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La nature près de nous: Vancouver

août 18, 2020
Park People

Cette réflexion écrite par John Lee fait partie de notre série en ligne ‘Un jour au parc’, qui explore comment les parcs nous façonnent. N’hésitez pas à découvrir tous les épisodes de notre série estivale


Des dents de scie du Parc territorial Tombstone dans le Yukon, aux rives brouillardeuses du Loch Lomond, en passant par les bois sauvages du parc national Abel Tasman en Nouvelle-Zélande, j’ai visité de nombreuses attractions extraordinaires en plein air au cours des années. Mais ces mois derniers, j’ai découvert que des paysages naturels bien moins célèbres peuvent être tout autant gratifiant.

Enfant, j’ai grandi dans une ville en Angleterre, là où les parcs servent pour jouer au football, et courir après mes amis. Mais maintenant que nous vivons dans cette ère imprévue où nous devons rester près de chez, ma femme et moi visitons tous les espaces verts que nous ignorions jusqu’à maintenant dans notre quartier du sud de Vancouver.

C’est une bonne chose que Maggie soit une experte en ornithologie qui sait exactement où trouver tous les oiseaux résidants dans les parcs avoisinants. Nous avons vu des parulines jaunes chantant puissamment dans les cimes des arbres, de fougueux colibris fondrent comme des avions de chasse, des mouettes hurlantes et des corbeaux s’unissant pour chasser des aigles chauves pilleurs de nids.

 

Un bébé corbeau. Crédit photo: John Lee.

Nos promenades ont commencé au printemps, nous avons vu une nouvelle vie se déployer tout autour de nous à la vitesse d’une série télévisée. Nous avons vu des des coquilles vidées de leurs bébés rouge-gorges, les premiers envols hésitants de mésanges volontaires, et une flanquée de 10 minuscules oisillons à la bouche ouverte devant des parents attentifs (et probablement épuisés).

Je suis rapidement tombé amoureux de ces oisillons, particulièrement une fois que nous les avons trouvé leur nid en forme de larme pendre le long d’une branche.

 

Un nid d’oiseaux en forme de larme. Crédit photo: John Lee.

Je n’avais jamais vu une de ces boules en mousse avant, et je ne pouvais pas croire qu’elle avait été construite par de si petits oiseaux, et qu’elle était seulement à quelques centimètres de la tête des passants. Le nid était caché à la vue de tous, tout comme toute cette nature urbaine que nous commencions à découvrir.

Nous ne visitions pas les parcs que pour les oiseaux. Nous avons espionné de près des abeilles en plein travail, chacune restant moins d’une seconde les fleurs des lavandes et des fuchsias, sans jamais visité la même fleur deux fois. Les papillons battaient leurs ailes aussi, notamment d’immenses papilio rutulus jaunes et noirs. Quand nous en remarquons un, nous nous arrêtons et chuchotons comme si nous contemplons une oeuvre d’art rare dans un musée.

 

Un immense papilio rutulus jaune et noir. Photo crédit: John Lee.

Nous visitons aussi le monde fascinant des plantes lors de nos randonnées lentes dans la nature. D’une boîte de couleurs dignes d’un Pollock aux innombrables coquiquelots, aux clochers vacillants des digitales pourpres, en passant par de mystérieuses plantes grasses qui s’étendent comme des extra-terrestres à travers le sol pour exploser avec de surprenantes fleurs jaunes ou violettes.

Faire l’acquisition d’un livre pour identifier les arbres à ajouter une activité supplémentaire à nos randonnées dans les parcs. Alors qu’auparavant nous ne regardions à peine nos nobles voisins, nous cherchons maintenant les éléments distinctifs pour connaître leurs histoires. Nous adorons découvrir des bourgeons semblables à ceux des roses sur des branches d’aubépine, les branches d’arbres noueuses de vieux chênes de Garry, et la fraîcheur fournie par les feuillages massifs et touffus des châtaigniers pendant les chauds jours d’été.

Ce n’est pas surprenant que nos marches à pied prennent plus de temps qu’avant. Et maintenant, nous remarquons des vancouvérois surpris qui nous observent interloqués alors que nous nous rapprochons des denses buissons et des sombres branches d’arbres. J’avais ce même regard, avant, sur les gens dans les parcs qui semblaient avoir trop de temps devant eux. Maintenant je sais enfin ce que je ratais.

 

 

À propos de John Lee

Basé à Vancouver John Lee est un écrivain à succès depuis plus de 20 ans. Auteur de plus de 25 guides Lonely Planet, notamment ceux consacrés aux villes de Vancouver et Victoria, ses récits ont été publiés dans plus de 150 publications à travers la planète dont The Globle and Mail, le Los Angeles Times, le Guardian, et BBC Travel. Ayant reçu plus de 15 récompenses canadiennes et internations, son compte Twitter (@johnleetwitter) est toujours actif et plusieurs de ses récits sont accessibles en ligne sur www.johnleewriter.com.

 


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Cette réflexion écrite par John Lee fait partie de notre série en ligne ‘Un jour au parc’, qui explore comment les parcs nous façonnent. N’hésitez pas à découvrir tous les épisodes de notre série estivale.