 12 études de cas présentant des projets, des personnes et des politiques inspirant·es à travers le Canada qui offrent des solutions tangibles aux défis les plus pressants auxquels sont confrontés les parcs urbains,
  • les données les plus récentes sur les parcs urbains du Canada provenant de nos sondages auprès des municipalités participantes et de leurs habitant•es. 

Ce webinaire contient une discussion animée sur les principales conclusions du rapport et les orientations futures pour les parcs des villes du Canada.

Cette discussion réunit Adri Stark et Jake Tobin Garett, co-auteur•es du rapport, et est animée par Selina Young, membre du Conseil d’Administration d’Ami•es des parcs et Directrice du Bureau des Affaires Autochtones de la Ville de Toronto.

Ce webinaire se déroule en anglais mais les sous-titres français sont disponibles.

Panel

Panéliste

Jake Tobin Garrett (il) est écrivain, illustrateur et consultant en politiques et recherches sur l’espace public. Auparavant, il était gestionnaire…

Les multiples collectivités desservies par les parcs et les espaces publics détiennent d’excellentes connaissances sur leurs propres expériences vécues, leurs désirs et leurs besoins. Cependant, il peut être compliqué pour les créatrices et créateurs d’espace qui ne font pas parties de ces collectivités, y compris les organismes de gouvernance et les ONG, d’accéder à ces connaissances de façon équitable, respectueuse et bénéfique pour tout le monde.    

Lorsque nous travaillons avec des collectivités, il est essentiel que nous assumions notre responsabilité à chaque étape de la création d’un espace, allant de la consultation jusqu’à l’évaluation des effets. Comment pouvons-nous mieux habiliter les collectivités à établir leurs propres conditions, et comment pouvons-nous nous y tenir? Quels renseignements recueillons-nous, comment et à quelles fins? Comment pouvons-nous être plus responsables envers les partenaires communautaires et mieux défendre leurs intérêts? 

Regardez ce webinaire pour rencontrer des leaders et des porte-paroles communautaires, des créatrices et créateurs d’espaces et des éducatrices et éducateurs provenant de partout en Amérique du Nord qui abordent les défis réels et les occasions exceptionnelles à saisir en matière de consultation communautaire et d’évaluation des effets.

Ce webinaire se déroule en anglais mais les sous-titres français sont disponibles.

Panel

Ami•es des parcs publie le cinquième rapport annuel sur les parcs urbains du Canada, intitulé  : Faire émerger des solutions : comment la résolution de conflits et la transformation de défis en possibilités peut rendre les parcs plus équitables et plus durables. 

Au cours des cinq dernières années, notre objectif, pour notre Rapport sur les parcs urbains du Canada, a toujours été de raconter une histoire, afin de rendre compte de l’évolution des parcs urbains et de l’orientation qu’il convient de leur donner. 

Cette année, nous avons adopté une approche encore plus approfondie. Nous avons interrogé 44 responsables des parcs dans 30 municipalités qui nous ont fait part, avec beaucoup de générosité, des défis auxquels ils sont confrontés, les projets et les personnes qui les inspirent, ainsi que leurs ambitions pour les parcs urbains.

Ce rapport regroupe donc les thèmes abordés lors de ces conversations en se basant sur les données recueillies via nos sondages auprès de 35 municipalités et plus de 2 000 citadin·es au Canada. 

Indicateurs clés

Explorez dans le document PDF nos indicateurs clés sur les tendances et les défis des parcs urbains cette année :

