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Guide des citoyen·nes de la plateforme électorale des Amis des parcs

septembre 7, 2022
Park People

La tenue des élections municipales dans de nombreuses provinces du Canada cette année nous donne l’occasion de faire entendre notre voix à propos des parcs qui représentent des infrastructures sociales, environnementales et de santé publique essentielles dans nos villes. 

Exprimez-vous et plaidez en faveur des parcs. Vous trouverez ci-dessous des messages clés que vous pourrez communiquer aux candidates et candidats des élections pour mettre l’équité, la résilience et la mobilisation citoyenne au cœur de leurs priorités pour les parcs municipaux. 

Pour découvrir nos solutions, consultez notre Plateforme des parcs de 2022 : les parcs de Toronto* et de Vancouver*, des infrastructures urbaines essentielles [Parks Platform 2022: Toronto and Vancouver Parks as Core Urban Infrastructure, disponibles en anglais uniquement].  Merci pour votre investissement dans votre quartier et en faveur de vos parcs! 

Nous devons investir davantage dans le fonctionnement des parcs

Légende : des femmes du quartier de Jamestown plantent des fleurs indigènes à l’extérieur d’un centre éducatif pour enfants à Toronto.  

  • La problématique : 90 % des Villes déclarent avoir des budgets de fonctionnement insuffisants. La somme moyenne dépensée par les Villes par personne pour faire fonctionner les parcs est restée relativement stable au cours des quatre dernières années, soit environ 57 $ par personne. 
  • L’enjeu : En raison de la population grandissante dans les villes, de l’augmentation de l’inflation ainsi que de la fréquentation accrue et des nouvelles utilisations des parcs, les municipalités doivent continuer à investir dans le fonctionnement et l’entretien des parcs. Sinon, les réparations ponctuelles risquent de se transformer en rénovations coûteuses, et les municipalités risquent de ne pas être en mesure de répondre aux besoins fondamentaux des usagères et usagers des parcs, comme d’avoir accès à des toilettes en toute saison et à des fontaines à eau en état de marche.
  • Que faut-il demander aux candidates et candidats : Quelle est leur position vis-à-vis d’une augmentation des financements pour les parcs? Les électrices et électeurs veulent voir une hausse des investissements; 87 % des personnes vivant dans des villes canadiennes se disent en faveur d’une augmentation des fonds publics dédiés aux parcs. Il est temps de financer les parcs à la hauteur des services sociaux, environnementaux et de santé publique qu’ils procurent.
  • Lectures complémentaires

 

Nous devons briser les barrières qui entravent l’accès équitable aux espaces verts et à leurs avantages

Légende : le ravin de Bonnyville à Toronto, Joel Rodriges

  • La problématique : Des recherches montrent que l’accès à des espaces verts de qualité dans les villes canadiennes est inégal. En effet, des études indiquent que les quartiers plus riches, majoritairement blancs pour la plupart, sont aussi plus verts que les quartiers comptant une plus grande part de la population à faible revenu et racialisée. 
  • L’enjeu : Les espaces verts de qualité offrent de nombreux avantages aux personnes qui les fréquentent : réduction du stress, espace pour faire de l’exercice physique, pour maintenir un lien social, pour se mettre à l’abri de la chaleur, etc. Garantir un accès équitable à toutes et tous devrait être la pierre angulaire de tous les services en charge des parcs urbains.
  • Que faut-il demander aux candidates et candidats : Quelle est leur position vis-à-vis de l’accès équitable aux parcs de la Ville afin de combler l’écart qui existe entre les personnes ayant accès à des espaces verts de qualité et celles qui n’y ont pas accès? Avant de décider de l’emplacement des nouveaux parcs et de la remise en état d’anciens parcs, les Villes doivent avoir recours à des méthodes de planification fondées sur l’équité allant au-delà des seules mesures pour répondre à la croissance et au développement. Ces méthodes doivent s’appuyer sur les revenus, la race/ethnicité, le type de logement, l’âge et d’autres facteurs socio-économiques des résidents et résidentes.  
  • Lectures complémentaires :

Nous devons repenser les parcs en fonction des conséquences des changements climatiques

Légende : des panneaux sur la montée des eaux à Vancouver, Chad Townsend

  • La problématique : Que ce soient les inondations, les sécheresses ou les dégâts causés par des tempêtes, les conditions météorologiques extrêmes causées par les changements climatiques ont de graves répercussions sur nos parcs. 93 % des municipalités ont indiqué avoir des difficultés à gérer les effets des changements climatiques et des conditions météorologiques extrêmes.
  • L’enjeu : En tant qu’infrastructures clés dans les villes, les parcs permettent de rafraîchir l’air et d’absorber les eaux de pluie excédentaires. Les municipalités ont donc la possibilité de les intégrer dans leurs mesures d’adaptation et d’atténuation des changements climatiques.
  • Que faut-il demander aux candidates et candidats : Quelle est leur position quant à la manière de favoriser la résilience climatique lors de la planification des parcs? Les municipalités doivent adopter des stratégies basées sur des politiques normalisant les mesures de résilience climatique dans la planification de leurs parcs dans tous les projets à venir, en fixant notamment des objectifs en matière de couverture forestière dans les villes, d’utilisation de plantes indigènes, et de collecte et de réutilisation des eaux de pluie. Un peu plus de deux tiers des municipalités ont adopté un plan de lutte contre les changements climatiques qui prévoit des mesures pour les parcs – une augmentation par rapport à l’année dernière. 
  • Lectures complémentaires :

