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Pourquoi VOUS pensez que les parcs sont importants!

avril 22, 2022
Park People

Nous savons qu’avant tout, les parcs doivent répondre aux besoins de la population. C’est pourquoi nous accordons une importance particulière à l’avis que nous recevons du public à propos de son expérience dans les parcs urbains. L’an dernier, nous avons eu l’occasion de parler à de nombreux membres du public pour comprendre comment ils utilisent les parcs.

En 2021, nous avons eu l’occasion de recueillir l’opinion des usager·es des parcs au Canada grâce à deux sondages déterminants :

  • Le Rapport sur les parcs urbains du Canada (RPUC) de 2021 a permis de sonder un échantillon représentatif de 3 500 personnes sur leur utilisation des parcs et espaces verts,
  • Les bénévoles participant à la gestion et la restauration environnementales dans les parcs du programme Parcs Cœur vital ont répondu à un sondage nous permettant de comprendre le lien entre la gestion environnementale des parcs, la santé mentale et physique, et les comportements en faveur de l’écologie.

Les résultats de ces sondages devraient éclairer le travail des personnes œuvrant à la planification, à la programmation et à l’entretien des parcs de nos villes. Nous souhaitions témoigner toute notre gratitude aux personnes qui y ont répondu. 

Voici ce que nous avons appris :

 

Les gens n’ont jamais autant fréquenté les parcs de leur ville

Si vous avez passé un peu de temps dans les parcs pendant la pandémie, vous savez que ceux-ci ont été une bouée de sauvetage pour beaucoup de personnes. Les parcs faisaient partie des seuls endroits où les gens pouvaient être en contact avec la nature, améliorer leur santé physique et mentale, et se réunir avec leurs proches en toute sécurité.

Dans le sondage de notre RPUC de 2021 mené auprès de quelque 3 500 personnes :

  • 2/3 ont déclaré passer plus de temps dans les parcs par rapport à la période précédant la pandémie,
  • 39 % ont indiqué que leur fréquentation des parcs avait doublé pendant la pandémie,
  • 83 % ont déclaré que, durant la pandémie, les parcs leur avaient permis de renforcer leurs liens avec la nature,
  • 82 % des personnes ayant déclaré avoir passé plus de temps dans les parcs pendant la pandémie ont dit vouloir maintenir, voire augmenter, leur fréquentation après la pandémie.

Les implications de ces résultats sont multiples. Bien que les parcs et espaces verts jouent un rôle essentiel pour nous permettre de maintenir des liens sociaux et d’améliorer notre santé et notre bien-être, cette hausse soudaine de la fréquentation des parcs a exercé une pression accrue sur les parcs et systèmes naturels de nos villes. Depuis que le nombre de fréquentations a considérablement augmenté, certaines municipalités ont du mal à entretenir leurs parcs. Certaines ont dû accroître leurs outils pédagogiques et leur signalisation pour encourager les usager·es des parcs à utiliser ces espaces vitaux adéquatement.

Si fréquenter un parc continue à occuper une place centrale dans la vie des gens (comme nous l’espérons), il faudra trouver un moyen de répondre à la nécessité d’investir davantage dans les parcs.

 

Les gens cherchent des occasions de participer à la gestion environnementale


Programme ‘‘Resurfacing History’’, Vancouver. Source: Still Moon Arts

Le sondage du RPUC de 2021 mené par les Amis des parcs a révélé que 58 % des personnes interrogées souhaitaient participer davantage aux activités de gestion des parcs, comme la plantation, l’arrachage des espèces envahissantes et les travaux d’entretien.

Mené par les Amis des parcs auprès des personnes participant à la gestion environnementale de trois des plus grands parcs urbains du Canada (High Park, le Mont-Royal et Stanley Park), le sondage a montré que participer à la gestion environnementale des parcs a des effets très positifs pour les gens. À cet égard :

  • 94 % des personnes interrogées participant à la gestion environnementale des parcs ont déclaré que leur participation à ces programmes améliorait leur bien-être mental.
  • En outre, 55 % des personnes interrogées ont déclaré qu’en raison de leurs activités de gestion environnementale, elles étaient plus susceptibles de parler de sujets environnementaux avec les autres, et 27 % ont aussi déclaré qu’elles avaient commencé à réaliser des activités de gestion ou de conservation environnementales chez elles, notamment en éliminant les espèces envahissantes ou en cultivant des plantes dans leur jardin.

 

L’équité laisse à désirer dans les parcs urbains


Des jeunes de Regent Park, à Toronto, se réunissent de manière informelle environ une fois par semaine pour discuter des moyens d’améliorer la communauté. Source: Christopher Katsarov Luna

Nous savons que les résident·es, en particulier les personnes s’identifiant comme des personnes Autochtones, Noires et de couleur (PANDC), ne profitent pas de la même manière des avantages des parcs. Pendant notre sondage mené dans le cadre du RPUC de 2021, les groupes PANDC nous ont révélé que, pendant la pandémie, ils avaient été plus susceptibles de passer moins de temps dans les parcs que les personnes blanches. Les principales raisons invoquées sont liées à l’augmentation des obstacles lors de leur fréquentation des parcs, comme la crainte de recevoir une contravention et d’être victimes de harcèlement.

Notre sondage a également montré que les PANDC étaient moins susceptibles de dire que les parcs avaient eu des effets positifs sur leur santé mentale et physique, ou sur leur capacité à maintenir des liens sociaux pendant la pandémie, que les personnes blanches. À cet égard :

  • 22 % des personnes interrogées s’identifiant comme PANDC ont déclaré avoir rencontré des obstacles liés au harcèlement ou à la discrimination lorsqu’elles fréquentaient un parc, soit plus du double du taux mentionné par les personnes blanches.
  • 77 % des personnes interrogées étaient d’avis que l’expérience de certaines personnes dans les parcs était différente en fonction de leur identité (race, genre, âge, p. ex.).

Enfin, notre sondage public a montré que si 54 % des personnes blanches avaient exprimé un intérêt croissant pour participer à la gestion environnementale des parcs, 70 % des PANDC ont, quant à elles, exprimé un intérêt pour ces activités. L’intérêt est là, mais les opportunités se font attendre.

De plus, dans notre sondage pour le réseau Parcs Cœur vital, nous avons constaté que :

    • Les PANDC étaient sous-représentées au sein des bénévoles participant à la gestion environnementale des grands parcs urbains et ne représentaient qu’environ 18 % des bénévoles travaillant avec nos partenaires.
    • Seuls 10 % des bénévoles participant à la gestion environnementale des grands parcs urbains s’identifient comme personnes handicapées,
    • Seuls 26 % des bénévoles participant à la gestion environnementale des parcs s’identifient comme des nouveaux arrivants au Canada (arrivés depuis moins de 5 ans).

 

Quelles sont les prochaines étapes?

Le nouveau RPUC, qui sera publié en juin 2022, nous permettra de faire un suivi sur ces chiffres et ces tendances au fil du temps. Nous nous attendons à ce que les résultats confirment que les parcs continuent de jouer un rôle prépondérant pour les villes, et que la question de l’équité demeure une problématique vitale à résoudre pour les municipalités et les responsables des parcs.

De plus, la prochaine Conférence, qui se tiendra en 2022,  se penchera sur les solutions permettant aux parcs urbains de mieux répondre aux principaux défis. 

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Rendu possible grâce au généreux soutien de

la Fondation de la famille Weston