  1. Anticiper une plus grander fréquentation des parcs  –  Comment faire face à la nouvelle réaliter d’une utilisation accrue des parcs 
  2. Remettre la qualité des parcs au centre des priorités  –  Comment s’assurer que nos parcs atteignent leur plein potentiel
  3. Explorer de nouvelles typologies de parcs et de nouvelles modalités de financement  –  Définir de nouveaux types de parcs pour les villes qui se développent et s’urbanisent
  4. Priorité à la sensibilisation du public et à la naturalisation des parcs  –  Renforcer l’engouement en faveur de la naturalisation grâce à l’éducation du public
  5. Des améliorations systématiques pour favoriser la résilience climatique des parcs  –  Intégrer la résilience climatique dans la conception des parcs pour préserver l’avenir
  6. Porter une plus grande attention à l’équité dans les parcs  –  Aller au-delà de la répartition des aménagements pour examiner l’aspect social de l’équité dans les parcs
  7. Adopter des stratégies axées sur les droits de la personne pourles campements  –  Travailler en partenariat avec les personnes en situation d’itinérance pour trouver des solutions dignes
  8. Tester des conceptions et des politiques plus souples pour répondre aux usages contradictoires des parcs  –  Résoudre les conflits liés à l’utilisation des parcs afin de les rendre plus inclusifs
  9. Accroître le financement et le soutien pour favoriser la participation citoyenne  –  Favoriser l’implication citoyenne au-delà des projets d’investissement à court terme
  10. Trouver le juste équilibre dans la collaboration interne  – Optimiser les collaborations interdépartementales pour atteindre des objectifs multiples et convergents

Etudes de cas

Alors que les Villes s’efforcent de trouver et de financer de nouveaux espaces verts pour répondre à la croissance démographique, certaines parties prenantes affirment que la solution réside en partie dans l’amélioration de leur qualité.

Le Corridor écologique Darlington à Montréal crée un lien entre les espaces urbains et naturels, tout en répondant aux enjeux de restauration écologique et aux besoins sociaux grâce à des partenariats clés.





Brampton ouvre la voie avec sa Stratégie Éco-Parc, une initiative à l’échelle de la ville axée sur des projets de naturalisation qui préservent et valorisent le patrimoine naturel et culturel.

Une incursion dans les rouages de la gouvernance collaborative dans un grand parc urbain avec Meewasin Valley Authority à Saskatoon.




En savoir plus sur l’approche collaborative de la municipalité de Saanich pour résoudre les conflits liés aux parcs à chiens sans laisse.



Une conversation avec Michelle Dobbie, responsable de la planification des parcs et du patrimoine naturel à la Ville de Richmond Hill.

En restaurant le cours naturel de la rivière Don, le projet de renaturalisation favorise la biodiversité, réduit les risques d’inondation et reconnecte la ville à ses voies d’eau.


Comment les villes équilibrent les risques et les avantages de ces espaces grâce à des politiques et des directives afin d’encadrer notamment la conception, la gestion ainsi que les programmes publics des POPS.



Alors que les Villes s’efforcent de trouver et de financer de nouveaux espaces verts pour répondre à la croissance démographique, certaines parties prenantes affirment que la solution réside en partie dans l’amélioration de leur qualité.

Les toilettes publiques sont une nécessité dans les parcs. Découvrez l’approche de la Ville d’Edmonton pour rendre les toilettes publiques sûres et inclusives.

Les solutions de la ville de North Vancouver pour combler l’écart en matière d’inclusion dans les programmes de gestion des parcs.

Webinaire de lancement : Visionnez l’enregistrement

Ce webinaire se déroule en anglais mais les sous-titres français sont disponibles.

Un modèle de partenariat entre la Première Nation Tsleil-Waututh et les parcs régionaux du Grand Vancouver

Cette étude de cas fait partie du Rapport 2024 sur les parcs urbains du Canada, mettant en lumière des projets, des personnes et des politiques inspirant·es à travers le Canada, qui offrent des solutions concrètes aux défis les plus urgents auxquels font face les parcs urbains.

Éléments clés

  • Un accord de coopération entre les parcs régionaux du Grand Vancouver et la Première Nation Tsleil-Waututh met en place des mécanismes de cogestion pour le parc régional təmtəmíxʷtən/Belcarra
  • Le parc s’étend sur le territoire traditionnel de la Première Nation, où se trouvait autrefois un village ancestral.
  • Les comités paritaires jouent un rôle clé dans la coordination de la co-gouvernance et la planification des initiatives du parc.

Dans la région métropolitaine de Vancouver, une entente inédite entre les parcs régionaux du Grand Vancouver et la Première Nation Tsleil-Waututh redéfinit la gestion des parcs. Ce partenariat novateur met en lumière une nouvelle approche, alliant préservation de l’environnement et reconnaissance de l’héritage culturel, passé et présent, des Premières Nations. 