Nous devons changer les méthodes de gestion coloniales des parcs

Légende : le parc Strathcona à Vancouver, Mash Salehomoum

  • La problématique : Le passé et le présent des parcs municipaux sont marqués par la confiscation des terres des peuples Autochtones, par la suppression du nom original des lieux et des sites culturels, ainsi que par des politiques et des pratiques déconnectées des méthodes Autochtones de gestion de la terre.
  • L’enjeu : Afin d’avancer sur le chemin de la vérité et de la réconciliation, nous devons reconnaître les pratiques violentes passées et actuelles visant l’éradication de la présence Autochtone et nous engager à prendre des mesures favorisant de nouvelles approches en matière de gouvernance, d’intendance et de gestion des parcs en collaborant avec les peuples Autochtones.
  • Que faut-il demander aux candidates et candidats : Quelle est leur position vis-à-vis d’une plus grande représentation des peuples Autochtones dans les parcs, y compris dans la gouvernance et la gestion de ceux-ci? Aux quatre coins du pays, de nouveaux projets commencent à paver la voie en faveur de mesures de décolonisation dans les parcs urbains. Les résidents et résidentes des villes sont également favorables à ces mesures : près de 60 % d’entre eux souhaitent voir rétabli le nom des lieux Autochtones et 68 % aimeraient voir une plus grande représentation Autochtone, notamment via l’art, les plantes indigènes et des panneaux publics. 
  • Lectures complémentaires :

Nous devons adopter une approche centrée sur l’être humain pour gérer les campements dans les parcs

Légende : Un mobilier urbain anti-itinérants dans le parc Winchester à Toronto, Cara Chellew

  • La problématique : Non préparés pour répondre à l’augmentation des campements dans les parcs et à adopter une approche fondée sur l’équité, les services des parcs ont eu recours à la violence pour expulser les personnes itinérantes des parcs. Pour faire face à l’itinérance dans les parcs urbains, 76 % des services des parcs ont déclaré avoir recours à l’application des règlements, et 66 % à des stratégies visant à prévenir la criminalité, tandis que seulement 10 % ont engagé un dialogue direct auprès des personnes sans logement.
  • L’enjeu : Il n’existe pas de solution miracle pour gérer les campements dans les parcs, mais d’autres solutions que l’expulsion violente des personnes itinérantes sont possibles. Comme le souligne le protocole national pour les campements au Canada (en anglais seulement), les Villes ont une obligation envers les personnes qui vivent dans les parcs. 
  • Que faut-il demander aux candidates et candidats : Quelle est leur position vis-à-vis d’une stratégie sur les campements dans les parcs tenant compte de l’expérience des personnes qui y vivent actuellement? 62 % des personnes vivant en ville ayant remarqué un ou plusieurs camps de fortune dans leur parc ont déclaré que cela n’avait aucunement nui à leur fréquentation du parc – preuve que les usagères et usagers des parcs sont ouvert ·es à l’idée de partager cet espace avec les personnes sans logement.
  • Lectures complémentaires :

Nous devons supprimer les obstacles entravant l’accès des gens aux programmes et à la mobilisation citoyenne

Légende : la célébration des champions du programme InTO The Ravines, parc Earl Bales

  • La problématique : Seules 22 % des personnes vivant en ville estiment avoir actuellement leur mot à dire dans la prise de décision concernant leurs parcs : une baisse par rapport aux 34 % de l’an dernier. 
  • L’enjeu : Il est possible de maximiser le potentiel des parcs en tenant compte de l’avis de leurs usagères et usagers dans les décisions concernant leur utilisation, leur conception et les programmes qui y sont proposés. Le fait que des gens rencontrent des obstacles pour participer aux programmes, ou ont le sentiment que leur opinion ne compte pas, nous prive de perspectives importantes.
  • Que faut-il demander aux candidates et candidats : Quelle est leur position quant à une mobilisation accrue du public dans la prise de décision et les programmes associés aux parcs? Un peu plus de la moitié des municipalités ont déclaré que la pandémie les avait poussées à se tourner vers des méthodes de mobilisation nouvelles et innovantes (réunions en ligne, par ex.). Un tiers des municipalités ont déclaré chercher plus intentionnellement à dialoguer avec les groupes en quête d’équité.
  • Lectures complémentaires :

 

Les parcs ne constituent pas un « plus », mais bel et bien des infrastructures sociales, environnementales et de santé publique essentielles dans nos villes. Ils offrent un habitat naturel, un espace de détente et de loisirs, des avantages importants en matière de résilience climatique et un lieu où nous pouvons créer des liens sociaux. 

 

Exprimons-nous pour que les parcs soient mis à l’ordre du jour de ces élections. Faites équipe avec nous en utilisant ce guide et en lisant les solutions politiques présentées sur notre Plateforme des parcs de 2022 : les parcs de Toronto et de Vancouver en tant qu’infrastructures urbaines essentielles pour inciter les candidats et candidates à la mairie et au conseil municipal à prendre des mesures en faveur de parcs offrant plus d’équité et une plus grande résilience.

Lire la plateforme pour les parcs de Toronto*

 

Lire la plateforme pour les parcs de Vancouver*