S’étendant sur de 2 560 acres, le parc régional təmtəmíxʷtən/Belcarra* est deux fois et demie plus grand que le parc Stanley de Vancouver et accueille 1,2 million de visiteur·euses par an. Autrefois, ce parc abritait le plus grand village ancestral de la nation Tsleil-Waututh.

təmtəmíxųtən/Parc régional de Belcarra. Crédit : Parcs régionaux du Grand Vancouver.

Gabriel George, membre de la Première Nation Tsleil-Waututh et directeur national du développement des terres et ressources issues des traités, souligne la fracture historique causée par la transformation de ce territoire en parc : « Cela nous a coupé·e·s de notre terre. Ce partenariat est un moyen essentiel pour nous de réaffirmer nos droits. »

Mike Redpath, directeur des parcs régionaux du Grand Vancouver, a précisé que la collaboration avec la Première NationTsleil-Waututh a débuté en 2017, menant à l’élaboration d’un « Accord de coopération et de planification culturelle* » signé en 2020. L’accord établit des principes directeurs clairs pour la gestion conjointe du parc. Ce cadre inclut la préservation des ressources naturelles, la valorisation récréative du site, et une sensibilisation accrue du public à l’héritage de la Nation. 

« L’accord reconnaît pleinement qu’il s’agit d’une terre publique. Cependant, il y a eu une utilisation traditionnelle du site, et l’accord vise à trouver un équilibre entre les deux », a déclaré Mike Redpath. 

Une bonne gouvernance est la pierre angulaire d’un partenariat réussi. L’accord de coopération prévoit deux mécanismes de gouvernance : un comité de direction et un comité technique, composés à la fois de membres de la Nation et des parcs régionaux du Grand Vancouver. 

Le comité technique établit les priorités des projets dans un plan de travail annuel, qui est ensuite approuvé par le comité de direction et soumis durant le processus budgétaire annuel. Chaque projet comprend un « accord d’engagement », qui définit les livrables et garantit que les deux partenaires comprennent bien leurs rôles et responsabilités. 

L’accord comprend également des politiques de développement économique, notamment le recours à des entrepreneur·ses approuvé·es par la Première NationTsleil-Waututh pour encourager les entreprises locales à prospérer dans le parc. 

« Nous avions une économie solide, mais elle nous a été largement confisquée », a souligné Gabriel George. « Nous avions des devises plus anciennes que le papier. Nous avions des systèmes d’échange. Nous avons perdu tout cela. » Il a rappelé que son peuple récoltait des palourdes depuis des millénaires, mais qu’il a ensuite été contraint de « se faufiler la nuit, après avoir été privé de ce droit ». Rechercher des occasions économiques aujourd’hui est donc, selon lui, « un droit inhérent ».

Bien que l’accord de coopération ait été signé il y a seulement quatre ans, plusieurs projets d’envergure ont déjà été réalisés depuis, et d’autres sont en cours.

L’un des premiers a été le renommage officiel du parc en 2021, désormais connu sous le nom de təmtəmíxʷtən/Belcarra Regional Park. C’était la première fois que les parcs régionaux du Grand Vancouver effectuaient une telle démarche en partenariat avec les communautés des Premières Nations. 

Pour Gabriel George, il ne s’agit pas simplement de « renommer » le parc.

« C’est bien plus que cela. C’est reconnaître le véritable nom de cet endroit. C’est important parce que nous avons besoin d’être représenté·es. Nous devons être vu·es et entendu·es sur notre propre territoire. »

Gabriel George, Membre de la Première Nation Tsleil-Waututh et directeur national du développement des terres et ressources issues des traités

Mike Redpath a également souligné que cette initiative créait un précédent en matière de dénomination des parcs du Grand Vancouver, ouvrant la voie à son application dans d’autres lieux. En effet, un autre parc régional a récemment été renommé, abandonnant le nom de Colony Farm Regional Park pour devenir ƛ̓éxətəm (tla-hut-um) Regional Park*, un nom attribué par la Première Nation kʷikʷəƛ̓əm (Kwikwetlem), qui signifie « nous vous accueillons ».

Parmi les autres projets communs, un mât de bienvenue a été érigé sur l’ancien site du village traditionnel de la Nation. D’autres projets incluent des efforts de restauration environnementale, la mise en place de programmes éducatifs, ainsi qu’une étude sur le patrimoine culturel pour approfondir la compréhension de l’histoire du parc.

Malgré le temps nécessaire pour la mise en place de cet accord, Mike Redpath, directeur des parcs régionaux du Grand Vancouver, souligne les bénéfices indéniables. Le personnel peut « décrocher le téléphone et parler à quelqu’un de la Nation qui leur est familier. Cela contribue à faire progresser les projets communs, et parfois même plus rapidement. » 

La volonté d’essayer de faire les choses différemment est un facteur de réussite. « C’est un processus de changement », a déclaré Mike Redpath, ajoutant que c’est une manière différente de faire des affaires à bien des égards. Il a mis l’accent sur l’importance d’une communication initiale et soutenue pour bâtir la confiance nécessaire à une collaboration forte.

« L’accord n’est qu’un bout de papier, ce sont les relations humaines et la collaboration qui font la véritable différence. »

Mike Redpath, Directeur des parcs régionaux du Grand Vancouver

Gabriel George appuie ces propos. « Il peut être si facile de ne pas changer les choses », a-t-il déclaré, mais il est important de sortir des zones de confort et de faire les choses différemment. « Vous ne pouvez pas tout résoudre, mais vous pouvez réfléchir à l’héritage que vous souhaitez laisser. »

« Je pense que, pour les Nations Autochtones, les parcs peuvent être des lieux importants à occuper et à reprendre en main », a-t-il déclaré, ajoutant qu’ils ont connu de grands succès dans certaines de leurs initiatives liées aux parcs « C’est notre maison. C’est comme l’extension de notre communauté. »

Recommandations 

  • Veiller à instaurer des points de communication réguliers, notamment par le biais d’ententes spécifiques pour chaque projet, afin de garantir une répartition claire des rôles et responsabilités.
  • Envisager la création de comités formels composés de membres des deux parties pour favoriser une co-gouvernance.
  • Prendre le temps nécessaire pour établir une communication solide et bâtir la confiance entre les partenaires afin d’assurer un succès durable.

Leçons tirées de l’ouragan Fiona à Charlottetown

Cette étude de cas fait partie du Rapport 2024 sur les parcs urbains du Canada, mettant en lumière des projets, des personnes et des politiques inspirant·es à travers le Canada, qui offrent des solutions concrètes aux défis les plus urgents auxquels font face les parcs urbains.

Résumé

  • L’ouragan Fiona qui a frappé Charlottetown en 2022 a été l’une des tempêtes les plus puissantes au Canada, causant d’énormes dégâts sur les infrastructures et le réseau d’arbres de la ville.
  • Les vents violents ont provoqué des coupures de courant et chutes d’arbres, ce qui a entraîné des problèmes de communication et la fermeture de certains aménagements publics comme des sentiers et des aires de jeux.
  • S’il s’avère compliqué de se protéger des violentes rafales de vent, les municipalités peuvent mieux s’y préparer en renforçant les partenariats entre leurs différents services ainsi qu’avec des groupes citoyens, afin de réagir plus rapidement en période d’incertitude.

Alors que les changements climatiques font augmenter la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes, les villes voient leurs parcs et infrastructures subir des dégâts plus importants. En 2024, 97 % des services des parcs municipaux ont déclaré que répondre aux effets des changements climatiques et des conditions météorologiques extrêmes était devenu un véritable défi. Tandis que les inondations, les sécheresses et les incendies présentent des risques importants, le vent a lui aussi engendré des dégâts considérables ces dernières années.

Les gestionnaires des parcs à qui nous avons parlé en 2023 ont mentionné des tempêtes de plus en plus intenses, caractérisées non seulement par une augmentation de la vitesse des vents, mais aussi des vents qui durent plus longtemps et causent beaucoup plus de dégâts. Bien que les municipalités aient commencé à réaménager leurs parcs et à modifier leurs palettes végétales pour leur permettre de mieux résister aux inondations ou de s’adapter à la sécheresse, il est difficile de se préparer à la survenue de vents violents. 

Frank Quinn, responsable des parcs et des loisirs à la Ville de Charlottetown sur l’Île-du-Prince-Édouard, maîtrise bien la préparation aux tempêtes. Pourtant en septembre 2022, lorsque l’ouragan Fiona s’est abattu sur l’île, l’une des tempêtes les plus violentes à avoir frappé les côtes canadiennes, il a été confronté à un phénomène d’une envergure totalement inédite.

Dégâts causés par l’ouragan Fiona. Crédit : Ville de Charlottetown.

La tempête a été la plus coûteuse de l’Atlantique canadien*, causant 220 millions de dollars de dégâts rien que sur l’Île-du-Prince-Édouard. L’ouragan Fiona a duré plusieurs heures, endommageant sur son passage des infrastructures municipales et dévastant la canopée. Dans l’aire naturelle de Royalty Oaks, de nombreux arbres anciens ont été arrachés, certains âgés de 300 ans.

Frank Quinn a indiqué l’équipe des mesures d’urgence* de la Ville, composée de cadres supérieurs travaillant dans différents services, s’est réunie fréquemment avant et après la tempête. Charlottetown étant une petite municipalité, les membres des différents services ont l’habitude de travailler ensemble et de s’entraider. Ces liens se sont en effet avérés utiles après le passage de cet ouragan. 

« Nous avions déjà de bonnes relations de travail, et tout le monde se connaissait. Nous disposions d’un large éventail d’expériences et d’expertise. » Les membres du personnel municipal ont ainsi pu mettre à profit leurs connaissances mutuelles à l’interne, mais aussi celles de prestataires externes pouvant leur apporter leur soutien. 

Assurer la sécurité publique et les activités de nettoyage était en haut de la liste des priorités. Toutefois, Frank Quinn reconnaît qu’ « après quelques jours passés à l’intérieur, on a envie de sortir. » Durant les premiers jours, son équipe a donc évalué chaque aire de jeux et inspecté les réseaux de sentiers en affichant des avis sur ceux qui étaient fermés ou accessibles au public. 

La communication était compliquée en raison des pannes de courant, ajoute-t-il. Des messages concernant l’avancement du déblaiement des sentiers et la réouverture des aires de jeux ont été publiés sur le site Web de la Ville et communiqués aux médias. Toutefois, c’est en collaborant avec des organisations communautaires, comme les associations religieuses, que la municipalité a pu le mieux relayer ses messages auprès du public.

La Ville intègre actuellement des solutions de secours dans ses systèmes et services. Par ailleurs, Frank Quinn indique que le carburant a été l’un des principaux problèmes rencontrés suite à la tempête. Bien que le personnel municipal ait rempli les réservoirs et les véhicules avant l’arrivée de la tempête, refaire le plein a été plus difficile, car le principal dépôt de carburant ne disposait d’aucun générateur de secours sur place.

« Auparavant, nous avions affaire à des tempêtes de moindre ampleur, avec des coupures de courant pendant un jour ou deux seulement. Mais lorsqu’une partie de la ville est privée d’électricité pendant deux semaines suite à une tempête, cela engendre de nombreux problèmes et défis », comme par exemple les sources d’approvisionnement en carburant.

Frank Quinn, Responsable des parcs et des loisirs à la Ville de Charlottetown sur l’Île-du-Prince-Édouard

Frank Quinn explique que la municipalité a tiré des leçons de son expérience après le passage de l’ouragan Fiona et a déjà commencé à se préparer à la prochaine tempête. « Nous construisons de nouvelles infrastructures et faisons en sorte qu’elles résistent mieux à des vents plus forts », dit-il. La Ville a également acheté de nouveaux équipements permettant de déblayer les arbres, mais pouvant aussi être utilisés pour d’autres usages quotidiens comme le nivellement des sentiers.

Recommandations 

  • Établir des protocoles d’entente avec des organisations et groupes locaux sur les ressources et l’assistance qu’ils peuvent fournir pendant et après le passage d’une tempête (comme un soutien en matière de communication). Ces protocoles doivent toutefois être mis à jour chaque année pour qu’ils soient toujours d’actualité.
  • Créer des stratégies de communication pour relayer à la population des messages importants sur la sécurité ainsi que sur la fermeture ou l’ouverture des aménagements des parcs, comme les sentiers et les terrains de jeux, et ce, même en cas de panne d’électricité. Prévoir notamment d’afficher des messages sur des supports physiques et de tirer parti du réseau de contacts des organisations communautaires.
  • Intégrer des solutions de repli (comme des générateurs) dans les divers systèmes. S’assurer d’avoir suffisamment de carburant pour faire fonctionner les machines nécessaires pour enlever les arbres tombés et nettoyer les sentiers, même si les pompes à carburant ne fonctionnent pas en raison de coupures de courant prolongées.

Comment une collaboration entre services à Toronto redonne vie à des lieux vacants

Cette étude de cas fait partie du Rapport 2024 sur les parcs urbains du Canada, mettant en lumière des projets, des personnes et des politiques inspirant·es à travers le Canada, qui offrent des solutions concrètes aux défis les plus urgents auxquels font face les parcs urbains.

Résumé

  • Des problèmes de financement, de propriété, d’accords historiques et de contamination environnementale peuvent laisser des espaces que la municipalité prévoit de convertir en parcs vacants pendant des années.
  • Entre-temps, la Ville de Toronto fait équipe avec des organismes externes de développement culturel et économique pour animer ces espaces. Ces utilisations provisoires permettent au public d’en profiter avant même qu’ils ne soient entièrement aménagés.
  • Grâce à ces utilisations provisoires, la Ville est en mesure de comprendre ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Elles permettent de mieux éclairer ses futures décisions en matière de conception, de programmes et gestion de ces espaces.

Les municipalités ont un besoin urgent de trouver des terrains pour créer de nouveaux parcs. Malgré cette nécessité, il arrive que des problèmes de financement, de contamination environnementale et de propriété repoussent de plusieurs années la conception et les travaux définitifs dans ces sites destinés à devenir des parcs. 

Pour relever ce défi, le service des Parcs, forêts et loisirs de la Ville de Toronto collabore avec le service du Développement économique et de la culture de la Ville ainsi qu’avec des organisations externes de développement culturel et économique afin de mettre en place et d’animer des espaces publics faisant cruellement défaut à l’heure actuelle. 

Paul Farish, directeur de la planification des parcs à Toronto, explique qu’au lieu d’attendre parfois des années pour achever le processus officiel, qui comprend la conception et l’acquisition de terrain, – et de laisser le site vacant pendant ce temps – la Ville « le rend accessible au public afin qu’il puisse en profiter et même le façonner à leur image dès le départ. » 

Selon lui, le service du Développement économique et de la culture de la Ville de Toronto représente un « partenaire très utile ». Il permet d’introduire « des idées et des personnes tierces capables de mettre en œuvre des programmes et d’organiser des événements », jusqu’à ce que le service des Parcs, forêts et loisirs de la Ville soit prêt à en faire un parc pleinement opérationnel. 

Citons l’exemple d’un futur parc situé à l’angle des rues Front et Bathurst. Des problèmes de contamination environnementale signifient qu’il faudra plusieurs années avant que la Ville puisse transformer le terrain en parc public. En attendant, la Ville collabore avec Stackt Market* qui a mis en place depuis 2019 un marché abrité dans des conteneurs d’expédition – le plus grand d’Amérique du Nord – ainsi qu’un espace événementiel en plein air sur le site. Grâce à ce partenariat, le lieu accueille des milliers de personnes pour des événements gratuits ou payants*. Il permet aussi à des entreprises locales de vendre leurs produits dans des boutiques éphémères, offre un espace pour se restaurer et donne la priorité aux programmes destinés au grand public. 

« Il s’agit d’un lieu quasi public », déclare Paul Farish, en ajoutant qu’il  « il est important de faire preuve de flexibilité et de reconnaître les différentes manières de concrétiser la vocation d’un site, comme celle d’être un lieu public. »

Les stationnements représentent eux aussi une opportunité. Selon Paul Farish, la Ville prévoit au cours des prochaines années de convertir un certain nombre de zones de stationnement en parcs. Toutefois, en raison d’un manque de financement ou d’autres facteurs, « leur conversion en parc ne sera pas pour demain.

« En attendant, nous devons faire preuve d’un peu de créativité et faire appel à des partenaires pour les animer et les rendre aussi attrayants que possible. »

Paul Farish, Directeur de la planification des parcs à Toronto

Mais l’une des difficultés est que les usager·ère·s risquent de s’attacher à l’utilisation actuelle du site et de se montrer réticent·e·s lorsque viendra le moment de la phase de conception du parc lui-même. « Nous en avons conscience », explique Paul Farish. Dans certains endroits, la Ville émet l’idée d’installer un terrain de pickleball ou de basketball sur une zone de stationnement, une utilisation qui pourrait s’ancrer dans les esprits, même si elle est censée être provisoire. « Mais il faut s’en accommoder », dit-il. « C’est moins préoccupant parce que la finalité de ce lieu public reste la même, en offrant des avantages récréatifs ou environnementaux à la population. »

Phase 1 du nouveau parc dans le quartier Yonge-Eglinton. Crédit : Ville de Toronto.

Dans le quartier de Yonge et Eglinton à Toronto, une zone de stationnement municipal est sur le point de devenir le plus grand parc dans cette partie de la ville depuis des décennies. Il comblerait une forte demande en espaces publics dans ce quartier qui se densifie rapidement. Dans le cadre de la « phase 1 », la Ville y installe des terrains de pickleball et de basketball ainsi que des tables, des bancs et d’autres équipements avant la conception et les travaux définitifs du parc.

Dans le centre-ville de Toronto, qui est lui aussi confronté à un manque criant de parcs, la Ville a fait l’acquisition d’une des dernières zones de stationnement encore non aménagées. Pendant que les travaux environnementaux et les processus de conception du parc sont en cours, le site a été temporairement converti en terrasse de restaurant, devenue très populaire. Reconnu comme un lieu emblématique dans la ville, le site a fait l’objet d’un concours d’architecture* a abouti à un projet innovant doté d’un budget de 10 millions de dollars.

Sur un autre site, au bord du lac Ontario, une zone de stationnement récemment fermée sur la jetée Spadina devrait être réaménagée à court terme pour accueillir des événements culturels et divers, en vue de mettre en valeur son potentiel en tant que futur parc permanent. Paul Farish mentionne un certain nombre d’organisations locales pouvant servir de partenaires pour la mise en œuvre de ces programmes. 

La première est l’organisme de conservation du site The Bentway, qui a créé un espace public sous une partie de la voie express surélevée de la Gardiner, afin d’animer le site pendant l’événement Nuit Blanche de 2023 à Toronto. L’installation de The Bentway (réalisée en partenariat avec la Ville) a permis de tester et de faire connaître ce projet à proximité du lac Ontario, en organisant notamment des projections artistiques sur les silos centenaires récemment restaurés de Canada Malting.

« Cette approche progressive aide le personnel municipal, le public et les partenaires à réfléchir à l’objectif à long terme de ce parc en créant des animations temporaires, des programmes innovants et des expérimentations sur le terrain. »

Paul Farish, Directeur de la planification des parcs à Toronto

Ce processus permet aussi de tirer des enseignements sur ce qui fonctionne sur un site spécifique afin d’orienter la future conception et les besoins opérationnels du parc. 

Cette approche offre également « une certaine souplesse en termes de partenariats et de modèles de gestion », déclare-t-il. « Elle favorise aussi la créativité et l’expérimentation tout en soulignant les avantages de ce lieu public et des terrains municipaux. »

Recommandations 

  • Établir des partenariats entre différents services, ainsi qu’avec les associations des zones d’amélioration commerciale, les organisations de résidentes et résidents, les groupes culturels et les entreprises sociales afin d’animer provisoirement ces sites.
  • Collaborer avec les partenaires locaux ainsi que les habitantes et habitants pour faire en sorte que les utilisations provisoires soient pertinentes et reflètent les points forts du quartier concerné.
  • Communiquer clairement au public la ou les manières dont le site sera utilisé provisoirement. Présenter aussi le potentiel en matière d’expérimentation et comment cette initiative pourrait contribuer à la conception du futur site permanent.